« L'Europe pendant la Guerre Froide. »

 La conférence de Yalta qui a lieu a lieu en 1949 définit l'Europe comme l'enjeu principal des vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale, tel un échiquier où les motifs de l'opposition entre les deux superpuissances que sont les États-Unis et l'URSS reposent sur des différences idéologiques entre le capitalisme et le communisme et une crainte réciproque de l'autre. C'est pendant un discours à Fulton où Churchill utilise pour la première foi le terme de « rideau de fer « mettant en évidence la séparation de l'Europe entre l'Est et l'Ouest, justifié par les capitalistes comme un moyen de défense face à la soif d'expansionnisme soviétique connue à travers le télégramme Keenan. En quoi l'Europe constitue t-elle un enjeu important dans l'opposition des deux puissances ? Dans une première partie nous étudierons le continent européen au commencement de la Guerre Froide, puis nous montrerons que les blocs se dégradent au fur et a mesure dans une deuxième partie; et finalement nous examinerons la période de la détente en Europe

 

    I L'Europe au commencement de la Guerre Froide (1949-1955)

 

1.Formation des deux blocs

  - Europe dévastée, terrain de jeu pour les deux nouvelles superpuissances

  - Zones d'influences USA/URSS délimitées par rideau de fer

  - Création de deux pactes militaires (OTAN/ pacte Varsovie) et de deux plans d'aide économique pour reconstruction de l'Europe (plan Marshall/plan   ). Pays européens sont une sorte de vassaux de leurs puissances protectrices respectives. 

 

      2. Berlin comme seule zone de contacte, pivot de la Guerre Froide

  - Partage Allemagne entre les vainqueurs, création RFA/RDA , idem pour Berlin

  - Pour les russes, Berlin est le levier qui permettra au communisme de se répandre au delà frontières est-ouest; tandis que pour les capitalistes elle représente une vitrine de leur supériorité technique et logistique.

  - Blocus de Berlin par les soviétiques ( création de crises pour arriver à des négociations), mais ruse américaine avec le pont aérien.

  - Berlin comme symbole Europe en pleine opposition, tensions

 

     3. L'Europe au centre de l'opposition

  - Italie 1947, monté du communisme et intervention directe américaine dans le domaine de la propagande et de l'économie en faveur des partis de droite.

  - France en 1947 est au bord de la guerre civile a cause des grèves et des tensions; caches d'armes en cas de révolution communiste à Paris pendant grande partie Guerre Froide.

  - En Grèce a lieu un guerre civile qui oppose les communistes aux royalistes soutenus par les anglais qui laissera place à la « Grèce des colonels «, dictature militaire.

   - L'Europe est dans une guerre interne constante entre deux groupes qui se distinguent majoritairement: les communistes et les capitalistes.

 

  II Des blocs moins homogènes pendant la détente (1955-1989)

 

 

     1. A l'est, les relations entre pays communistes sont ambigües

  - Se soulèvent a Berlin les ouvriers contre le gouvernement communiste, ce qui pose une contradiction dans l'idéologie communiste donc perplexe les dirigeants allemands et russes.

  - En Pologne, les dirigeants russes remplacent le leader polonais à « visage humain « contre une copie de Staline pour renforcer l'autorité russe. « technique du salami « pour gagner élections. 

  - Hongrie, invasion de Budapest par les russes après que le leader hongrois Nagy tente de sortir du pacte de Varsovie, aucune aide occidentale pour cause des tensions d'une naissance d'un troisième conflit mondial.

  - La Tchécoslovaquie opte pour un socialisme plus modéré ayant à sa tête A. Bubreck, ce qui cause l'invasion du pays par les soviétiques qui ne supportent pas voir ce pays dévier de l'interprétation russe du communisme.

  - Les relations entre l'URSS et les autres pays communistes peuvent être de soumission comme avec la Pologne, ou bien de voie médiane comme l'est la Roumanie ou alors directement la divergence comme en est un exemple la Hongrie. 

 

     2. A l'ouest

  - La France se veut alliée et non vassale d'USA, volonté d'autonomie: elle reconnaît la Chine maoïste puis se retire commandement intégré de l'ONU. En 1966 de Gaule fait un discours a Moscou où il se déclare pro-russe, et un autre a Cambridge où il critique la politique américaine au Vietnam. La France se présente donc elle-même comme une alternative au duopole, ce qui pose problème aux américains.

  - Va apparaître en Angleterre les « jeunes de Cambridge «, génération qui va arriver au pouvoir quelques années plus tard et va défendre une position plus neutre en donnant de l'information américaine aux russes afin que le conflit soit plus égal.

  - En Italie va s'instaurer un régime eurocommuniste autour de Enrico Berlinger, c'est-à-dire une communisme modéré non contrôlé par URRS en plein bloc de l'Ouest. 

 

 

     3. La Finlande, un exemple de coexistence

  - La Finlande est un pays capitaliste mais qui, étant en contacte en terme de frontières avec l'URSS est sous la menace constante de l'invasion et va donc mener une politique de prudence extrême.

   - De même, c'est à Helsinki en août 1975 où se convoque une conférence prenant tous les pays européens afin de mettre à point quelques propos, les accords globaux se sont faits en trois points: l'intangibilité des frontières, c'est a dire la reconnaissances des gains soviétiques depuis 1945, des accords économiques ainsi que l'imposition des principes moraux comme la DDH dans les lois russes.

 

  III Un progrès vers la réunification européenne tout au long de la détente(1955-1991)

 

 

    1. L'ostopolitik

  - La doctrine de Hallstein (RFA) va être en parallèle avec celle de Pankow (RDA) celle de ne pas reconnaître l'autre comme une autre Allemagne et de rompre toute relation avec ceux qui la considèrent légitime.

   - Willy Brandt demande en 1969 la réunification allemande, il va faire des visites dans les pays de l'est de façon graduelle, il ira en Yougoslavie, en Roumanie, en Pologne où il s'agenouillera devant le ghetto de Varsovie, il casse alors définitivement avec l'Allemagne nazie pour finalement se rendre en URSS

   - Traités germano-russes et germano-polonais en 1970 ainsi que des accords quadripartite mettant fin aux épisodes de Berlin confirment volonté allemande de la réunification; ceci va entrainer des négociations entre l'OTAN et le pacte de Varsovie pour une possible Europe neutralisée (donc retrait des américains) → crainte France/Grande-Bretagne.

   - Les deux états se reconnaissent finalement, se qui permet un climat de sécurité inconnu depuis la II Guerre Mondiale. 

 

      2. La dissidence polonaise

   - La Pologne devient le pays le plus faibles parmi les nations du bloc communiste, elle possède une économie alarmante où les prix des aliments de base ne cessent d'augmenter, fortement opposé aux russes malgré leur soumission ( élection Jean-Paul II, pape polonais anti-communiste)

   - Création se Solidarité autour de Lech Walesa (prix Nobel de la paix 1983). Syndicat, mouvement de paix et de libération de la Pologne face a la Russie qui causera un coup d'état militaire en 1981 par les russes à la manière forte.

   - Actions de dissidents permis par les accords d'Helsinki, l'URRS va montrer les faiblesses de son système

 

 

     3. La fin de l'URRS

 

   - La Russie subit au cours des années 1980 la Glaciation, qui consiste en une course militaire et technologique contre les États-Unis tandis que l'idéologie est de moins en moins crédible par eux-mêmes, elargissement entre les discours politique et la réalité russe.

  - Émancipation des pays du bloc de l'Est face à l'URRS qui a partir de 1989 implose, élections libres apparaissent en Pologne avec Walesa comme président, en Hongrie ou en Tchécoslovaquie 

    - Le gouvernement russes commencera a décliner vers les années 1982 où vont se tourner trois secrétaires du parti en trois ans (Andropov, Tcherenenko et Gorbatchev) ce dernier allant essayer de sortir la Russie d'une crise économique, problèmes développement scientifique et crise politique (Glaciation)

 

L'Europe se forme donc rapidement autour des deux nouvelles puissances assurant protection et aide a la reconstruction des pays dévastés, va s'établir le « rideau de fer « comme frontière imaginaire entre les blocs Est et Ouest qui formeront au fur et a mesure des alliances politiques et économiques, avec un point principale ou se concentrent toutes les tensions, Berlin. Mais l'homogeneité de ces blocs est de moins en moins claire, plusieurs pays dans chaque bloc divergent dans d'autres voies que celle du communisme russe ou du capitalisme américain. L'Ostöpolitik ainsi que la finlandisation de l'Europe montrent clairement une volonté de coexistence pacifique, et il est possible de voir que les pays européens préfèrent dévier ce conflit qui n'est pas le leur, comme par exemple la France qui veut se construire comme troisième voie. L'Europe est donc l'enjeu principale au commencement de la Guerre mais va perdre de son importance pendant la détente car le conflit mondiale va s'étendre sur d'autres continents et marque donc un espoir de reunification européenne..