Lettres persanes, XXIV
Publié le 15/09/2006
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Introduction : Montesquieu, de son vrai nom Charles-Louis de Secondat (1689-1755), est un magistrat et écrivain français que les études destinaient à être parlementaire. Au cours de sa vie il voyagea beaucoup. Il est l’auteur de nombreux mémoires, de roman parmi lesquels : l’Esprit des Lois en 1748 et plus particulièrement les Lettres persanes en 1721, qu’il publie anonymement. Les Lettres persanes est un roman épistolaire (genre littéraire né au XVIIème siècle, dans lequel les romans se composent de lettres adressées aux différents personnages de l’histoire). Les deux personnages principaux sont des persans : Usbek et Rica. Ils ont quittés la Perse pour se rendre à Paris et y découvrir les parisiens, leurs opinions politiques et religieuses. Ils y restent 8 ans et y écrivent des lettres adressées à leurs amis. Montesquieu utilise ce genre épistolaire pour pouvoir critiquer la société française de façon indirecte. L’extrait que nous allons étudier est la lettre XXIV, dans cet extrait, c’est Rica qui écrit à Ibben, qui se trouve à Smyrne. Rica montre qu’il est très surpris par la société française, il dénonce successivement dans sa lettre le mode de vie des parisiens, le pouvoir royal ainsi que celui du pape qui sont ici jugés excessif. En effet, dans la première partie, de la ligne 1 à la ligne 26, Montesquieu critique les français. Dans la seconde partie, de la ligne 27 à la ligne 49, il critique le Roi. Dans la dernière partie, de la ligne 50 à la ligne 97, il critique le Pape et dénonce les ennemis du roi à l’intérieur même de son royaume. Les lignes 98 à 102, sont des paroles de politesse et d’au revoir. Plan : I – Un roman épistolaire. a) Une lettre. - Forme générale de lettre : - nom de l’expéditeur : Rica - nom du receveur : Ibben - lieu de réception : Smyrne - lieu d’expédition : Paris - date d’expédition : le 4 de la lune de Rebiad 2, 1712 b) Une lettre adressée à un ami. - présence de la 2ème personne du singulier : ligne 12 « Tu ne le croirais pas «, ligne 26 « Ne crois pas que je puisse, quant à présent, te parler «. - Rica se permet de critiquer activement la ville de Paris et la société française avec ironie : ligne 8 « Tu juges bien qu’une ville […] il s’y fait un bel embarras. «, lignes 12 à 17 « Tu ne le croirais pas peut-être […] les feraient tomber en syncope. «. II – Les références à l’Orient. a) Comparaison entre Paris et la Perse : - comparaison entre Paris et Ispahan : ligne 6 « Paris est aussi grand qu’Ispahan. « - maisons parisiennes plus hautes que celles d’Ispahan : ligne 6 « Les maisons y sont hautes qu’on jugerait qu’elles ne sont habitées que par des astrologues. « - rythme de vie parisien plus rapide que celui de la Perse : ligne 15 : « Les voitures lentes d’Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope. « - religion française différente de celle des persans : ligne 18 « j’enrage quelquefois comme un chrétien « b) Les buts de Montesquieu dans l’utilisation des persans. - permettre de montrer aux lecteurs la réalité de Paris - permettre de montrer que l’occident n’est pas l’unique référence - permettre de critiquer la société française de manière indirecte et donc d’éviter pour Montesquieu la censure. III – La critique de la société française. a) Critique du peuple français. - vie agitée : champ lexical du mouvement : « mouvement continuel « (l.2), « ils courent, ils volent « (l.15) - absence de savoir-vivre : « qu’on m’éclabousse depuis les pieds jusqu’à la tête « (l.19), « les coups de coudes « (l.21), « Un homme qui vient après moi […] me remet soudain où le premier m’avais pris. « - soumission au roi : « la vanité de ses sujets « (l.34), « il les fait penser comme il veut « (l.39), « ils le croient « (l.43), « ils en sont aussitôt convaincus. « (l.46). b) Critique du Roi. - manipulateur : « il exerce son emprise sur l’esprit même de ses sujets « (l.39), « il n’a qu’à leur persuader « (l.42), « il n’a qu’à leur mettre dans la tête « (l.44), « Il va même jusqu’à leur faire croire qu’il les guérit « (l.46) c) Critique du Pape. - manipulateur du Roi : « il y a un autre magicien plus fort que lui, qui n’est pas moins son maître d’esprit « (l.50), « Tantôt il lui fait croire « (l.53), « Il réussit à l’égard du prince, qui se soumit aussitôt « (l.62) - manipulateur du peuple : « et voulut obliger, sous de grandes peines, ce prince et ses sujets « (l.61) Conclusion : Pour conclure, cette lettre est représentative de toutes les lettres de ce roman épistolaire car on peut y retrouver l’élément fondateur de la démarche de Montesquieu : la critique de la société française par des personnages fictifs. En effet, Montesquieu se protège de la censure tout en montrant la réalité de la société française du XVIIIème siècle.
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- Argument 1 - L'inconscient qui réussit à se manifester de façon déguisée pouréviter la censure de la conscience ne le fait pas de façon complètementanarchique.
À travers les actes manqués et les rêves, nous sommes bel et bien enprésence de signes.
- Argument 2 - Le langage n'est-t-il pas un ensemble de signes fonctionnantsuivant des règles ? Lorsqu'on exprime quelque chose, on fait appel à un moded'expression, à un langage.Référence - Selon Lacan « L'inconscient est structuré comme un langage.
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2) Le langage de l'inconscient est immédiatement inaccessible à la conscience
- Argument - Les manifestations de l'inconscient, parce qu'elle sontdéguisées pour franchir la barrière de la censure, ne sont pasimmédiatement accessibles à la conscience.
Le système symbolique utilisépar l'inconscient a justement pour fonction de lui permettre d'arriver auniveau de la conscience tout en évitant de s'en faire comprendre.Transition - Cela ne veut pourtant pas dire que ce système symbolique estindéchiffrable.
III) L'inconscient exprime mais ne s'exprime pas
1) L'inconscient exprimeÀ travers les rêves, l'inconscient se livre à la conscience de façon codée.
Toutefoiscette codification est déchiffrable, si ce n'est pas la conscience, du moins par lebiais de la psychanalyse.On peut donc dire que l'inconscient fait appel à un langage qui lui permetd'exprimer quelque chose sur lui.
2) L'inconscient ne s'exprime pas
- Argument 1 - Si l'on entend par s'exprimer livrer volontairement, aprèsréflexion, une part de soi à une conscience alors l'inconscient ne s'exprime pas.
- Argument 2 - Pour livrer quelque chose sur soi il faut être un sujet.
Orl'inconscient n'est pas un autre sujet, il est le résultat d'un conflit entre moi etmoi-même.
Seul un sujet peut s'exprimer, en ce sens, on ne peut pas non plusdire que l'inconscient s'exprime.
Sujet désiré en échange :
Peut-on vouloir ignorer ?.
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