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Lettre ouverte, Enfants Soldats

Publié le 27/10/2011

Extrait du document

Ecrit d’invention

 

Sujet : Révolté par les inégalités et les injustices encore présentes au XXIe siècle vous décidez d’écrire une lettre ouverte qui dénonce ce qui vous semble être la barbarie moderne. Vous devrez dans lettre adopter une stratégie argumentative efficace et vous appuierez votre réflexion sur les références  à des situations précises. 60 lignes min.

 

Lieu, date …

Messieurs Dames du monde entier, écouter attentivement cette lettre si vous vous préoccuper ne serai ce qu’un tant soit peu du monde et de ce qui vous entoure. J’éprouve un sentiment de révolte en constatant certains faits d’actualité plus ou moins récents, je me demande pourquoi cela est ainsi, pourquoi ces problèmes ne sont-ils pas réglés ? Toutes les réponses à ces questions peut-être existeront-elles par suite de mon écrit.             Venons-en directement aux faits. J’aimerai parler des enfants soldats, ces jeunes (trop jeunes !) soldats des guerres civiles d’Afrique notamment et de partout ailleurs où ces exubérassions existent. Ces enfants sont arrachés à leurs parents dès leur plus jeune âge (de 5 à 12 ans le plus souvent) pendants les « raids » armés des rebelles ou n’importe quelles autres armées, pour être formés à tuer et à ne rien regretter de leur vie passé, que ce soit leurs parents ou leur village, à ne ressentir aucune pitié face à l’« ennemi » qu’ils doivent abattre. Certaines fois ces êtres, souvent très fragiles, doivent effectuer de longues marches dans la brousse, ils sont deux cents gamins, utilisés à couper du bois, à faire la cuisine ou à porter des armes et des munitions trop lourdes, « surtout la mitrailleuse, qui écrase l’épaule ou tire trop fort au bout du bras », à dit un ex-enfant soldat de 12 ans réfugier dans un orphelinat à Freetown en Sierra Leone, Sulieman Kamara dans le Nouvel Observateur - N°1855. Sulieman, lorsqu’il arriva dans le village de ses grands parents avec son chef, tua ceux-ci de sang froid ; preuve du « lavage de cerveau » effectuer sur ces pauvres enfants. Il confit aussi que les chefs distribuaient beaucoup de ganja ou autres drogues en leur disant : « Avec ça, vos yeux seront aveugles. Et vous ne regretterez pas vos crimes ! »

D’autres jeunes issus du même orphelinat ont témoigné dans le Nouvel Observateur, c’est le cas de Sylvester Capindi ayant 15 ans aujourd’hui il a été enlevé par les rebelles de Sierra Leone alors qu’il avait 12 ans, « En arrivant, ils ont promis de faire chez nous ce qu’ils n’avaient pas pu faire longtemps dans la capitale : violer, piller, tuer » a-t-il dit lors de son témoignage. Sylvester fut tout d’abord enrôler pour porter les sacs de nourriture, lorsque son camp rencontra un bataillon ennemi, on lui donna un fusil sans balles, « J’ai jeté l’arme, dit Sylvester, et j’ai couru longtemps à travers la brousse. Très longtemps. ». C’est comme cela qu’il a pu se sortir de cet enfer.

Ces enfants là sont tous les mêmes, visages de bébé et regards de tueur, habitués au front, tendus, doigt facile sur la détente, souvent drogués aux amphétamines, au chanvre, à l’alcool, à la cocaïne, à tout à la fois. Ils ne jouent pas à la guerre, ils sont la guerre. Petits soldats devenus commandos, ils savent miner, tendre une embuscade, attaquer de nuit et égorger une sentinelle. Certains commencent à manier les armes à 7 ans ; à 9 ans, ils ont déjà tué de leurs mains une trentaine de personnes ; à 14 ans, ce sont des vétérans, le corps couturé de cicatrices et l’âme en morceaux. Trois cent mille enfants de moins de 18 ans sont utilisés comme soldats ; plus de la moitié ont moins de 15 ans ! Verser une larme ne suffit pas, il faut dire haut et fort que c’est inacceptable, un scandale moderne, une barbarie.

J’espère messieurs dames que vous êtes aussi révoltés que je le suis après avoir pris conscience de ce fait d’horreur, de « barbarie moderne ».  Ceci est la fin de a lettre au monde, je vous laisse méditer sur son contenu. Et comme le dit la triste citation d’Emil Michel Cioran dans La tentation d’exister « La barbarie est accessible à quiquonque, il suffit d’y prendre goût. »…

 

 

 

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