L'Etranger de Camus: Le procès de Meursault
Publié le 12/09/2006
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Nous sommes en présence d’un extrait tiré de l’étranger d’Albert Camus rédigé en 1942 ayant passé une partie de sa vie en Alger durant la guerre d’Algérie (1954 à 1962). Le personnage principal est le narrateur c’est lui qui nous comte son procès il se nomme Meursault et est accusé d’un meurtre dont-ils se sent innocents, l’assassinat d’un maghrébin, il raconte le réquisitoire de l’avocat général qui ira jusqu’à demander sa tête. Nous essaierons de démontrer quelle est la dénonciation de la justice de cette situation. Nous étudierons dans une première partie la présence uniquement physique de Meursault puis en seconde partie la crédibilité du discours de l’avocat général et enfin en troisième partie ce que cherche à dénoncer implicitement la thèse de l’avocat général et celle du texte Tout d’abord ce texte est présenté sous une focalisation interne ou l’on peut ainsi connaître les émotions du protagoniste ceux-ci ne sont que faiblement exprimés à cause de la quasi absence de celui-ci, il nous relève des paroles de son propre procès au discours direct comme « J’en ferais la preuve, messieurs les jurés, et je le ferais doublement […] « l.18 mais aussi au discours indirect: « Il disait qu’il s’était penché sur elle […] « l.18 cela nous démontre finalement que Meursault est comme absent de son propre procès qu’il en est juste un témoin ne défendant pas sa cause, non par peine perdue mais parce que l’avocat général ne lui laisse pas le moyen d’intervenir il ne fait juste que le constat de ses paroles, en effet le fait de ne rapporter que ces paroles fait de lui un simple spectateur de ce réquisitoire, l’avocat général traite l’affaire en dehors de lui, tout se déroulant sans son intervention : « Le fond de sa pensée […] c’est que j’avais prémédité mon crime «l.1 ici l’avocat général ne cherche aucunement à défendre sa cause mais plutôt à le dénoncer voir même d’annoncer la préméditation du crime de Meursault sans avoir sa version des faits ni même chercher la vérité. Son absence d’opinion le ramène à en croire les idées de son avocat: « Ce qu’il disait était plausible «l.19. Le fait que Meursault n’intervienne pas ne provoque aucune impartialité entre sa cause et les paroles de l’avocat. En effet l’avocat général insiste tellement que l’on a aucune envie de prendre partie de Mersault ce qui nous le prouve sont de nombreuses antithèses: « aveuglante clarté «l.3 « âme criminelle « l.4 « l’éclairage sombre « l.3, celle-ci provoque une crédibilité du discours de l’avocat; mais aussi avec quelques hyperboles qui vont insister sur sa peine : « éclairé par la conscience d’un commandement impérieux et sacré et par l’horreur que je ressens devant un visage d’homme ou je ne lis rien que de monstrueux « l.30 , il va même jusqu’à se vanter pour se rendre plus crédible et donner encore plus d’authenticité a son discours hyperbolique: « ma déjà longue carrière « l.29 Cela nous amène à différencier deux thèses présentes dans cet extrait qui sont la thèse de l’avocat général et la thèse du texte; la thèse du texte dénonçant la cruauté de l’avocat et nous fait prendre parti de Meursault et la thèse de l’avocat général dénonçant plus le passé de l’accusé que son crime en effet résumer les faits à partir de la mort de sa mère, de rappeler son insensibilité, l’ignorance ou il était de l’âge de sa mère, ses aventures avec « sa maîtresse « (alors que pour lui elle était simplement Marie ce qui prouve ici une certaine forme d’innocence), l’histoire de Raymond fait que l’avocat général parle plus de Meursault que de son crime et accuse donc plus son passé que son acte blâmable, alors que la thèse du texte dénonce la cruauté de l’avocat et nous fait prendre parti de Meursault en effet elle insiste sur son innocence, sa naïveté en opposition à la cruauté de l’avocat. Conclusion : Ces deux thèses mettent en opposition la naïveté de Meursault et la cruauté de l’avocat car ce serait lui la vrai personne à condamner pour avoir envoyer à la mort un homme coupable de son passé plutôt que de son crime. Ce réquisitoire prend donc une certaine crédibilité lorsqu’il possède des arguments massives à l’en contre du coupable, face à ceux-là, celui-ci ne peut rétorquer et se retrouve en position de faiblesse et poussé au rang de simple spectateur de son réquisitoire. Cette justice est injuste, elle punit plus une âme tourmentée qu’un crime dont les faits manque de clarté.
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