L'essentiel pour préparer l'épreuve de Sciences Economiques et Sociales au baccalauréat
Publié le 14/09/2011
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- Les actualités
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Airbus et le commerce international
Une série d'articles des Échos met Airbus au devant de la scène internationale. En effet, d'après cet article Airbus serait sur le point de conclure un contrat de vente de plus de 159 Airbus. Il permettrait donc d'augmenter significativement ses exportations vers l'Asie. Si l'Asie exporte beaucoup, elle importe aussi !! Toutefois, dans ce secteur d'activité souvent décrit comme modèle des politiques commerciales stratégiques ( voir icidans le 1.2.2. sur BRISES), les relations entre États ne sont pas toujours simples. C'est ici la Chine qui menace Airbus de représailles face au projet de l'Union européenne d'inclure les compagnies aériennes internationales dans le marché des droits à polluer (voir l'article des Échos) et c'est là, l'OMC, qui rend son verdict concernant les aides accordées par l'Europe pour le développement d'Airbus (un résumé se trouve ici). D'ailleurs pour bien comprendre comment fonctionne l'OMC, vous pouvez aller sur son site et directement ici concernant la procédure de règlement des différends.
Par ailleurs, si vous cherchez les derniers chiffres du commerce international, l'OMC les diffuse ici.
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Grèves à Carrefour
La CFDT, la CGT et FO ont appelé à une grève le samedi 9 avril chez Carrefour. C'est ce qu'indique ces articles du Monde ou de Libération. En cause, les salaires qui sont vous le savez (les résultats des enquêtes de laDARES le confirment) une des raisons essentielles, des conflits du travail en France : les syndicats de salariés de Carrefour refusent les deux hausses de 1% proposées par la direction en mars et octobre 2011 comme le précise La Tribune (Cliquez ici pour comparer ces propositions à l'évolution récente des salaires par PCS et par secteur d'activité dans la France entière). La grève ayant été bien suivie, des négociations entre partenaires sociaux auront lieu mercredi 13 … Affaire à suivre
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Mouvements féministes, un nouvel appel des 343
40 ans après un appel de 343 femmes à un \" avortement libre \" publié dans la revue Le Nouvel Observateur, un nouvel appel de 343 femmes a été lancé pour \" l'égalité maintenant \" a été lancé par Libération. Par cet article du Nouvel Observateur, Christine Delphy revient sur l'importance de cet appel et les valeurs défendues alors. Aujourd'hui, les féministes défendent toujours ce droit à l'avortement qui peut être reconnu sans être donc totalement effectif. Elles revendiquent aussi une plus grande égalité réelle (salaires, etc.). L'article de libération présente tous ces questions avec un lien sur chacun des 2 appels.
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Des mesures adoptées par les partenaires sociaux en faveur de l'emploi des jeunes
En effet, il n'y a pas que l'État qui peut agir sur l'emploi mais aussi les partenaires sociaux (syndicats de salariés et syndicats patronaux). Le Monde présente les mesures en question qui devraient permettre une meilleure insertion des jeunes en grande difficulté soit du fait d'un décrochage scolaire, soit du fait d'une difficulté d'insertion professionnelle de jeunes pourtant qualifiés. En effet, le chômage des jeunes reste toujours très important (voir les chiffres de l'INSEE) : au troisième trimestre 2010, 25% des actifs de 15 à 24 ans étaient au chômage (soit 8,6% de l'ensemble des jeunes de 15 à 24 ans). Le chômage touche, vous le savez, notamment pour les jeunes sans diplôme (voir les derniers chiffres de l'INSEE).
C'est ce que montre aussi une étude du CEREQ synthétisée dans ce très intéressant diaporama sur cette page.
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IDE : Essilor investit à l'étranger
Si l'on est souvent inquiet des entreprises résidentes qui investissent à l'étranger du fait de la crainte des délocalisations avec des conséquences néfastes sur l'industrie et l'emploi en France, on met parfois en évidence, pour balancer cette première appréciation, que les entreprises non résidentes investissent beaucoup aussi en France ce qui créerait richesses et emplois : les derniers chiffres de la Banque de France décrivent l'évolution de ces deux sortes d'IDE (mais aussi les revenus qu'ils génèrent).
De manière plus concrète, le Directeur Général d'Essilor International présente dans un article de La Tribune la stratégie d'Essilor concernant notamment leurs investissements dans le monde et vous verrez (c'est le cas de le dire !) qu'il ne faut pas assimiler IDE et délocalisations : les IDE peuvent avoir aussi comme objectif de trouver de nouveaux marchés.
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En France, les TIC se développent dans les services marchands
Une étude de l'INSEE montre que, depuis 2002, les TIC sont de plus en plus présentes dans les services marchands et que le type de TIC change suivant la nature du service. Par exemple, dans l'hôtellerie, ce sont les matériels permettant le commerce électronique qui se développent. Cela est bien sûr en phase avec la diffusion croissante d'un accès internet parmi les ménages (64% en 2010 contre 12% en 2000) comme l'indique cette autre étude de l'INSEE. Un autre facteur de cette diffusion des TIC dans les services marchands semble être l'importance relative des travailleurs qualifiés parmi leurs salariés. Quant aux conséquences ? Est-ce que la présence des \" ordinateurs \" dans les services marchands se traduit rapidement par des gains de productivité contrairement au paradoxe de Solow ? La question est complexe étant donné la difficulté de mesurer la productivité d'une activité de service. L'INSEE offre cependant ces quelques chiffres … Et pour les effets sur l'emploi, consultez ces chiffres-là … !
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Austérité budgétaire et mouvement social en Grande-Bretagne.
Le gouvernement britannique avait annoncé en juin un plan d'austérité historique (voir cet article de La Tribune), le plus important de l'OCDE après ceux de l'Irlande et de l'Islande, afin de réduire le déficit et de relancer la croissance : voir aussi cet article des Échos pour quelques précisions et quelques analyses. Quoi qu'il soit des effets sur la croissance, les syndicats de travailleurs ont répliqué par un appel à la manifestation, une des deux plus grandes connues par la Grande-Bretagne depuis la seconde guerre mondiale comme l'indique cet article du Monde ou celui du Figaro.
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Tremblement de terre et économie au Japon
Le Japon est en train de vivre un drame humain considérable, né du tremblement de terre, du tsunami et des explosions dans la centrale nucléaire de Fukushima n°1 : au moins 10 000 morts.
Du point de vue économique, les conséquences de ce drame sont aussi extrêmement négatives : le coût des destructions est évidemment très difficile à mesurer (120 milliards de dollars selon le Crédit Suisse cité par Le Figaro ou 181 milliards d'euros d'après le gouvernement japonais. Il s'agit d'une destruction de patrimoine énorme. Il faudra sans doute de nombreuses années pour le reconstituer.
Et cela d'autant plus que l'activité économique à court terme va se réduire comme l'indique aussi l'article du Figaro cité ou celui du Monde. Présentons rapidement les mécanismes : du côté de l'offre, perte de capital humain et physique qui réduit la production mais aussi baisse de la quantité d'électricité produite (11 réacteurs sur 50 ont été arrêtés) ; du côté de la demande, après une constitution de stocks de produits alimentaires, les ménages risquent de moins consommer (épargne de précaution) et les entreprises de moins investir. Enfin, les infrastructures qui permettent production et échange sont endommagées dans certaines régions : les entreprises produisant en flux tendus étant particulièrement touchées.
Pour avoir un point de repère, lors du tremblement de terre de Kobé, la production industrielle avait baissé mais l'impact macroéconomique fut relativement faible. Cet article sur GECODIA permet d'ailleurs une intéressante analyse de ces situations.
Dernier point : les autorités publiques ont déjà réagi, par exemple, la Banque du Japon qui a injecté déjà plusieurs dizaine de milliards de yen et a maintenu ses taux directeurs à des niveaux très faibles pour favoriser l'activité d'après cet article des Échos . Enfin, la hausse du yen, liée au rapatriement de capitaux placés hors du Japon (il faut vendre des devises pour acheter des yens d'où la revalorisation) du yen, a été \" enrayée \" par l'action concertée des Banques centrales du G7 : ainsi, la baisse du yen peut favoriser les exportations et réduire les importations (voir sur BRISES les mécanismes la notion \" taux de change \", rubrique \" enjeux \".
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La Chine devient le deuxième plus gros producteur dans le monde
En effet, d'après les dernière statistiques diffusées par le Japon, le PIB du Japon serait devenu inférieur à celui de la Chine en 2010 : le PIB japonais est évalué à 5 474,2 milliards de dollars en 2010 pour 5 878,6 milliards de dollars pour la Chine. Voir l'article des Échos ou celui de la Tribune par exemple. Comme vous le savez, ce montant représente aussi les revenus bruts (avant consommation de capital fixe) qui peuvent être distribués : ils étaient donc plus importants en Chine qu'en Japon en 2010 … mais évidemment comme le nombre d'habitants était beaucoup plus élevé en Chine (10 fois plus environ), le niveau de vie au Japon reste encore bien supérieur à celui de la Chine (10 fois plus environ) : c'est pour cela que,selon Les Échos, cette nouvelle n'émeut pas les japonais !
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IDH, que de changements !!
Si la Chine est devenue en 2010 le deuxième pays producteur au monde devant le Japon, elle reste loin derrière lui en termes de développement humain (11ème place pour le Japon et 89ème place pour la Chine entre la République dominicaine et le Salvador). De même, la Norvège est toujours en tête (voir dernier rapport sur le développement humain p 167).
Ce qui change est en réalité la façon de calculer l'indice (voir encadré p 17 du rapport). Les principaux changements sont les suivants :
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l'indice du niveau d'instruction est dorénavant basé sur la durée moyenne de scolarisation, qui remplace le taux d'alphabétisation, et sur la durée attendue de la scolarisation, qui remplace le taux brut de scolarisation
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le RNB (revenu national brut) qui remplace le PIB pour tenir compte des effets de la mondialisation (la production réalisée dans un pays peut être distribuée sous forme de revenus dans un autre pays) : le RNB est donc un meilleur indicateur du revenu national que le PIB
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enfin, l'IDH est la moyenne géométrique des trois indicateurs de santé, de scolarisation et de niveau de vie et non plus la moyenne arithmétique. Précisons l'intérêt de ce changement quelque peu abscons (!) : il était reproché à l'ancien IDH de permettre une compensation d'un indicateur par un autre (par exemple, la forte valeur de l'indice du PIB compensait la faible valeur de l'indice de l'espérance de vie). Avec une moyenne géométrique ce n'est plus le cas. Supposons que pour un pays, l'indice du PIB = 0,9 ; que l'indice de l'espérance de vie est 0,1 ; qu'enfin l'indice du niveau d'instruction est de 0,5. Avec l'ancien calcul, il suffisait de faire la moyenne normale (arithmétique) des trois : (0,9 + 0,1 + 0,5) / 3 = 0,5. Il y a bien compensation totale entre 0,9 et 0,1. Avec le nouveau calcul, il faut calculer la racine 3ème du produit (0,9 x 0,1 x 0,5) et on obtient 0,36 (dit autrement : 0,91/3 x 0,11/3 x 0,51/3 = 0,36). Il n'y a plus de compensation totale ! Merci les mathématiques !! Pour plus de détails et de compléments, vous pouvez consulter le rapportp 17 (encadré) et p 240 (détails des calculs) pour l'IDH. Il existe aussi d'autres indicateurs nouveaux dont un IDH dit ajusté aux inégalités qui tient compte des inégalités internes au pays sur les trois indicateurs globaux (revenu, santé, instruction) : avec cet indicateur les Etats-Unis perdent 9 places dans le classement, l'Égypte 7, la Tunisie 6 … et la France 3, la Suède, elle, en gagnant 4 par rapport au classement avec l'IDH (normal, non ajusté).
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Qels impôts pour la France ?
Devant l'ampleur des déficits publics et de la dette publique, une interrogation se pose. La volonté de réduire les dépenses publiques suffit-elle ? Ne faut-il pas toucher aux recettes ? Les augmenter ? Les transformer : en modifiant les impôts, cotisations, CSG etc. ? Dès lors la question de leur impact économique est aussi posée de même que celle de la justice sociale.
Un article de La Tribune montre bien l'ensemble des éléments du débat. Les réflexions du Ministre du Budget dans le même journal portent sur la fiscalité du patrimoine ; des journalistes comme dans Les Échoss'interrogent sur la question de la TVA de même que J.F. Copé comme le rapporte cet article du Figaro ; des économistes (C Landais, T. Piketty et E. Saez) quant à eux proposent de modifier (voire de \" révolutionner \") l'impôt sur le revenu (Questions/réponses dans Le Monde). Les questions de justice et d'efficacité sont évidemment au cœur de toutes ces propositions ou interrogations.
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3,6 millions de sans-abri et de mal-logés en France d'après la Fondation Abbé-Pierre
Le Rapport 2011 de la Fondation Abbé-Pierre sur le mal-logement en France propose des données et une analyse sur la situation du mal-logement en France qui est un aspect essentiel de l'exclusion sociale. La crise financière et économique, les difficultés des politiques de logement pour les plus pauvres font partie des facteurs de ce mal-logement. Une synthèse est donné par le Monde et quelques données statistiques récentes par l'INSEE.
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L'Estonie devient, au 1er janvier 2011, le 17ème membre de la zone euro
Depuis le 1er janvier 2011, l'Estonie fait partie de la zone euro qui compte désormais 17 membres, comme le rappelle la BCE. Si l'article des Échosinsiste sur la bonne santé financière de l'État estonien, l'article de La Tribunemet en opposition son choix de l'intégration avec la réserve plus grande d'autres pays comme la Pologne, la Hongrie ou la République tchèque.L'article du Figaro insiste, quant à lui, sur la perte d'un symbole d'indépendance vis-à-vis de la Russie. Enfin, un article de l'OFCE détaille la situation économique de l'Estonie qui n'est pas aussi brillante que peuvent le laisser croire les indicateurs de déficit public ou de dette publique.
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Conférence de Cancun : un accord sur le changement climatique
A l'issue de la Conférence de Cancun, quelques 200 pays ont signé un accord sur le changement climatique ce qui est sans doute un progrès après l'échec de la Conférence de Copenhague. Des avancées, selon les pays signataires, concernent la création d'un Fonds vert comme le précise cet article du Monde mais aussi la lutte contre la déforestation etc comme le souligne cet article du Figaro. Cette avancée semble liée d'ailleurs au changement d'attitude certains pays en transition notamment l'Inde comme l'indique cet article des Échos.
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Irlande : 80 à 90 milliards d'euros d'aide de l'Union européenne et du FMI
L'Irlande connaît une crise financière, une crise économique et une crise de ses finances publiques exceptionnelle. L'origine de ses crises est liée à l'éclatement de la crise des subprimes comme le précise cette vidéo qui résume les mécanismes en œuvre dans l'ensemble du monde.
Pour l'Irlande, ces crises proviennent essentiellement des risques excessifs pris par les banques pour accorder des crédits immobiliers comme l'explique A. Parienty ici. L'aide de l'État, énorme par rapport à son budget, a creusé ledéficit public et la dette d'autant que le PIB a baissé entrainant une baisse des recettes publiques d'un peu moins de 70 milliards d'euros à environ 55 milliards d'euros tandis que les dépenses publiques continuaient à augmenté de 70 milliards d'euros à un peu plus de 78 milliards d'euros durant la même période.
L'État irlandais ayant des difficultés à emprunter sur les marchés financiers à des taux d'intérêt acceptables a du faire appel à des financements extérieurs provenant du FMI, de l'Union européenne et des pays membres de la zone euro et a du décider d'un plan de redressement pour réduire son déficit public.
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Deux formes de mobilisation collective sur les retraites
Les projets de réforme du système de retraite en France a donné lieu à une mobilisation importante des salariés et des syndicats qui les représentent comme le précise Le Monde dans un article paru le jour même. De plus, comme l'indique le même journal dans un article du 8 septembre les syndicats prévoient d'autres formes de mobilisation que la manifestation de masse pour le jeudi 23 septembre.
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110 milliards d'euros pour la Grèce !
C'est le montant des aides, sur 3 ans, que les ministres des finances de la zone euro ont décidé d'engager, avec le FMI, comme le précise cet articlede La Tribune. Mais comment expliquer l'ampleur des aides nécessaires ? Une animation du journal Le Monde (accessible aux abonnés) permet de bien comprendre la crise des finances publiques que connaît la Grèce ou, pour une explication plus complète et accessible à tous, l'analyse sur le site Melchior. Pourquoi l'Europe d'ailleurs s'estime-t-elle responsable et apporte-t-elle son aide ? Cette responsabilité est liée au risque de contagion vers d'autres États européens avec des conséquences possibles sur la stabilité de l'euro mais aussi par une solidarité entre pays européens.
Du côté de la France, cette vidéo d'un journal télévisé de TF1 explique comment l'État français va prêter 16,8 milliards d'euros; alors qu'il connaît lui-même un déficit.
Il faut toutefois préciser que cette aide est conditionnée à la mise en œuvre par la Grèce d'une politique d'austérité sévère dont les principaux éléments sont présentés dans cet article des Échos ou le précédent article de La Tribune que vous avez lu. Ces conditions sont assorties aussi d'une surveillance quotidienne de la mise en œuvre de ce plan, du fait des tendances qu'avait l'État grec à falsifier ses statistiques sur le déficit public, comme l'indique le précédent article des Échos, ou à emprunter auprès de banques sans que n'apparaissent dans les statistiques les montants empruntés, grâce à l'utilisation de swaps de devises, expliqués de manière claire dans cet article du Figaro.
Cette crise grecque est par ailleurs, selon Mme Lagarde et Mme Merkel (voirl'article de La Tribune), l'occasion de revoir la pertinence du pacte de stabilité et de croissance dont les problèmes sont présentés sur BRISES ici.
Enfin, pour une analyse rapide mais un peu plus large de deux économistes français, vous pouvez entendre Éric Heyer insistant sur une des causes de cette crise (sur le fait que les banques sauvées par les États se retournent contre eux en demandant des taux d'intérêt très élevés sur leurs emprunts) et les conséquences des mesures prises puis lire l'interview de Michel Aglietta qui insiste sur la diversité des situations économiques des pays pouvant être concernés par une crise de même nature.
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Les retraites en question
Reculer l'âge de départ à la retraite, allonger la durée de cotisation, augmenter les cotisations ou trouver d'autres ressources, mettre à plat le calcul des pensions de retraite, voilà quelques propositions qui visent à réduire les besoins financiers des systèmes de retraite.
Pour comprendre ce qui se joue en ce moment, vous pouvez d'abordconstater les problèmes de financement des retraites aujourd'hui et demain, par exemple à partir du rapport du Conseil d'Orientation des Retraites (p 7) ou page 10 et 11 du Rapport de la Commission des Comptes de la sécurité sociale.
Les raisons de ces problèmes de financement sont liées aux ressources insuffisantes des systèmes de retraite.
Les cotisations sociales après avoir fortement augmenté depuis la création de la sécurité sociale jusque dans les années 90 (de 9% à plus de 20% du salaire brut) n'ont plus augmenté suffisamment depuis pour couvrir les besoins. Ont été mis en cause des effets pervers supposés de ces hausses comme l'alourdissement du coût du travail pour les employeurs. D'autant que les gains de productivité ont connu un ralentissement sur longue période comme le montrent le tableau statistique de l'INSEE et pour les années récentes le graphique du Rapport du COR p 13). De plus, dans ce dernier document vous avez du constater le haut niveau de chômagequi réduit le nombre potentiel de cotisants.
Ces problèmes de financement sont aussi liés à l'augmentation des dépenses.
Si cette augmentation des dépenses a longtemps permis une amélioration de la situation économique des retraités qui autrefois étaient souvent pauvres (voir p 2 d'un document sur le site de l'INSEE), elle est, depuis l'arrivée à maturité des régimes (ceux qui perçoivent des pensions ont eux-mêmes cotisés), surtout liée à des tendances démographiques, heureuses bien sûr. Il s'agit bien sûr de l'allongement de l'espérance de vie après 60 ans (voir les données statistiques du COR p 106) qui a provoqué l'accroissement de la part des personnes âgées dans la population totale.
Si vous voulez plus de détail, vous pouvez consulter le dossier réalisé par Les Échos ou écoutez les interviews d'économistes, de politistes et de sociologues qui souvent élargissent, fort heureusement, le débat sur d'autres aspects que les seuls problèmes financiers : c'est sur le site de la Vie de Idées.
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Vous voulez savoir qui est le gagnant de « Koh Lanta, le choc des héros » ?
Il s'agit de Franck Leboeuf ! Comment ça, \" bien sûr que non \" ?! Il ne peut pas être le gagnant parce qu'il est d'ores et déjà éliminé et sorti du jeu ? La petite phrase qu'il a prononcée le 30 mars dernier (\"On a vécu ça comme une expérience et jamais dans mon idée, je ne pensais que j'allais gagner\") n'aurait été qu'un coup de pub pour l'émission, un moyen de créer le buzz ?... Evidemment !
Mais Franck Leboeuf est bel et bien, malgré tout, le véritable gagnant de Koh Lanta. A vrai dire, il était déjà le gagnant avant même de commencer l'aventure…
Pourquoi ? Parce qu'il a su négocier avec la production un des salaires les plus élevés versés aux sportifs de haut niveau qui participent à cette nouvelle édition de l'émission. Ainsi, alors que l'ancien patineur artistique Gwendal Peizerat a été payé 10 000 euros pour sa participation, Franck Leboeuf, champion du monde de football, a touché 5 fois plus !
C'est ce qui s'appelle individualiser les salaires. Ce faisant, les producteurs de Koh Lanta adoptent une pratique désormais courante en matière de gestion des ressources humaines. En effet, l'individualisation des salaires permet de rémunérer chaque salarié en fonction de ses compétences, qui incluent des éléments objectifs comme les savoirs (les connaissances) et les savoir-faire (les capacités à mettre en œuvre ses connaissances), mais aussi des éléments plus subjectifs, comme le savoir-être (les qualités, l'attitude, le comportement, les capacités d'adaptation, le \" rayonnement \", etc.).
Le but de l'individualisation des salaires est certainement d'accroître la motivation des travailleurs, mais c'est aussi un moyen d'introduire plus de flexibilité au sein de l'entreprise, en adaptant la rémunération à chaque salarié.
Pour plus de détail sur les pratiques salariales des entreprises, vous pouvez lire le compte-rendu de la DARES.
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Shakira cherche un terrain constructible en Haïti…
…pour y bâtir une école ! En effet, la chanteuse colombienne qui mène déjà des actions en faveur des plus démunis dans son pays d'origine grâce à l'association qu'elle a contribué à créer, n'ignore pas que l'éducation est un des piliers fondamentaux du développement (autrement dit de l'amélioration du bien-être d'une population, comme le souligne Brises ici).
Mais pourquoi l'éducation joue-t-elle un rôle crucial dans le développement ? Tout d'abord, une population plus instruite est généralement plus qualifiée, et peut ainsi occuper des emplois de cadres ou de professions intermédiaires, mais aussi innover et maîtriser les nouvelles technologies, si bien qu'elle peut produire plus et mieux, et donc contribue à soutenir à la fois la croissance et le développement. En outre, une population plus instruite est mieux à même de se soigner, d'améliorer son hygiène de vie et d'avoir la maîtrise de sa fécondité, dans la mesure où elle est mieux informée (du fonctionnement du corps humain, mais aussi à propos des médicaments, des traitements, de la contraception…), autant d'éléments qui participent au développement d'un pays. Enfin, une population plus instruite a plus aisément accès à la culture (au sens courant du terme), accorde sans doute plus d'importance à la citoyenneté, et cherche à s'ouvrir au monde ainsi qu'à réduire les inégalités. Tout cela ne peut qu'accroître son bien-être.
Difficile donc de ne pas soutenir l'initiative de Shakira (ainsi que toutes les actions qui vont dans le même sens). Le Président haïtien lui-même reconnaît sans hésiter la nécessité de développer l'éducation dans son pays, comme nous l'apprend cet article publié par Le Figaro.fr.
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Samuel L. Jackson fait un cours de SES pour des jeunes de Seine-Saint-Denis !
Non, l'acteur américain n'est pas le nouveau prof de SES nommé dans un des lycées de ce département de la banlieue parisienne…
Mais, mardi 13 avril 2010, à Bondy dans \" le 93 \", il a rencontré, lors d'une visite initiée par l'ambassadeur des États-Unis en France, une cinquantaine de jeunes pour évoquer avec eux la question de l'intégration, et à cette occasion, il leur a rappelé l'importance des principales instances d'intégration, illustrant par son témoignage et par le récit de sa propre histoire, le cours de Brises (et de tous les professeurs de SES de terminale en France).
Il a tout d'abord insisté sur l'importance de la famille, en précisant : \" Mes parents ont cru très fort en moi et m'ont donné une bonne éducation. \"
Il a souligné ensuite le rôle essentiel de l'école, en rappelant qu'il a été scolarisé à Atlanta, et qu'il a poursuivi des études (d'océanographie), avant d'opter pour le métier d'acteur.
Il a aussi tenu à rappeler d'une manière très appuyée, qu'il est indispensable, pour s'assurer une bonne intégration et faire évoluer les mentalités concernant les populations immigrées ou issues de l'immigration, de s'emparer de son rôle de citoyen, en allant voter, et en étant convaincu que chaque vote, chaque voix compte et a du poids.
Enfin, il a bien sûr donné l'exemple d'une intégration réussie par le travail, en évoquant son parcours professionnel et sa carrière d'acteur.
Merci M. Jackson pour ce beau cours de SES !
Une vidéo, accompagnée d'un résumé, illustrant cette rencontre, est visibleici.
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Ford / Toyota : la revanche ?
Chez Toyota, de mauvaises nouvelles semblent être annoncées semaine après semaines : problèmes de tapis de sols, problèmes de pédales d'accélérateurs et de frein comme le signale les articles du Monde. Si Ford n'est pas épargnée aussi par des problèmes de qualité (voir pour ses problèmes récents cet article des Échos), les nouvelles sont plutôt bonnes avec un accroissement des ventes (voir Le Figaro) et pour la première fois depuis 2005, des résultats positifs (2,7 milliards de dollars pour l'exercice 2009 : voir cet article des Échos).
Est-ce à dire que le modèle de production toyotiste mettant notamment l'accent sur la qualité (voir les notions \"taylorisme, fordisme, toyotisme\"sur le site ou des éléments du cours) est dépassé ? La stratégie de Ford avec notamment la volonté de réaliser des économies par l'utilisation systématique de plate-formes communes (voir cet autre article des Échos) serait-elle en passe de rivaliser avec la stratégie de Toyota ?
En fait, les réponses sont plus nuancées comme le montre l'intéressant article des Échos \"Pourquoi Toyota perd les pédales ?\". Toyota s'adapte-t-elle, en réalité, suffisamment aux marchés ? La pression sur les prix de revient ne se traduit-elle pas, notamment chez les sous-traitants, par des défauts de qualité ? Du côté de Ford, si l'amélioration de ses résultats est liée notamment à la renégociation de sa dette notamment, le développement de modèles plus petits montre ne montre-t-il pas sa volonté de s'adapter aux besoins de la clientèle ?
Une des leçons, donc, de ce petit voyage chez Ford et Toyota est de comprendre que la réalité des organisations productives et particulièrement l'organisation du travail emprunte à différents modèles y compris au sein d'entreprises typiques d'un modèle déterminé. Cette diversité (entre néo-taylorisme et post-taylorisme), vous pouvez la vérifier, pour la France entière, grâce aux très riches enquêtes de la DARES qui détaillent selon la PCS, le secteur d'activité, etc. les conditions de travail des salariés (travail à la chaîne, polyvalence, etc.).
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Victoria Beckham : un bon remède contre la crise ?
Selon l'économiste John Maynard Keynes (1883-1946 ; pour en savoir plus : une brève présentation de cet auteur, ainsi qu'un portrait plus completpublié par Les Echos.fr), c'est en soutenant la demande, c'est-à-dire la consommation et l'investissement, qu'on peut relancer la croissance et résorber le chômage.
Il semble que Victoria Beckham ait parfaitement compris cela, et ait souhaité agir en faveur de la reprise. C'est ainsi que, de passage à Milan pour les soldes du mois de janvier, elle a dépensé plus d'un demi-million d'euros (550 000 euros) dans les boutiques de mode ! Victoria Beckham ? Un remède contre la crise ! Elle mériterait d'être félicitée par les gouvernements occidentaux (américains et européens) puisqu'avec de telles dépenses, on peut estimer qu'elle donne un coup de pouce aux plans de relance que ces gouvernements ont mis en place depuis l'année dernière, pour tenter d'enrayer la crise économique.
Mais qu'est-ce qu'un plan de relance ? C'est l'intervention de l'Etat dans l'économie pour prendre des mesures en vue de stimuler la croissance. On considère que les plans de relance sont d'inspiration keynésienne puisque, généralement, ils reposent sur l'idée de favoriser la demande pour soutenir la production et l'emploi. A propos de l'actualité de Keynes, vous pouvez lirecet article paru dans Le Figaro.fr, et consulter ce dossier d'Alternatives Economiques.
Parmi les mesures adoptées en France, on trouve par exemple l'augmentation de la prime à la casse, pour inciter les ménages à acheter des voitures, et ainsi soutenir l'activité du secteur automobile. De plus, les investissements publics, sous la forme de 1000 grands projets, ont été favorisés. Pour connaître le détail du plan de relance français, vous pouvez prendre connaissance des publications gouvernementales : présentation duplan de relance et des 1000 projets. Vous pourrez aussi vous faire une idée des critiques adressées à ce plan de relance en lisant cet article de L'expansion.com, ou encore cet autre article publié par Le Monde.fr.
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Le chômage, un an et demi après le début de la crise financière
Un an et demi après le début de la crise financière aux États-Unis, un premier bilan peut être fait en termes d'emplois et de chômage.
D'après les chiffres du journal Les Échos, que ce soit aux États-Unis, enAllemagne, au Japon ou en Grande-Bretagne, c'est le renversement de tendance qui apparait le plus net après selon les pays plusieurs année de baisse.
La France n'échappe pas au phénomène, bien au contraire, comme le montrent les chiffres de l'INSEE et le dossier de la DARES.
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1457,4 milliards d'euros de dette publique pour la France !
Au troisième trimestre 2009, la dette publique (à ne pas confondre avec la seule dette de l'État central ni avec le déficit public) a donc été évaluée à 1 457,4 milliards d'euros soit 75% du PIB, ce qui recouvre une très forte augmentation : le site de l'INSEE présente son évolution depuis 2007.
Évidemment, une des raisons de cette augmentation est liée à l'accroissement du déficit budgétaire (voir Les Échos pour l'évolution en milliards d'euros). Mais comment expliquer le creusement du déficit ? Comme vous l'avez étudié en première, lorsqu'il y a une \" crise \" économique (due actuellement à la crise financière), cela signifie que le PIB voit son augmentation ralentir voire baisser comme récemment. Vous avez ici les chiffres de l'INSEE et les prévisions du ministère de l'économie.
Comme les revenus naissent de la production, les revenus distribués et donc la consommation vont ou ont augmenté faiblement ce qui s'est traduit (et se traduira) par une faible augmentation des impôts perçus. De plus, les pouvoirs publics ont été incités à relancer l'activité dans une logique keynésienne classique: ainsi les dépenses publiques ont continué à augmenter (pensez par exemple à la \" prime à la casse\"). Quelques chiffres, en millions d'euros, provenant du Ministère du Budget, pour la période actuelle montrent ces phénomènes.
Ainsi s'explique l'accroissement récent du déficit et de l'endettement publics .
Mais est-ce grave d'arriver à un tel niveau d'endettement étant donné que cette évolution est en partie recherchée ? Voici quelques éléments de réponse dans les quotidiens Les échos et Libération.
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La taxe carbone (suite)
Le 29 décembre 2009, le conseil constitutionnel a censuré le dispositif prévu pour la taxe carbone. Les raisons sont liés à la rupture du principe d'égalité que ce projet introduisait comme il est précisé dans son communiqué de presse. Le gouvernement a indiqué qu'il tiendrait compte de cette décision. Débat à suivre donc avec par exemple des avis de la Ministre de l'économie, de la Ministre de l'écologie ou du Ministre du Budget sur les sites du Monde,du Figaro ou des Échos par exemple.
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Un baiser à 140 000 dollars… ce qui fait combien d’euros ?
Le jeudi 22 octobre 2009 à San Fransisco lors d'une vente aux enchères organisée au profit d'une association humanitaire, l'actrice Charlize Theron a donné une très belle et très originale illustration de la \" loi de l'offre et de la demande \" selon laquelle quand un produit est rare (car plus fortement demandé qu'offert), il devient vite cher, voire très cher…
Estimant que la vente ne rapportait pas assez à l'association, l'actrice a proposé la mise aux enchères d'un de ses baisers ! C'est une femme qui a eu la chance de faire cette acquisition peu commune pour un montant de… 140 000 dollars ! Il semble donc que les baisers de Charlize Theron valent de l'or !
Mais que valent-ils en euros ? Pour le savoir, il faudrait connaître le taux de change qui permet de convertir les dollars en euros… Rien n'est plus simple ! Il suffit de consulter les données de la BCE (Banque Centrale Européenne). En déplaçant la souris le long de la courbe du graphique, on découvre que le 22 octobre dernier, 1 € valait 1,5 $, autrement dit que le baiser de Charlize Theron à 140 000 dollars valait environ 93 333 euros (c'est-à-dire 140 000 / 1,5).
Au passage, on apprend que la valeur de l'euro en 2009 augmente depuis mars 2009. Faut-il s'en réjouir dans cette période de crise ? Difficile d'apporter une réponse tranchée à cette question. En effet, si un euro qui se valorise favorise les importations en Europe parce qu'il permet aux ménages européens d'accéder à moindre coût aux produits étrangers, il pénalise en revanche les exportations européennes et risque de freiner la production des entreprises de la zone euro (Voir la notion taux de changesur BRISES).
Pour vous faire une idée des aspects positifs et négatifs d'un euro fort, vous pouvez lire ces 2 articles publiés par L'expansion.com le 19 octobre 2009, etle 21 octobre 2009. Pour finir, cet article publié par Libération.fr le 21 octobre 2009 vous informera des inquiétudes respectives, plus ou moins fortes, de la BCE, de la France et de l'Allemagne face à un euro fort.
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Le traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009
Le 3 novembre 2009, le président tchèque, Vaclav Klaus, a signé la ratification du nouveau traité européen. Après le référendum bis irlandais qui a vu le oui l'emporter, l'UE à 27 va donc pouvoir appliquer ce traité de Lisbonne qui crée deux fonctions. D'une part, une présidence stable du Conseil européen de deux ans et demi. D'autre part, un haut représentant pour les relations extérieures ayant des pouvoirs renforcés. Un sommet européen extraordinaire s'est réuni pour nommer les titulaires à ces deux fonctions : le belge Herman Van Rompuy et la britannique Catherine Ashton.
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Brad Pitt augmente le PIB… malgré lui !
Même pendant le week-end, l'acteur américain est capable d'accroître la quantité de richesses produites dans le monde ! En effet, durant la matinée du samedi 24 octobre 2009, il a eu un accident de moto à Los Angeles. Sans gravité, cet accident n'a fait aucun blessé, mais l'acteur a dû se faire raccompagner chez lui, ce qui indique que son véhicule a été endommagé et qu'il devra le faire réparer. Brad Pitt est donc bien à l'origine d'une nouvelle création de richesses : le dépannage, la réparation, le remplacement éventuel de certaines pièces de sa moto sont autant de services et de biens produits à l'occasion de son accident ! Or, qui dit augmentation de la production et des richesses produites, dit accroissement du PIB (et donc croissance) ! Par conséquent, même lorsqu'il ne travaille pas, Brad Pitt parvient à faire augmenter le PIB mondial et à soutenir la croissance : il est vraiment trop fort ce Brad !
L'exemple de cet accident de moto est l'occasion de rappeler que, comme tout indicateur, le PIB présente des limites. En effet, sont incluses dans son calcul les richesses créées lors d'événements humainement et socialement néfastes – comme les accidents de la route – mais pas des phénomènes tels que la paix ou le respect des droits de l'homme qui contribuent pourtant à assurer le bien-être des populations. Le dossier du n°283 d'Alternatives Économiques (septembre 2009 – très probablement disponible dans votre CDI ou votre bibliothèque préférés) fait le point sur ces limites (et sur les discussions qui en découlent), tout comme le cours de Brises, ou encorecette activité de Brises.
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Plus belle la vie…avec un meilleur de pouvoir d’achat ?
C'est la question que semblent se poser les acteurs de PBLV. En effet, leurs salaires n'ont pas augmenté en 2009, si bien que certains \" récurrents \" songent à partir… Mais leur situation s'est-elle vraiment dégradée ? Il ne faut pas oublier que tout au long de l'année 2009, l'inflation n'a pas cessé de diminuer, et qu'elle est même négative ces tous derniers mois. Or, à niveau de salaire constant, si les prix diminuent, le pouvoir d'achat augmente ! Mais alors, de quoi se plaignent les acteurs de PBLV ? On peut supposer qu'ils ont bien conscience 1) que leur pouvoir d'achat augmenterait encore plus vite si non seulement les prix diminuaient mais qu'en plus leurs salaires étaient revalorisés, et 2) que le contexte économique actuel est plutôt morose, et qu'il serait bon de gagner suffisamment pour pouvoir épargner pour se prémunir contre les risques – comme le chômage – que l'avenir peut réserver…
Pour obtenir des informations plus précises et détaillées sur l'évolution des prix durant ces derniers mois, vous pouvez consulter le site de l'INSEE, ainsi que cet article publié par Ouest-France.fr le 13 août 2009.
Pour mieux comprendre comment la variation des prix modifie le pouvoir d'achat des ménages (et donc celui des acteurs de PBLV !), vous pouvez faire cette activité proposée par Brises.org.
Enfin, n'hésitez pas à lire cet article publié par LesEchos.fr le 17 juillet 2009 ! Il vous apprendra que l'évolution des prix peut entraîner une modification du niveau des prestations sociales (dont les pensions de retraite font partie).
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La taxe carbone
Jeudi 10 septembre 2009, Nicolas Sarkozy a annoncé l'introduction de la taxe carbone à partir de janvier 2010. Le prix de la tonne de C02 est fixé à 17 euros. Cette taxe qui repose sur le principe \"pollueur = payeur\" doit modifier les comportements des ménages et des entreprises en faveur d'économies d'énergies fossiles comme le pétrole et le gaz, et les inciter à mobiliser des énergies renouvelables comme le solaire. Cependant cette taxe verte doit être fiscalement neutre (c'est la volonté du gouvernement) et elle n'augmentera pas, normalement, les prélèvements obligatoires : un système de compensation sera mis en place. Cette contribution climat-énergie a pour origine les accords du Grenelle de l'environnement mis en place fin 2007. La \"Conférence des experts\" sous la présidence de Michel Rocard mi-2009 avait étudié cette question et proposait une taxe à 32 euros la tonne de C02. Le site du Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer offre de nombreuses informations sur ce thème.
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le partage du profit selon l'Insee
En mai 2009, le directeur de l'insee a remis un rapport sur le \"Partage de la valeur ajoutée, partage des profits et écarts des rémunérations en France\". Ses résultats sur le partage du profit diffèrent des données fournies par Alternatives économiques sur ce sujet (voir actualité précédente). En effet, pour l'insee, la répartition du profit (le résultat de l'entreprise à partir de l'excédent brut d'exploitation, une fois versés principalement les intérêts en cas de dette de l'entreprise et l'impôt sur les sociétés) s'établit comme suit : 7% pour l'épargne salariale, 36% pour les revenus versés aux propriétaires du capital, 57% pour l'épargne de l'entreprise (source de son autofinancement).
Par ailleurs, vous avez sur cette page de l'INSEE, la situation récente du partage de la valeur ajoutée, ainsi que les facteurs récents ... non de la croissance mais de la crise de 2009 !
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Le PIB : un bon indicateur de bien-être ?
Le rapport de la \"commission Stiglitz\" vient d'être publié. Il vise à apporter des éléments de réponse à des interrogations anciennes portées il y a quelques mois par le Président de la République, Nicolas Sarkozy. Ce dernier a demandé à J. Stiglitz de présider une commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social. Il s'agissait notamment de préciser les limites du PIB en tant qu'indicateur de cette mesure. Sur le site de la commission, est donc publié le rapport avec notamment les 12 recommandations (à partir de la page 14) et de nombreuses informations comme ces quelques précisions sur le PIB en tant qu'indicateur de revenu (à partir de la page 103) et un joli graphique sur le cas de l'Irlande page 104.
Pour une analyse critique de ce rapport, vous pouvez aller sur le site de l'IDIES qui lui consacre un article.
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Du RMI au RSA
C'est par une loi promulguée le 1er décembre 2008, 20 ans après celle qui avait été promulguée pour créer le RMI, que le RSA va voir le jour. Il rentrera en vigueur le 1er juillet dans toute la France métropolitaine.
Son objectif est de rendre le travail plus incitatif pour les personnes touchant des minima sociaux et ainsi d'éviter la \"trappe à inactivité\". Ainsi, le RSA sera, comme le RMI, un revenu minimum pour ceux qui ne travaillent pas mais aussi un complément de revenu pour ceux qui travaillent. Le barème peut être consulté sur le site officiel du premier ministre.
La comparaison entre le montant du RMI et celui du RSA peut être consultée sur le site du Monde.
Enfin, un petit dossier très intéressant réalisé par La Documentation française fait le point sur l'histoire RMI et les enjeux du passage du RMI au RSA.
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Quel est le point commun entre la Société Générale, BNP, Valeo, AIG, Bank ok England…etc ?
Toutes ces entreprises, ou plutôt leurs dirigeants, ont récemment suscité la polémique en s'octroyant des rémunérations à, au moins, 7 chiffres alors même qu'ils venaient de bénéficier d'aides de l'Etat.
Si certains des dirigeants concernés ont renoncé à cette rémunération, comme ceux de la Société Générale, ou encore certains des cadres d'AIG, d'autres en revanche n'ont pas eu les mêmes scrupules. Ainsi, comme le révélaient il y a peu Les Echos, la banque Natixis, indirectement aidée par l'Etat via la Caisse d'Epargne et la Banque Populaire, ses deux principaux actionnaires, compte distribuer 90 millions d'euros de bonus à ses traders. De même, le PDG sortant de Valeo -équipementier automobile qui vient de percevoir une aide de l'Etat de 19 millions d'euros- Thierry Morin devrait toucher un parachute doré estimé à 3.2 millions d'euros, une affaire reprise notamment par le Figaro. Alors que les plans de licenciements se multiplient ici et ailleurs, le scandale soulevé par ces rémunérations que l'opinion publique juge inappropriée amène les Etats et gouvernements à agir. Ainsi, la présidence américaine a décidé de surtaxer certaines rémunérations comme nous le rappelle Le Monde et en France, les députés et sénateurs viennent de contraindre le gouvernement à aller plus loin dans son projet d'encadrement des bonus et autres parachutes dorés.
Finalement, toutes ces mesures prises dans l'urgence reviennent à se poser la question de l'éthique du capitalisme et de sa capacité à être moral. Une question qui mérite sans doute un détour par la philosophie ; c'est justement la démarche adoptée par le Figaro qui a rencontré André Comte-Sponville.
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Football, cinéma etc, : des revenus qui s'envolent ?
Pour commencer, un article très complet de Thomas Piketty paru dans le journal Libération qui revient sur l'inflation des très hauts salaires qui expliquent le creusement des inégalités.
Quelques uns de ces hauts salaires font d'ailleurs l'objet d'une forte médiatisation ; il s'agit des salaires des sportifs et plus particulièrement des footballeurs. Ainsi, Le Parisien révélait récemment les salaires perçus par les joueurs du PSG, une enquête reprise dans Le Figaro.
Le secteur du spectacle assure donc à ses représentants des revenus conséquents comme nous le révèle le palmarès des acteurs français les mieux payés en 2008 paru dans le Monde. \" Bienvenue chez les ch'tis \", en plus d'être un succès populaire, s'avère être un succès financier pour Dany Boon qui a cumulé 26 millions d'euros de revenus. Pour comprendre comment se décomposent ces 26 millions, vous pouvez regarder cette vidéo proposée par le Figaro.
Enfin et puisque la démarche propre à votre discipline préférée consiste à méler les regards de l'économiste et du sociologue, vous ne manquerez pas de vous intéresser au dossier que la revue Sciences Humaines (n° 191 du mois de mars 2008) a consacré aux \"Inégalités, le retour des riches\".
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Qui assure les 2/3 des heures de travail dans le monde et ne perçoit qu'1/10è des revenus ?
Les femmes, bien sûr ! C'est une statistique de l'ONU que l'on peut trouver dans un encart du journal Le Monde (8/9 mars 2009) avec d'autres statitisques sur les inégalités hommes-femmes.
Que ce soit dans la scolarisation, dans l'accès aux positions économiquement et socialement valorisées, dans la répartition des revenus, on observe la persistance d'inégalités importantes entre les hommes et les femmes dans le monde. Pour compléter votre information sur ce sujet, vous pouvez lire l'article du Monde (page 16), mais aussi aller sur le site de l'ONU consacré à la journée du 8 mars ou sur d'autres sites consacrés à l'analyse des inégalités hommes-femmes (par exemple, celui de l'Observatoire des inégalités, celui du Ministère du Travail et de la Solidarité ou la page que l'Agence France-Presse a consacré aux inégalités professionnelles à l'occasion de la Journée de la Femme).
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Le retour du protectionnisme ?
La crise financière et économique que nous vivons a engendré des réactions des entreprises et des pouvoirs publics. Une des réactions naturelles est, pour les pouvoirs publics, d'accorder des aides aux entreprises (banques, entreprises automobiles notamment).
Ces aides qui sont accordées au niveau national remettent au goût du jour une des critiques traditionnelles de ce type d'aide : la distorsion de concurrence vis-à-vis des entreprises non résidentes. Pourrait se profiler, si cela était vrai, le scénario de 1929 où la guerre commerciale a engendré la fermeture des frontières et accentué la crise économique.
Quelques articles peuvent vous aider concernant le débat actuel:
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sur Le Figaro, un article du 2 mars 2009 qui discute du caractère protectionniste du plan de relance en France.
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dans Les Echos, un article du 27 février 2009 qui décrit les craintes des pays de l'Est de l'Union Européenne vis-à-vis du plan de relance français
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dans Libération, un article du 16 février 2009 qui permet de lire une mise au point des pouvoirs publics français
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et enfin un article sur site d'Alternatives internationales
- mais aussi dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur du 19 au 25 février 2009 (n°2311), les arguments \"pour\" et \"contre\" de deux économistes
Pour prendre un peu de recul et mieux comprendre les mécanismes en cause dans ces débats, vous pouvez lire , dans BRISES, la première partie du chapitre 6 – Internationalisation des échanges et mondialisation.
En ce qui concerne le cas de l'Union européenne par rapport aux pays non membres, vous pouvez lire la note de veille du CAS n °70 de 2007 \" La préférence communautaire, un choix collectif en évolution \".
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le partage du profit : la règle des trois tiers ?
Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse à l'Elysée le 5 février dernier a déclaré : il faut que les entreprises partagent leurs bénéfices en trois tiers. Un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés sous forme d'intéressement et de participation aux bénéfices et un tiers qu'elles conservent pour financer leurs investissements et leur développement.
Qu'en est-il dans les faits ? Un article d'Alternatives économiques reprend les statistiques de l'insee pour 2006 : en ordres de grandeur, 75% du profit est distribué aux actionnaires, 16% aux salariés et 9% reste à l'entreprise pour son autofinancement.
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Pour l'emploi et les salaires
Jeudi 29 janvier 2009, le journal Le Monde titrait \"les syndicats ont réussi leur journée de mobilisation\". Plus d'un million de personnes dans les rues des villes de France selon le ministère de l'intérieur.
Près de deux millions selon les syndicats: \"les plus grandes manifestations de salariés depuis une vingtaine d'années\" a commenté François Chérèque de la CFDT, et \"ce n'est pas un coup de colère passager\" a assuré Bernard Thibault de la CGT. Les revendications portaient sur la défense de l'emploi et des salaires face aux inquiétudes de la montée du chômage et de la baisse du pouvoir d'achat. Etaient mobilisés les salariés du privé et des personnels des hôpitaux, de l'enseignement etc ... pour réclamer la fin des suppressions de postes dans la fonction publique.
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Guadeloupe : cinq semaines de conflit
Une grève générale a été déclenchée à la mi-janvier 2009 pour lutter contre la vie chère, le symbole étant les prix des carburants.
Déjà le 8 décembre, des barrages routiers avaient été dressés par un collectif pour demander la baisse des prix des carburants. Le 20 janvier, un appel à la grève générale est lancé par le Comité contre l'exploitation outrancière (LPK), appel très largement suivi par la population de l'île. Depuis début février, des négociations se déroulent entre le collectif et le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Yves Jégo, en particulier sur la baisse des prix et la hausse des plus bas salaires.
Pour aller plus loin, deux dossiers dans Le Monde du 20.02.09 : \"France-Antilles, quatre siècles d'incompréhension\" et \"les DOM, des départements à l'économie sinistrée\".
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Lundi noir pour l'emploi ...
77 000 emplois ont été détruits en un jour le lundi 26 janvier aux Etats-Unis et en Europe
C'est ce qu'annonce le journal Le Monde dans la reprise d'un calcul effectué par The Guardian. Cette destruction massive d'emplois concerne surtout les Etats-Unis avec 43 000 emplois mais aussi l'Europe.
Des suppressions d'emplois ont en effet été annoncées dans des secteurs d'activité touchés par la crise actuelle comme l'immobilier. Catterpillarannonce 20 000 suppressions de postes dans le monde : c'est un spécialiste des engins de chantier. De même dans l'automobile, GM envisage de supprimer 2 000 emplois ; mais aussi dans les banques et les assurancesING, groupe néerlandais supprimera 2 000 emplois dans le monde. Et la liste ne s'arrête pas là !
Pour plus de précisions sur l'actualité, consultez les liens suivants :
Dans Libération, un article sur ces suppressions d'emplois massives.
Sur Le Monde avec un article sur ce lundi noir mais aussi une carteconcernant la France
Dans Les Echos avec un article sur Vodaphone
Dans La Tribune avec un article sur Boeing
Pour comprendre plus en détail les mécanismes et remettre ses évolutions dans une perspective de plus long terme, vous pouvez :
- Aller sur le site de l''INSEE où vous pourrez replacez les évolutions récentes dans une perspective plus longue
- Puis pour comprendre ce qui se passe actuellement en matière d'emplois, il est nécessaire de préciser les liens qui unissent croissance et emploiamis aussi aux mutations techniques. La partie traitée sur BRISES intitulée \" Croissance, progrès technique et emploi\" fait le point sur lesmécanismes essentiels à long terme.
Bonnes lectures !
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La crise financière
De nombreux articles tentent de faire comprendre les mécanismes de la crise financière. Nous vous proposons les articles, livres ou rapports facilement accessibles :
- Très pédagogique : un article d'Alternatives économique du mois d'octobre 2008 \" Décriptage d'une panique \"
- Un dossier de l'Expansion de novembre 2008 \" Quel monde après le krach ? \"
- Un très bon livre de Frédéric Lordon \"Jusqu'à quand ?\" Editions Raisons d'agir, novembre 2008
- Sur le site du Centre d'analyse stratégique dans la rubrique publication
- Le dossier n°10 des \" Dossiers de la mondialisation \"
- La note de veille n°113 \" Quel impact de la crise sur la croissance à moyen terme ? \"
- Sur le site du Conseil d'analyse économique
- Enfin, sur le site de la finance pour tous un dossier très bien fait.
Liens utiles
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