Devoir de Philosophie

Les passions peuvent elles etre a l'origine des désordres politiques ?

Publié le 14/11/2005

Extrait du document

(...). Lorsqu'une cité démocratique, altérée de liberté, trouve dans ses chefs de mauvais échansons (1), elle s'enivre de ce vin pur au delà de toute décence ; alors, si ceux qui la gouvernent ne se montrent pas tout à fait dociles et ne lui font pas large mesure de liberté, elle les châtie (...). Et ceux qui obéissent aux magistrats elle les bafoue et les traite d'hommes serviles et sans caractère. Par contre elle loue et honore, dans le privé comme en public, les gouvernants qui ont l'air de gouvernés et les gouvernés qui prennent l'air de gouvernants. N'est-il pas inévitable que dans une pareille cité l'esprit de liberté s'étende à tout ? (...). Qu'il pénètre, mon cher, dans l'intérieur des familles, et qu'à la fin l'anarchie gagne jusqu'aux animaux ?

Les passions sont des mouvements propres aux hommes qui dérivent de la conscience pour nous porter vers un objet dont l’accession nous promet un certain plaisir ou du moins une satisfaction momentanée. Elles concernent  la conscience dans sa particularité ainsi les passions changent en mesure de ceux qui les désirent. La passion exige une satisfaction et appartient proprement donc à la subjectivité voire l’égoïsme dans son étendue. Elle concerne donc l’individu et non le collectif, elle ne satisfait que celui qui l’éprouve. D’un autre coté la politique est un système qui s’attache à la communauté (polis: la cité). Le politique a pour devoir de satisfaire dans son ensemble la société, elle s’adapte aux besoins du groupe et tient sa source dans l’idéal, dans l’objectif. Il paraît donc contradictoire d’insérer les passions au politique. La sensibilité ne doit elle pas s’abstenir de toute intervention dans le gestion des affaires collectives. Comment le politique qui doit représenter le peuple peut il intégrer des conflits qui seraient issues d’un sentiment qui est étranger à la politique?

Liens utiles