Les ligues d'extrême-droite
Publié le 22/02/2012
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Les anciens combattants, dès la fin du conflit, se regroupent au sein de différentes ligues. Ils s'agit notamment pour eux de faire prévaloir leurs droits : pension d'invalidité, retraite, facilités de retour à la vie civile... Mais en Allemagne et en Italie, ces nouvelles formes de représentation corporatiste sont avant tout politiques, et débouchent sur une première remise en cause des toutes jeunes démocraties.
La République de Weimar doit faire face, à partir de 1920, à une vague d'assassinats orchestrée par des organisations secrètes qui rassemblent les nostalgiques de l'ordre impérial, recrutés parmi les anciens corps francs. Ces troupes de choc ont le soutien financier des grands industriels et des propriétaires fonciers, et bénéficient de la protection de l'armée. Souhaitant renverser le régime, elles provoquent en trois ans la mort de plusieurs centaines de personnes, principalement de gauche. L'une d'entre elles, la Ligue nationale, forte de 6 000 hommes, tente même un putsch en mars, qui échoue. Mais un certain Adolf Hitler, qui vient de s'emparer d'un groupuscule d'extrême-droite, va réussir, au cours des années suivantes, à fédérer ces courants antidémocratiques.
En Italie, où l'extrême-droite exploite le thème de la « victoire mutilée » -le gouvernement n'ayant pas obtenu certains territoires à l'issu du conflit- le poète nationaliste Gabriele d'Annunzio tente un coup de force avec l'aide de ses corps francs, les arditi. Ils tentent, en septembre 1919, de s'emparer du port croate de Fiume, revendiqué par l'Italie et placé sous contrôle international. L'entreprise, extrêmement populaire dans la péninsule, est un fiasco, mais, comme en Allemagne, ce recours à la violence pour obtenir gain de cause fait des émules, que Benito Mussolini saura récupérer à son profit, trois ans plus tard, pour accéder au pouvoir.
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