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Les Liaisons Dangereuses - Etude du titre

Publié le 11/09/2006

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liaisons dangereuses

I. Un titre a programme    1. Evocation du cadre du roman : une cadre de « Liaisons «    • Le terme « liaisons « désigne à l’époque toutes relations sociales entre les personnes de la même classe qui se côtoient dans des salons ou dans des spectacles  • Ce roman se concentre essentiellement sur les relations qu’entretiennent les personnages  • Ces êtres de papier n’existent pas sans les liens qu’ils ont entre eux : liens épistolaires et sentimentaux.    ← Les liaisons, seul intrigue du roman et seul enjeux dramatique.    2. Des liaisons « Dangereuses «    • L’adjectif « dangereuse « met en avant la mise en garde de l’auteur : Cette société aristocratique, ou on ne juge que de par les apparences et de par la réputation, est largement influencée par les « on dit «, il faut donc faire attention a ses fréquentations et faire attention aux scandales.  • Les 2 termes composants le titre interviennent a plusieurs reprise dans l’œuvre :  ❖ Liaison Mme de Volange – Mme de Tourvel au sujet de Valmont « En serait-il moins lui-même une liaison dangereuse ? «  ❖ Liaison Mme de Merteuil – Mme de Volange lorsque celle-ci lui signale « qu’il existe entre sa fille et Danceny une liaison dangereuse «  ❖ Dans la lettre de Mme de Volange qui conclu l’œuvre « qui ne pourrait pas frémir en songeant au mal que peut causer une liaison dangereuse ? «    ← Ces liaisons dangereuses peuvent aussi désigner les lettres elles même, qui instruments de tromperies, de menaces et de persuasions, deviendrons à la fin de l’œuvre, des armes mortelles.    II. L’ambiguïté des avants textes    1. L’ambiguïté de la préface    • Le titre, l’épigraphe et la préface semble conforter la visée morale du roman.  • Laclos joue pourtant de l’ambiguïté et dès l’ouverture, multiplie les préambules en semant la confusion dans l’esprit du lecteur : en faisant croire a l’authenticité du rédacteur. (il déclare que celui-ci a simplement mis en ordre les lettres qu’on lu a confié)  • De même, faut-il prendre au sérieux cette « préface du rédacteur « ou Laclos se protège des accusations d’immoralité ?  • Il fait donc preuve d’un jeu de masque et de mensonges : Qui se cache derrière le rédacteur ? L’éditeur ? Le véritable auteur est-il Laclos lui-même ? Qui détient la vérité ? Qui faut-il croire ?    III. Le générique du film de Frears    2. Rappel du genre épistolaire    • Difficulté à passer du roman composé uniquement de lettres au film.  • Donc, rappel de ce genre dès le générique : le titre va s’inscrire à l’intérieur d’une lettre cachetée de cire adressée a Mme de Tourvel et ouverte par des mains féminines.  • Le générique se poursuit avec le visionnage alternatif de la toilette des deux libertins : forme de présentation des personnages principaux. Ceux-ci sont entourés d’une nuée de domestique, « harnachés « de perruques, de corsets et de bijoux qui dissimulent leurs véritables apparences. Comme on les aperçoit d’une façon similaire, on s’attend à une ressemblance de leurs actions et du duel qu’ils vont mener.  • Pas d’ambiguïté ici, mais une présentation explicite du contenu du film : la reconstruction brillante d’une époque, des costumes et du décor : un univers centré sur l’apparence et sur la comédie, nous dévoilant des personnages dangereux.  • Ce générique fait écho a la dernière scène (pour la marquise). > Jeu de masque et de maquillage. Dans le générique, elle se « masque « a l’aide de maquillage, dans la dernière scène, elle se dévoile enfin.

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