Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, corpus
Publié le 04/01/2017
Extrait du document
«
des saintes Légions // Et que vous l'invitez à l'éternelle fête ».
Cette place privilégiée du poète est
appuyée dans « Elévation », où l'esprit du poète va se « purifier dans l'air supérieur » et
« plane sur la vie ».
Le poète a donc une place privilégiée qui le situe au dessus des simples mortels.
Dans « Les phares », les poètes sont présentés comme les « sentinelles », les
« porte-voix », les « citadelles » dont le cri « vient mourir au bord de [l'] éternité ».
Les
poètes accèdent donc presque à l'éternité et se différencient des simples mortels.
Le poète, dans
chacun des poèmes, occupe donc un statut privilégié qui traduit sa supériorité par rapport aux
hommes.
En effet, il essaye d'échapper à son statut de mortel en accédant à l'éternité, notion
présente dans les trois textes.
On trouve de nombreuses références au temps qui passe, d'où le poète
est exclu : l' « éternelle fête » à laquelle est convié le poète dans « Bénédiction »,
l'oeuvre des poètes « qui roule d'âge en âge » pour arriver « au bord de [l'] éternité » dans
« Les phares », où la parole des poètes est présentée comme immortelle puisqu'elle traverse les
siècles pour accéder à l'éternité.
Dans « Elévation », on relève également de nombreuses
références au temps : « existence », « matin ».
De plus, l'esprit du poète « plane sur la
vie », il se trouve en dehors, au dessus de celle-ci et en est exclu.
Il échappe donc ainsi au temps qui
passe.
La même vision du poète, un mortel occupant une place privilégiée et essayant d'accéder à
l'éternité, est donc présentée dans l'ensemble des poèmes.
On peut toutefois remarquer une
différence entre les textes : dans « Bénédiction », le poète l'atteint puisqu'il est « [invité] à
l'éternelle fête ».
Dans les autres textes, en revanche, le poète n'atteint pas son but.
À la fin du poème
« Elévation », l'esprit « heureux » qui « plane sur la vie » est présenté à la troisième
personne, le poète s'exclu donc.
Ce n'est pas lui qui parvient à se libérer de cette vie.
Dans « Les
phares », le cri des poètes vient « mourir au bord » de l'éternité, il n'y accède donc pas.
Même
si cet accès du poète à l'éternité n'est pas permis dans les trois poèmes, ceux-ci présentent la vision
du poète : maudit, rejeté par les mortels mais qui occupe une place privilégiée qui lui permet d'essayer
d'accéder à l'éternité.
Il existe d'autres thèmes récurrents dans ces trois textes, tels la présence de
la religion à travers des champs lexicaux.
On retrouve des termes religieux : « Dieu », « Ciel »,.
»
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