Les fleurs du mal, Charles Baudelaire « A une passante »
Publié le 02/01/2011
Extrait du document
Texte étudié
Etude analytique
Introduction
I – Les deux étapes du sonnet
II – La vision du locuteur
III – L’allégorie
Conclusion
«
« m' », « j' ».
Ses perceptions dominent et à travers elles, la scène est décrite dans son environnement immédiat.Le premier quatrain est consacré à la vision de la passante, « agile et noble… jambe de statue ».
La subjectivitédomine, elle transparait à travers l'opposition des deux personnages, le locuteur statique,, « je buvais », « crispé »et la passante en mouvement.
L'effet de la rencontre est l'objet de la deuxième partie.
Le regard est synonyme depuissance magique, puis le regret et l'incertitude apparaissent.
Le bilan de la rencontre se trouve dans le derniertercet, ce qu'elle aurait pu être et ce qu'elle ne sera pas, le constat négatif succède à l'euphorie de la rencontre.
2 – La passante
Elle est évoquée aux vers 2, 3, 4, 5, 7, 8, et 10, de façon progressive, elle est en mouvement et le poète accordeune importance essentielle au regard.
L'apparition dans le premier quatrain est rendue impressionnante par le rythmecroissant et l'énumération qui donnent une impression d'harmonie, d'équilibre et de balancement ; il n'y a pas deponctuation à la fin du vers.
La description de la première strophe ne suffit pas, il faut enjamber sur la seconde,« jambe de statue ».
Cet enjambement fait accéder la femme au rang de déesse puisqu'on finit sur l'idée de statue.Les sonorités accentuent l'idée d'équilibre et d'ampleur.
Le portrait reprend au vers 7 avec le regard, il estcontrasté, il y a une opposition entre le ciel livide et l'ouragan, puis une antithèse entre « le plaisir qui tue » et « ladouleur qui fascine ».
Le poète confère à cette apparition un pouvoir magique.
Le personnage devient merveilleux, lapassante est féérique, c'est « une fugitive beauté ».
Elle incarne l'allégorie de la beauté.
Baudelaire idéalise et sublime le personnage qui devient la représentation de la beauté elle-même.
On retrouve leparadoxe du spleen et de l'idéal, toujours tendre vers l'idéal mais ne jamais y accéder.
III – L'allégorie
Les deux tercets reprennent en concentré le reste du texte.
Ils sont très denses et les thèmes de la rencontreéblouissante de l'homme et de la femme dominent.
Le vers 9 constitue la clé très brève explicitée ensuite par ungrand nombre d'oppositions et d'antithèses.
A partir de deux termes « éclair » et « nuit », on retrouve ce quis'oppose « regard », « renaître » et « ne te verrai-je plus que dans l'éternité », « verrai-je » est au futur s'opposantau passé pour le reste du texte.
La chute du sonnet contient la richesse d'une rencontre non réalisée, inaboutie quirestera comme une potentialité mais aussi comme un rêve.
Il souligne la possibilité d'une compréhension et d'uneentente rompue intentionnellement par elle « toi qui le savais ».Le ton nostalgique, peut-être désespéré.
L'instantprivilégié d'une encontre fascinante peut-être perçu comme une ouverture éphémère sur l'univers du beau oucomme la promesse d'un amour passionné.
Conclusion
On retrouve dans ce sonnet l'éternelle opposition des F leurs du mal , entre la réalité et l'idéal, la condition du poète est toujours mise en rapport avec un impossible amour, une irréversible situation, comme dans « L'albatros », ou lepoète met en évidence sa condition malheureuse à laquelle il ne peut échapper, l'idéal de la femme insaisissable,l'état d'esprit d'un artiste toujours en proie au spleen.
Dans cette poésie, la femme rencontrée ou l'allégorie du beaun'est autre qu'une passante qui prend une signification symbolique..
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