LES DANGERS DE LA DROGUE 1. Cannabis Le cannabis, lorsque fumé, produit des effets quasi instantanés sur le cerveau. Lorsqu'il est intégré à une préparation culinaire, l'effet est plus long à se faire sentir et la période d'attente peut durer environ une heure. Symptômes La personne intoxiquée au cannabis pourra présenter divers symptômes : rougeur des yeux, éclats de rire spontanés, légères difficultés motrices et temps de réaction supérieurs à la normale. Il est fréquent que, quelque temps après l'absorption de la substance, l'usager ressente une faim intense, car le cannabis peut causer l'hypoglycémie. Il arrive parfois que des effets secondaires plus perturbants fassent leur apparition : paranoïa, anxiété, hallucinations ou désorientation comptent parmi ceux-là. Dépendance Le cannabis peut entraîner une dépendance modérée chez de rares consommateurs et sa consommation à long terme a parfois des effets indésirables. Cette drogue, lorsque consommée régulièrement, peut donner lieu à un syndrome amotivationnel. En d'autres termes, le consommateur abusif deviendra apathique, passif. Ses intérêts et son ambition diminueront et son rendement scolaire ou professionnel en sera affecté. Conséquences Par ailleurs, un usage prolongé de cette drogue risque de provoquer des déficits d'attention, de concentration ou des trous de mémoire. Certains fumeurs de cannabis expérimenteront aussi ce qu'on appelle des flashbacks, c'est à dire qu'ils verront réapparaître des symptômes d'intoxication des jours, voire des semaines après l'arrêt de la consommation. Certains consommateurs expérimenteront une diminution marquée de leur libido. Puisque le cannabis est généralement fumé, il peut, à long terme, être à l'origine de problèmes cardio-vasculaires similaires à ceux occasionnés par la consommation de tabac, d'autant plus qu'il contient plus de goudron que celui-ci. Les effets d'un sevrage au cannabis sont généralement minimes. 2. Cocaïne La cocaïne est un stimulant majeur du système nerveux central. Elle comporte de forts risques de dépendance, risques qui seront accrus si le consommateur s'injecte la drogue ou la fume (sous forme de crack ou de base libre). Effet La cocaïne provoque une euphorie intense chez le consommateur, principalement en raison de son action sur les neurones dopaminergiques, qui sont responsables des sensations de plaisir. Cette drogue permet également au consommateur de se maintenir en état d'éveil, notamment en provoquant une augmentation rapide du taux de noradrénaline. Symptômes Une personne qui a pris de la cocaïne sera euphorique, souvent très loquace et anormalement énergique. La cocaïne occasionne une dilatation des pupilles, une augmentation du risque cardiaque et, parfois, des tics nerveux. Les gens qui en consomment régulièrement risquent de présenter une perte de poids significative en raison de l'effet anorexigène de la substance. Les fumeurs pourront présenter des blessures à la bouche ainsi que des caries, alors que ceux qui s'administrent la substance par voie intranasale auront souvent des problèmes de congestion ou d'écoulements nasaux. Suite à un épisode de consommation, l'usager sombre souvent dans un état dépressif et peut présenter une grande anxiété et des troubles du sommeil. Conséquences À long terme, la consommation soutenue de cocaïne peut causer un épuisement de la réserve en neurotransmetteurs de l'usager; celui-ci risque d'avoir de la difficulté à ressentir du plaisir (anhédonie), car son cerveau ne produit plus assez de dopamine. C'est une des raisons pour lesquelles il peut être difficile de renoncer à la cocaïne. Par ailleurs, l'usage de cocaïne peut être associé à un risque plus élevé de contracter des infections transmissibles sexuellement; les consommateurs sont plus portés à avoir des activités sexuelles à risques. Un surdosage à la cocaïne occasionnera des troubles cardiaques, une dépression respiratoire et des convulsions. La cocaïne est la drogue qui occasionne le plus de décès par surdosage. 3. Amphétamines Les symptômes d'intoxication aux amphétamines sont souvent très semblables à ceux qui caractérisent le consommateur de cocaïne. Les deux drogues appartiennent à la même catégorie (stimulants majeurs) et stimulent les mêmes neurotransmetteurs, même si les mécanismes d'action sont un peu différents. Typiquement, les jeunes consomment les stimulants de type amphétaminique sous forme de comprimés, donc par voie orale. Les effets peuvent ainsi prendre un certain temps avant d'apparaître; si la drogue est injectée, prisée ou fumée, les résultats sont plus rapides et plus intenses. Les amphétamines peuvent induire une forte dépendance. Effets La consommation d'amphétamines a pour effets d'augmenter l'énergie, d'accroître la capacité à effectuer des tâches simples normalement affectées par la fatigue, de donner une impression de plus grande force physique et acuité intellectuelle et de provoquer une certaine euphorie. Symptômes Les personnes sous amphétamines présenteront des pupilles dilatées et une bouche sèche, auront parfois des tremblements et leur respiration pourra être plus rapide. Conséquences Une consommation soutenue d'amphétamines occasionnera souvent une perte de poids, bien qu'on ait observé qu'une tolérance à l'effet anorexigène peut s'installer rapidement. Finalement, les consommateurs de ce type de substances ont des risques d'expérimenter une psychose toxique, état caractérisé par des hallucinations, des délires de grandeur ou de persécution et des comportements hostiles, voire violents. Si l'épisode psychotique ne dure généralement pas plus de quelques jours, il arrive qu'il se prolonge, principalement chez les gens souffrant de troubles psychiatriques. 4. MDMA/Ecstasy Effet La MDMA ayant une structure chimique similaire à celle des amphétamines, les consommateurs peuvent présenter des effets semblables (euphorie, sensation d'éveil, etc.), quoique moins prononcés. Toutefois, le potentiel de dépendance de la MDMA est plus faible. Par ailleurs, cette drogue ayant des propriétés hallucinogènes, elle a des effets que n'ont pas les autres dérivés amphétaminiques en ce qu'elle agit sur les perceptions et favorise des comportements sensuels et engendre le besoin de se rapprocher des autres, de communiquer. Les effets secondaires de la MDMA sont généralement ressentis comme peu importants. Symptômes Ils incluent la dilatation des pupilles, une soif intense, la transpiration l'augmentation du rythme cardiaque, l'apparition de légers tics moteurs et la rétention urinaire. Paradoxalement, la MDMA, drogue de l'amour, a souvent pour effet de diminuer la libido et de nuire à l'excitation sexuelle et à l'atteinte de l'orgasme. Conséquences Le consommateur à long terme risque de devenir déprimé, de perdre du poids et de développer des problèmes de peau. 5. GHB Le gamma-hydroxybutyrate est un dépresseur du système nerveux central au même titre que l'alcool. Effets Ses effets aigus aux doses usuelles ressemblent beaucoup à ceux présentés par quelqu'un qui aurait bu un verre de trop. Environ une dizaine de minutes après avoir absorbé une dose usuelle de GHB, le plus souvent par voie orale, le consommateur sera désinhibé, insouciant, parfois euphorique. Conséquences Cette drogue, à plus forte dose, peut induire la somnolence et nuire à la coordination des mouvements. Elle peut aussi être à l'origine de pertes de mémoire et d'étourdissements pouvant durer jusqu'à quelque jours après un épisode de consommation. Il convient toutefois de noter que les effets du GHB sont imprévisibles, car il est impossible pour le consommateur de connaître la concentration et la composition du produit qu'il absorbe. Combinée à de l'alcool, ses effets sont décuplés, et elle pourra facilement causer l'inconscience; cette propriété en fait une drogue de soumission chimique de premier plan. Le GHB peut causer une dépendance et une tolérance dans les cas de consommation soutenue et excessive. 6. Kétamine La kétamine est généralement consommée par voie intranasale. Effets Les effets commencent à se faire sentir moins de cinq minutes après la prise et durent entre cinq minutes et une heure environ. Avec de faibles doses, l'utilisateur ressentira des effets légèrement psychédéliques et aura l'impression d'être dans un rêve. Les plus fortes doses entraînent la dissociation et la disparition des sensations corporelles. L'utilisateur peut alors avoir l'impression de ne plus être à l'intérieur de son corps. Symptômes Parmi les effets secondaires de la kétamine, on note une difficulté d'élocution, des troubles moteurs allant jusqu'à la paralysie temporaire, une réduction du rythme respiratoire et une augmentation de la pression sanguine et du rythme cardiaque. Vu le mode de consommation, il arrive que les usagers saignent du nez. Conséquences La kétamine peut occasionner des trous de mémoires. Les cas de surdosage à la kétamine sont extrêmement rares. Par ailleurs, il n'a pas été démontré que la kétamine entraîne une dépendance, mais le contraire n'a pas été démontré non plus. Les individus qui consomment de la kétamine de façon chronique risquent de développer une dysfonction importante de la mémoire, des troubles de l'attention et une altération de la vision. Par ailleurs, certaines études utilisant des rats comme cobayes ont démontré que la kétamine pouvait détruire les cellules cérébrales chez l'animal n'ayant pas terminé sa croissance. 7. Hallucinogènes (LSD et analogues) Symptômes On peut soupçonner qu'un individu a consommé des hallucinogènes lorsqu'il apparaît désorienté et complètement déconnecté d'avec la réalité. Tremblements, frissons, dilatation des pupilles et troubles de coordination peuvent également être des indices potentiels. Conséquences Les hallucinogènes, dont font partie le LSD et les champignons à la psilocybine, ne semblent pas occasionner de dépendance physique. Il arrive que certains sujets présentent une dépendance psychologique, mais il ne s'agit pas de la majorité des consommateurs. Toutefois, les hallucinogènes peuvent avoir des effets secondaires indésirables. L'occurrence de mauvais voyage, de psychose toxique pouvant durer plusieurs mois ou la récurrence d'effets d'intoxication dans les jours ayant suivi la consommation sont parmi les conséquences possibles de la consommation d'hallucinogènes. De très fortes doses de ces substances peuvent provoquer des convulsions, de l'hyperthermie ou une arythmie cardiaque. Le principal danger physiologique issu de la consommation d'hallucinogènes est tristement lié à leurs effets psychologiques; en effet, si on a observé seulement deux cas de décès par surdosage au LSD (aucun avec la psilocybine), on note plusieurs cas de suicides où ces drogues étaient en cause. Quels que soient les contextes socio-culturels, l'adolescence est une période privilégiée de quête et d'expérimentations nouvelles propices à l'adoption de comportements à risque. La consommation de drogue appartient à cette panoplie de comportements dont les adolescents sont particulièrement friands. Ritualisation de la prise de risque, transgression de l'interdit à caractère initiatique, la drogue véhicule une double dimension : négative, par le risque et les conséquences graves que peut entraîner sa consommation ; mais aussi positive, en raison de la puissance symbolique de l'interdit qu'elle peut exercer chez certains jeunes. Les plus consommes Cannabis (marijuana, haschich) Les drogues de rave (amphétamines, MDMA, kétamine et GHB) Cocaïne et dérivés -LSD et analogues Drogues dur : Les hallucinogènes et psychostimulants Le LSD ou diéthylamide lysergique est obtenu à partir de l’ergot de seigle (champignon parasite du seigle). Il se consomme sous forme de buvard, de « micropointe » ou sous forme liquide. Un « trip » contient entre 50 et 400 microgrammes de LSD. C’est un hallucinogène puissant qui entraîne des modifications sensorielles extrêmes, des fous rires incontrôlables et des délires. Le « trip » peut durer entre 5 et 12 h et la descente peut être brutale, s’accompagnant d’angoisses, de crises de paniques et de délires paranoïaques selon les individus. L’usage du LSD peut causer des accidents psychiatriques graves et durables. Les champignons hallucinogènes Certains champignons contiennent des substances psychotropes classées comme stupéfiants (Psilocine, Psilocybine, Conocybe...). Généralement cuisinés, leur consommation entraîne des hallucinations sensorielles qui poussent le consommateur dans un monde parallèle qui peut s’avérer dangereux. Certains pensent pouvoir voler ou traverser des routes sans danger... et des accidents peuvent survenir dans ces délires. Les amphétamines ou speed Ce sont des psychostimulants puissants qui se consomment sous forme de cachets à gober ou de poudre à sniffer. Ces substances, souvent coupées, sont un stimulant physique qui supprime la sensation de fatigue et donnent l’illusion d’être invincible, ce qui amène l’individu à un état d’épuisement, à une grande nervosité et parfois des troubles psychiques. Ces produits sont très dangereux en cas de dépression, de problèmes cardio-vasculaires et d’épilepsie et la descente peut s’avérer difficile avec des crises de tétanie, un état dépressif, voire suicidaire. Le Gamma OH ou GHB Il est vendu en poudre ou en granulés à dissoudre dans l’eau. Cette substance est utilisée en anesthésie. Son utilisation est devenue festive et même criminelle puisque le GHB est communément appelé « la drogue du violeur ». Ces effets notoires sont l’amnésie, un état semblable à l’ébriété et un délai d’action relativement court. En cas d’absorption avec de l’alcool, le GHB peut entraîner le coma. La kétamine ou Spécial K La kétamine a des propriétés hallucinogènes, anesthésiques et analgésiques (contre la douleur). Consommé en poudre à inhaler, cette molécule peut entraîner des pertes de connaissance accompagnées de vomissements et d’asphyxie, des troubles psychiques (panique et anxiété) et neurologiques (paralysies temporaires). Il y a un risque d’arrêt cardiaque et de défaillance respiratoire en cas de surdosage. Les termes de drogues dures et drogues douces sont de moins en moins utilisés car on considère qu’ils ne sont pas vraiment appropriés. Les drogues dures seraient plus addictives et dangereuses pour la santé que les douces. Par exemple l’héroïne est considérée comme drogue dure et le cannabis comme drogue douce. Cette distinction permettait de différencier des substances aux propriétés fort différentes mais portant toutefois le même nom générique et fourre-tout, à savoir le mot « drogue ».
Actuellement on parle de substances psychoactives pour désigner les produits qui agissent sur le cerveau, qu’ils soient légaux ou illégaux (alcool, médicaments psychotropes et drogues illicites). On peut classer ces substances selon plusieurs critères de dangerosité. On parle maintenant plus volontiers d’usages durs et d’usages doux, c’est-à-dire d’usages nocifs occasionnant des dégâts ou d’usages sans conséquences négatives notables.