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LES BONNES - scène d'exposition- De Jean GENET

Publié le 02/08/2010

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Introduction :

On considère que le fondateur de la fable est Esope, auteur grec de petits récits mettant en scène des animaux en ayant une portée moral. Dans l'antiquité ces fables avait déjà était imité par Phèdre (auteur romain). La fontaine s'inspire de ces auteurs entre autres pour ces fables. Une fable est un récit en vers qui met généralement en scène des animaux qui représente des caractères humains et qui comporte généralement une morale, placée au début ou à la fin. Elle a donc toujours une portée didactique. La fontaine utilise l'hétéromètrie. Dans quelle mesure la structure de cette fable permet de manière efficace les plans du pouvoir et également de la société ?

I/ Un récit sous forme d'apologue.

a) Le Prologue Le temps qui domine est l'imparfait « faisait « v.6 « mouraient « v.7 « voyait « v.8. La situation initiale est un tableau effrayant des ravages causés par la peste. Un « mal « tellement effrayant que la poète semble redoutée de la nommés tout de suite. Le champ lexical du combat et de la violence : « terreur «v.1 « fureur «v.2 « punir les crimes « v.3 « guerre « v.6 « tous étaient frappés « v.7. C'est un début dramatique voir tragique, l'idée de fatalité (v.2). On nous décrit l'anéantissement des animaux, pour créer chez le lecteur de la compassion, la description des animaux passe au registre pathétique. La survie des animaux est menacée par la disparition de leur instinct : « les tourterelles « ne sont plus amoureuses. b) Le cas du Lion v.15-43 Passé simple + discours direct, c'est donc le début de l'action. Le Lion propos un sacrifice expiatoire. Il s'agit de la tradition du bouc émissaire qui date des hébreux. (Lâche le bouc et symboliquement il est lapidé par la foule). Le Lion fait un long discours et il est aussitôt disculper par le Renard qui l'absout de son crime et se sauve par la même occasion. c) Transition : disculpation du Tigre et de l'Ours (v.44 à 49) Accélération du rythme du récit et le cas de l'Ours et du Tigre sont dans le prolongement de celui du Lion. Il est donc inutile de s'attarder sur leurs cas puisque se sont des animaux puissants donc craint par les autres. d) Le cas de l'Âne C'est un animal inférieur. On peut également noter un parallèle entre la hiérarchie et la diminution de l'ampleur du crime : le Lion mange un Berger et l'Âne de l'herbe. La surprise des animaux aux crimes de l'Âne « haro sur le banquet « (= à mort). De manière parallèle au cas du Lion, se discours de l'Âne est suivi d'une réaction, celle du loup, cette fois au discours indirect comme si l'Âne n'avait pas l'honneur d'être défendu. Le jugement est ici sans appel, on remarque le champ lexical du crime « maudit « « crime abominable « « mort « « forfait « « cas pendable «. Ainsi, le Lion s'accuse, il est défendu par le Renard, et l'Âne s'accuse il est accabler par le Loup. On remarque un parallélisme de construction qu'on retrouve dans la moral : Puissant / Misérable ; blanc / noir. Cette brièveté de la moral contraste avec l'étendue et l'éloquence du prologue et rend la fin plus abrupte et violente, ce qui évoque la mort brutale de l'Âne « rien que la mort «. --> La structure de la fable est à mettre en rapport avec la moral, ce qui rend cet apologue particulièrement efficace.

II. La parodie de la justice

a) Le discours du Lion Le Lion est le chef incontestable, religieux, civique et fraternel « mes chers amis « (v.15). Il semble faire preuve d'humilité « nos péchés « (v.18). Il est également le représentant de la mémoire de son peuple « histoire «. Il affiche de bonne intention et obtient un discours qui se veut sans discrimination « sans indulgence « (v.23). Il avoue avoir commit des crimes contres les innocents « J'ai dévoré force moutons «. Il semble prêts à accomplir un sacrifice, néanmoins on constate qu'il demande aux autres de faire amande honorable au nom de la justice « mais je pense // qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi. «. Le pronom personnel « mais « montre une situation d'appartenance et d'autorité : il est le Roi et ce sont les sujets + « nos péchés « + « le plus coupable de nous « montre qu'il englobe tout le monde. Les verbes à l'impératif montrent aussi le statut important du Roi qui donne des ordres. b) Le discours du Renard C'est une figure flatteuse par excellence « vous êtes trop bon Roi «. Il disculpe le Roi de son crime et l'honneur « En les croquant beaucoup d'honneur «. Il fait d'un crime, une vertu « sotte espèce «. Ce qui montre que ce sont des animaux inférieur qui donne pardon du crime. Cela est contraire à la justice qui est censés suppléer les inégalités de force. Il renverse la logique par son art de l'éloquence. c) Le discours de l'Âne Il fait preuve de bonne volonté, car il fait l'effort de mémoire pour se souvenir d'un petit crime « j'ai souvenance «. Il n'était pas préméditer « un pré de Moines passant. «. Sa parole est moins bien assurés que celle du Renard et il s'accuse sans complaisance « je tendis de ce pré la largeur de ma langue « « je n'en avais nul droit « (v.54). On peut opposer l' « appétit glouton « du Lion à la « faim « naturel de l'Âne. d) L'intervention du Loup Le Loup produit ici un mouvement expéditif sans appel, la discutions n'est plus possible et la condamnation est immédiate. Il n'a pas eu le temps de ce défendre. On le dénigre physiquement « ce pelé, ce galeux « (v.58). On constate l'absurdité de ce jugement par l'antithèse « sa peccadille fut jugée un cas pendable « et « manger l'herbe d'autrui ! Quel crime abominable « (v.60). La condamnation de l'Âne perverti totalement l'idée de justice que le Lion mettait en avant. Il s'agissait d'un sacrifice, d'un dévouement qui était destiner à assurer le salut de s commuté ont devait chercher le plus coupable et finalement on abouti à une condamnation expéditif. --> Le champ lexical de la justice abonde mais elle est absente. On n'examine pas la justice de propos mais la puissance des protagonistes. Il n'y a pas de justice équitable. La loi du plus fort demeure ici sans l'apparence de la justice, les puissants sont protégés par une cours de flatteur. Les gens querelleurs ne sont inquiéter que par crainte de représailles. La justice est au service des plus grands.

III. Une satire de la société

a) La hiérarchie des animaux évoque celle du roi Le Lion est si cruelle (v.20) « peut-être il obtiendra la guérison commune «. Le Renard est le flatteur, le courtisant la Foule « au dire de chacun était des petit sain « (v.48) est lâche. Le Loup représente un avocat cynique. L'Âne représente le peuple qui fait une confiance naïve au pouvoir mais qui sont finalement trait. b) Le rôle des apparences. Les plus fort sont privilégiées et la hiérarchie est plus forte que la justice. Les beaux discours sont trompeurs et ont peu pas s'y fier. Le Lion affiche de bonnes intentions qui ne lui coûte rien et il sait qu'il réclame une justice qui ne sera jamais respectez. Le renard parvient à retourner les meurtres en acte de bonté en flattant le Lion. Le Loup par sa harangue est capable de faire d'une bouchée d'herbe « un crime pendable «. Le seul qui ne joue pas des apparences est l'Âne.

Conclusion

On a ici à faire à un apologue efficace par sa structure en 2 volets qui se retrouve dans la morale. Le 1er aspect est une dénonciation de la fausse justice qui privilégie les puissants et abaisse les faibles et le 2ème aspect est une dénonciation des effets pervers d'un langage habile et trompeurs.

 

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