« Les Animaux malades de la peste ».
Publié le 05/12/2010
Extrait du document
(trouver une problématique à partir du plan)
I) Une fable habilement menée :
II) Des éloquences différentes :
III) Une critique du pouvoir et de la justice :
1) Un début qui rappelle les tragédies mytho.
• Œdipe Roi, Sophocle => Thèbes ravagée par la peste = recherche d’un coupable.
• La peste = une grande maladie du XVIIème s redoutée
• Une entrée dans la fable par le registre tragique =
• Le nom est retardé par deux appositions. « Un mal qui répand la terreur,
V2 Mal que le ciel en sa fureur
V3 inventa pour punir les crimes de la terre
Allitération en « r « = roulement de tambour prépa solennelle de l’entrée en scène de la peste.
violence du voc. Dureté à l’oreille.
• L’image du destin v5 « Achéron « parler de la mort. « enrichir « = grand nombre de touchés
« ciel, punir, crimes «
châtiment divin
• Conséquences V7 à 14.
emploi de l’imparfait = énoncé d’une situation anormale qui est présentée dans sa durée.
nostalgie pour le tps d’avant
V. 14 « Plus d’amour, partant plus de joie. «
La joie est subordonnée à l’amour.
2) Des animaux qui font allusion aux hommes et à leurs relat° :
Le cadre mis en place = celui de la justice/ d’un tribunal (champ lexical associé). prise de parole du + puissant au + faible
Caractère personnel facilement identifiable
Le lien v 15. « tint conseil «
Réunir les gens au pouvoir décisionnel.
Le + puissant ROI puissant et féroce.
Le renard : rusé, flatteur. le courtisan le + influent ou le + écouté.
Le loup : « savant «, beau parleur réquisitoire
Le tigre et l’ours emblèmes de la puissance aristocratique (imbattable nivo puissance physique).
Ane trad : celui qui est naïf, bête…
innocente proie.
II/ Des éloquences différentes (études des discours).
Ajout de L.F par rapport fables Esope, Phèdre / attrait du récit discours (tt type de discours)
1) La stratégie du lion :
discours direct :
permet au lecteur d’entendre la stratégie employée par le lion. Convaincre ou persuader ?
persuader
v.15 : « Mes chers amis «
situation de crise. Formule d’appel étonnante.
affection du roi pour ses sujets + mise au même niveau.
- Un discours modalisé (qui laisse passer ses sentiments ou ses pensées)
« Je crois que, peut-être, je pense « discours qui semble ouvert. Le débat est possible.
- Un examen de conscience habilement manipulateur
V 26 « J’ai dévoré force moutons = que l’on ne peut pas compter.
(explique ses actes par sa nature (v25) « appétits gloutons «)
v 28-29 : « même il m’est arrivé quelquefois de manger Le Berger «
avoue un crime ( qui n’a rien à voir avec son appétit. Plaisir ? crime gratuit ?)
atténuer la faute. « quelquefois « - plusieurs fois mais sans pouvoir dater. « il m’est arrivé «.
formule impersonnelle = pas de responsabilité.
V 29- Trimètre – vers impairs. Le berger est escamoté (comme si on n’entendait pas la fin de la phrase) + majuscule généralisation (espèce et non plus individus)
- utilisation de la 1ère pers du singulier.
et non le « nous « de majesté
donne l’illusion de parler en tant que personne et non en tant que roi.
- Ton solennel domaine religieux « Ciel, péchés, infortune, se sacrifie, céleste, courroux, dévouement… «
- rappel du droit divin du roi = comment s’en prendre à lui ?
ironie « s’il le faut « ne le fera pas.
Convaincre
-discours organisé : respecte les règles de l’éloquence et de la logique :
- exposé de la situation
- invite les autres
- propre confession
- invite à nouveau les autres.
Martèlement de la même idée. + minimise sa propre confession.
- Impératif : 1ère pers du pluriel. « Flattons, voyons « donne l’exemple.
- Argument d’autorité réf à l’histoire.
Conclusion : faux débat = il n’est pas question de répondre au lion, de le contredire.
2) Le renard et les courtisans :
discours direct. V34-42 aucune utilisation de la 1ère pers ( pas une confession mais la justification de la confession du roi). Ne s’adresse pas à l’assemblée mais au roi lui-même qu’il rétablit dans son statut royal en l’appelant « sire « (rôle trad du renard le flatteur).
Expression hyperboliques éloges du lion ( flatteries).
Position du courtisan qui est prêt à tout justifier.
honneur d’être mangé par le lion.
justification politique du meurtre du berger « chimérique ( de l’ordre du rêve) empire « a voulu s’élever au dessus du roi.
conséquence du discours du renard les autres « puissances « approuvent son discours et « oublient « le discours du roi. V42 « […] et flatteurs d’applaudir infinitif de narration.
V44 « on « = les autres animaux les moins puissants.
3) Les paroles de l’âne = une condamnation évidente.
Naïf = ton sérieux. Confession sincère il raconte un épisode précis « J’ai souvenance « (v50).
tenir tous les rôles :
• Se cherche des excuses « la faim, l’occasion, l’herbe tendre, quelque diable «
Se montre aussi comme un être faible ne pouvant pas résister.
• S’accuse aussi (rôle de l’avocat général). « Je n’en avait nul droit « (v54)
victime toute désignée.
III) Une critique de la justice et du pouvoir.
1) évocation des « jugements de cour « :
Les « témoins « mettent dans la même balance des crimes de sang (royaux) et un vol.
La justification de la nature qui profite au lion n’est pas retenue pour justifier le « crime « de l’âne.
Seul le rang social est pris en compte.
satire.
2) Un fabuliste ironique :
filtre pour passer la censure : feint de prendre fait et cause pour la cour.
Ex : utilisation du discours indirect libre. V60 « Manger l’herbe d’autrui ! Quel crime abominable ! «
disproportion ironique ( rendre ridicule le jugement de cour). Vol = pendaison .
exp. Oxymorique « Sa peccadille […] pendable «
tout petit péché # qui n’eut la mort par la pendaison.
quelque chose d’insignifiant
« quelque peu clerc « (v56)
degré le + bas des diplômes de droit.
Conclusion : Montrez comment cette fable critique les inégalités des jugements de cour.
Par quels moyens le fabuliste propose-t-il une critique de la justice ?
Comment L F s’y prend-t-il pour proposer aux lecteurs un blâme du pouvoir et de la justice ?
Que met en œuvre le fabuliste pour apporter une critique de la justice ?
En quoi le fabuliste se montre-t-il efficace face à la censure ?
On peut donc dire que le fabuliste a mit en œuvre plusieurs procédés afin de critiquer la justice, tel que le fait d’ironiser les dires du renard auprès du roi, la confession du roi qui n’en est pas vraiment une, le fait que les animaux les plus puissants n’ai pas besoin d’être entendus pour être graciés ou encore l’exagération du jugement rendu par la cour sur le « crime « de l’âne. L F se sert du personnage du loup pour rendre le verdict de la cour : « un loup quelque peu clerc « alors que de nos jours, un clerc n’a aucunement le droit de rendre un verdict de cour. De plus, comme dans de nombreuses fables de La Fontaine, les animaux représentent ici les hommes. Le fabuliste propose une critique de la justice en ironisant sur un procès car c’est le plus innocent de tous qui sera le plus sévèrement puni, juste parce qu’il n’est pas du même statut social.
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