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L'ère libérale

Publié le 22/02/2012

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Mussolini, arrivé au pouvoir grâce notamment à l'appui politique et financier du grand patronat italien, a tôt fait de jeter aux orties tout ce qui, dans le premier fascisme, ressemblait à une politique économique de gauche. Faisant désormais l'éloge de l'État manchestérien, dont le rôle n'est que d'assurer l'ordre, il offre l'économie du pays au secteur privé et s'emploie, parallèlement, à réduire le déficit budgétaire. Le gouvernement commence par démanteler l'appareil dirigiste mis en place pendant le premier conflit mondial, et se débarrasse d'une grande partie des monopoles d'État. Pour assainir les finances publiques, mises à mal par la guerre et la crise économique des années 20, le ministre des Finances opère des coupes sombres dans le budget social. Or, si l'équilibre budgétaire est atteint dès 1925, il s'accompagne d'une surchauffe de l'économie. De plus, Mussolini impose au pays la « Bataille de la Lire » afin de la mettre à parité avec les monnaies fortes. Il se refuse en effet à dévaluer la monnaie, qu'il considère comme l'un des symboles de la grandeur du fascisme. Les conséquences pour l'économie italienne sont assez désastreuses. La production ainsi que les prix baissent dangereusement, et le chômage augmente en flèche, passant de 181 000 chômeurs en 1926 à 414 000 en 1927. C'est alors que le Duce commence à envisager une politique de relance, un choix qui va de toute façon lui être imposé par la Grande dépression des années 30.

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