L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien régime. Philippe Aries
Publié le 02/08/2010
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Philippe Aries ( 1914-1984 ) est un historien démographe français. Il s’est passionné pour l’étude de la population face à la mort à travers l’histoire. Il a écrit entre autres L’homme devant la mort en 1977, Le temps de l’histoire en 1954. C’est en 1960 qu’il écrit L’enfant et la vie familiale sous l’ancien régime paru dans la collection PLON, cet ouvrage de 469 pages est constitué de trois parties et 15 chapitres. P.Aries, frappé par les caractères originaux de la famille moderne, a voulu dans cet ouvrage remonter vers un passé plus lointain pour éprouver les limites de cette originalité. Il va tout au long de son écriture se demander comment nous sommes passés de l’ignorance de l’enfance à la centralisation de la famille autour de l’enfant au XIXè siècle, comment ce passage traduit une évolution en parallèle de l’idée qu’on se fait de la famille, du sentiment qu’on en a et de la valeur qu’on lui reconnaît. I- Les sentiments de l’enfance. Les âges de la vie. Aux XVIè et XVIIè siècle, l’âge n’a pas vraiment d’importance. C’est au XVIIIè siècle que les curés exigent réellement que la date de naissance figure sur les registres. C'est à partir de là que l'âge commence à avoir une importance personnelle. Pour les plus instruits, il est déjà important au XVIè siècle ( peintres, écrivains… ). On observe une certaine pudeur par rapport à l'âge : les gens ont une façon réservée de le donner. Les âges de la vie : Moyen Age : enfance/puérilité, jeunesse/adolescence et vieillesse/sénilité. XIVè siècle : âge des jouets, de l’école, de l’amour, de la guerre. XVIè siècle : enfance, jeunesse, vieillesse. ( Pas d’adolescence, insuffisance de vocabulaire qui ne sera pas comblé avant le XIXè : ex. : Bébé ) Le XXè siècle est considéré comme le siècle de l'adolescence et voit apparaître des changements dus à l'augmentation de l'espérance de vie. La découverte de l'enfance. Jusqu’au XIIè et XIIIè siècles, l’enfant est représenté ( peinture ) comme un homme petit. Il est représenté d’abord comme un ange, puis comme l’enfant jésus, puis en enfant nu. Au XVè siècle, le portrait et le putto ( nourrisson joufflu et moqueur ) d’enfant apparaît. Jusqu’au XIXè siècle, la mortalité est élevée. La presque indifférence pour l’enfance perdure jusqu’au environ du XVII où les scène d’enfance banale sont de plus en plus nombreuses. L’habit des enfants. Jusqu’au XVIIè siècle, l’enfance est peu particularisée. Dès 10 ans, les enfants sont habillés presque comme des adultes. A 5 ans, garçon portent des robes ouvertes sur le devant. La robe pour les filles est différente ( accessoires et lingerie ). Au XVIIè et début XVIIIè siècle : Les robes d’enfants gagnent une particularité : 2 rubans larges au niveau des épaules. Le pantalon parait seulement à la fin du XVIIIè siècle. D’abord dans les faubourgs populaires. Il était porté à l’origine par les marins. Réservé longtemps aux garçons et aux bourgeois ou nobles. Petite contribution à l’histoire des jeux. Au XVIIè siècle, on observe dans les jeux, l’importance et la précocité de la musique et de la danse. Louis XIII : 3 ans : poupées, soldats, apprentissage de l’écriture. 4-5 ans : arc, cartes, ballet, spectacle. 6 ans : échecs… 7 ans : Cheval, tirs d’arme, chasse et jeux de hasard. « L’enfance devient le conservatoire des usages abandonnés par les adultes « : En effet, les jeux délaissés ou passés de mode chez les adultes se retrouvent souvent chez les enfants à cette époque. Mais on retrouve également des jeux d’adulte chez les enfants ( jeu de cartes pour de l’argent ), et vice versa ( adultes jouant à colin Maillard ). Fêtes des rois ( = notre St sylvestre ) Du XIVè au XVIIè siècle, l’enfant a une fonction spéciale dans les cérémonies qui accompagnaient les réunions familiales et sociales. Le jeu est quelque chose d'important dans les préoccupations de l'ancienne société. Au XVIIè siècle, on fait la distinction entre les jeux d’adulte et de gentilhomme et ceux des enfants et des manants. Le conte : au XVIIè -XVIIIè siècles : Oral puis lu. ( ex : Perrault ). Mais la Paume reste le jeu le plus répandu jusqu’au XVIIè siècle. Le jeu de ballon, lui, survit seulement chez les enfants et les paysans. De l’impudeur à l’innocence. L’ancienne société ne connaît pas la gêne, la pudeur par rapport aux choses sexuelles devant les enfants. La grossièreté et les gestes indécents sont naturels et répétés par l’enfant ( ex: Louis XIII ). Il n’y a aucun mal à toucher les parties génitales d’un enfant, par plaisanterie ou non. 7 ans : Apprentissage des manières et du langage décent. A cette époque, il y a une absence de réserve vis à vis des enfants ( ils avaient tout vu et tout entendu ) : Liberté du langage, audace des gestes, attouchements…. La circoncision est considérée comme la fête de l’enfance au XVIè et XVIIè siècle. Les attouchements sont interdits dès la puberté car, avant, les enfants sont considérés comme indifférents à la sexualité. C‘est l’opinion commune et non celle des moralistes, ou de l’élite. GERSON ( XVè ) : Étudie les comportements sexuels de l’enfant et prône le changement des mauvaises habitudes : Parler sobrement, éviter les attouchements entre enfants, la promiscuité petit/grand, le partage du lit…. Il est en avance sur son temps. Au XVIè siècle, l’éducation devient plus autoritaire et on impose de nouveaux scrupules. Il n’est plus toléré qu’un ouvrage douteux soit donné aux enfants. C’est à ce moment là que l’on peut dater le respect de l’enfant. Une notion nouvelle est imposée : L’innocence enfantine. Au XVIè siècle, l’enfance est considérée comme faible est imbécile ( c’est nouveau. ). Et au XVIIè siècle, de nouveaux principes apparaissent : l’idée de ne pas laisser un enfant seul ( provient du XVè ), sévérité précoce, retenue ( dans le comportement ). On sépare les enfants des domestiques, et on impose la décence ( vouvoiement ). Au fur et à mesure du temps, l’enfant est considéré comme raisonnable. La première communion est maintenant considérée comme la grande fête religieuse de l’enfance. Conclusion : Les 2 sentiments de l’enfance. Sentiments de l’enfance = Conscience de la particularité enfantine. Société médiévale : Il n’existe pas. Les très petits enfants ne comptent pas car ils pouvaient disparaître et quand l’enfant franchit la période de forte mortalité, il est considéré comme adulte. Ensuite : Mignotage ( 1er sentiment ) = amusement et détente avec l’enfant. ( Mme de Sévigné ) Puis sentiment d’exaspération. ( 2èm sentiment : Montaigne ) Au XVIIIè siècle: les 2 sentiments + un souci d'hygiène et de santé physique. II - La vie scolastique Jeunes et vieux écoliers du M.A. Vè siècle : Instruction donnée aux jeunes Clercs par les évêques surtout : Dire l'office, chanter. On ajoute plus tard des matières dans l’enseignement médiéval : Arts, Trivium ( grammaire, dialectique, rhétorique ), Quadrivium ( géométrie, arithmétique, astronomie, musique ) et théologie. L'école médiévale est réservée aux clercs et religieux. A la fin du M.A., elle s’ouvre aux laïques et dès lors s'étend de + en +. Pas de primaire, ni d’enseignement supérieur des Lettres et sciences, absence de gradation ( sujet d’étude selon la difficulté ), simultanéité ( pas de hiérarchie des arts au moins entre grammaire et logique, ne sont pas répartis dans le temps ) Mélange des âges et liberté des écoliers. L’entrée à l’école se fait vers 10 ans. A l’école universitaire de Paris, des étudiants plus âgés et des débutants sont réunis. Touts les âges sont confondus, il n’y a pas de correspondance âge/études. Une institution nouvelle : le collège. Reforme de 1452 : _ Expressions nouvelles : collegium, pedagogium, domus artitorum : Le collège et la pédagogie remplacent l’école de type ancien. 2 phases : Au début, sorte d’internat bien tenu pour les pauvres ( boursiers ) puis s’ouvre aux enfants de familles aisées qui veulent éviter la débauche. Il s’agit dans un premier temps d’un simple internat ( pas d’enseignement ). _ Spécialisation de la grammaire pour des enfants plus jeunes, l’enseignement de la philosophie et des sciences ne sont pas enseignées aussi tôt. Certains collèges permettent l'accès aux « cours « a des externes. Tolérés d’abord comme auditeurs, les collèges font figures au XVè siècle de grands externats. Aux XVè et XVIè siecle : L’autorité universitaire tente de supprimer les vas et viens. Cela demande du temps mais on impose la présence aux leçons, et la participation aux exercices est obligatoire. Une rigueur nouvelle apparaît : horaire ( emploi du temps ), surveillance et encadrement = Collège moderne. Origines des classes scolaires. Reforme de 1452 : Il n’y a pas de classes. Le mot apparaît chez Erasme en 1519. Au XVè siècle : La distinction de classe se fait par degrés de connaissances : _ Alphabet et rudiment : 6è _ Début de la grammaire et début article ( cad déclinaison, adjectif, genre … ) : 6è - 5è _ Fin de la grammaire : 5è - 4è - 3è _ 2èm latin et rhétorique : classe supérieur, 2nd et 1ere. La classe devient fondamentale et nécessaire. La séparation des salles devient une nécessité avec l’augmentation de la population scolaire. Les classes des grands collèges comme Louis le grand comptent environ 200 élèves jusqu’à la fin du XVIIIè siècle. Cependant il n’y a toujours pas d'homogénéité démographique. ( + tard ) Les âges des écoliers. Du XVè au XVIIè siècle, les cas d’enfants prodigues étaient fréquents mais aussi les cas d’attardés. La correspondance des âges et des classes tarde : _ Au XVIè siècle, il y a une succession de classe mais qui n’est pas suivie avec rigueur. _ Au XVIIè siècle, les irrégularités persistent mais se font plus rares : 1 classe par an, on évite de sauter des classes mais il arrive souvent que l’on redouble les classes supérieures. Les âges sont assez variables durant cette période : Une classe de 4è peut compter des élèves de 11 à 24 ans. Au début du XIXè siècle, on reconnaît une correspondance rigoureuse entre âge/capacité/classe scolaire, mais la correspondance âge/classe n’est pas encore à son apogée : la seconde enfance ( 12-13 ans ) et l’adolescence sont encore confondues. Les progrès de la discipline. Au XIII-XIVè siècle, les autorités ecclésiastiques tentent presque à contre-cœurs de supprimer ou substituer les brimades ( surement violentes et immorales ) et les obligations que les nouveaux élèves subissent. Les punitions sont peu sévères : Un pinte de vin entre camarades ou une amende. Avant le XVè siècle, il n’y a pas vraiment d’autorité disciplinaire pour les écoliers. Ils étaient organisés en sorte de confréries, le plus jeune suivait son ancien et était souvent maltraité. XVè siècle, le système disciplinaire se réduit a la surveillance et à des châtiments corporels: le fouet, brutal et avilissant, pour les pauvres qui ne peuvent payer d’amendes et les plus jeunes. Au XVIIIè siècle, le souci d’humilier l’enfance s’atténue. Le système disciplinaire scolastique est supprimé et 1763 ( fouet toujours présent mais beaucoup moins et non admis ) Nouveau sentiment de l’enfance : on passe de la pensée de son infirmité et d’une nécessité d’humiliation au souci d’éveiller la responsabilité et le sens de la dignité. C’est une façon de penser qui ne triomphera qu’au XIXè siècle. Un sentiment nouveau apparaît, celui de l’adolescence. De l’externat à l’internat. Il y a plusieurs catégories d’élèves : _ Ceux qui viennent d’une famille vivant proche de l’établissement. _ Ceux qui vivent dans les locaux du collège ( les boursiers, minoritaires, et les « pensionnaires «, qui sont à la pension du maître ou chef de collège ) ou chez les bourgeois comme externes. Chez les jésuites ou les oratoriens, le statut de pensionnaire se modifie, ce ne sont plus des pensionnaires du maître mais ceux du collège, soumis à un horaire ==> annonce l’internat moderne. _ Les plus riches ont un appartement. _ Les locatifs louent des chambres. _ Les écoliers domestiques (ou caméristes ) logent chez le régent. Ces trois catégories sont une minorité, représentent une faible partie de la population scolaire. La plus grande partie logeait chez des bourgeois ( = galoches ou forains ). Au XVIIè siècle, il y a 2 sortes d’internat : _ les pédagogies qui envoient les élèves aux classes du collège. _ les permissionnaires qui enseignent directement les petits. Au début du XIXè siècle, la réclusion est considérée comme l’une des formes idéales de l’éducation avec le préceptorat individuel. Pendant ce siècle l’externat est réduit a une petite minorité. Le XXè siècle opère un retournement: on est à l’internat principalement pour cause d’éloignement ou de difficultés. Ce retournement n’interrompt pas la tendance à la séparation de l’enfance mais elle l’infléchit vers la vie de famille. Les « petites écoles «. Le thème apparaît au XVIIè siecle mais elles naissent au XVIè. Elle correspondent environ aux écoles latines élémentaires qui existent dès le XV aime siècle. A son origine : _ La volonté de mettre à part les plus jeunes âge. _ Le courant religieux qui pousse à l’encadrement des enfants pauvres. On y apprend : _ Les rudiments. _ La civilité ( politesse et bonnes manières ). _ La lecture et le chant. _ L’écriture et le calcul. ( la lecture et l’écriture, longtemps considérées comme indépendantes, étaient enseignées séparément. ) Dans la moitié du XVIIè siècle, on commence à s'inquiéter de l’instruction des filles qui jusque là restaient à la maison ou étaient envoyées au couvent. La tranche d’age de 5-7 ans à 10-11 ans se distingue maintenant du reste de l’enfance. Au cours du XVIIIè siècle, un esprit nouveau prépare à l'état de fait du XIXè siècle: On refuse l’accès à l’enseignement secondaire aux enfants du peuple. L’instruction doit être réservée aux riches pour ne pas qu’il y ait « contamination «. On répugne désormais à mélanger les classes sociales ( contrairement aux réformateurs du XVIIè ). Les pauvres à l’école = _ moins de main d’œuvre utile _ moins de qualité d’enseignement _ les idées modernes et révolutionnaires mineraient l’autorité des fortunes établies : dangereux. Les formes d’apprentissage se développent et le collège devient exclusivement bourgeois. Il y a donc au XVIIIè siècle une séparation enfants/ainés et pauvres/riches. La rudesse de l’enfance écolière. Dès 5 ans, les enfants peuvent porter des armes ( épées ). Elles sont confisquées à l’entrée de l’établissement et on interdit également le port de « bâtons, pieux et armes offensives «. On a souvent affaire à de véritables révoltes, mutineries à mains armées jusqu‘à la fin du XVIIè en France. Elles sont nombreuses et violentes. Parfois juste grèves, duel ou bagarre… De plus, les élèves ont une grande liberté à l’égard du vin et des femmes. Au XVIè, les écoliers sont considérés comme des coureurs de filles. La notion d’enfant bien élevé se forme au XVIIè siècle. III - La famille. Les images de la famille. Évolution de l’iconographie médiévale ( calendriers ) : Le thème privilégié est tout d'abord le travail de l'homme, apparaît ensuite la femme, puis les enfants comme entourage au travail de l'homme. Apparaît ensuite le thème de la rue et celui du jeu. Au XVIè siècle, l'enfant en lui-même devient un nouveau personnage de ces iconographies qui vont devenir familiales ( représentent aussi les Ages de la vie ). Les scènes de genre familiale se multiplient au XVIIè siècle ( chambre, salle, accouchement… ), Le XVIè et XVIIè siècles produisent beaucoup de portraits de famille. Les autres allégories classiques se modifient également. Le sentiment de famille émerge, inséparable du sentiment de l'enfance. L'intérêt porté à l'enfant n'est qu'une forme, une expression particulière de ce sentiment plus général, celui de la famille. Ce sentiment, inconnu au Moyen-age, prend une vigueur définitive au XVIIè siècle. De la famille médiévale à la famille moderne. Au XIIè siècle, toute éducation se fait par apprentissage. Les enfants sont envoyés dans d'autres familles pour y commencer leur vie ou pour y apprendre les manières d'un chevalier ou un métier. C'est un usage répandu. Il n'y a pas de sentiment existentiel profond entre les parents et les enfants. Au XVè siècle, la réalité et le sentiment de la famille se transforme : L'éducation se fait plus par l'école, preuve d'un souci des parents à veiller de plus près sur leurs enfants, d'être plus proche d'eux. La famille se concentre sur l'enfant. Dans la deuxième moitié du XVIIè siècle, on conteste l'avantage donné au fils aîné dans la famille ( né au XIIIè siècle ). Le souci d'équité se développe dans un climat affectif et moral nouveau grâce à une plus grande intimité entre parents et enfant. Au XVIIIè siècle, la famille commence à prendre ses distances à l'égard de la société. Dans le même temps naît le confort, la discrétion, l'isolement et l'intimité ( les pièces d'une maison sont maintenant bien définies ). On est tenté de penser que le sentiment de la famille et la sociabilité ne sont pas compatibles et ne pouvaient se développer qu'aux dépens l'un de l'autre car la famille s'est étendue dans la mesure où la sociabilité se retirait. Les familles correspondent par courrier, on voit apparaître les questions principales : _ La santé et l'hygiène. _L'éducation. Plus des demandes de détails de la vie quotidienne. Mais cette évolution fut longtemps limitée aux nobles. A partir du XVIIIè siècle, la famille se modifie très peu. Conclusion Au Moyen-age, au début des temps modernes et plus longtemps dans les classes populaires, les enfants sont confondus avec les adultes dès 7 ans environ, quand ils sont estimés capables de se passer de l'aide de la mère ou de la nourrice. En ces temps là, il n'y a ni solitude, ni intimité, ni même idée d'éducation. Au début des temps modernes réapparaît le souci éducatif. On admet désormais que l'enfant doit être soumis à un régime spécial avant de pouvoir rejoindre les adultes. Cette idée nouvelle : _ Transforme la société _ Fait apparaître des sentiments nouveaux et une affectivité nouvelle. _ Permet que la famille se réorganise autour de l'enfant. La famille correspond à un besoin d'intimité et d'identité réunis pas le sentiment, l'accoutumance et le genre de vie.
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non celle des moralistes, ou de l'élite.GERSON ( XVè ) : Étudie les comportements sexuels de l'enfant et prône le changement des mauvaises habitudes :Parler sobrement, éviter les attouchements entre enfants, la promiscuité petit/grand, le partage du lit….
Il est enavance sur son temps.Au XVIè siècle, l'éducation devient plus autoritaire et on impose de nouveaux scrupules.
Il n'est plus toléré qu'unouvrage douteux soit donné aux enfants.
C'est à ce moment là que l'on peut dater le respect de l'enfant.
Une notionnouvelle est imposée : L'innocence enfantine.Au XVIè siècle, l'enfance est considérée comme faible est imbécile ( c'est nouveau.
).
Et au XVIIè siècle, denouveaux principes apparaissent : l'idée de ne pas laisser un enfant seul ( provient du XVè ), sévérité précoce,retenue ( dans le comportement ).
On sépare les enfants des domestiques, et on impose la décence ( vouvoiement).
Au fur et à mesure du temps, l'enfant est considéré comme raisonnable.La première communion est maintenant considérée comme la grande fête religieuse de l'enfance.
Conclusion : Les 2 sentiments de l'enfance.Sentiments de l'enfance = Conscience de la particularité enfantine.Société médiévale : Il n'existe pas.
Les très petits enfants ne comptent pas car ils pouvaient disparaître et quandl'enfant franchit la période de forte mortalité, il est considéré comme adulte.Ensuite : Mignotage ( 1er sentiment ) = amusement et détente avec l'enfant.
( Mme de Sévigné )Puis sentiment d'exaspération.
( 2èm sentiment : Montaigne )Au XVIIIè siècle: les 2 sentiments + un souci d'hygiène et de santé physique.
II - La vie scolastique
Jeunes et vieux écoliers du M.A.Vè siècle : Instruction donnée aux jeunes Clercs par les évêques surtout : Dire l'office, chanter.
On ajoute plus tarddes matières dans l'enseignement médiéval : Arts, Trivium ( grammaire, dialectique, rhétorique ), Quadrivium (géométrie, arithmétique, astronomie, musique ) et théologie.L'école médiévale est réservée aux clercs et religieux.
A la fin du M.A., elle s'ouvre aux laïques et dès lors s'étend de+ en +.Pas de primaire, ni d'enseignement supérieur des Lettres et sciences, absence de gradation ( sujet d'étude selon ladifficulté ), simultanéité ( pas de hiérarchie des arts au moins entre grammaire et logique, ne sont pas répartis dansle temps )Mélange des âges et liberté des écoliers.
L'entrée à l'école se fait vers 10 ans.
A l'école universitaire de Paris, desétudiants plus âgés et des débutants sont réunis.
Touts les âges sont confondus, il n'y a pas de correspondanceâge/études.
Une institution nouvelle : le collège.Reforme de 1452 : _ Expressions nouvelles : collegium, pedagogium, domus artitorum : Le collège et la pédagogieremplacent l'école de type ancien.
2 phases : Au début, sorte d'internat bien tenu pour les pauvres ( boursiers )puis s'ouvre aux enfants de familles aisées qui veulent éviter la débauche.
Il s'agit dans un premier temps d'unsimple internat ( pas d'enseignement )._ Spécialisation de la grammaire pour des enfants plus jeunes, l'enseignement de la philosophie et des sciences nesont pas enseignées aussi tôt.Certains collèges permettent l'accès aux « cours » a des externes.
Tolérés d'abord comme auditeurs, les collègesfont figures au XVè siècle de grands externats.Aux XVè et XVIè siecle : L'autorité universitaire tente de supprimer les vas et viens.
Cela demande du temps maison impose la présence aux leçons, et la participation aux exercices est obligatoire.
Une rigueur nouvelle apparaît :horaire ( emploi du temps ), surveillance et encadrement = Collège moderne.
Origines des classes scolaires.Reforme de 1452 : Il n'y a pas de classes.
Le mot apparaît chez Erasme en 1519.Au XVè siècle : La distinction de classe se fait par degrés de connaissances :_ Alphabet et rudiment : 6è_ Début de la grammaire et début article ( cad déclinaison, adjectif, genre … ) : 6è - 5è _ Fin de la grammaire : 5è -4è - 3è_ 2èm latin et rhétorique : classe supérieur, 2nd et 1ere.La classe devient fondamentale et nécessaire.La séparation des salles devient une nécessité avec l'augmentation de la population scolaire.
Les classes des grandscollèges comme Louis le grand comptent environ 200 élèves jusqu'à la fin du XVIIIè siècle.
Cependant il n'y atoujours pas d'homogénéité démographique.
( + tard )
Les âges des écoliers.Du XVè au XVIIè siècle, les cas d'enfants prodigues étaient fréquents mais aussi les cas d'attardés.La correspondance des âges et des classes tarde : _ Au XVIè siècle, il y a une succession de classe mais qui n'estpas suivie avec rigueur.
_ Au XVIIè siècle, les irrégularités persistent mais se font plus rares : 1 classe par an, onévite de sauter des classes mais il arrive souvent que l'on redouble les classes supérieures.Les âges sont assez variables durant cette période : Une classe de 4è peut compter des élèves de 11 à 24 ans.Au début du XIXè siècle, on reconnaît une correspondance rigoureuse entre âge/capacité/classe scolaire, mais lacorrespondance âge/classe n'est pas encore à son apogée : la seconde enfance ( 12-13 ans ) et l'adolescence sont.
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