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L'Encyclopédie et Les encyclopédistes

Publié le 24/08/2006

Extrait du document

 
Une œuvre unique La fin du XVIIe siècle et tout le XVIIIe siècle voient la parution d'un nombre extraordinaire de dictionnaires, qu'ils soient généraux ou consacrés à des domaines particuliers. Mais l'Encyclopédie représente une œuvre originale qui ne se confond avec aucune autre. Origine du projet En 1728, paraît en Angleterre une encyclopédie en deux volumes, publiée par un dénommé Chambers. Un éditeur français, Le Breton, entreprend dans un premier temps d'en publier une traduction vers 1745. Après quelques péripéties, Diderot et d'Alembert se retrouvent à la tête de cette entreprise. Ils recrutent de nombreux collaborateurs, car ils ne veulent pas se contenter d'une simple traduction. Des pans entiers de l'encyclopédie anglaise seront repris, mais l'ouvrage sera amplifié par de multiples développements nouveaux. On fait appel aux meilleurs spécialistes dans toutes les disciplines, notamment techniques. Le but est de donner un ouvrage de référence. Pour financer le projet, on lance une souscription. l'Encyclopédie et ta censure Diderot et d'Alembert, entourés d'amis hardis, veulent aussi faire de cet ouvrage une arme pour diffuser les idées des Lumières. Dès la parution des premiers volumes, les réactions ne se font pas attendre. Les jésuites, leurs ennemis, utilisent leur journal, le Journal de Trévoux, pour adresser de violentes critiques. Les collaborateurs de l'Encyclopédie sont souvent poursuivis individuellement. Certains doivent fuir la France. Mais grâce à de puissants appuis à la cour, notamment ceux de Mme de Pompadour, maîtresse de Louis XV, l'Encyclopédie continue à paraître. Le pape Clément XII condamne l'Encyclopédie. Pendant un moment, Le Breton est enfermé à la Bastille. Mais finalement, en 1772, la publication est complète. L'ensemble est impressionnant : 17 volumes de textes et 11 volumes de planches. Diderot s'y sera consacré durant plus de vingt ans.
Les encyclopédistes Les chefs Diderot a écrit en tout plus de mille articles, il a coordonné les contributions diverses et a surveillé la réalisation des planches. D'Alembert (1717-1783) est un mathématicien qui entre à l'Académie française en 1754. Homme complet, scientifique et littéraire, il a rédigé le Discours préliminaire. Vers 1758, après la polémique de l'article « Genève «, il abandonne l'entreprise. Les collaborateurs réguliers Le chevalier de Jaucourt (1704-1779) Il rédige de très nombreux articles de vulgarisation (science, histoire, politique). Le baron d'Holbach (1723-1789) Matérialiste et athée, il tient un salon qui est le quartier général des encyclopédistes. L'abbé Morellet (1727-1819) Il écrit des articles de théologie et de métaphysique. Jean-François Marmontel (1723-1799) Il se consacre aux articles de littérature. Les spécialistes François Quesnay (1694-1774) C'est un économiste, tenant du libéralisme. Anne Robert Turgot (1727-1781) Futur ministre de Louis XVI, il est spécialiste d'économie politique. L'abbé Raynal (1713-1796) C'est un adversaire de la tyrannie, de la colonisation et de la religion. Jean-Antoine de Condorcet (1743-1794) Mathématicien, économiste et philosophe, il est encore très jeune. L'abbé de Condillac (1715-1780) C'est un philosophe sensualiste. Claude-Adrien Helvétius (1715-1771) C'est un philosophe sensualiste et matérialiste. 
Les célébrités Montesquieu collabore pour l'article « Goût «. Voltaire très enthousiaste au début, rédige quelques articles sur l'esthétique (« Éloquence «, « Élégance «, « Esprit «, « Imagination «). Rousseau écrit quelques articles sur la musique. Originalité L'Encyclopédie fait d'abord le point sur l'état des connaissances de l'époque. Les spécialistes de toutes les disciplines sont sollicités. Les techniques sont largement représentées et mises en valeur. Le travail manuel de l'artisan est valorisé. Les planches viennent enrichir le texte de détails précis. La qualité esthétique et symbolique des dessins est tout à fait frappante pour le lecteur d'aujourd'hui. L'Encyclopédie est surtout une arme redoutable. Les philosophes des Lumières ont saisi l'occasion exceptionnelle qui leur était offerte de proposer une synthèse de leurs idées. La mode des dictionnaires les sert. Les propos les plus hardis, fondus dans une masse aussi volumineuse, échappent à la censure. Les renvois d'un article à l'autre brouillent les pistes. La critique violente des institutions et de la religion se camoufle derrière des intitulés anodins. La critique des moines se dissimule par exemple dans l'article « Capuchon «.
 



« C'est un adversaire de la tyrannie, de la colonisation et de la religion. Jean-Antoine de Condorcet (1743-1794) Mathématicien, économiste et philosophe, il est encore très jeune. L'abbé de Condillac (1715-1780) C'est un philosophe sensualiste. Claude-Adrien Helvétius (1715-1771) C'est un philosophe sensualiste et matérialiste.

Les célébrités Montesquieu collabore pour l'article « Goût ». Voltaire très enthousiaste au début, rédige quelques articles sur l'esthétique (« Éloquence », « Élégance », « Esprit», « Imagination »). Rousseau écrit quelques articles sur la musique.

Originalité L'Encyclopédie fait d'abord le point sur l'état des connaissances de l'époque.

Les spécialistes de toutes lesdisciplines sont sollicités.

Les techniques sont largement représentées et mises en valeur.

Le travail manuel del'artisan est valorisé. Les planches viennent enrichir le texte de détails précis.

La qualité esthétique et symbolique des dessins est tout àfait frappante pour le lecteur d'aujourd'hui. L'Encyclopédie est surtout une arme redoutable.

Les philosophes des Lumières ont saisi l'occasion exceptionnelle quileur était offerte de proposer une synthèse de leurs idées.

La mode des dictionnaires les sert.

Les propos les plushardis, fondus dans une masse aussi volumineuse, échappent à la censure.

Les renvois d'un article à l'autrebrouillent les pistes.

La critique violente des institutions et de la religion se camoufle derrière des intitulés anodins.La critique des moines se dissimule par exemple dans l'article « Capuchon ».. »

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