L'éducation rend-elle l'être humain libre ?

La question de l’éducation par rapport à l’homme libre est une question épineuse puisque nous pouvons percevoir l’éducation de plusieurs manières.  Nous pouvons l’interpréter d’abord comme étant un énorme bagage de connaissances que nous avons absorbé tout au long de notre vie ou encore, nous pouvons la percevoir comme étant un bagage culturel qui nous à été transmis.  Personnellement, je crois plutôt que l’éducation est un ensemble de méthodes qui nous aident à acquérir le savoir.  Et grâce à ces méthodes, notre connaissance grandit, donc pour pouvoir aborder la question, je considèrerai que l’éducation est similaire à la connaissance pour faciliter les questionnements.

En premier lieu, la liberté est considérée comme étant une absence de contrainte.  Être libre est un peu comme se dire, je veux faire ce que je veux quand je le veux, mais pour savoir ce que l’on veut, ne faut-il pas avoir un minimum de connaissance pour pouvoir accompagné nos choix d’une réflexion sur ce que l’on s’apprête à faire ? Je prendrai pour exemple que lorsque nous posons un geste, celui-ci engendre inévitablement des conséquences.  En sachant que l’acte engendre une cause, ceci enlève toute la liberté de l’acte puisque nous avions pris connaissances des causes.  Alors, si on croit que la liberté de l’homme c’est d’agir sans cause alors la connaissance de l’homme empêche la liberté de celui-ci.  Bref, si on suit ce raisonnement, nous pouvons dire que nos actes sont déterminés par des causes et sachant que c’est la connaissance qui nous aide à déterminer ces causes, celle-ci nous rendrait moins libre.

En deuxième lieu,  pour contredire à l’argument précédent, si nous appliquons une définition différente de la liberté, le résultat sur la question ne serait certainement pas le même.  C’est-à-dire, si nous croyons que la liberté est de connaître les causes, alors la connaissance nous rendrait libre.  Comme le dirait le sociologue Pierre Bourdieu : «C’est précisément en connaissant ce qui le détermine que l’homme peut prétendre à la liberté.«  Selon Bourdieu et un philosophe du nom de Spinoza, être libre consisterait en fin de compte à être conscient des déterminations qui pèsent sur nos actions.  En d’autres mots, la liberté résiderait dans la connaissance des causes qui nous déterminent.  Donc, si nous nous attardons à la connaissance de l’homme et sa liberté, nous devons forcément faire le lien entre les causes qu’entraînent les actions poser par celui-ci  puisque dans les deux sens, c’est-à-dire dans les deux façons d’exprimer une définition de la liberté, la connaissance est directement liée aux causes.

En troisième lieu, si nous posons la question à l’envers quel résultat obtiendrions-nous? Et bien, la question serait plutôt en lien avec l’ignorance qui empêche l’homme d’être libre.  L’ignorance est le fait de ne pas connaître quelque chose.  Donc, le savoir et la connaissance s’y oppose radicalement. Il est vrai que nous ne pouvons pas tout connaître, mais c’est la connaissance qui peut nous amener à une liberté si nous nous fions au dernier paragraphe.  Si nous prenons pour acquis que la liberté est une absence de contraintes, nous devons en outre connaître ces contraintes.  Donc si nous sommes ignorants, comment pouvons-nous avoir connaissance de ces contraintes ?  Nous pouvons alors dire que ne pas connaître les causes de nos actions nous amène à nous priver de liberté.

En conclusion, je ne crois pas que nous pouvons affirmer à cent pour cent que l’éducation rend l’être humain plus libre puisqu’il y a plusieurs points de vue.  De mon côté, je crois que l’éducation ou plus précisément la connaissance rend l’homme plus libre simplement parce qu’il est plus conscient de ce qu’il fait.  La connaissance et la liberté sont deux sujets intimement liés.  Personnes ne peux affirmer avoir totalement raison sur ce questionnement puisque les deux manières de voir les choses sont plausibles.  Par contre, nous pouvons affirmer que l’ignorance ne peut pas mener à la liberté puisque que nous ne connaissons pas les contraintes que nous échapperions si nous avions accès à la liberté.