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Lecture analytique sur Candide de Voltaire

Publié le 13/03/2011

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Lecture analytique sur Candide de Voltaire

-Incipit  ( bonne foi de son âge

En quoi le genre du conte est-il détourné pour servir la critique ?

   1. Analogies

   2. Cibles et procédés de la critique

François-Marie AROUET, appelé Voltaire est un grand écrivain du XVIIIème siècle. Il fait parti du courant des Lumières. Auteur des tragédies ''dipe ou Zaïre ou du conte Candide, son activité littéraire est très importante mais dans des genres différents. Candide jaillit d’une expérience humaine riche et variée, complétée d’une grande maturité de l’auteur. L’' uvre se situe au carrefour des influences intellectuelles et biographiques qui marquèrent l’auteur. Le passage se situe au tout début du conte, il s’agit en effet du premier chapitre. L’histoire se déroule au château de Thunder-ten-tronckh où vit une famille en apparence opulente et heureuse : le baron, son épouse, leurs deux enfants et Candide, fils supposé de la s' ur du baron.  LECTURE LECTURE LECTURE LECTURE LECTURE  -En quoi le genre du conte est-il détourné pour servir la critique ? Nous étudierons dans un premier temps les analogies puis dans une seconde partie les cibles et les procédés de la critique.

La sémantisation des personnages est une autre caractéristique du compte avec des rôles stéréotypés. Les personnages sont présentés successivement dans un ordre par vraiment protocolaire (l’enfant bâtard évoqué avant tout le monde).

   1)  Candide Candide est un « jeune garçon » (L.2). C’est un héros passif (« il fut élevé », « il écoutait » (L.45), « on le nommait » (L.6) « il fut chassé ») C’est un élève modèle, docile qui avait « un jugement assez droit » (L.4) donc apte à évoluer. Il y a un adjectif ambigu, l’esprit le plus simple (L.5), Il est naïf et peut être bête. Il mérite pleinement son nom (« c’est je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide » (L.5-6)). Il est présenté comme un élève modèle, docile, il est l’objet mais jamais le sujet. Il a un jugement assez droit. Ce qui induit une aptitude à évoluer.

Candide est définit par un adjectif assez ambiguë qui évoque l’idiotie : »il est simple d’esprit ».

Dans un rapport d’analogie entre son corps et son âme, Candide est en complète adéquation entre ce qu’il est et ce qu’il parait. Sa situation sociale le place en situation d’infériorité, car c’est un bâtard. Il est bâtard dans un contexte particulièrement soucieux des valeurs de noblesses. Sa présentation est à partir de la ligne 12, et insiste sur le pouvoir qu’il détient (« un des plus puissant seigneur ») et sur ses signes extérieurs de richesse. Il est décrit uniquement sur sa richesse et ses possessions et non pas sur sa personnalité. C’est de l’ordre de l’apparence, illusion entretenue par les flatteries de son entourage. La description est partielle. Le jugement porté sur lui n’est pas libre car c’est ses domestiques qui rient à ses blagues.

La baronneElle est décrite par son volume (350 livres), sa considération, son honneur, sa dignité, et qu’elle est respectable. Une insistance suspecte, accrue par le lien entre cette considération et son poids.

Cunégonde Elle est décrite en une phrase. Elle est réduite à un physique, caractérisé par trois adjectifs, « fraîche, grasse, appétissante ». Elle est aussi désirable que le fruit défendu, elle va être la cause du renvoi de Candide. Elle représente les tentations de la sensualité. Il n’y a aucune épaisseur psychologique pour aucun des personnages sauf Candide.

Le fils du baron Il est décrit en une ligne, juste après Cunégonde. Il est dit qu’il est le double de son père. Il n’a aucun caractère propre. Il endosse les bons et mauvais cotés de son père, il sera le digne héritier.

Les personnages sont des stéréotypes et Voltaire ne veut pas s’encombrer avec des personnages réalistes car c’est un conte philosophique.

Pangloss Pangloss a une signification : Pan = Tout et Gloss : Parole. Pangloss signifie donc « tout en parole ». Il est le précepteur, présenté en dernier de manière faussement élogieuse.

II. Le conte philosophique tel que l’invente Voltaire se caractérise par sa capacité à tourner en dérision et à parodier des situations et des modes narratifs traditionnels. Candide est une remise en cause des traditions, du conformisme, des institutions et surtout de la manière de raisonner.

Tous les événements vont être soumis au crible de l’esprit critique par le biais de l’ironie.

L’intervention directe du narrateur à la ligne 5 (« je crois ») est le premier signe qui invite le lecteur à prendre une distance avec ce qui est dit et à dépasser les apparences pour les remettre en question.

   A. Un faux paradis terrestre Le plus beau des châteaux ? Le narrateur et le lecteur attentif rétablissent la vérité sur le contexte :

-Le château se trouve en Westphalie, une province allemande particulièrement reculée et particulièrement pauvre.

-Le nom du baron (de Thunder-ten-tronckh) est un nom ridicule qui renvois à une Allemagne caricaturale.

-Le narrateur établit une relation de cause à effet  entre la puissance du baron et une caractéristique de son château : « car son château avait une porte et des fenêtres » (l 14). Cette relation est fausse, c’est une fausse logique qui ramène la puissance du baron à sa juste proportion.

Le château est donc très modeste.

L’ironie du passage qui attire l’intention du lecteur et souligne que le monde mis en scène est un monde d’illusion : l’illusion du pouvoir de la richesse, du rang social et du raisonnement.

L’illusion vient aussi du point de vue adoptée : Candide ne connaît rien et c’est pour cela que tout est perçu de manière élogieuse et superlative. (Candide hyper naïf, Voltaire hyper lucide).

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