Lecture analytique : Montaigne Les Essais " une vie basse et sans lustre "

Lecture analytique 1 : Montaigne Les Essais

«  Une vie basse et sans lustre »

Nous sommes ici dans le chapitre 2 et dans le chapitre précédant Montaigne a fait un portrait physique et moral de lui-même. Son dessein est de se servir de lui-même pour écrire. Il se peint pour peindre l’homme en général. 

Nombreuses occurrences du pronom personnel de la première personne (adjectifs possessifs, pronom compléments)

→ L’auteur est objet et sujet de son discours

Indices spatiotemporels ou déictiques +modaux (tantôt, toujours, plus)+ présent d’énonciation

→ énoncé ancré dans la situation d’énonciation, l’auteur pense ce qu’il dit et l’assume, imposance de l’auteur. 

Champ lexical de la peinture

→ L’auteur brosse un portrait. C’est un homme qui parle en son nom et au nom de tous. Esquisse de l’homme en générale

Asyndète + opposition « bien » (l.1 – se juge soi même) « bien » (l.2- juge les autres)

→ Montaigne ne fait que proposer il a un projet littéraire différent des autres auteurs (qui forment). Il n’a pas l’inspiration divine et n’éduque pas. Contrerolles signifie examen→ Il essai

Polyptote + participes présents à valeur durative + expression « je peins le passage »

→ Eloge du mouvement. Montaigne affirme la nature de l’homme qui change et évolue. Il décrit le mouvement chez l’homme.

Opposition entre « constante » et « branle »

→ opposition entre la stabilité et l’instabilité, l’état mobile dure est et fait pour durer

Opposition + accélération chronologique + élargissement spatiale (hyperbolique)

→ Expression du mouvement, illustre la tendance baroque de Montaigne

Proposition de l’auteur à la fin du texte + présent de vérité générale

→ Idéologie différente, certaine modestie visée par l’universalité. La fin du texte est basée sur l’universalité. Montaigne veut montrer l’homme comme il est sans aucune condition didactique (il s’oppose au poète de la pléiade)

►   Montaigne ne donne pas de leçon de morale et souhaite dresser son propre portrait. Il veut esquisser l’humaine condition. L’homme est insaisissable et en perpétuel mouvement.

► Montaigne est un humaniste (homme au cœur de son œuvre) et un précurseur du baroque.