Lecture analytique de ''L'éducation sentimentale''

Ce texte est un extrait d'un roman d'apprentissage: l'auteur rapporte dans son œuvre la succession des expériences permettant à un héros inexpérimenté de devenir un être aguerri. Le nom de l'œuvre introduit son genre (roman d'apprentissage) ainsi que son thème principal: l'amour. Cette première scène est décisive: le héros y fait une rencontre éveillant sa vie sentimentale. L'éloge de Mme Arnoux donne aussi implicitement un portrait du héros. On a aussi un avis de Flaubert sur Frédéric Moreau. En quoi cette page romanesque, un éloge de Mme Arnoux, est-elle également un blâme implicite du ''héros'' Frédéric par le narrateur qui prend ses distances avec ce personnage ?

I – La mise en place d'un décor symbolique

La réalité sale et pauvre, peu poétique fait ressortir la magie et le singularité de la femme. Le personnage passe d'une réalité sublime en s'élevant vers les gens de la haute classe comme s'il s'élevait à son niveau.

II – L'éloge de la femme

''L'apparition'' place la rencontre comme un évènement extraordinaire et magique. Il se rapporte au thème du mystique et du religieux. Par ailleurs, cet éloge passe par une description détaillée de ces traits qui font d'elle une héroïne romantique. Elle en a d'ailleurs toutes les caractéristiques (Focalisation interne: ''bandeaux noirs, rubans roses palpitant aux vents'' (comme un cœur, amoureusement). Tout contribue à faire de cette personne quelqu'un d'aimé: même ses habits l'aiment. Notion de pureté. Un charme exceptionnel est dégagé par son cœur grâce à sa peau brune, à ses cheveux foncés. De plus Frédéric ne voit personne d'autre qu'elle. Par la focalisation interne, on a du discours indirect libre. Ainsi, on a le signe de la fascination du héros car le lecteur entre directement dans la tête du personnage et dans l'intimité de ses pensées. III – Le point de vue du narrateur

Au sein de focalisation interne et qui est majoritairement investi par le point de vue de Frédéric, on voit l'intrusion du narrateur. De la ligne 32 à 34, il critique même son personnage par sa béatitude même pour le panier à ouvrage. Il veut montrer la stupidité du personnage (Tout comme plus tard avec la ''négresse'', il la voit comme un rayon de soleil). Il idéalise cette personne avant de la connaître. Flaubert montre que son personnage a une tendance à la dérive. On voit dès le début que son personnage va probablement être « maltraité « car il a un rapport faux par rapport à la vérité et par son idéalisation.