Devoir de Philosophie

LECTURE ANALYTIQUE CANDIDE, VOLTAIRE: Chapitre III « La guerre »

Publié le 18/08/2010

Extrait du document

lecture

 

INTRODUCTION : Présentation de l’auteur et du mouvement littéraire : Voltaire nommé en réalité François- Marie Arouet est l’un un auteur du XVIIème siècle et philosophe des lumières, il fut l’auteur de plusieurs tragédies notamment « Zaïre « en 1732, des épopées « La Henriade « en 1728 mais il a surtout écrit des contes philosophiques, les plus connus étant « Zadig « écrit en 1747, Micromégas écrit en 1752 puis enfin celui dont on va faire l’étude Candide écrit quant à lui en 1759. Les philosophes des lumières ont pour but de développer les connaissances humaines, d’amener le progrès tous en donnant une importance capitale aux sciences. Ce mouvement apparu à la fin du XVIIème siècle et prit toute son ampleur au XVIIIème siècle avec l’entreprise de l’écriture de L’Encyclopédie qui réunit les plus grands écrivains et philosophes de l’époque notamment Montesquieu, reconnu comme leur précurseur, par ses idées et sa participation à la séparation des pouvoirs, Rousseau ou encore Diderot qui fut l’un des piliers au moment de l’écriture de L’Encyclopédie. Entrée en matière : Déchus de son paradis terrestre, Candide tombe sur l’un des pires fléaux de l’humanité, la guerre. Voltaire condamne la guerre en général qui ravage l’Europe au XVIIIème siècle et qui s’oppose aux idéaux de raisons et de tolérances des lumières. Candide va ainsi assister à une grande bataille entre le Roi des Abares (Roi de France) et le Roi des Bulgares (Prusse). Présentation du texte : Le chapitre 3 est l’un des textes qui va faire allusion aux époques contemporaines. Ici la guerre de 7 ans qui a éclaté de 1756 à 1763, en Europe. Les deux thèmes principaux du chapitre sont la guerre et l’intolérance religieuse qui serviront de repoussoir à l’optimiste de Pangloss. Pour la première fois Candide sera confronté à ce monde cruel et sera le premier témoin de toutes ces atrocités, devant ça il remettra en cause la philosophie de son ancien maître. Voltaire dénonce cette folie des hommes par l’utilisation des registres ironique et pathétique. Annonce du plan : En effet, Voltaire à un discours apparemment favorable à la guerre, mais par l’utilisation de l’ironie il est en réalité accusateur. Ainsi, sa description pathétique du massacre des civils, appelle à l’émotion du lecteur, c’est pourquoi il désigne ainsi de manière indirect les responsables de cette guerre.

1/ Un discours apparemment favorable à la guerre (« cette boucherie héroïque «)

1) Un spectacle grandiose Le combat se présente comme un spectacle, une fête, utilisation du champ lexical de la musique, de l’harmonie, il utilise des hyperboles et un vocabulaire très valorisant (« beau, leste «...). Il fait l’éloge de cette parade en utilisant le terme « si «. Il utilise aussi le registre épique, on retrouve plusieurs fois le mot héros, mais il minimise aussi le caractère meurtrier de la guerre en mettant en avant ses « avantages «. « Elles nettoient la surface de la terre « ligne 7 « les coquins qui infectaient la terre «. Il utilise des euphémismes qui atténuent la dure réalité. Il utilise plusieurs hyperboles chiffrées « 6000, 9 à 1000 et 30 000 «. Voltaire utilise en fait un ton apparemment neutre pour parler de cette boucherie. D’ailleurs même la religion cautionne la guerre.

2) Un discours en réalitéaccusateur Voltaire utilise en fait le registre épique à des fins parodiques, c'est-à-dire que les héros sont en fait des violeurs, et, cette belle bataille est en fait une boucherie. Il utilise aussi un des procèdes ironiques. Aussi des antiphrases « 30 000 morts dans le meilleur des mondes «. Les termes « coquin « et « infectaient « sont utilisés par Voltaire comme pour accuser ces hommes, cependant sa description reste placide, ils sont caractérisés comme si leur mort ne changeait rien, comme si leur disparition rendait le monde meilleur...Cependant tout est à prendre au second degré et ont verra que le but premier de l’auteur n’est pas de faire de cette guerre un spectacle ou de la représenter comme s’il s’agissait d’un tableau, Voltaire dénonce ici l’absurdité́ des combats, il cherche ainsi à faire réfléchir le lecteur sur la barbarie des hommes.

2/ Le massacre des innocents, l’appel à l’émotion

Voltaire cherche maintenant à persuader son lecteur en attirant sa compassion et sa pitié, devant le spectacle macabre du massacre des civils. « Ces héros « s’en prennent aux êtres les plus faibles, femmes, enfants, vieillards. Il aura ainsi recours au champ lexical de la violence « mort, mourante, brûler, criblé, égorgé, éventré, a demi-brûler,... «. La scène est pathétique, Voltaire utilise des détails crus et anatomiques (champ lexicaux des membres) pour montrer ce spectacle d’horreur. Il y a également une remarque stylistique notamment l’assonance en « é « qui entraine d’une part un effet de rimes internes et crée une reprise obsessionnelle qui attire donc l’attention du lecteur sur la nature du mot et sur son sens soulignant les actions subies. Il s’acharne sur des détails anatomiques subits par des civils « éventrés, égorgés, violés... «. Notons également la réciprocité de l’action, on note la quasi-impossibilité d’échapper aux massacres et au conflit, quel que soit la population visé « c’était un village abare que les Bulgares avaient brûlés « et « il appartenait à des Bulgares, et les héros abares l’avaient traités de même «, ces deux expressions montrent bien que le sort des victimes est déjà tracé bien avant que la guerre commence. Les êtres humains sont réduits en morceaux et n’ont plus âges ni sexes. Picasso peindra Guernica et présentera les mêmes scènes.

3/ La désignation des responsables

1) Unfléauabsurdeetinjustifié Voltaire ne prend pas partie, n’a pas de préférence pour une armée, le destin des soldats des deux armées est identique à celle de la mort. Notons la symétrie parfaite entre les deux armées. D’ailleurs ni vainqueur ni vaincus et surtout aucuns enjeu, l’auteur nous montre que cette guerre n’a eu aucuns intérêt et n’a servi a rien hormis faire des milliers de victimes dans chaque camps. Cette guerre est vue et présenté par Voltaire comme un divertissement, l’expression « théâtre de guerre « est employé, notons le rapprochement avec le chapitre 6 au moment ou l’on servait aux convives des boissons entre les pendaisons...

2) La responsabilite ́des rois et lareligion: La religion cautionne la guerre puisque les prêtres viennent remercier Dieu sur les champs de bataille humaine en chantant « Te Deum «. Implicitement Voltaire fait aussi référence à la guerre de religion (protestant-catholique). Les vrais auteurs de cette boucherie sont les souverains qui ont des appétits de conquêtes et de territoires. Il fait allusion à la guerre de 7 ans qui eut lieu entre les Français et les Prussiens de 1756 à 1763. Il invoque la responsabilité de l’optimisme et des philosophes. Les intellectuels de l’époque sont visés car ils n’agissent pas, ils tremblent comme un philosophe. En réalité, il déserte ce champ de bataille, il parodie l’optimisme en utilisant l’expression « le meilleur des mondes « pour évoquer les 30 000 morts. La guerre est la forme la plus constante du mal sur terre.

CONCLUSION :

Bilan : Voltaire fait un satyre virulent de la guerre qui nous fait percevoir à travers le regard naïf de candide. La guerre est destructrice et contraire au progrès des civilisations. Elargissement : Citer l’art de l’encyclopédie, de nombreux auteurs qui succéderont à Voltaire pour dénoncer la guerre. « Il faut sauver le soldat Ryan, Stalingrad... « Questions orales : - Par quel moyen Voltaire a-t-il dénoncé la guerre ? - Quel argument contre la guerre développe-t-il ? - Comment l’ironie dénonce t’elle la folie des hommes ? - Quelle image de la guerre est donnée sans la présentation des données ? Entretien : - Quels sont les autres objets de dénonciation de Candide ? - Comment définir les lumières ? - Est-ce que ce texte persuade ou convainc le lecteur ?

 

lecture

« remarque stylistique notamment l'assonance en « é » qui entraine d'une part un effet de rimes internes et crée une repriseobsessionnelle qui attire donc l'attention du lecteur sur la nature du mot et sur son sens soulignant les actions subies.Il s'acharne sur des détails anatomiques subits par des civils « éventrés, égorgés, violés...

».

Notons également la réciprocité del'action, on note la quasi-impossibilité d'échapper aux massacres et au conflit, quel que soit la population visé « c'était un villageabare que les Bulgares avaient brûlés » et « il appartenait à des Bulgares, et les héros abares l'avaient traités de même », ces deuxexpressions montrent bien que le sort des victimes est déjà tracé bien avant que la guerre commence.

Les êtres humains sontréduits en morceaux et n'ont plus âges ni sexes.

Picasso peindra Guernica et présentera les mêmes scènes. 3/ La désignation des responsables 1) UnfléauabsurdeetinjustifiéVoltaire ne prend pas partie, n'a pas de préférence pour une armée, le destin des soldats des deux armées est identique à celle dela mort.

Notons la symétrie parfaite entre les deux armées.

D'ailleurs ni vainqueur ni vaincus et surtout aucuns enjeu, l'auteur nousmontre que cette guerre n'a eu aucuns intérêt et n'a servi a rien hormis faire des milliers de victimes dans chaque camps.

Cetteguerre est vue et présenté par V oltaire comme un divertissement,l'expression « théâtre de guerre » est employé, notons le rapprochement avec le chapitre 6 au moment ou l'on servait auxconvives des boissons entre les pendaisons... 2) La responsabilite ́des rois et lareligion:La religion cautionne la guerre puisque les prêtres viennent remercier Dieu sur les champs de bataille humaine en chantant « T eDeum ».

Implicitement Voltaire fait aussi référence à la guerre de religion (protestant-catholique).

Les vrais auteurs de cetteboucherie sont les souverains qui ont des appétits de conquêtes et de territoires.

Il fait allusion à la guerre de 7 ans qui eut lieuentre les Français et les Prussiens de 1756 à 1763.

Il invoque la responsabilité de l'optimisme et des philosophes.

Les intellectuelsde l'époque sont visés car ils n'agissent pas, ils tremblent comme un philosophe.En réalité, il déserte ce champ de bataille, il parodie l'optimisme en utilisant l'expression « le meilleur des mondes » pour évoquerles 30 000 morts.

La guerre est la forme la plus constante du mal sur terre. CONCLUSION : Bilan : Voltaire fait un satyre virulent de la guerre qui nous fait percevoir à travers le regard naïf de candide.

La guerre estdestructrice et contraire au progrès des civilisations.

Elargissement : Citer l'art de l'encyclopédie, de nombreux auteurs quisuccéderont à V oltaire pour dénoncer la guerre.

« Il faut sauver le soldat R yan, Stalingrad...

»Questions orales :- Par quel moyen Voltaire a-t-il dénoncé la guerre ? - Quel argument contre la guerre développe-t-il ? - Comment l'ironiedénonce t'elle la folie des hommes ? - Quelle image de la guerre est donnée sans la présentation des données ?Entretien :- Quels sont les autres objets de dénonciation de Candide ? - Comment définir les lumières ? - Est-ce que ce texte persuade ouconvainc le lecteur ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles