Le travail
Publié le 04/04/2012
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Le travail
Définition : l’étymologie c'est tri pallium ( instrument de contrainte ) origine latine du travail . Le mot travail désigne aussi une période lors de l'accouchement . Dans certains cimetières , à l'époque de Rome , les pancartes indiquaient la raison de la mort dans deux cas lorsque c'était un homme lorsqu'il était mort au combat et lorsque c'était une femme lorsqu'elle était morte lors de l'accouchement .
Le travail c'est une activité impliquant un effort et visant à la production d'un certain bien .
La catégorie travail est ambiguë , mouvante
La contrainte n'est pas toujours une souffrance , elle peut être choisi de même que l'obligation . Inversement la souffrance n'est pas tout le temps une contrainte . Le travail c'est une activité forcée ( qui nécessite un effort ) . Le travail est une activité nécessaire qui est lié à des besoins vitaux d'où la distinction entre travail et loisir ( ex : le travail de la digestion pour transformer ce qui existe par l'assimilation de l'Homme ; double vitrage ) . On peut considérer le travail comme quelque chose qui produit du superflu mais ça sera quand même dur (ex : la danse classique ) . Le travail de haut niveau entraîne la dureté . Le travail est une activité qui est payé ; on est payé parce que nous sommes censé souffrir et ça mérite de la compensation . Au final on a une multiplicité de critères donc d'où découle le fait que selon l'époque et le lieu une activité peut être considérer comme un travail ou non .
L'humanité peut elle se passer de travailler ?
Les vacances occupent une grande part de notre pensée en tant que temps idéal ( ciel bleu , mer , jolies filles … ) . Par contraste , le travail c'est la marque de notre condition misérable , nous travaillons parce qu'on est pauvres ; nous désirons par conséquent être libéré du travail : désir spontané . Nous constatons que l'Homme a toujours travaillé .
N'est ce que par nécessité ? Nous serons amené à voir que si le travail est bien d'abord ce ont nous souffrons , il peut malgré tout acquérir une valeur positive car de lui découle tout ce qui nous semble donner sens à la vie .
I – Le travail comme souffrance
Pourquoi le travail est-il ressentit comme une souffrance ?
Le travail est une contrainte :
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nous avons besoin de tout ordre ( nourriture , chaleur , eau ) or en général ce dont nous avons besoin nous devons l'obtenir . Travail synonyme de pauvreté et de rareté
[ Cette rareté est relative au climat , au nombre de bouches à nourrir et enfin elle est relative aux besoins ressentis par les gens . Kant : on est pauvre quand on se voit tel dans les yeux des autres . Nous moderne nous avons beaucoup plus de besoins que nos ancêtres ; il nous en faut beaucoup plus pour ne pas être pauvre . Dans certaines tribus d'Amazonie , on travaille 4h par semaine .
Qu'est ce qu'une société d'abondance ?
Au fond l'abondance n'est-elle pas derrière nous ?
Ne sommes nous t-on pas plus pauvre maintenant qu'avant ?
Qui ici est riche et qui est pauvre ? ]
Dans la mesure où le travail est lié au besoin , il est nécessairement répétitif puisqu'il est lié à des besoins qui sont répétitif . Monotonie des horaires , des conditions de travail . Toute activité répétitive est douloureuse car elle engendre la lassitude et l'ennui . De plus dans le travail il est pénible car il faut parvenir à réussir d'où une tension , une pression , une angoisse . Par ailleurs on travaille rarement seul , activités ou travaux pénibles .
Le travail est aussi une valeur morale ; il n'y a pas de plus grand vice que la paresse . Cette valeur morale du travail a une histoire ; pour les Romains :
otium différent de labor
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oisiveté
otium : période de temps consacré à des activités différentes de celles du labor ; il s'agit d'activités libres ; c'est la vie libérale .
Ça a pour but la sociabilité , le jeu , la fête , le plaisir , lé créativité , la gratuité …
Plus tard ces activités sont nommés les arts libéraux qui sont ceux auxquels s'y consacrent les riches ( les nobles ) . Les arts libéraux sont : la conversation ( bien parlé ) , la danse , jouer de la musique , faire des charades , faire la guerre … Les activités libérales sont des activités qui s'opposent à notre animalité . Les activités libérales ne sont pas les mêmes que celle que nous appelons aujourd'hui activités libérales ( travailler pour soi , ne pas être salarié , ne pas travailler pour quelqu'un ) . Nous les appelons activités libérales car elles sont désintéressées et non contrainte c'est à dire qu'elles ont pour nous une valeur en elles-mêmes , elles ne sont pas utiles c'est à dire qu'elles ne sont pas des moyens en vue d'une fin mais elles ont en elles-mêmes leurs propres fins ( ex : sport , jeux , taquineries … ) . Ce n'est pas parce qu'une activité est laborieuse en comportant un intérêt intrinsèque . L'idéal c'est de se délivrer du travail . En effet , avec le tournant de la Révolution française , on passe à une autre époque , une autre société , une autre vision du travail . Ça a commencé au XVI ème siècle avec le protestantisme .
Le péché originel ( Adam et Ève ) . Le travail de l'homme c'est de ramener la nourriture … Le travail de la femme est de perpétrer l'espèce humaine .
Malédiction Biblique ; raison pour laquelle , sur les tombes , on écrivait la raison de la mort . Le christianisme a un rapport qui est très ambiguë avec la douleur puisque la douleur est à la fois une punition / châtiment et elle est aussi ce qui sauve . Le dieu chrétien est un homme sur la croix . D'un point de vue chrétien , la douleur est recherchée car c'est elle qui permet d'améliorer l'Homme .
II – Le travail comme libération
Qui aime bien , châtie bien . Admettons que cela soit vrai . En quel sens cela peut il être vrai ?
Pour le christianisme , l’être humain est un être dénaturé et donc devenu vicieux . Pour Rousseau , « l'Homme est bon par nature , c'est la société qui le corrompt » . Ils sont d'avis opposés mais se rejoignent sur un même point : l'état de nature et l'état social sont en contradiction . Freud explique qu'il n'y a pas de civilisation sans répression des instincts .
Mais c'est vrai que dans la réalité il y a répression des sentiments .
Il n'existe aucune civilisation commune dans laquelle la sexualité est libre .
Ex : la libido
Depuis toujours elle a été étroitement encadrée et controlée pas n'importe quand , pas n'importe quel age , pas n'importe où , pas avec n'importe qui , pas n'importe comment et bien souvent pas pour le seul plaisir .
La prostitution exprime ce contrôle à la fois par son existence ( il y a de la misère sexuelle ) et en même temps par sa stigmatisation ( le sexe au fond est sale et doit être justifié par son utilité sociale ) .
[ Cela est encore vrai , aujourd'hui pour nous ici , mais de façon plus souple . La sexualité reste pour nous en partie cachée et en partie « plus ou moins banalisée » → c'est la sexualité de base , fonctionnelle ; la part privée d'abord la part amoureuse ( que l'on protège parce qu'elle est précieuse et parce qu'elle est la source même de la joie , du bonheur et puis ) , il y a la part cachée / trouble car c'est celle dont on ne préfère pas parlé : plaisir anormaux mais qui sont très personnels à chacun ses vices. ]
Si la sexualité contemporaine était vraiment libérée la pornographie n'existerait pas . Burroughs : « on nous frustre pour nous vendre de la pornographie » . La pornographie est un produit de compensation ; elle a aujourd'hui des places énormes . Nous vivons pareillement dans une société qui est très paisible ; la preuve le nombre d'homicides n'a jamais été aussi bas ; et pourtant ? Notre cinéma ou nos jeux vidéos sont très violents ( fonction catharsis ) et par ailleurs ils sont aussi très sexués . Pourquoi la sexualité est elle aussi controlée ? Pourquoi tant de peur ?
Liens utiles
- Le mot travail vient de tripalium, qui est un instrument de torture.
- Droit et marché du travail
- plan sur le travail: Le travail est il une obligation, une contrainte ou un nécessité ?
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- Le travail et l'emploi (cours)