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le théâtre lieu de la plus grande liberté

Publié le 02/02/2014

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Le théâtre est à la fois l’art de la représentation d’un drame, un genre littéraire particulier, et le bâtiment dans lequel se déroulent les spectacles du théâtre. C’est un lieu de divertissement où les rires cohabitent avec les intrigues souvent très palpitantes. Depuis toujours, la frontière entre la censure et l’approbation a été une épreuve entre les auteurs et ceux qui voulaient corriger. Les auteurs jouent sur les dates, les lieux, de multiples personnages à l’image du grand Molière qui a su corriger les mœurs de son époque et de la notre.Eugène Ionesco est un auteur dramatique roumain né en 1912 le 26 Novembre à Slatima, il écrit Notes et Contre Notes qui est un ouvrage rassemblant des textes très divers qui répondent aux critiques des contemporains et livrent les principes de son art dramatique. Le discours sur l’avant-garde d’où est tirée notre citation a été publié en 1966. Alors est-il véritablement possible d’affirmer, comme le fait Eugène Ionesco dans ses Notes et Contre-Notes, que le « théâtre est le lieu de la plus grande liberté, de l’imagination la plus folle «. Mais quelle est cette liberté et cette folle imagination et où doivent elles s’arrêter ? Pour commencer nous étudierons en quoi le théâtre est un espace de liberté qui laisse cours à l’imagination la plus folle, puis les contraintes de l’imagination, puis pour finir comment le théâtre peut parfois dépasser ses limites.   « Tout acte de création offre une grande liberté à celui qui la produit «, c’est aussi le cas au théâtre, qui a su traverser le temps en adoptant les styles des époques. Il est tout à fait possible d’affirmer que le théâtre jouit d’une importante liberté et que chacun des auteurs qui se sont lancé dans l’écriture théâtrale ont pu laisser cours à leur imagination. On peut par ailleurs percevoir cette liberté à travers plusieurs « propriétés « du théâtre. D’abord, on peut dire que le théâtre bénéficie d’une liberté conséquente avec la possibilité qu’ont et qu’ont toujours eu les auteurs d’exprimer leur opinion et de corriger les mœurs de leur époque. En effet, donner son avis et critiquer la société n’a pas toujours été aussi facile que maintenant et le théâtre fut dans le passé l’un des seuls procédés permettant de blâmer et de faire entendre auprès de la société et de ses corrupteurs. Par exemple, à l’époque de Jean-Baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière, c'est-à-dire au XVIIe siècle, les comédies dénonçaient les vices de la société. Le théâtre peut aborder toute sorte de thèmes, de problèmes (sociologiques, philosophiques). Il est un bon moyen d’exprimer les idées d’avant-garde, un jugement sur la société. Il a souvent servi de tribune aux revendications sociales, comme Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Le théâtre peut être vu comme un lieu de grande liberté et d’imagination, tout d’abord lorsqu’il est écrit, donc lu par un lecteur et non vu par un spectateur. Mais aussi lors d’une représentation ou les extrêmes des sentiments et des genres montrent cette liberté. En effet lorsque la pièce est lu, l’auteur essai au maximum d’être fidèle à son histoire, a ce qu’il veut dire. Les didascalies souvent très présentes et très nombreuses montrent cette envie de précision de l’auteur. Par exemple dans l’acte I de Rhinocéros on peut voir qu’il y a plus de didascalie que de paroles, l’auteur veut faire ressentir au lecteur ce qu’il désir. Mais malgré tous ces efforts l’imagination est quand même extrêmement présente, le lecteur en lisant ces didascalies s’imagine forcement le décor, les personnages, les costumes et leur mimique et tout ces éléments sont extrêmement important pour la compréhension de la pièce. Malgré cette importance cela n’empêche pas le lecteur de comprendre la pièce, mais chaque personnes interprétera peut être différemment un geste ou un mot selon la façon dont il l’imagine être fait ou prononcé. Cette liberté d’imagination peut également être voulu par l’auteur, des effets de distanciation peuvent être utilisé comme par exemple dans la mise en scène des Caprices de Marianne par Lambert Wilson en 1994 a Paris ou il annonce l’arrivée d’Octave dans l’acte I scène 1 par une musique dissonante. Il souligne ainsi la fantaisie, mais aussi le malaise de ce personnage. Dans « Finissez vos phrases « de Jean Tardieu extrait de La Comédie du langage on observe une forme d’imagination malgré les didascalies. En effet les personnages sont présentés comme quelconque, nous n’avons aucune information précise sur eux ou même sur le lieu ou ils se trouvent, tout est flou et imprécis mais ceci est voulu par l’auteur. De plus l’aspect comique de ce texte qui renforce le besoin d’imagination constant du spectateur est le fait que, comme l’indique le titre de l’œuvre, aucunes phrases dites pas les personnages ne sont terminé. Le lecteur ou le spectateur doit donc deviner, imaginer ce que veulent dire ces personnages, l’auteur malgré l’idée précise qu’il doit avoir de ces fins de phrases donne une liberté totale aux lecteurs, les laissant choisir a leur guise la véritable histoire de cette pièce. Le théâtre est également très libre grâce a l’étendu des sujet qu’il peut traiter, l’auteur peut décider de faire rire ou faire pleurer son auditoire a tout moment de la pièce, il peut même faire un judicieux mélange de ces deux sentiments pour provoqué des émotions différentes tout au long de cette pièce. « Un mot pour un autre « de Jean Tardieu est une forme d’humour bien particulière et poussé dans un extrême, celui de l’incompréhension et de la moquerie des hommes. En effet dans cette pièce trois femmes, sûrement deux bourgeoises et une servante, discutent dans un salon avec des phrases qui nous semble incompréhensible. Leur discussion est en faite une suite de mot qui ne correspondent absolument pas a ce qu’elles veulent dire, mais grâce aux gestes ainsi qu’a l’intonation de leurs voix, leurs lecteurs peuvent tenter de comprendre cette étrange histoire. Par ce procédé Jean Tardieu veut bien évidemment provoqué le rire grâce a ces phrases si incompréhensible associées a l’assurance des personnages qui sont certains d’être compris, mais il veut également donner une sorte de moral qui montre que « nous parlons souvent pour rien dire « cela montre également la liberté du langage ; en effet lorsque l’on veut dire quelque chose nous pouvons l’exprimer de mille façon car ce qui compte c’est le corps, l’intonation de la voix et l’expression du visage. L’auteur peut également aller au bout de la tragédie, dans Phèdre de Racine par exemple on est face à une suite d’éléments tragique pour le personnage principal et les personnages secondaires, les amours déchirés, les tentatives de suicide, les fausses déclarations de mort s’enchaînent jusqu'au décès du personnage central et de la plus part des autres personnages secondaire mais important. Le théâtre qu’il soit donc écrit ou mis en scène peut être extrêmement libre grâce a l’imagination du lecteur et a la poussée extrême des sentiments que peut engendrer l’auteur sur ses lecteurs ou spectateurs. Mais cette liberté n’a pas toujours existé, en effet auparavant il existé des conventions très strictes qui limitaient cette imagination, les metteurs en scène devaient aussi se plier aux limites de la machinerie et des décors.               A certaines périodes, comme le XVIIe siècle, des règles très strictes ont été imposées au théâtre, inspirées de la Poétique d’Aristote : la vraisemblance, la bienséance, le vers, et un niveau de langue (la tragédie a un niveau de langue élevé), le découpage en actes, les registres. On avait des genres parfaitement définis. Par exemple Le Cid, de Corneille a été très critiqué : Chimène épouse le meurtrier de son père. Les comédies connaissent nécessairement un dénouement heureux et sont écrites sur un ton léger et badin, comme Le Malade imaginaire de Molière tandis que les tragédies, tel Le Cid, sont souvent malheureuses et empreintes de fatalisme. Le théâtre de la seconde moitié du XVIIe siècle est souvent appelé théâtre classique parce qu'il répond à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique. D’abords tacites, ces règles, connues sous le nom de règles des trois unités, furent formulées explicitement pour la première fois par l'abbé d'Aubignac. Rejetant une bonne part du langage théâtral de l'époque, elles sont caractéristiques de ce qu'on appela plus tard le théâtre classique. Cette règle des trois unités regroupe tout d’abord l’unité de temps qui dit que la durée de la représentation théâtrale doit coïncider avec la durée de l’action représentée. À la différence du théâtre baroque où les événements pouvaient s’étendre sur plusieurs jours, mois, voire plusieurs années. L’action des pièces classiques n’excède alors pas les vingt-quatre heures, cette règle permet donc d’éviter l’invraisemblance. Il y a également l’unité de lieu qui oblige l’action a ce dérouler en un seul lieu, celui représenté par la scène et qui ne changeait pas durant la pièce. Cette règle était au début moins stricte car elle acceptait plusieurs lieux d’une même ville par exemple, mais la rigueur du lieu unique est arrivée des 1645. La dernière unité est celle de l’action. Même les siècles qui tendent à se libérer de ces contraintes en retrouvent d’autres avec la réception du public. Le Romantisme, par exemple, connaît un fort succès et les spectateurs s’attendent à voir un héros lyrique et nostalgique en prise avec la complexité de ses sentiments, comme dans Lorenzaccio de Musset. Enfin, la censure ajoute une contrainte à la liberté théâtrale : certains textes sont interdits de représentation, comme Tartuffe à ses débuts, et des passages sont parfois coupés.             Le théâtre a pour vocation première d’être représenté sur scène. Du coup, il obéit à des contraintes matérielles. Le texte en lui-même peut dépasser une certaine longueur : les comédiens doivent l’apprendre par cœur et tenir sans s’essouffler jusque la fin de la représentation. Par exemple, Cromwell de Victor Hugo comporte 74 scènes, et 6000 vers environ). Le spectacle vivant se trouve limité par les possibilités techniques. Jamais le théâtre ne pourra rivaliser avec les trucages sophistiqués du cinéma en matière de décors ou d’action. Même si l’on adaptait au théâtre les trucs des plus brillants illusionnistes, cela ne pourrait se comparer aux artifices du cinéma. Dans le Cyrano de Bergerac monté par Jérôme Savary dans les années 80 on voyait un cheval galoper au fond de la scène sur un tapis roulant. C’était sans doute un exploit de mise en scène mais il aurait fait pâle figure au cinéma. Il peut également y avoir trop de personnages en présence pour qu’elle soit jouée fidèlement (Cromwell, encore en compte une soixantaine), ou des personnages animaliers, comme dans Rhinocéros de Ionesco, ce qui implique un choix du metteur en scène quant à leur représentation symbolique. De la même manière, l’espace même de la scène limite la représentation et l’effet de réalisme souhaité. Mais ces contraintes peuvent parfois être le vecteur de l’imagination.               La contrainte peut être le moteur de l’imagination du metteur en scène et des comédiens. Pour dépasser les contraintes matérielles, les metteurs en scène font parfois appel à leur imagination pour trouver le moyen de véhiculer leur vision de la pièce. Tous les ressorts du symbolisme sont alors utilisés. Par exemple, la mise en scène de La Cantatrice Chauve de Jean-Luc Lagarce dépeint l’artificialité du monde à l’aide d’un tuyau en plastique jaune fluo. Le jeu des comédiens est également influencé par les contraintes matérielles : ceux-ci doivent parfois trouver le moyen de combler un décor lacunaire sans entacher la crédibilité de la pièce. A l’inverse, il est parfois question de matérialiser un sentiment par un élément physique : on peut alors imaginer Roméo arpenter les rues en tenant un cœur brisé dans sa main pour symboliser son amour interdit pour Juliette. Mais la contrainte permet également de laisser place à l’imagination du spectateur. Le théâtre moderne est un lieu où tout est possible. Dans le sens courant du terme, le théâtre est une œuvre littéraire, racontant une fiction, qui doit être représentée sur scène par des acteurs en action. Cette définition laisse beaucoup de possibilités à l’imagination. Tout d’abord les personnages ne sont pas obligatoirement des êtres humains : on trouve fréquemment des esprits et des fantômes dans les pièces de Shakespeare, ou dans l’intermezzo de Giraudoux. Pourtant, ces êtres n’ont pas de consistance et flottent parfois dans les airs : le théâtre brave dans les difficultés techniques au profit de l’imagination.             Parfois les impossibilités matérielles sont volontairement non résolues afin de laisser le loisir au spectateur de se faire sa propre représentation. Il devient alors lui-même metteur en scène de la pièce. Les décors minimalistes forcent à se concentrer sur les dialogues : cela est d’autant plus intéressant lorsqu’ils sont porteurs de message à caractère hautement symbolique comme dans le théâtre engagé. Penser que le théâtre serait limité dans sa création par des impératifs matériels (taille de la salle, temps de spectacle ou limite des trucages) c’est croire que le théâtre se fonderait sur des éléments matériels alors qu’il est avant tout espace imaginaire. Peu importe que le théâtre ne puisse réellement représenter un bateau faisant naufrage, une armée envahissant une cité ou un monstre tuant un héros. Le théâtre n’a pas besoin de ce réalisme pour être vrai. Il n’est pas nécessaire de montrer toutes ces merveilles pour que les spectateurs les voient. Le théâtre se fonde d’abord sur le pouvoir de la parole. Cette parole est celle qui donne vie aux images et ces images naissent dans notre imagination, là où le cinéma peut-être se contenterait de nous les mettre «sous les yeux« Enfin, la contrainte matérielle se déplace à mesure que les nouvelles technologies  servent au théâtre. Depuis la scène escamotable jusqu’à l’utilisation d’écrans pour projeter d’autres lieux, le théâtre n’en finit pas de dépasser ses propres limites. Le discours de Théramène dans Phèdre se substitue sans dommage au spectacle sanglant  d’Hippolyte déchiqueté par un monstre marin ; le récit du Cid nous dispense d’assister à l’assaut  qu’il donne au Maures   Le théâtre peut donc dépasser ses propres limites en empruntant aux autres genres et esthétiques artistiques. Parfois à la limite de la poésie et de la cinématographie, il se nourrit des contraintes pour alimenter l’imagination et poser de nouveaux défis aux metteurs en scène et comédiens.

« qu'ont toujours eu les auteurs d'exprimer leur opinion et de corriger les moeurs de leur époque.

En effet, donner son avis et critiquer la société n'a pas toujours été aussi facile que maintenant et le théâtre fut dans le passé l'un des seuls procédés permettant de blâmer et de faire entendre auprès de la société et de ses corrupteurs.

Par exemple, à l'époque de Jean-Baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière, c'est-à-dire au XVIIe siècle, les comédies dénonçaient les vices de la société. Le théâtre peut aborder toute sorte de thèmes, de problèmes (sociologiques, philosophiques).

Il est un bon moyen d'exprimer les idées d'avant-garde, un jugement sur la société.

Il a souvent servi de tribune aux revendications sociales, comme Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Le théâtre peut être vu comme un lieu de grande liberté et d'imagination, tout d'abord lorsqu'il est écrit, donc lu par un lecteur et non vu par un spectateur.

Mais aussi lors d'une représentation ou les extrêmes des sentiments et des genres montrent cette liberté.

En effet lorsque la pièce est lu, l'auteur essai au maximum d'être fidèle à son histoire, a ce qu'il veut dire.

Les didascalies souvent très présentes et très nombreuses montrent cette envie de précision de l'auteur.

Par exemple dans l'acte I de Rhinocéros on peut voir qu'il y a plus de didascalie que de paroles, l'auteur veut faire ressentir au lecteur ce qu'il désir.

Mais malgré tous ces efforts l'imagination est quand même extrêmement présente, le lecteur en lisant ces didascalies s'imagine forcement le décor, les personnages, les costumes et leur mimique et tout ces éléments sont extrêmement important pour la compréhension de la pièce.

Malgré cette importance cela n'empêche pas le lecteur de comprendre la pièce, mais chaque personnes interprétera peut être différemment un geste ou un mot selon la façon dont il l'imagine être fait ou prononcé.

Cette liberté d'imagination peut également être voulu par l'auteur, des effets de distanciation peuvent être utilisé comme par exemple dans la mise en scène des Caprices de Marianne par Lambert Wilson en 1994 a Paris ou il annonce l'arrivée d'Octave dans l'acte I scène 1 par une musique dissonante.

Il souligne ainsi la fantaisie, mais aussi le malaise de ce personnage.

Dans « Finissez vos phrases » de Jean Tardieu extrait de La Comédie du langage on observe une forme d'imagination malgré les didascalies.

En effet les personnages sont présentés comme quelconque, nous n'avons aucune information précise sur eux ou même sur le lieu ou ils se trouvent, tout est flou et imprécis mais ceci est voulu par l'auteur. De plus l'aspect comique de ce texte qui renforce le besoin d'imagination constant du spectateur est le fait que,. »

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