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Le théâtre au moyen-age

Publié le 25/03/2011

Extrait du document

1-Le théâtre du rire

Fonctionne en complémentarité avec le théâtre édifiant.

 

 

« Le jeu de la feuillet » A lire!!!

La sottie, la farce se développent dehors au 15ème s. Ce sont des formes très critiques vis-à-vis de la religion tout en étant plus au moins tolérés, comme le carnaval, la fête des fous. Ce sont des occasions qui inversent les valeurs mais qui sont des moments délimités dans le temps qui permettent ensuite un retour à l'ordre. C'est un défoulement.

« le jeu d'adam » de Adam de la Halle, première pièce profane et comique de l'histoire du théâtre au 13ème s. Cet auteur est né en Artois entre 1240 et 1250. Son père est maître Henri, en 1870 Adam le bossu épouse une femme qui s'appelle Marois (Marie) Le Jais pour laquelle il abandonne ses études. Malgré le mariage devient maître en arts, spécialiste de polyphonie. En 1272 Adam est déjà un poète connu.

Une de ses première pièce représenté à Naples « le jeu de Robin et Marion » est une pièce très musicale. Adam est probablement mort en Italie en 1288. Il laisse une part importante dans le théâtre et la musique sans s'inspirer de la religion. « Le jeu de la feuillet » a été jouée à ARAS en 1276 sous le patronage d'une confrérie, dans un cadre privé pour l'exposition de la châsse ( disposition d'exposition de statues de saints ) de « l'autre dame » sur la place du marché. (représentée dans un abris en feuille =feuillet) Une feuillet est une loge pour les fées dans laquelle on prépare un banquet et c'est aussi un rameau de verdure. Au Moyen-âge le rameau de verdure représente une taverne. La feuillet est aussi le symbole de la folie. C'est une pièce sur la vie d'Adam. C'est le jeu aussi écrit par Adam de la Halle. Cette pièce est donc complexe. C'est un texte profane qui parle de la vie quotidienne. Elle peut faire allusion à la religion (on critique le moine qui paye ses notes à la taverne ac les reliques). Première pièce profane et comique. Au moyen age comédie et tragédie n'est pas différenciée. Elle fait rire par la satyre et la critique des bourgeois d'Aras. C'est une pièce comique et pas une comédie.

Résumé de l'histoire :

au début discussion sur la place de la ville d'aras, il veut aller à Paris pour reprendre ses études et arrêter son mariage. Un arrive et analyse les urines de Dame douce et de maître Henri. Fait place à un début d'intrigue et critique des habitants d'aras. Un prêtre arrive ac les relique et est supposé guérir la folie et demande aux habitants de faire des offrandes pour guérir. Les fées arrivent Morgue, Magloire, Eleufère (enfer). Deux fées veulent adam aller paris une non. Après apparition des fées on revient à la taverne ou les hommes jouent et boivent. Ils décident de jouer un tour au prêtre et veulent le faire payer toutes les consommations. Il paye ac les reliques (objets à lui qui ont un pouvoir miraculeux)(normal) . Fin. A la fin de la pièce on ne sait pas si Adam part à Paris et tt le monde retourne à ses occupations.

Revue comique avec une dimension satirique de la ville d'Aras (folie, monde inversé), drame autobiographique (réalité) et féérie (imaginaire, croyance) trois genres qui se croisent. Ici on n'est pas dans la religion catholique. L 'apparition des fées est un élément principal mais elles sont impuissante (cf adam choix). Satire de la ville d'aras, les personnages existent. Les péchés avarice, la tromperie, la duperie apparaissent sur tous les personnages. La folie est là aussi par le fou. Ni la religion ni le médecin ne guérissent le fou. Celui-ci dit et fait n'importe quoi mais apparaît comme une figure de la réalité. Il critique la religion, il dit la réalité vu qu'il est fou. Cette pièce est différente par l'organisation de la fable, mais cela peut être aussi une « tranche » de vie d' adam qui nous est montrée. Adam a écrit cette pièce donc son personnage est bien devenu poète mystère résolu de la fin. Pièce originale qui pose la question du théâtre au réel. Qui paraît aussi imaginaire et fantaisiste et on retrouve de nombreux thèmes repris dans les farces ensuite (scatologie, dénigrement des femmes, satire). Cette pièce a été jouée à Aras par des amateurs, devant des confrères (bourgeois) ce qui veut dire que dans le public reconnaissaient les personnages dont on se moquait.

 

2- les farces et les sotties

 

Ce sont les principales formes du théâtre du rire au 15ème s.. Existent aussi, les « sermons joyeux » (parodie des sermons (discours du prêtre après lecture des évangiles et qui s'applique ensuite à la vie quotidienne, portée morale)on détourne ce discours pour l'appliquer à des sujets triviaux, scato etc. On en trouvait déjà pendant la fête des fous. ) et « le monologue dramatique » (forme théâtrale où on parodie un personnage-type (l'amoureux, le charlatan, le soldat) personnages ridicules, se vantent de rien,).

Le théâtre du rire est à lier avec la culture du carnaval. La fête des fous se déroule à l'intérieur de l'Église entre Noël et l'épiphanie (6 janvier qui commémore l'arrivée des rois mages à Bethléem pour offrande à Jésus, qu'ils reconnaissent comme important.). Donc inversion des valeurs et hiérarchies. Pendant un jour le plus bas clergé le plus bas clergé va commander leurs chefs. Inversion des valeurs avec élection d'un pape des fous qui est celui qui dira le plus de blagues et qui sera le plus drôle. L'Église ne va cesser d'essayer de l'abolir donc après va se faire à l'extérieur. Pdt une journée les domestiques seront les maîtres de leurs maîtres. Les moines pdt une journée vont se comporter comme les laïques (péchés de chair). Moment de défoulement. Des associations ont de très grands rôles, composés souvent d'étudiants « basochiens » . Ce sont des étudiants en droit, ils participent à l'organisation de la fête des fous et du carnaval. Ils ont un rôle pour le développement du théâtre du rire. La fête des fous va se voire progressivement être remplacée par le carnaval (entre épiphanie et mardi gras(premier mardi de février, symbolise les derniers excès avant le carême)). Dans le carnaval (organisé dans les villes, en lien ac le calendrier chrétien, surveillé par l'Église mais aussi élément fort de la culture urbaine du Moyen-âge) Même principe que la fête des fous, levé des tabous et liberté totale ac inversion des valeurs habituelles. Comporte des formes para-théâtrales, c'est au 15ème (1450) siècle que le théâtre du rire apparaît comme une forme littéraire avec thématique du carnaval. Les associations joyeuses vont aussi jouer les farces et les sotties.

Rapport religion et théâtre du rire :

formes que l'Église tolère même si la farce comme la sottie ramène l'homme charnel que l'Église réprime. C'est une forte critique vis-à-vis de la morale chrétienne. La farce est une forme théâtrales où l'homme est désacralisé (en-dehors de la morale chrétienne). C'est ce qui fait rire. La sottie est un rapport critique par rapport au monde tel qu'il est et fonctionne à cause de la perversité des hommes et des puissants corrompus. La sottie vise la restauration des valeurs.

Les représentations de farces et sotties montrent un lieu, les villes avec des universités et ne sont pas régulières. On joue pour des occasions très diverses, noces d'un personnage important, carnaval. Ce sont des fêtes offertes à la population. Ce théâtre au départ est joué par des amateurs. On voit se développer des acteurs que l'on appelle les farceurs qui vont devenir des acteurs itinérants qui se déplacent de villes en villes et sont des acteurs professionnels. Le public du théâtre du rire est urbain principalement, bourgeois pour les sotties (confréries) et se joue en plein air. Sur le caractère populaire doit être pensé en lien avec la question de dénigrement de la culture populaire. Les philosophes ne la dédaigne pas. Elles concernent tt le monde (Comme Jean Vilar l'entend). 300 pièces ont étés gardées et surtout celles du 16ème siècle. Les farces doivent faire rire, pas de dimension satirique. Les personnages sont inspirés de la vie quotidienne. Leur trame est très simple, on exploite toute formes de comiques. Dans les personnages toutes les classes sont représentées (voir farce de maître Pathelin auteur « anonyme » et qui est du 15ème). Ecclésiastiques dépravés, personnages ridiculisés de toutes les manières possible. Elles organisent le renversement des valeurs, des défauts, des vices de l'homme. Le marché est le lieu de la vie sociale au Moyen-âge avec un rapport entre celui qui vend et celui qui achète (ds la vie le vendeur arnaque l'acheteur, ds la farce contraire), les maris sont montrés comme des idiots, la sexualité débridée des femmes. Les tréteaux caractérisent la scène. Dans l'esthétique des farces, le jeu de l'acteur est le plus important. Dramaturgie très simple, juste faire rire.

Le monde et valeurs véhiculées par la farce. Monde amorale et anormale, satisfont leurs désirs primaires (sexe, faim). Pas de pardon, pas de charité ni miséricorde. On est au-delà des valeurs mais on ne vise pas nn plus à anéantir la vie chrétienne. Dans la sottie il y a une critique du monde tel qu'il est avec but d'une restauration morale. Le personnage central de la sottie c'est le fou pour montrer la volonté d'un changement du monde. C'est une forme plus cultivée. Le fou a une certaine sagesse. Cela nous montre l'évolution entre certains groupes de la sottie. Les fous, allégorie des classes sociales, groupe des causes du mal (la folie, l'abus, la gourmandise etc.). Visé polémique, on critique la manière dont les hommes du Moyen-âge se comportent. La leçon de morale de la sottie c'est : le monde va mal à cause des puissants qui ne respectent pas la religion. Evolution de la sottie vers la politique, critique de l'aristocratie en place et désir d'un roi qui écoute les bourgeois et autre (monarchie parlementaire) vers la révolution.

 

Conclusion

Ce théâtre renait dans les églises avant d'en sortir, c'est un éléments important de la culture populaire, lié au développent des villes et qui est culturellement imprégné de la religion chrétienne.

Complémentarité entre théâtre du rire et théâtre édifiant. Le fait que tragédie et comédie n'existent pas car genres pas codifiés, pas de poétique (manière d'écrire une bonne pièce de théâtre). Formes qui sont assez éloignées à la manière dont on conçoit les textes de théâtres sous l'influence d'Aristote.

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