Le terme "désirable" dans l'oeuvre de DESCARTES
Publié le 22/02/2012
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L'HOMME.
savoir les extérieurs, qui servent à poursuivre les choses désirables, ou à éviter les nuisibles, et les intérieurs, qu'on nomme communément les passions, qui servent à disposer le coeur et le foie, et tous les autres organes desquels le tempérament du sang et ensuite celui des esprits peut dépendre, en telle sorte que les esprits qui naissent pour lors se trouvent propres à causer les mouvements extérieurs qui doivent suivre.
LES PASSIONS DE L'AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.
Car bien qu'on ne doute point que Dieu n'ait pourvu cette terre de toutes les choses qui sont nécessaires aux hommes pour s'y conserver en parfaite santé jusqu'à une extrême vieillesse, et bien qu'il n'y ait rien au monde si désirable que la connaissance de ces choses, en sorte qu'elle a été autrefois la principale étude des rois et des sages, toutefois l'expérience montre qu'on est encore si éloigné de l'avoir toute que souvent on est arrêté au lit par de petits maux, que tous les plus savants médecins ne peuvent connaître et qu'ils ne font qu'aigrir par leurs remèdes lorsqu'ils entreprennent de les chasser.
Correspondance, année 1644, Au P. MESLAND, 15 mai 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).
Mais, parce que la nature de l'âme est de n'être quasi qu'un moment attentive à une même chose, sitôt que notre attention se détourne des raisons qui nous font connaître que cette chose nous est propre, et que nous retenons seulement en notre mémoire qu'elle nous a paru désirable, nous pouvons représenter à notre esprit quelqu'autre raison qui nous en fasse douter, et ainsi suspendre notre jugement, et même aussi peut-être en former un contraire.
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).
Mais souvent la passion nous fait croire certaines choses beaucoup meilleures et plus désirables qu'elles ne sont ;
C'est pourquoi le vrai office de la raison est d'examiner la juste valeur de tous les biens dont l'acquisition semble dépendre en quelque façon de notre conduite, afin que nous ne manquions jamais d'employer tous nos soins à tâcher de nous procurer ceux qui sont, en effet, les plus désirables ;
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