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Le sport est-il le reflet de notre société?

Publié le 23/09/2012

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Le sport est-il le reflet de notre société ? Tout au long de sa vie, l'être humain est en quête de bonheur, à la recherche d'une certaine autosatisfaction. Il réalise parfois que le sport est un moyen d'accéder au fruit de ses désirs, qui peuvent se trouver au sein du collectif, grâce à l'esprit d'équipe et l'émancipation qu'apporte le sport. En effet, si la compétition s'impose aujourd'hui comme l'essence même du sport, ce qui le distingue en soi de l'éducation physique, il est également objet de plaisir, de bien-être et d'épanouissement pour l'Homme. Il est, dans sa définition actuelle, caractérisé par un effort physique régit par des règles universelles, fournit au sein de clubs et fédérations, et incluant la compétition. D'ailleurs, nous pouvons constater que le sport est un phénomène remarquablement ancré dans notre société. Nous prendrons ici le terme « société « au sens d'une réunion d'homme ayant des lois communes, et non pas au sens d'entreprise, c'est-à-dire une union de personnes en vue d'une affaire, d'intérêts communs. Notre société peut être assimilée à la société Occidentale, et plus particulièrement à la société Française, républicaine et démocratique, répondant à la devise « Liberté, Egalité, Fraternité «. Elle est caractérisée par son économie capitaliste à tendance libérale et par son système de consommation. Bien que reposant sur le principe d'égalité des droits et des chances, c'est une réalité non négligeable et indéniable : on observe dans notre (dans nos) société d'importantes disparités et des inégalités de plus en plus flagrantes et un individualisme croissant. Cependant, au sein de notre société, il existe une cohésion sociale, une union et entente entre les individus, dont le sport est un des moteurs. Le sport agit sur de nombreux aspects de notre société. Il est à la fois un énorme enjeu économique, un facteur de cohésion sociale qui incite la genèse de solidarité, de respect mutuel et d'esprit d'équipe, mais aussi facteur d'identification sociale. Il permet l'émancipation de celui qui le pratique, promulgue un certain dépassement de soi, incite à repousser ses limites et procure bien-être et épanouissement. Cependant, il reflète parfois un certain esprit d'individualisme dans la recherche de sensations et de valorisation personnelles exacerbées aux dépends des règles fixées ou du respect d'autrui. Le sport est également à l'origine de compétition et donc de vainqueurs et de vaincus, de forts et de faibles. D'ailleurs, la philosophie de Coubertin qui prônait « l'excellence dans la compétition « colle assez bien à celle de notre société. C'est pourquoi on peut se demander si le sport est un reflet de notre société. Dans un premier temps, nous analyserons la thèse qu'il existe une similarité entre le sport et notre société, puis nous verrons en quoi ils diffèrent, avant de conclure que le sport n'est pas une reproduction parfaite de notre société mais en est également la caricature Par définition, le reflet désigne une image réfléchie, une réverbération, mais il peut également renvoyer à l'idée de reproduction affaiblie, altérée voire déformée. C'est donc dans toute sa polysémie que nous pourrons étudier le reflet que peut (ou ne peut pas) être le sport par rapport à notre société. C'est sans doute en Grèce que le sport moderne nait tel que nous le connaissons, puis à Rome ensuite avec ses spectacles de masse, ses clubs puissants et ses enjeux financiers. De nettes évolutions sont néanmoins observables, notamment dans la culture du corps qui devient de plus en plus mécanique. En effet, dans notre société, le corps devient une machine dont on cherche à optimiser au maximum le rendement. Cette philosophie est à l'image de la sollicitation du rendement efficace dans le domaine économique et commercial par exemple, où la recherche du bénéfice est la motivation des entreprises et la condition pour les salariés de garder un emploi stable. Ainsi, se crée une société de vainqueurs et de vaincus, de perdants et de gagnants, tout comme on peut l'observer dans le domaine sportif. C'est la compétition qui génère cette différentiation, et si tout le monde est placé sur le même pied d'égalité en début de jeu, c'est le résultat final qui décidera de l'avenir d'une équipe, ou d'une entreprise. Dans notre société tout comme dans la pratique du sport moderne, cet esprit de compétition peut être génératrice d'une grande motivation, d'un dépassement de soi sans précédent. Cela est dû au fait que chaque être humain a besoin de reconnaissance sociale, qu'il ne peut trouver qu'à travers le regard d'Autrui. L'Autre devient alors pour lui un moyen d'être valorisé, estimé, voire même admiré. Ainsi, l'excellence dans le sport, tout comme le statut social ou l'épanouissement au sein de la société, devient un intermédiaire pour parvenir à cette reconnaissance de la part d'Autrui. Or une compétition trop exacerbée parvient à provoquer chez l'individu un désir de victoire (et de reconnaissance donc) qui peut devenir nuisible. En effet, cela peut altérer l'esprit d'équipe et le respect des règles que le sport inculque dans sa pratique, ainsi que le respect d'autrui. Une des conséquences de cet état d'esprit peut être la mise en place un certain individualisme chez l'individu. Certes, la notion d'individualisme peut se référer à la recherche de sensations personnelles, comme on peut l'observer à travers la pratique d'un sport individuel tel que le golf, le tennis, ou le surf par exemple, dans lequel cas cet individualisme n'est pas négatif mais synonyme de recherche personnelle, assez spirituelle, de sensations ou de ses propres limites. Mais cette notion peut également refléter un état d'esprit plus nuisible dans lequel est plongé l'individu, dans lequel il est à la recherche d'une autosatisfaction exagérée le poussant à agir de manière violente (psychologiquement ou physiquement) envers Autrui pour parvenir à ses fins, à ignorer les limites fixées, les règles ou le respect d'Autrui. Cet état d'esprit est également observable dans notre société, dans laquelle les individus sont parfois poussés à frauder ou manipuler pour atteindre un état de « supériorité « recherché. Cela pousse les individus à penser de manière égoïste et individualiste à l'extrême, et engendre une dégénérescence des relations sociales. Cependant, les individus ne sont pas toujours responsables de la croissance de cet esprit d'individualisme nocif. En effet, ils sont aussi la cible d'un système déjà ancré et influent sur les esprits, et ils ne font finalement que suivre les tendances imposées. En effet, chacun subit les pressions d'un système qui valorise les « forts «, les individus qui entrent dans ses normes et repoussent les limites de la réussite sociale, et rejette les « faibles «, ceux qui n'y parviennent pas assez. La réussite est donc un critère de sélection, au sein de notre société tout comme dans le sport. Dans ce sens, le sport reflète assez bien la tendance libérale de notre société, notamment dans sa valeur méritocratique où seuls les plus « méritants « se voient accordé le privilège de gagner plus d'argent. La méritocratie véhicule l'idée que chacun peut connaître une évolution sociale de par ses talents et le travail qu'il fournit, étant ainsi mieux considéré de la société. A l'heure actuelle, la méritocratie est la philosophie des sociétés démocratiques cherchant à valoriser les individus de par leurs capacités et non leurs origines sociales et ethniques. Cependant, comme cette reconnaissance est encore aujourd'hui très influencée par les origines des individus, notre société à mis en place des politiques incitatives : à l'école, avec par exemple les « Programmes d'Egalité des chances et Démocratisation « permettant aux élèves de provinces d'intégrer les IEP, ou dans le sport avec le recrutement de jeunes issus de milieux sociaux jugés « difficiles « ou aux revenus faibles. Le niveau personnel et l'efficacité au travail font donc partie des facteurs clés qui permettent aux individus d'être mieux reconnus socialement. On observe exactement cette même tendance méritocratique dans le milieu sportif, à travers les revenus exubérants des joueurs en fonction de leur niveau. Cet amas abusif de capitaux paraît démesuré, mais est apparemment un critère de reconnaissance : un bon joueur est très bien payé. Cet objectif est donc visé par la plupart des joueurs dotés de bonnes capacités, et entraine une fluctuation de biens et des échanges interminables entre les clubs qui offrent des sommes toujours plus importantes pour racheter les meilleurs éléments. La recherche de l'excellence et sa valorisation, propres à notre société, se retrouve donc bien dans le milieu sportif. D'ailleurs, Pierre de Coubertin, qui a fait ressusciter les Jeux Olympiques et, notamment en le démocratisant, participé au rétablissement du sport moderne tel que nous le connaissons aujourd'hui, était un fervent défenseur de cette excellence de la compétition et d'une pratique sportive individualiste et à la recherche de réussite personnelle. Cette adoration des vainqueurs existait déjà chez les Grecs puis les Romains, mais leur reconnaissance a évolué : auparavant, c'est l'honneur qui était en jeu, alors qu'aujourd'hui le gain d'argent est à l'appui. Le gain d'argent peut également se faire par le biais de la publicité, des médias, et de la popularité des joueurs, d'un club ou d'une équipe, grâce à la vente de produits associés. De nombreux joueurs ont fait l'objet d'une admiration sans précédent, ce qui a permit une commercialisation de leur image. Des produits de marques (Nike, Adidas, Reebook) ont vus leurs ventes exploser après que ces multinationales aient présenté un joueur nationalement voire mondialement connu, portant leur marque. L'identification des jeunes à leurs idoles, ou tout simplement le désir de supporter une équipe ou un club a permit à ces multinationales de vendre leurs produits et de faire un énorme bénéfice. A ce sens, la politique économique du domaine sportif reflète bien la politique capitaliste de notre société, cherchant à tirer bénéfice de toute chose et de tout être. Le sport est également, comme d'autres domaines de notre société (le travail, le logement), facteur d'identification sociale. En fonction de la « classe « sociale à laquelle on appartient (bien sûr, il existe toujours des exceptions à n'importe quelle situation), les individus ont tendance à se tourner vers des sports spécifiques. Ces choix sont en partie dictés par la société elle même, son influence et ses préjugés. Par exemple, un chef d'entreprise est plus naturellement présumé joueur de golf que de boxe, et un employé d'usine comme un joueur de foot plutôt qu'un joueur de golf. Ainsi, même si certains sports ont tendance à se démocratiser, de nombreux préjugés restent ancrés et certains sport persistent l'apanage de certaines « classes « sociales. Le sport peut ainsi être considéré comme le reflet de notre société car il est un domaine qui influe profondément sur l'économie de marché et les revenus d'un pays, et cette politique économique dans lequel il est engrainé correspond à celle de notre société capitaliste. La valeur méritocratique du sport, à travers l'adoration des vainqueurs et l'oubli des vaincus, est à l'image de sa tendance libérale. Enfin, les inégalités et la montée d'un certain individualisme au sens d'égocentrisme qui peuvent être observées au sein de la pratique sportive renvoient à celles connues dans notre société. Le sport est ainsi le reflet des violences qui sont faites aux individus au sein de notre société. Toutefois, il n'est pas seulement à l'image du côté capitaliste, libéral, individualiste et quelque peu inégalitaire de la société dans laquelle nous évoluons, mais il reflète également son second visage. En effet, il est indéniable que le sport moderne en général est une pratique qui s'est largement démocratisée depuis sa naissance dans la société. Actuellement, toute personne peut participer à un sport plus ou moins activement, que ce soit par le biais de l'éducation sportive en classe ou par l'adhésion à un club, une fédération sportive. On peut citer l'exemple du football, du basketball, de la boxe ou de la danse qui sont des sports où se retrouvent les individus de toutes les origines sociales. Ceci n'a pas toujours été le cas, et reflète l'évolution de notre société dans la réduction des inégalités et des fossés entre les classes sociales. Prenons l'exemple du rugby. Ce sport est né en Grande Bretagne et a gagné en popularité en France au XIXe siècle. Cependant, sa pratique a longtemps été exclusivement bourgeoise, et réservée aux Blancs (notamment durant l'Apartheid en Afrique du Sud où le rugby était alors le sport réservé aux riches et le football aux pauvres), avant de se démocratiser. Aujourd'hui, la pratique du rugby est accessible à n'importe quel individu, quelle que soit son origine ethnique, sociale, ou ses autres critères. Cela témoigne d'un véritable progrès social et sociétal, qui se reflète à travers la pratique sportive. Le sport est ainsi devenu un véritable moteur de la cohésion sociale qui a pu s'installer entre les individus à travers l'évolution de la société. Cette cohésion est permise par les nombreuses rencontres sportives organisées à différentes échelles (locale, régionale, nationale, mondiale) et par l'identification et l'intérêt que peuvent y porter les citoyens. En effet, le sport amène les êtres à se côtoyer, échanger leurs centres d'intérêts et parfois se trouver des points communs. Il est partagé par les individus de toutes les couches sociales, à toutes les échelles, et sa participation ne nécessite pas forcément des revenus importants. Une pratique sportive régulière permet d'entretenir un contact établit, et, en dehors de la pratique, un sport peut réunir les Hommes, de tous âges, autour d'un même centre d'intérêt. On observe le phénomène dans l'attitude des supporters d'une équipe par exemple, ou les membres même d'une équipe, chez qui nait un lien de solidarité renforcé et solide, mais également, au sein de la société, chez des individus partageant le même centre d'intérêt (art, littérature, cinéma, musique etc.) En plus d'être un facteur clé de cohésion sociale, le sport permet de développer l'esprit de collectivité, et un apprentissage des valeurs sociétales. En effet, les règles auxquelles sont soumis les joueurs, et qu'ils sont censé suivre pour une pratique agréable et respectueuse, sont souvent à l'effigie de celles de la société dans laquelle évoluent ces mêmes individus. Ainsi, la pratique sportive à un jeune âge permet l'enseignement anticipé de quelques valeurs de notre société, comme la tolérance, le respect d'autrui, la fraternité (à travers solidarité et l'esprit d'équipe), l'égalité grâce à la cohésion sociale et le fait de ne pas accorder d'importance aux origines des individus, et la liberté dans l'épanouissement personnel et le bien-être que le sport procure. Il est vrai que la pratique sportive permet une véritable émancipation des individus, c'est-à-dire sa libération des tutelles sociales et des moules dans lesquels ils sont plongés. Il permet également aux jeunes de forger leur caractère, leur personnalité et leurs goûts, de partager et découvrir de nouveaux centres d'intérêts tout restant sains et en bonne santé. Cela leur permet une ouverture sur les autres, au même titre que des rencontres culturelles ou artistiques. Le sport peut ainsi être considéré comme un mélange des deux. Cette fonction du sport est due au fait que sa pratique n'a pas toujours une vocation économique ou commerciale. En effet, même si les revenus sont nécessaires à la survie de tout club sportif, les frais d'inscription restent souvent assez accessibles et permettent l'accès au sport à un grand nombre de personnes. Cela favorise la démocratisation de la pratique et la réduction des inégalités entre les individus. L'accumulation exacerbée d'argent n'étant pas à l'honneur, l'accès aux matchs est tout à fait possible pour les spectateurs, et la pratique sportive également, ce qui renforce la fonction de cohésion sociale du sport, et permet de maintenir la population en bonne santé dans l'enseignement de valeurs morales et sociales clés (acceptation des différences, tolérance, respect, solidarité, soutien, ouverture d'esprit, démocratie, diplomatie). Il joue en quelque sorte un rôle similaire à l'école dans le sens où les sportifs peuvent apprendre des valeurs de la vie à travers la pratique d'un sport, et remplace la pratique religieuse individuelle ou plus sectaire. Il constitue ainsi une nouvelle religion en soi. Le sport n'est donc pas seulement le reflet d'une société à l'individualisme croissant et aux valeurs capitalistes et libérales prédominantes, mais il fait également scintiller son visage égalitaire, solidaire, respectueux, démocratique et diplomatique. Il consiste ainsi en une pratique démocratisée et diplomatique, régie par des règles justes et égalitaire, qui favorise l'accès à l'épanouissement et au bien-être des individus tout en leur enseignant des valeurs morales et sociales. Nous avons vu précédemment que le sport reflète de nombreux aspects de notre société, à travers les différents visages qu'elle peut porter. Cependant, le reflet n'est pas une copie exacte de l'objet, de l'individu, ou du concept dont il est l'image. Ainsi, le sport n'est pas une copie parfaite de notre société, même s'ils partagent de nombreux points communs. En effet, comme toute création humaine, à l'exemple des machines ou du déroulement de certains rites religieux ou culturels, le sport a été organisé suivant le modèle humain et la structure de la société dans laquelle il évolue. Dans le cas des machines, le modèle humain a été copié au niveau du mécanisme : alimentation en énergie d'un circuit grâce à moteur, cette énergie produite étant ensuite redistribuée à des fins diverses et variées. On reconnaît facilement ici l'organisation du corps humain. Pour ce qui est des rites religieux ou culturels, une hiérarchie est souvent remarquable : les hommes qui composent une structure ou participent à un groupe ont des statuts et des fonctions différents, tout comme notre société. Ces habitudes ne sont pas nouvelles et des recherches scientifiques fondées ont prouvé que l'organisation de groupes existaient déjà à l'époque de nos ancêtres Homo (chasseurs, cueilleurs, etc.), de même que l'esprit de solidarité, la création artistique et le perfectionnement des outils de travail. D'ailleurs, comme Montesquieu l'exprimait « Le désir de vivre en société est une quatrième loi naturelle «. Le sport n'échappe donc pas à cette « règle « puisqu'il a été organisé, et ses règles définies par l'Homme. Il est reflète donc forcément notre société sur divers points, mais ce reflet n'est pas toujours fidèle et en fait parfois la caricature. En effet, il renvoie à la société l'image des excès dont elle fait l'objet, notamment par le biais des salaires exorbitants des joueurs et des prix des billets et grâce à l'utilisation de moyens illégaux et d' « arrangements « pour appartenir à l'élite (trafic d'argent, de joueurs, de drogue, de dope, menaces, chantages, relations privilégiées). Mais il fait également la caricature des personnages qui peuplent le monde du sport, et qui occupent différents statuts, organisation similaire à notre société, à travers l'exagération de leurs propos, de leurs actes, et des scandales qu'ils créent ou dont ils font l'objet. Le sport caricature également notre société de consommation, par l'achat abusif de produits dérivés qui ne sont pas indispensables à la survie de l'Homme et qui, même s'ils n'existaient pas, n'empêcheraient pas les individus d'exprimer soutien et admiration envers une équipe ou un club. Ceci montre son impact important sur l'économie du pays, qui ne peut se passer de toute l'émulsion commerciale qui englobe le domaine du sport. Dans l'ensemble, il est le reflet altéré, parfois déformé de notre société, et une caricature plus ou moins alarmiste de notre système. Il est en fait une image miniaturisée de notre société, une sorte reproduction microcosmique de celle-ci. En conclusion, le sport est à l'image de notre société capitaliste, libérale et individualiste dans le sens où il est de plus en plus tourné vers le sport spectacle, la recherche d'audimat et la course aux bénéfices, focalisé autour de l'accumulation de capitaux et de reconnaissance internationale. La compétition qui est son essence crée des situations d'opposition entre vainqueurs et vaincus, on valorise ceux qui réussissent en leur offrant reconnaissance à plusieurs échelles et masses d'argent considérables, et on oublie les perdants, les « faibles «. Cela met parfois en péril l'esprit d'équipe ou le respect entre les équipes et les joueurs. Mais le sport n'est pas seulement le reflet d'une société méritocratique. En effet, il est également à de notre société démocratique et solidaire lorsqu'il est pratiqué dans le respect, lorsque l'on observe une cohésion sociale énorme autour d'un club local ou régional ou lorsqu'il brille de par le bien-être physique et moral qu'il procure, l'épanouissement et l'émancipation donc il est l'origine, et les valeurs humanistes qu'il enseigne. En somme on ne peut pas considérer le sport comme le reflet pur de notre société, comme une reproduction parfaite de celle-ci, mais il est surtout la caricature des excès dont il fait l'objet, ainsi que des nombreuses valeurs morales qu'il inculque, à l'image de notre société. Cependant, que peut-on penser de certains matchs de football en Espagne, en France ou en Corse par exemple, au cours desquels on a pu voir des joueurs se faire singer et ridiculiser... est-ce là un reflet de notre société ?

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