Le Roi Léopold II de Belgique (durée de règne :1865-1909) hérite en 1885 du vaste territoire congolais, potentiellement très riche.
Publié le 24/05/2016
Extrait du document
«
rapports sur l'holocauste perpétré en Afrique Centrale... ».
« Le boom du caoutchouc, qui fut à
l'origine des pires massacres au Congo, débuta au milieu des années 1890, sous l'administration de
Léopold, mais continua après la fin de son régime autocratique. » [3] Crimes, tortures, exactions, telles
étaient leurs accusations à l'égard du système mis en place par le monarque belge, reposant sur des
témoignages tout à fait crédibles (ceux de missionnaires européens et américains, notamment). L'on
prête désormais au roi belge la réputation de monstre autoritaire et cupide. Ainsi, E.D.
Morel « a vu en
lui un tyran abject cherchant à s'enrichir par tous les moyens, et exploitant le Congo en vue d'accroître sa
personal wealth. » [4]
Par ailleurs, dans « Le soliloque du roi Léopold» de Mark Twain, le souverain belge affirme que ses
détracteurs, à savoir les missionnaires, les bureaucrate belges, les consuls britanniques, parlent de lui
comme d'un souverain absolu qui a « foulé aux pieds l'Acte de Berlin , ...
accaparé et occupé le
Congo comme s'il était ma propriété privée... » [5] . Le romancier M.Vargas Llosa, quant à lui,
accuse Léopold II de s'être rempli les poches au Congo : «... Léopold II, par un décret de 1886,
s'était réservé , comme Domaine de la Couronne, quelque deux cents cinquante mille kilomètres
carrés, ... riches en arbres à caoutchouc. » [6]
Mais toutes ces allégations sont fortement nuancées par l'historien Jean Stengers, qui nous apprend que
Léopold II « a bien été un des hommes les plus étrangers à l'esprit de lucre tel qu'il est
habituellement entendu. » [7] D'après lui, le roi maniait de l'argent, certes, mais ne s'est pas enrichi
personnellement. Tous ses actes étaient motivés par un seul objectif, à savoir l'embellissement de la
Belgique, au travers d'acquisitions mobilières, de constructions grandioses et de travaux d'urbanisme.
Mais revenons-en à la personnalité de Léopold II.
En privé, il est ressenti comme
quelqu'un d'orgueilleux, hermétique, qui se considère au-dessus des lois. Jean Stengers le décrit en ces
termes : « Le Roi lui-même, méprisant l'opinion, faisait peu de choses, dans beaucoup de cas, pour
dissiper les équivoques que sa manière d'agir devait presque nécessairement faire naître. » [8]
Vargas Llosa nous en parle comme quelqu'un de « pompeux et d'idolâtre ».
Bien que dévot, il est.
»
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