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Le Pont Mirabeau De Guillaume Apollinaire

Publié le 31/07/2010

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mirabeau

Introduction:
Le Pont Mirabeau est un poème de Guillaume Apollinaire, extrait du recueil de poème Alcools paru en 1913. Ce recueil est le manifeste de la poésie moderne que ça soit par les techniques utilisées (ex. le calligramme) ou par les thèmes employés (par exemple: la grande ville, les découvertes scientifiques, etc.). Il est écrit en vers libres qui gardent la rime et l’assonance. La ponctuation a disparu, permettant une multiplicité d'interprétations, notamment dans le Pont Mirabeau. C'est aussi une forme détournée de son autobiographie. Apollinaire y évoque indirectement ou directement certains épisodes de sa vie. Quant au titre "Alcools", c'est un exemple du goût d'Apollinaire pour les jeux de mots. La poésie est pour lui la quintessence de la vie. C'est une sorte "d'ivresse poétique". "Alcools" signifie "eau-de-vie" (qui était le nom initial du recueil). Elle peut donc aussi évoquer la soif, le désir de consommer la vie. Mais ce titre peut être interprété de plusieurs façons. En contradiction avec la joie évoquée précédemment, l'alcool peut aussi faire référence aux résonances négatives de l'alcool qui peuvent être liées à la douleur et à la mort. Ce titre peut donc être une comparaison aux effets que procure l'alcool (la joie et le malheur) ou encore dans le sens chimique, à une substance capable d'en dissoudre une autre, comme la poésie peut "dissoudre" des expériences personnelles. C'est-à-dire qu'il raconte sa vie à travers la poésie. Le titre renvoie donc bien à la totalité du recueil, notamment par le "s" à la fin de "Alcools" qui ramène aux différentes interprétations du titre, comme la suppression de la ponctuation ramène aux différentes interprétations des poèmes. L'auteur:
Guillaume Apollinaire (Wilhelm de Kostrowitzky) est l'un des principaux poètes français du début du XXe siècle. Il est né en août 1880 à Rome. Il est le fils d'un officier italien et d'une noble polonaise. Cette dernière s'installe à Paris en 1889. Il entreprend de nombreux voyages de 1901 à 1902, en Autriche et en Allemagne, c’est là où il puise les thèmes de son œuvre poétique et, en 1902, il est précepteur dans une famille allemande où il tombe amoureux de la gouvernante anglaise Annie Playden. Elle sera, elle aussi, l'objet de nombreux poèmes tel que Annie et La Chanson du mal-aimé. De retour à Paris, il publie ses premières œuvres dans des revues littéraires avec L’enchanteur pourrissant. Poète d’avant-garde, il ne cesse d’approfondir sa réflexion sur la peinture moderne. Il invente la forme en calligramme (contraction du mot calligraphie et idéogramme constituant la disposition graphique du poème sur la page c'est-à-dire écrits en forme de dessins et non de forme classiques en vers et strophes). En 1907, il rencontre la peintre Marie Laurencin, avec laquelle il entretiendra une relation chaotique et orageuse. C'est à la même époque qu'il décide de vivre de sa plume. Il se lie d'amitié avec nombreux peintre célèbre tel que Pablo Picasso, André Derain, ou encore Maurice de Vlaminck. Il se fait un nom de poète, de journaliste, de conférencier et de critique d'art. En septembre 1911, accusé de complicité de vol parce qu'une de ses relations a dérobé des statuettes au Louvre. Il est donc emprisonné durant une semaine à la prison de la Santé. Cette expérience le marquera. En 1913, il publie Alcools, le fruit de quinze années de travaille poétique. Ce recueil de poèmes lui vaudra le succès. Ses publications se succèdent jusqu'en 1914, où il s'engage dans l'armée. Il est affecté à l'artillerie, puis à l'infanterie. Il écrit dans les tranchées de nombreux poèmes pour Lou. Il est grièvement blessé par un éclat d'obus en 1916. Il sera finalement emporté à l'age de 38 ans, quelques jours avant l'armistice, par une épidémie de grippe espagnole. Résumé:
Ce poème, écrit en 1912 et paru en 1913, est le deuxième du recueil Alcool. Ce poème ressemble à une chanson avec le rythme et le refrain. Il est inspiré de la rupture de Guillaume Apollinaire avec Marie Laurencin, un peintre avec qui il a eu une longue liaison. Il parle donc de ses souvenirs de cet amour, et fait référence au Pont Mirabeau, car c'est le pont par lequel il passait pour aller voir sa concubine. Ce pont est donc devenu l'emblème de leur amour. Et nous retrouvons donc tout au long de ce poème, l'amour, face au temps qui passe! Technique:
Ce poème est une élégie, c'est-à-dire un poème caractérisé par son ton plaintif particulièrement adapté à l’évocation d’un mort ou, dans le cas du pont Mirabeau, à l’expression d’une souffrance amoureuse due à un abandon ou à une absence. Guillaume Apollinaire composa d'abord un poème où chaque strophe comprenait trois vers de décasyllabes aux rimes féminines. Puis il supprima la ponctuation et transforma les tercets en quatrains en conservant deux décasyllabes qui encadrent deux vers de quatre et six pieds. Le pont Mirabeau et donc formé de quatre strophes où s'intercale un refrain, ce qui lui donne un certain rythme. Au niveau de la structure il ressemble donc à une chanson. Guillaume Apollinaire lui-même le compare comme: "la chanson triste de cette longue liaison brisée". Le refrain, répété quatre fois à chaque fin de strophe, est un distique de sept syllabes. Ces deux vers impairs étonnent par l'irrégularité de leur rythme par rapport à celui des autres strophes et créent un effet de cassure. Les rimes de ce poème sont des rimes suivies, elles sont toutes suffisantes et féminines sauf celles du deuxième vers de chaque strophe qui est masculine. Cette rime isolé est due au fait que le décasyllabe du milieux a été segmenté pour former deux vers, donnant ainsi une rime masculine isolée, faisant penser au poète, seul sur le pont. L'absence de ponctuation évoquée précédemment renforce l'ambiguïté du poème en multipliant les sens possibles. Elle favorise la fluidité du poème et par la mise en page nous donne l'impression de vagues. Qui se rapporte à l'eau de la Seine qui coule sous le pont. Les enjambements des vers 2 et 3 de la 1ère strophe et ceux des vers 8, 9,10 de la 2ème strophe renforcent cette "fluidité" en créant un effet d’allongement par l'atténuation de la pause en fin de vers. L'absence de point final, et la répétition du premier vers à la fin de la dernière strophe donne l'impression que le poème est un cycle qui recommence sans arrêt, comme le cycle infini de l'eau. Cette répétition ainsi que la nature des rimes et l'absence de ponctuation, donne une certaine monotonie au texte, qui nous renvoie au sentiment de l'auteur. Elle emprisonne le poète sur le pont pendant que l'heure tourne et que le fleuve coule. Le refrain répété à chaque fin de strophe renforce cette idée de solitude face au temps qui passe, avec les mots: "sonne l'heure" et "je demeure". On retrouve aussi un champs lexical du temps qui passe renforcé par celui de l'eau qui est l'élément habituel du poème lyrique pour exprimer la fuite du temps. [Avec dans le texte, la répétition tout au long du poème des mots: "coule" (v. 1 et 22), "s'en vont" (v. 6, 12,18 et 24), "passe" (v. 9 et 2x19) et "s'en va"(v. 14 et 15).] Et pour finir on retrouve aussi des allitérations des consonnes procurant un effet de douceur et d'harmonie, telle que les consonnes "l", "m" et "v". Par exemple dans: «L'amour s'en va comme cette eau courante, L'amour s'en va comme la vie est lente, Et comme l'Espérance est violente« Ce poème comporte majoritairement ce genre de consonne, qui rappelle cette eau qui coule et le calme dans le quel se trouve le poète. Mais on retrouve aussi quelque assonance en "ou" par exemple dans la première strophe avec les mots "sous, coule, amour, souvienne, toujours* qui évoque la souffrance de l'auteur face a cette solitude. Analyse:
Le poème se divise en quatre parties, chacune d'elles correspondent à une strophe différente et sont séparées les une des autres par le refrain. • Dans la 1ère strophe nous est introduit le pont Mirabeau, qui est un pont reliant le 15ème et le 16ème arrondissement de Paris. Il représente le lieu évocateur de l'amour pour Guillaume Apollinaire. Car c'est ce pont qu'il empruntait tous les jours pour aller voir Marie Laurencin. Le premier vers évoque d'abord une vérité générale, un présent immuable. Il dit que malgré la fuite de l'eau, la Seine reste toujours là. Ce premier vers nous fait donc pressentir une des idées directrice du poème, celle de la fuite du temps et de l'amour d'un coté, et, de l'autre le désire de permanence qu'éprouve le poète. Dans le deuxième vers il y a l'apparition de nos amours. Il représente l'amour que Apollinaire ressentait pour Marie Laurencin. L'absence de ponctuation donne à "et nos amours" une dominance ambiguë. On peut interpréter cette partie de deux façon: - soit que "et nos amours" est un deuxième sujet de "coule" - soit que qu'il est le complément de "souvienne". Pour le troisième vers, la question posée traduit une émotion de douleur et de lassitude. Cela signifie que pour se souvenir des ses amours, il doit faire un effort douloureux. Cela montre l'importance qu'avait pour lui sa relation avec Marie Laurencin. Le dernier vers de cette strophe exprime comme le premier un mouvement, une succession dans le temps. Le verbe "venait", renforcé pas l'adverbe "toujours" suggère une alternance entre la joie et la peine. Il traduit donc un passé rassurant. Cette première strophe souligne donc le changement, la fuite de l'eau ainsi que celle des amours, mais aussi celle de la peine qui part pour laisser place a la joie. • Dans le refrain on peut voir deux subjonctifs, "vienne" et "sonne". Ce vers signifie que même si la nuit vient, même si l'heure sonne, l'auteur demeure. Cela montre la résignation du poète devant la fuite du temps. Le mot nuit traduit une tonalité de désespoir. La nuit suggérant une mélancolie profonde. On peut sentir qu'il est inévitable que les jours s'écoulent, mais par le subjonctif l'auteur semble accepter ce passage du temps. Dans le deuxième vers du passage, il constate la réalité contre laquelle il ne peut rien. Le poète parle à la première personne du singulier, soulignant ainsi sa solitude. Le refrain lui aussi peut être interprété de différente manière. - soit le "je demeure" traduit une résignation douloureuse à la souffrance solitaire - soit au contraire, si on s'appuie sur le dernier vers de la première strophe ("la joie venait toujours après la peine"), on peut supposer que l'auteur est très optimiste. Le vers apparaît alors comme une sorte de défit mêlé d'espoir. C'est-à-dire que malgré la fuite du temps, et celle des amours, le poète demeure en l'attente d'une joie future. • Dans la 2ème strophe, l'auteur se rappel sa liaison. Et il la compare au pont. Il recherche une stabilité, celle si est symbolisé par le pont. Dans le premier vers il est à nouveau question de "nous", comme dans la strophe précédente avec "nos amours". L'impératif exprime une volonté de rétablir cette stabilité évoquée précédemment. Les deux répétitions "mains dans les mains" et "face à face" montre que ça reste quand même deux personnes bien distinctes donc malgré les vœux d'union ça reste très fictif. Dans le deuxième et troisième vers il y a les thermes "sous le pont" qui reprennent ceux de la première strophe, qui explicite la comparaison entre le couple se tenant les mains et la structure tu pont. Dans le dernier vers il y a un effet d'opposition entre le mouvement du fleuve qui passe avec lassitude et les amants qui s'aiment et qui espèrent sans se lasser. • Dans la 3ème strophe, l'illusion formée dans la strophe précédente s'est dissipée. Le poète se trouve à nouveau seul. Cette strophe représente la fuite de l'amour. Elle est comparé a celle de l'eau, donc indirectement à celle du temps. On peut voir cette équivalence entre la fuite de l'amour et celle du temps par les thermes utilisés. Dans le refrain il est question de "les jours s'en vont", et le même verbe est utilisé pour parler des amours, "l'amour s'en va". "eau courante" dans le premier vers renforce la notion du temps qui passe, le courante accentue le fait qu'il passe vite, et montre de ce fait combien les amours sont transitoires. Dans le deuxième vers la répétition de "l'amour s'en va" accentue le sentiment de mélancolie de l'auteur. le "comme" du troisième vers pourrait être interprété comme comparaison à la vie, mais c'est plutôt un "comme" exclamatif. On peut constater opposition entre le premier et le troisième vers de cette strophe. Dans le premier il est question de la vitesse à laquelle s'en va l'amour, sous entendu qu'il passe trop vite, alors que dans la troisième au contraire il se plain de la lenteur de la vie. Ce qui renforce encore une fois le sentiment de mélancolie qu'éprouve l'auteur. Dans le dernier vers on peut voir le seul moment optimiste dans se poème triste. C'est l'Espérance. Ce mot a été transformé en nom propre, ce qui en montre l'importance. Elle symbolise la volonté de retrouver l'amour perdu, même s'il faut souffrir pendant l'attente. L'Espérance est qualifiée de "violente". Le mot "violente" est accentué par le fait que c'est une diérèse. Il est amplifié et montre combien l'Espérance est douloureuse mais aussi combien elle est forte. • Cette dernière strophe, elle, représente la fuite du temps. Le poète constate avec tristesse que les jours et les semaines ne s'arrêteront pas de passer. Il n'y a pas de raison d'espérer, il n'y aura pas de retour en arrière. Dans le deuxième et le troisième vers, la répétition de la conjonction de négation renforce ce désespoir de non-retour. C'est avec nostalgie et avec douleur que le poète constate cette vérité du changement éternel et définitif. la répétition du premier vers du poème, à la fin, ramène le poète au point de départ. La reprise des rimes de la première strophe accentue ce mouvement circulaire. Le poème n'a donc pas de conclusion définitive. La Seine continuera de couler er les amours de s'en aller. L'existence est faite du passage du temps et des amours, comme la Seine est faite de l'écoulement de ses eaux. Conclusion: "Le pont Mirabeau" reflète donc son histoire avec Marie Laurencin. Par ce poème, Apollinaire revivifie le thème de l'écoulement de l'eau pour exprimer la fuite du temps, à la fois irréversible et immuable. Il lui oppose l'immobilité du pont qui représente aussi celle l'auteur. Par sa maîtrise des ressources poétiques, il donne une interprétation personnelle et nuancée d'un thème universelle. Et malgré la monotonie qu'est censé refléter ce poème, il en fait une œuvre très intéressante, et très profonde. Et part des moyens simples il arrive à nous faire partager ce que ressent le personnage. Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)


mirabeau

« qui encadrent deux vers de quatre et six pieds. Le pont Mirabeau et donc formé de quatre strophes où s'intercale un refrain, ce qui lui donne un certain rythme.

Auniveau de la structure il ressemble donc à une chanson.

Guillaume Apollinaire lui-même le compare comme: "lachanson triste de cette longue liaison brisée".Le refrain, répété quatre fois à chaque fin de strophe, est un distique de sept syllabes.

Ces deux vers impairsétonnent par l'irrégularité de leur rythme par rapport à celui des autres strophes et créent un effet de cassure.Les rimes de ce poème sont des rimes suivies, elles sont toutes suffisantes et féminines sauf celles du deuxièmevers de chaque strophe qui est masculine.

Cette rime isolé est due au fait que le décasyllabe du milieux a étésegmenté pour former deux vers, donnant ainsi une rime masculine isolée, faisant penser au poète, seul sur le pont.L'absence de ponctuation évoquée précédemment renforce l'ambiguïté du poème en multipliant les sens possibles.Elle favorise la fluidité du poème et par la mise en page nous donne l'impression de vagues.

Qui se rapporte à l'eaude la Seine qui coule sous le pont.Les enjambements des vers 2 et 3 de la 1ère strophe et ceux des vers 8, 9,10 de la 2ème strophe renforcent cette"fluidité" en créant un effet d'allongement par l'atténuation de la pause en fin de vers.L'absence de point final, et la répétition du premier vers à la fin de la dernière strophe donne l'impression que lepoème est un cycle qui recommence sans arrêt, comme le cycle infini de l'eau.

Cette répétition ainsi que la naturedes rimes et l'absence de ponctuation, donne une certaine monotonie au texte, qui nous renvoie au sentiment del'auteur.

Elle emprisonne le poète sur le pont pendant que l'heure tourne et que le fleuve coule.

Le refrain répété àchaque fin de strophe renforce cette idée de solitude face au temps qui passe, avec les mots: "sonne l'heure" et "jedemeure".On retrouve aussi un champs lexical du temps qui passe renforcé par celui de l'eau qui est l'élément habituel dupoème lyrique pour exprimer la fuite du temps.[Avec dans le texte, la répétition tout au long du poème des mots: "coule" (v.

1 et 22), "s'en vont" (v.

6, 12,18 et24), "passe" (v.

9 et 2x19) et "s'en va"(v.

14 et 15).] Et pour finir on retrouve aussi des allitérations des consonnes procurant un effet de douceur et d'harmonie, telle queles consonnes "l", "m" et "v".Par exemple dans:«L'amour s'en va comme cette eau courante, L'amour s'en va comme la vie est lente, Et comme l'Espérance estviolente»Ce poème comporte majoritairement ce genre de consonne, qui rappelle cette eau qui coule et le calme dans le quelse trouve le poète.

Mais on retrouve aussi quelque assonance en "ou" par exemple dans la première strophe avec lesmots "sous, coule, amour, souvienne, toujours* qui évoque la souffrance de l'auteur face a cette solitude. Analyse: Le poème se divise en quatre parties, chacune d'elles correspondent à une strophe différente et sont séparées lesune des autres par le refrain. • Dans la 1ère strophe nous est introduit le pont Mirabeau, qui est un pont reliant le 15ème et le 16èmearrondissement de Paris.

Il représente le lieu évocateur de l'amour pour Guillaume Apollinaire.

Car c'est ce pont qu'ilempruntait tous les jours pour aller voir Marie Laurencin.Le premier vers évoque d'abord une vérité générale, un présent immuable.

Il dit que malgré la fuite de l'eau, la Seinereste toujours là.

Ce premier vers nous fait donc pressentir une des idées directrice du poème, celle de la fuite dutemps et de l'amour d'un coté, et, de l'autre le désire de permanence qu'éprouve le poète.

Dans le deuxième vers ily a l'apparition de nos amours.

Il représente l'amour que Apollinaire ressentait pour Marie Laurencin.

L'absence deponctuation donne à "et nos amours" une dominance ambiguë.

On peut interpréter cette partie de deux façon:- soit que "et nos amours" est un deuxième sujet de "coule"- soit que qu'il est le complément de "souvienne".Pour le troisième vers, la question posée traduit une émotion de douleur et de lassitude.

Cela signifie que pour sesouvenir des ses amours, il doit faire un effort douloureux.

Cela montre l'importance qu'avait pour lui sa relation avecMarie Laurencin.Le dernier vers de cette strophe exprime comme le premier un mouvement, une succession dans le temps.

Le verbe"venait", renforcé pas l'adverbe "toujours" suggère une alternance entre la joie et la peine.

Il traduit donc un passérassurant.Cette première strophe souligne donc le changement, la fuite de l'eau ainsi que celle des amours, mais aussi celle dela peine qui part pour laisser place a la joie. • Dans le refrain on peut voir deux subjonctifs, "vienne" et "sonne".

Ce vers signifie que même si la nuit vient, mêmesi l'heure sonne, l'auteur demeure.

Cela montre la résignation du poète devant la fuite du temps.

Le mot nuit traduitune tonalité de désespoir.

La nuit suggérant une mélancolie profonde.

On peut sentir qu'il est inévitable que les jourss'écoulent, mais par le subjonctif l'auteur semble accepter ce passage du temps.

Dans le deuxième vers du passage,il constate la réalité contre laquelle il ne peut rien.

Le poète parle à la première personne du singulier, soulignantainsi sa solitude.Le refrain lui aussi peut être interprété de différente manière.- soit le "je demeure" traduit une résignation douloureuse à la souffrance solitaire- soit au contraire, si on s'appuie sur le dernier vers de la première strophe ("la joie venait toujours après la peine"),. »

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