Le Pont Mirabeau De Guillaume Apollinaire
Publié le 31/07/2010
Extrait du document
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qui encadrent deux vers de quatre et six pieds.
Le pont Mirabeau et donc formé de quatre strophes où s'intercale un refrain, ce qui lui donne un certain rythme.
Auniveau de la structure il ressemble donc à une chanson.
Guillaume Apollinaire lui-même le compare comme: "lachanson triste de cette longue liaison brisée".Le refrain, répété quatre fois à chaque fin de strophe, est un distique de sept syllabes.
Ces deux vers impairsétonnent par l'irrégularité de leur rythme par rapport à celui des autres strophes et créent un effet de cassure.Les rimes de ce poème sont des rimes suivies, elles sont toutes suffisantes et féminines sauf celles du deuxièmevers de chaque strophe qui est masculine.
Cette rime isolé est due au fait que le décasyllabe du milieux a étésegmenté pour former deux vers, donnant ainsi une rime masculine isolée, faisant penser au poète, seul sur le pont.L'absence de ponctuation évoquée précédemment renforce l'ambiguïté du poème en multipliant les sens possibles.Elle favorise la fluidité du poème et par la mise en page nous donne l'impression de vagues.
Qui se rapporte à l'eaude la Seine qui coule sous le pont.Les enjambements des vers 2 et 3 de la 1ère strophe et ceux des vers 8, 9,10 de la 2ème strophe renforcent cette"fluidité" en créant un effet d'allongement par l'atténuation de la pause en fin de vers.L'absence de point final, et la répétition du premier vers à la fin de la dernière strophe donne l'impression que lepoème est un cycle qui recommence sans arrêt, comme le cycle infini de l'eau.
Cette répétition ainsi que la naturedes rimes et l'absence de ponctuation, donne une certaine monotonie au texte, qui nous renvoie au sentiment del'auteur.
Elle emprisonne le poète sur le pont pendant que l'heure tourne et que le fleuve coule.
Le refrain répété àchaque fin de strophe renforce cette idée de solitude face au temps qui passe, avec les mots: "sonne l'heure" et "jedemeure".On retrouve aussi un champs lexical du temps qui passe renforcé par celui de l'eau qui est l'élément habituel dupoème lyrique pour exprimer la fuite du temps.[Avec dans le texte, la répétition tout au long du poème des mots: "coule" (v.
1 et 22), "s'en vont" (v.
6, 12,18 et24), "passe" (v.
9 et 2x19) et "s'en va"(v.
14 et 15).]
Et pour finir on retrouve aussi des allitérations des consonnes procurant un effet de douceur et d'harmonie, telle queles consonnes "l", "m" et "v".Par exemple dans:«L'amour s'en va comme cette eau courante, L'amour s'en va comme la vie est lente, Et comme l'Espérance estviolente»Ce poème comporte majoritairement ce genre de consonne, qui rappelle cette eau qui coule et le calme dans le quelse trouve le poète.
Mais on retrouve aussi quelque assonance en "ou" par exemple dans la première strophe avec lesmots "sous, coule, amour, souvienne, toujours* qui évoque la souffrance de l'auteur face a cette solitude.
Analyse:
Le poème se divise en quatre parties, chacune d'elles correspondent à une strophe différente et sont séparées lesune des autres par le refrain.
• Dans la 1ère strophe nous est introduit le pont Mirabeau, qui est un pont reliant le 15ème et le 16èmearrondissement de Paris.
Il représente le lieu évocateur de l'amour pour Guillaume Apollinaire.
Car c'est ce pont qu'ilempruntait tous les jours pour aller voir Marie Laurencin.Le premier vers évoque d'abord une vérité générale, un présent immuable.
Il dit que malgré la fuite de l'eau, la Seinereste toujours là.
Ce premier vers nous fait donc pressentir une des idées directrice du poème, celle de la fuite dutemps et de l'amour d'un coté, et, de l'autre le désire de permanence qu'éprouve le poète.
Dans le deuxième vers ily a l'apparition de nos amours.
Il représente l'amour que Apollinaire ressentait pour Marie Laurencin.
L'absence deponctuation donne à "et nos amours" une dominance ambiguë.
On peut interpréter cette partie de deux façon:- soit que "et nos amours" est un deuxième sujet de "coule"- soit que qu'il est le complément de "souvienne".Pour le troisième vers, la question posée traduit une émotion de douleur et de lassitude.
Cela signifie que pour sesouvenir des ses amours, il doit faire un effort douloureux.
Cela montre l'importance qu'avait pour lui sa relation avecMarie Laurencin.Le dernier vers de cette strophe exprime comme le premier un mouvement, une succession dans le temps.
Le verbe"venait", renforcé pas l'adverbe "toujours" suggère une alternance entre la joie et la peine.
Il traduit donc un passérassurant.Cette première strophe souligne donc le changement, la fuite de l'eau ainsi que celle des amours, mais aussi celle dela peine qui part pour laisser place a la joie.
• Dans le refrain on peut voir deux subjonctifs, "vienne" et "sonne".
Ce vers signifie que même si la nuit vient, mêmesi l'heure sonne, l'auteur demeure.
Cela montre la résignation du poète devant la fuite du temps.
Le mot nuit traduitune tonalité de désespoir.
La nuit suggérant une mélancolie profonde.
On peut sentir qu'il est inévitable que les jourss'écoulent, mais par le subjonctif l'auteur semble accepter ce passage du temps.
Dans le deuxième vers du passage,il constate la réalité contre laquelle il ne peut rien.
Le poète parle à la première personne du singulier, soulignantainsi sa solitude.Le refrain lui aussi peut être interprété de différente manière.- soit le "je demeure" traduit une résignation douloureuse à la souffrance solitaire- soit au contraire, si on s'appuie sur le dernier vers de la première strophe ("la joie venait toujours après la peine"),.
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