Le Petit Larousse présente Guy de Maupassant comme un auteur de contes et de nouvelles réalistes.
Publié le 12/10/2019
Extrait du document
«
» (l.
61) La mère de Charlot ne considère aucunement l'intérêt de la proposition et se contente d'exprimer
des réactions émotives : PRÉPARATION À L'ÉPREUVE DE FRANÇAIS Exemples complets de
dissertations PRÉPARATION À L'ÉPREUVE DE FRANÇAIS MAUPASSANT : EXEMPLE DE
DISSERTATION 2 LES EXERCICES DE FRANÇAIS DU CCDMD www.ccdmd.qc.ca/fr – Voulez-vous nous
prend'e Charlot ? Ah ben non, pour sûr.
(l.
54) – Vous voulez que j'vous vendions Charlot ? Ah ! mais non ;
c'est pas des choses qu'on d'mande à une mère, ça ! (l.
63-64) – C'est tout vu, ç'est tout entendu, ç'est
tout réfléchi… Allez-vous-en, et pi, que j'vous revoie point par ici.
(l.
73-74) Quant au père, aussi bien dire
qu'il manifeste encore moins d'ouverture : « L'homme ne disait rien, grave et réfléchi ; mais il approuvait
sa femme d'un mouvement continu de la tête.
» (l.
65- 66) On dirait bien le père québécois du terroir ou
de la Révolution tranquille.
Moins instruit que sa femme, il la laisse décider.
Encore ici, peut-on parler de
cruauté ? Parlons plutôt d'une incapacité à prendre une décision rationnelle.
Ce qui devait arriver arriva.
On constate assez vite que les Tuvache n'ont pas pris la bonne décision : « Les Tuvache, sur leur porte, les
regardaient partir, muets, sévères, regrettant peut-être leur refus.
» (l.
106-107) Cela n'empêche pas la
mère Tuvache de se vanter du choix qu'elle a fait : « J'sieus pas riche, mais vends pas m's éfants ».
(l.
115-116) Elle avait même « fini par se croire supérieure à toute la contrée parce qu'elle n'avait pas vendu
Charlot.
» (1.
118-120) Les deux familles ne connaissent plus le bon voisinage qui les unissait si
complètement avant l'événement : « Les Vallin vivotaient à leur aise, grâce à la pension.
La fureur des
Tuvache, restés misérables, venait de là.
» (l.
124-125) Mais la plus terrible des conséquences, c'est
certainement la réaction de Charlot lorsque le fils des Vallin vient faire sa visite.
Ce sont d'abord les
reproches directs à ses parents : « Faut-i qu'vous soyez assez sots pour laisser prendre le p'tit aux Vallin !
» (l.
144), « C'est-i pas malheureux d'être sacrifié comme ça ! » (l.
149), « J'aimerais mieux n'être
point né que d'être c'que j'suis.
» (l.
159) Finalement, s'il y a quelque chose de cruel dans le récit de
Maupassant, c'est la décision de partir dont Charlot fait part à ses parents, pendant que « les Vallin
festoyaient avec l'enfant revenu » (l.
168).
Au bout du compte, affirmer que le message de Maupassant est la
cruauté de la vie n'est vrai qu'en partie.
Le départ du fils à la fin du récit a certainement été une
attitude cruelle à l'égard de ses parents, qui s'étaient fait un point d'honneur de ne pas le « vendre »..
»
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