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Le personnage de Frère Jean dans l'oeuvre de Rabelais

Publié le 04/08/2010

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rabelais
 
Frère Jean ; un personnage héroïque : Frère Jean est un personnage présenté comme pittoresque très représentatif de l’œuvre. Il apparaît au chapitre 27 pour venir en aide à Grandgousier contre Picrochole lors de la guerre. Rabelais le prit comme porte-parole ; son portrait est une critique joyeuse du monde religieux dans un texte marqué par une tonalité burlesque. Frère Jean est un idéal qui engage la lutte sans attendre de miracle. Il est un personnage dynamique contrairement à l’immobilité des moines. Grâce à son aide, la guerre Picrocholine est remporté. Rabelais en fait donc un personnage épique par son courage . • Style employé à l'épopée chevaleresque ( chanson de geste aux romans de chevalerie) Intervention du narrateur pour parler aux spectateurs : « croyez que c'était le plus horrible spectacle qu'on vit onques. « • Accumulation et exagération : guerrier seul contre tous - le guerrier représente le bien (moine) Fabrication d'une arme avec le " bâton de la croix " : " long comme une lance " (assimilation à une arme). Qualité de cette arme : dureté : " cœur de cormier "                                  maniabilité : " rond à plein poing "
⋄ Objet particulièrement redoutable dans les mains du héros. Assimilation de l'objet à une arme royale : " fleurs de lys ".          - Insistance sur la mauvaise organisation des ennemis : " sans ordre, ni trompette, ni enseigne, ni tambourin " (accumulation de tambourins). Les soldats sont devenus des pillards et ce qui leur servait à rester en ordre leur sert maintenant au pillage : " les porte-guidons et porte-enseignes avaient leurs guidons et enseignes à l'orée des murs, les tambourineurs avaient défoncé leurs tambourins d'un coté pour les emplir de raisins ". • Coups de Frère Jean par effet de surprise : " donna si brusquement, choqua si raidement ". Efficacité destructrice montrée par le préfixe " de " : " délochait, démoulait, décroulait, dégondait, débezillait ". • Parenthèse par rapport à Frère Jean car il n'y a pas de sujet dans le deuxième paragraphe. Il n'y a que Frère Jean pour faire cela. • Mise en relief de l'anatomie : " cervelle, bras, jambes, spondyles du cou, reins, nez, yeux, mandibules, dents, … ". ⋄ Mélange de termes courants de l'anatomie et de termes spécifiques employés par les médecins. ⋄ Renforcement de la force de Frère Jean. • Enumération des pluriels et des indéfinis : " aux uns, aux autres ". Puis passage à une personne précise : " quelqu'un ". Gradation par rapport aux relations qui peuvent exister entre Frère Jean et ses ennemis : " si quelqu'un de sa vieille connaissance ". • Fascination de Rabelais par rapport à la destruction du corps humain : " voler la tête en pièces par la commissure lambdoïde ". ⋄ parodie du combat. Mise en scène d'une foi naïve qu'ont les gens pour une divinité tutélaire. • " Sainte Barbe, Saint Georges " ⋄ réalisme • " Sainte Nitouche " (hypocrite) ⋄ personne n'a le besoin d'y croire. • " Notre-Dame " : allusion à Marie. Ironie par l'utilisation des lieux où s'est développé le culte de la Vierge : " de Cunault ! de Laurette ! de Bonnes Nouvelles ! de la Lenou ! de Rivière ! ". • Attaque d'un des plus importants culte qu'est Saint Jacques : " les uns se vouaient à Saint Jacques " ⋄ scepticisme de Rabelais ; • Il s'attaque à ce qui constitue un mystère dans l'église : " au saint suaire de Chambéry ". Le saint suaire est le linge qui aurait entouré le corps du christ à sa mort. ⋄ Pour lui, la religion ce n'est pas garder une image du Christ. • Pour Rabelais, toutes ces histoires là ne sont pas sérieuses ⋄ hyperbole : " et mille autres bons petits saints ". • Conclusion : Toutes ces pratiques ne servent strictement à rien : " les uns mouraient en parlant, les autres parlaient en mourant ". Rabelais reprend cette tradition et l'amplifie en l'exagérant afin qu'on prenne des distances vis à vis de ce genre de littérature. Il montre que la violence peut être légitime.
 

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