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Le Nicaragua de 1978 à 1985 (Histoire)

Publié le 01/08/2006

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nicaragua

1978 à 1985 - chronologie spécialisée

   
10 janvier 1978
Assassinat de Pedro Joaquim Chamarro, directeur du journal la Prensa et principal dirigeant de l'opposition. Le 12, ses obsèques donnent lieu à d'importantes manifestations de l'opposition et lancent le pays dans la crise politique la plus sérieuse qu'ait connue la famille Somosa, qui règne sur le pays depuis plus de quarante ans.

 

24 janvier 1978
Avec le soutien de l'Eglise et du patronat, l'opposition lance une grève générale pour protester contre la mort de P.-J. Chamarro. Le pays est paralysé pendant deux semaines.

 

28 janvier 1978
L'état d'urgence est proclamé.

 

2 février 1978
Les guérilleros du Front sandiniste (FSLN) attaquent les casernes de la garde nationale à Grenade et à Rivas (respectivement à 37 kilomètres à l'ouest et à 150 kilomètres au sud de la capitale). Une vingtaine de personnes sont tuées.

 

5 février 1978
Les élections principales sont boycottées par l'opposition. Seul le PLN de Somoza présente des candidats. Officiellement, on dénombre 79 % d'abstentions.

 

3 août 1978
L'archevêque de Managua, Mgr Miguel Obando y Bravo, lance un nouveau appel public à Anastasio Somoza pour qu'il quitte le pouvoir.

 

22 août 1978
Un commando sandiniste s'empare de soixante députés, au palais national, retenus en otages. Le président Somoza cède aux exigences des terroristes. Le commando se réfugie à Panama, le 2 août, avec cinquante-neuf prisonniers politiques, que le régime a dû libérer, et une rançon de 500 000 dollars.

 

25 août 1978
Le Front élargi d'opposition (FAO) appelle à la grève générale contre le président Somoza. Le 27, les syndicats patronaux se joignent à la grève.

 

9 septembre 1978
Insurrection générale lancée par le FSLN. Pendant deux semaines, le pays vit dans la guerre civile. Le président Somoza promet de se retirer en 1981.

 

14 septembre 1978
Le président Somoza, après avoir mobilisé les réserves de la garde nationale, lance une vaste contre-offensive appuyée par des bombardements aériens. Le 22, la rébellion est écrasée : Estelli, la dernière ville aux mains des insurgés est reprise par la garde nationale. Les guérilleros regagnent la montagne.

 

30 novembre 1978
Après le Front élargi d'opposition (FAO), le président Somoza accepte le principe d'un plébiscite proposé par la commission internationale de médiation, composée de représentants des Etats-Unis, de la république Dominicaine et du Guatemala.

 

7 décembre 1978
Levée de l'état de siège et de la loi martiale. Le 15, le président Somoza signera un décret d'amnistie concernant tous les délits politiques.

 

19 janvier 1979
Le président Somoza rejette les propositions de la Commission internationale de médiation visant à l'organisation d'un référendum sur l'avenir politique du pays.

 

1er février 1979
Création du Front patriotique national regroupant sept organisations politiques et syndicales d'opposition. Le FPN rejette toute idée de dialogue avec le général Somoza.

 

8 février 1979
Les Etats-Unis annoncent qu'ils suppriment leur assistance militaire et économique après la refus du président Somoza de se retirer.

 

14 avril 1979
Les guérilleros sandinistes évacuent la ville d'Esteli, qu'ils avaient occupée le 9. La garde nationale procède à des exécutions sommaires parmi la population civile.

 

8 avril 1979
Voyage d'Anastasio Somoza aux Etats-Unis. Il annonce au Miami-Herald son intention de mener son mandat à son terme et de se représenter en 1981.

 

14 mai 1979
Grâce au vote des Etats-Unis, le FMI accorde un prêt de 65,7 millions de dollars au gouvernement Somoza.

 

28 mai 1979
Les cinq pays du Pacte andin (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou et Venezuela) réunis en Colombie, condamnent le régime Somoza.

 

1er juin 1979
Nouvelle offensive sandiniste. Les insurgés attaquent au sud, dans le Nord et aussi, pour la première fois, dans la capitale.

 

14 juin 1979
Les sandinistes contrôlent une partie de Managua et sont les maîtres de Leon, deuxième ville du pays.

 

16 juin 1979
Formation d'un gouvernement provisoire de cinq membres sous l'égide du Front sandiniste à San-José-de-Costa-Rica. A Washington, 130 parlementaires demandent au président Carter de rétablir l'aide au régime somoziste. Les pays du Pacte andin reconnaissent la qualité de " belligérants " aux sandinistes.

 

23 juin 1979
L'OEA, après le ralliement de Washington, demande le " remplacement définitif et immédiat de Somoza ". Le 25, Somoza rejette cette résolution et refuse de partir.

 

17 juillet 1979
Le général Somoza abandonne le pouvoir après cinq semaines de combats qui ont provoqué la mort de 25 000 à 40 000 civils.

 

20 juillet 1979
Managua en liesse accueille la " junte de reconstruction nationale ", expression politique du Front sandiniste de libération nationale.

 

21 août 1979
Promulgation des lois fondamentales qui rétablissent toutes les libertés.

 

24 août 1979
Le FMI prête 22 millions de dollars à Managua.

 

25 octobre 1979
L'Assemblée générale de l'ONU se prononce à l'unanimité pour une aide à la reconstruction du Nicaragua.

 

24 février 1980
Création des milices populaires sandinistes destinées à apporter une aide aux forces armées en cas d'urgence et à contribuer à la défense du pays et de la révolution sandiniste.

 

28 avril 1980
Levée de l'état d'urgence en vigueur depuis la chute de Somoza.

 

17 septembre 1980
Anastasio Somoza est assassiné au Paraguay, où il s'était réfugié.

 

4 mars 1981
La junte de gouvernement est réduite de cinq à trois membres, et Daniel Ortega, une des principales personnalités sandinistes, est nommé " coordonnateur " de la nouvelle équipe dirigeante. Arturo Cruz, qui quitte la junte, est nommé ambassadeur aux Etats-Unis, où ce modéré doit tenter d'influencer l'administration Reagan pour qu'elle accepte la reprise de l'aide économique américaine, suspendue le 23 janvier.

 

1er avril 1981
Le département d'Etat américain confirme que l'aide économique au Nicaragua, " gelée " le 23 janvier, est suspendue pour une " période illimitée " en raison du soutien qu'accorderait Managua aux guérilleros salvadoriens.

 

18 novembre 1981
Managua alerte l'ONU sur de " sérieuses menaces " venant des Etats-Unis et du Honduras.

 

15 mars 1982
L'état d'urgence est proclamé sur tout le territoire afin de prévenir tout risque d'agression interne ou externe.

 

3 juin 1982
Le commandant Eden Pastora, ancien vice-président de la défense, qui avait renoncé à ses fonctions le 8 juillet 1981, annonce de Lisbonne la formation d'un gouvernement en exil.

 

19 octobre 1982
Election du Nicaragua comme membre non permanent au conseil de sécurité de l'ONU.

 

1er décembre 1984
Le gouvernement sandiniste rejette une proposition de négociation formulée par l'ensemble des groupes de " contras " (contre-révolutionnaires) et endossée par Washington.

 

10 avril 1984
Le Sénat américain, à majorité républicaine, condamne, par 84 voix contre 12, la participation de la CIA au minage des ports nicaraguayens, qui suscite une vive réprobation internationale. Le 25, le Nicaragua prote plainte contre les Etats-Unis devant la Cour internationale de La Haye.

 

4 novembre 1984
Elections générales: 75,4 % des électeurs participent aux élections, malgré les consignes d'abstention données par une grande partie de l'opposition. M. Daniel Ortega, seul candidat, pour les sandinistes, est élu président de la République avec 66,97 % des voix: il prendra ses fonctions le 10 janvier 1984. Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) obtient 61 des 96 sièges que compte l'Assemblée constituante et législative.

 

7 novembre 1984
Vive tension avec les Etats-Unis après la livraison à Managua par un navire soviétique de matériel militaire " volant ": Washington affirmait, malgré les dénégations nicaraguayennes, qu'il pouvait s'agir d'avions de combat Mig-21.

 

23 avril 1985
Le Congrès américain refuse les crédits à la guérilla antisandiniste demandé par le président Reagan.

 

1er mai 1985
Alors que le président Ortega est à Moscou, Ronald Reagan annonce de RFA, où il est en visite officielle, un embargo commercial total contre le Nicaragua. Le 15, 24 pays d'Amérique latine, réunis à Caracas (Venezuela), condamnent fermement l'embargo.

 

12 juin 1985
Le président Reagan obtient que la Chambre des représentants revienne sur sa décision du 23 avril et accorde une aide, théoriquement " civile ", de 27 millions de dollars à la guérilla antisandiniste.

   Managua riposte, le 13, en annulant le gel des achats d'armements décidé le 27 février.

 

15 octobre 1985
Le gouvernement sandiniste suspend les libertés fondamentales. 

 

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« 7 décembre 1978 Levée de l'état de siège et de la loi martiale.

Le 15, le président Somoza signera un décret d'amnistie concernant tous lesdélits politiques. 19 janvier 1979 Le président Somoza rejette les propositions de la Commission internationale de médiation visant à l'organisation d'unréférendum sur l'avenir politique du pays. 1er février 1979Création du Front patriotique national regroupant sept organisations politiques et syndicales d'opposition.

Le FPN rejettetoute idée de dialogue avec le général Somoza. 8 février 1979 Les Etats-Unis annoncent qu'ils suppriment leur assistance militaire et économique après la refus du président Somoza de seretirer. 14 avril 1979 Les guérilleros sandinistes évacuent la ville d'Esteli, qu'ils avaient occupée le 9.

La garde nationale procède à des exécutionssommaires parmi la population civile. 8 avril 1979 Voyage d'Anastasio Somoza aux Etats-Unis.

Il annonce au Miami-Herald son intention de mener son mandat à son termeet de se représenter en 1981. 14 mai 1979 Grâce au vote des Etats-Unis, le FMI accorde un prêt de 65,7 millions de dollars au gouvernement Somoza. 28 mai 1979 Les cinq pays du Pacte andin (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou et Venezuela) réunis en Colombie, condamnent lerégime Somoza. 1er juin 1979Nouvelle offensive sandiniste.

Les insurgés attaquent au sud, dans le Nord et aussi, pour la première fois, dans la capitale. 14 juin 1979 Les sandinistes contrôlent une partie de Managua et sont les maîtres de Leon, deuxième ville du pays. 16 juin 1979 Formation d'un gouvernement provisoire de cinq membres sous l'égide du Front sandiniste à San-José-de-Costa-Rica.

AWashington, 130 parlementaires demandent au président Carter de rétablir l'aide au régime somoziste.

Les pays du Pacteandin reconnaissent la qualité de " belligérants " aux sandinistes. 23 juin 1979 L'OEA, après le ralliement de Washington, demande le " remplacement définitif et immédiat de Somoza ".

Le 25, Somozarejette cette résolution et refuse de partir. 17 juillet 1979 Le général Somoza abandonne le pouvoir après cinq semaines de combats qui ont provoqué la mort de 25 000 à 40 000civils.. »

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