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Le mot "libre" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 30/08/2006

Extrait du document

descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle deuxième.

D’ailleurs il vaut mieux former leur esprit à des opinions, même incertaines, puisqu’elles ont été un sujet de controverse entre les savants, que de les abandonner à eux-mêmes libres et sans guides ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatrième.

Mais, avant d’en sortir, je chercherai à rassembler et à mettre en ordre ce que j’ai recueilli de plus digne de remarque dans mes études précédentes, tant pour pouvoir les retrouver au besoin dans ce livre, à l’âge où la mémoire s’affaiblit, que pour en décharger ma mémoire elle-même, et porter dans d’autres études un esprit plus libre.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle douzième.

Vous êtes libre de ne pas croire que les choses sont ainsi ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dix-huitième.

car, encore bien qu’à la première apparition d’une difficulté nous soyons libres d’en concevoir les termes, comme des lignes ou des rectangles, sans jamais leur attribuer d’autres figures, ainsi qu’il a été dit règle XIV, souvent cependant, dans le cours de l’opération, le rectangle une fois produit par la multiplication de deux lignes doit être bientôt conçu comme une ligne pour l’usage d’une autre opération, ou bien le même rectangle, ou la ligne produite par une addition ou une soustraction, doit être conçu comme un autre rectangle indiqué au-dessus de la ligne par laquelle il doit être divisé.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

et que faisant, comme on dit, de nécessité vertu, nous ne désirerons pas davantage d’être sains, étant malades, ou d’être libres étant en prison que nous faisons maintenant d’avoir des corps d’une matière aussi peu corruptible que les diamants, ou des ailes pour voler comme les oiseaux.

et ils disposaient d’elles si absolument, qu’ils avaient en cela quelque raison de s’estimer plus riches, et plus puissants, et plus libres, et plus heureux, qu’aucun des autres hommes qui, n’ayant point cette philosophie, tant favorisés de la nature et de la fortune qu’ils puissent être, ne disposent jamais ainsi de tout ce qu’ils veulent.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

bien que cependant il le donne plus libre à ceux auxquels il le donne, suivant ce qui a été dit ci-dessus.

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

Seulement avais-je de la peine à imaginer qui pouvait avoir formé et compassé si justement ces six dents autour de chaque grain dans le milieu d’un air libre, et pendant l’agitation d’un fort grand vent, jusques à ce qu’enfin je considérai que ce vent avait pu facilement emporter quelques uns de ces grains au-dessous ou au-delà de quelque nue, et les y soutenir, à cause qu’ils étaient assez petits ;

  LES METEORES, DISCOURS SEPTIEME, DES TEMPETES, DE LA FOUDRE ET DE TOUS LES AUTRES FEUX QUI S’ALLUMENT EN L’AIR.

C’est lui aussi qui quelquefois, lors même que, la nue étant fort petite ou ne s’abaissant que fort peu, il est si faible qu’on ne le sent quasi pas en l’air libre, s’entonnant dans les tuyaux des cheminées, fait jouer les cendres et les fétus qui se trouvent au coin du feu, et y excite comme de petits tourbillons assez admirables pour ceux qui en ignorent la cause, et qui sont ordinairement suivis de quelque pluie.

  L’HOMME.

à savoir, les plus agitées vers I, par où, quand elles ont encore beaucoup de force, et qu’elles n’y trouvent pas le passage assez libre, elles sortent quelquefois avec tant de violence, qu’elles chatouillent les parties intérieures du nez, ce qui cause l’éternument ;

Ou du moins ils ont la force d’en pousser ainsi et faire tendre quelque parties, pendant que les autres demeurent libres et lâches :

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière.

ainsi que la pesanteur d’une pierre la dispose, non seulement à descendre tout droit en l’air libre, mais aussi à rouler de travers sur le penchant d’une montagne, en cas qu’elle ne puisse descendre d’autre façon.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

Ensuite de quoi, venant à me regarder de plus près, et à considérer quelles sont mes erreurs, lesquelles seules témoignent qu’il y a en moi de l’imperfection, je trouve qu’elles dépendent du concours de deux causes, à savoir, de la faculté de connaître, qui est en moi, et de la faculté d’élire, ou bien de mon libre arbitre :

Je ne puis pas aussi me plaindre que Dieu ne m’ait pas donné un libre arbitre, ou une volonté assez ample et parfaite, puisqu’en effet je l’expérimente si ample et si étendue, qu’elle n’est renfermée dans aucunes bornes.

Car, afin que je sois libre, il n’est pas nécessaire que je sois indifférent à choisir l’un ou l’autre des deux contraires ;

et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent.

Or si je m’abstiens de donner mon jugement sur une chose, lorsque je ne la conçois pas avec assez de clarté et de distinction, il est évident que je fais bien, et que je ne suis point trompé, mais si je me détermine à la nier, ou assurer, alors je ne me sers plus comme je dois de mon libre arbitre ;

et si j’assure ce qui n’est pas vrai, il est évident que je me trompe, même aussi, encore que je juge selon la vérité, cela n’arrive que par hasard, et je ne laisse pas de faillir, et d’user mal de mon libre arbitre ;

Et c’est dans ce mauvais usage du libre arbitre, que se rencontre la privation qui constitue la forme de l’erreur.

Je vois néanmoins qu’il était aisé à Dieu de faire en sorte que je ne me trompasse jamais, quoique je demeurasse libre, et d’une connaissance bornée, à savoir, s’il eût donné à mon entendement une claire et distincte intelligence de toutes les choses dont je devais jamais délibérer, ou bien seulement s’il eût si profondément gravé dans ma mémoire la résolution de ne juger jamais d’aucune chose sans la concevoir clairement et distinctement, que je ne la pusse jamais oublier.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

Car il n’est pas en ma liberté de concevoir un Dieu sans existence (c’est-à-dire un être souverainement parfait sans une souveraine perfection), comme il m’est libre d’imaginer un cheval sans ailes ou avec des ailes.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Axiomes ou Notions communes, PROPOSITION PREMIERE.

et sa conclusion peut être connue sans preuve par ceux qui sont libres de tous préjugés, comme il a été dit en la cinquième demande.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XIIe.

“   J’aperçois que mes erreurs dépendent du concours de deux causes, à savoir, de la faculté de connaître qui est en moi, et de la faculté d’élire ou du libre arbitre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XIIe, REPONSE.

Mais encore que peut-être il y en ait plusieurs qui, lorsqu’ils considèrent la préordination de Dieu, ne peuvent comprendre comment notre liberté peut subsister et s’accorder avec elle, il n’y a néanmoins personne qui, se regardant soi-même, ne ressente et n’expérimente que la volonté et la liberté ne sont qu’une même chose, ou plutôt qu’il n’y a point de différence entre ce qui est volontaire et ce qui est libre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

néanmoins, depuis qu’ils sont une fois reçus, il ne nous est pas libre de les changer, mais seulement nous pouvons corriger leurs significations quand nous voyons qu’elles ne sont pas bien entendues.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA QUATRIEME MÉDITATION.

Ne soyez donc pas libre, si bon vous semble ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 16.

Notre âme ou notre pensée n’aurait pas de peine à se persuader cette vérité si elle était libre de ses préjugés :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 38.

car encore que parmi nous celui qui a pu empêcher un mal et ne l’a pas empêché en soit blâmé et jugé comme coupable, il n’en est pas de même à l’égard de Dieu, d’autant que le pouvoir que les hommes ont les uns sur les autres est institué afin qu’ils empêchent de mal faire ceux qui leur sont inférieurs, et que la toute-puissance que Dieu a sur l’univers est très absolue et très libre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 39.

Au reste il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne le pas donner quand bon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus communes notions.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 40.

Mais, à cause que ce que nous avons depuis connu de Dieu nous assure que sa puissance est si grande que nous ferions un crime de penser que nous eussions jamais été capables de faire aucune chose qu’il ne l’eût auparavant ordonnée, nous pourrions aisément nous embarrasser en des difficultés très grandes si nous entreprenions d’accorder la liberté de notre volonté avec ses ordonnances, et si nous tâchions de comprendre, c’est-à-dire d’embrasser et comme limiter avec notre entendement, toute l’étendue de notre libre arbitre et l’ordre de la Providence éternelle.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 41.

mais que nous n’en avons pas assez pour comprendre tellement son étendue que nous puissions savoir comment elle laisse les actions des hommes entièrement libres et indéterminées ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 44.

et afin que chacun soit libre d’en penser ce qu’il lui plaira, je désire que ce que j’écrirai soit seulement pris pour une hypothèse, laquelle est peut-être fort éloignée de la vérité ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 46.

C’est pourquoi il nous est maintenant libre de supposer celle que nous voudrons, pourvu que toutes les choses qui en seront déduites s’accordent entièrement avec l’expérience.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 79.

Mais d’autant plus que le cercle de la matière qui se meut ainsi ensemble est grand, d’autant plus le mouvement de chacune de ses parties est libre, à cause qu’il se fait suivant une ligne moins courbée ou moins différente de la droite ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 107.

Et il faut remarquer que ces pores sont creusés en dedans, ainsi que l’écrou d’une vis, au sens qu’ils le doivent être pour donner libre passage aux parties cannelées qu’ils ont coutume de recevoir ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 12.

Il faut encore ici remarquer qu’à mesure que les parties terrestres de cette plus haute région ont été produites, elles se sont tellement entassées que les intervalles qui sont demeurés parmi elles ne se sont ajustés qu’à la grandeur de ces plus petites parties du second élément, ce qui a fait que, lorsque d’autres plus grosses leur ont succédé, elles n’y ont pas trouvé le passage entièrement libre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 132.

la seconde, que la figure de ces pores est disposée à donner libre passage à cette matière, d’autant que c’est toujours par son action ou par quelque autre semblable qu’ils ont été formés, comme par exemple, lorsque le verre devient dur, ses pores, qui ont été élargis par l’action du feu pendant qu’il était liquide, sont rétrécis par l’action du second élément qui les ajuste à la grosseur de ses parties ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 144.

Il est vrai que pendant le moment que cette action cesse, et que le fer ou l’acier embrasé se refroidit, les parties cannelées qui coulent toujours par le dessus de la terre d’un de ses pôles vers l’autre peuvent disposer quelques-uns de leurs conduits en la façon qu’ils doivent être, afin qu’elles y aient libre passage ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 187.

il me semble qu’il aura sujet de se persuader qu’on ne remarque aucunes qualités qui soient si occultes, ni aucuns effets de sympathie ou d’antipathie si merveilleux et si étranges, ni enfin aucune autre chose si rare en la nature (pourvu qu’elle ne procède que des causes purement matérielles et destituées de pensée ou de libre arbitre) que la raison n’en puisse être donnée par le moyen de ces mêmes principes.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 12.

puis enfin les esprits animaux qui, étant portés par ces mêmes tuyaux depuis le cerveau jusques aux muscles, sont cause que ces filets y demeurent entièrement libres et étendus, en telle sorte que la moindre chose qui meut la partie du corps où l’extrémité de quelqu’un d’eux est attachée, fait mouvoir par même moyen la partie du cerveau d’où il vient, en même façon que lorsqu’on tire un des bouts d’une corde on fait mouvoir l’autre.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 41.

Mais la volonté est tellement libre de sa nature, qu’elle ne peut jamais être contrainte ;

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 55.

Mais quand nous estimons ou méprisons d’autres objets que nous considérons comme des causes libres capables de faire du bien ou du mal, de l’estime vient la vénération, et du simple mépris le dédain.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 144.

Car, pour celles qui ne dépendent que de nous, c’est-à-dire de notre libre arbitre, il suffit de savoir qu’elles sont bonnes pour ne les pouvoir désirer avec trop d’ardeur, à cause que c’est suivre la vertu que de faire les choses bonnes qui dépendent de nous, et il est certain qu’on ne saurait avoir un désir trop ardent pour la vertu.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 146.

Il faut donc entièrement rejeter l’opinion vulgaire qu’il y a hors de nous une fortune qui fait que les choses arrivent ou n’arrivent pas, selon son plaisir, et savoir que tout est conduit par la Providence divine, dont le décret éternel est tellement infaillible et immuable, qu’excepté les choses que ce même décret a voulu dépendre de notre libre arbitre, nous devons penser qu’à notre égard il n’arrive rien qui ne soit nécessaire et comme fatal, en sorte que nous ne pouvons sans erreur désirer qu’il arrive d’autre façon.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 152.

Je ne remarque en nous qu’une seule chose qui nous puisse donner juste raison de nous estimer, à savoir l’usage de notre libre arbitre, et l’empire que nous avons sur nos volontés.

Car il n’y a que les seules actions qui dépendent de ce libre arbitre pour lesquelles nous puissions avec raison être loués ou blâmés, et il nous rend en quelque façon semblables à Dieu en nous faisant maîtres de nous-mêmes, pourvu que nous ne perdions point par lâcheté les droits qu’il nous donne.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 153.

Ainsi je crois que la vraie générosité, qui fait qu’un homme s’estime au plus haut point qu’il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu’il connaît qu’il n’y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour ce qu’il en use bien ou mal, et partie en ce qu’il sent en soi-même une ferme et constante résolution d’en bien user, c’est-à-dire de ne manquer jamais de volonté pour entreprendre et exécuter toutes les choses qu’il jugera être les meilleures.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 155.

et l’humilité vertueuse ne consiste qu’en ce que la réflexion que nous faisons sur l’infirmité de notre nature et sur les fautes que nous pouvons autrefois avoir commises ou sommes capables de commettre, qui ne sont pas moindres que celles qui peuvent être commises par d’autres, est cause que nous ne nous préférons à personne, et que nous pensons que les autres ayant leur libre arbitre aussi bien que nous, ils en peuvent aussi bien user.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 158.

Mais, quelle que puisse être la cause pour laquelle on s’estime, si elle est autre que la volonté qu’on sent en soi-même d’user toujours bien de son libre arbitre, de laquelle j’ai dit que vient la générosité, elle produit toujours un orgueil très blâmable, et qui est si différent de cette vraie générosité qu’il a des effets entièrement contraires.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 159.

Pour la bassesse ou l’humilité vicieuse, elle consiste principalement en ce qu’on se sent faible ou peu résolu, et que, comme si on n’avait pas l’usage entier de son libre arbitre, on ne se peut empêcher de faire des choses dont on sait qu’on se repentira par après ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 160.

Toutefois on peut dire que ces causes sont si merveilleuses (à savoir, la puissance d’user de son libre arbitre, qui fait qu’on se prise soi-même, et les infirmités du sujet en qui est cette puissance, qui font qu’on ne s’estime pas trop) qu’à toutes les fois qu’on se les représente de nouveau elles donnent toujours une nouvelle admiration.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 161.

Ainsi, encore qu’il n’y ait point de vertu à laquelle il semble que la bonne naissance contribue tant qu’à celle qui fait qu’on ne s’estime que selon sa juste valeur, et qu’il soit aisé à croire que toutes les âmes que Dieu met en nos corps ne sont pas également nobles et fortes (ce qui est cause que j’ai nommé cette vertu générosité, suivant l’usage de notre langue, plutôt que magnanimité, suivant l’usage de l’École, où elle n’est pas fort connue), il est certain néanmoins que la bonne institution sert beaucoup pour corriger les défauts de la naissance, et que si on s’occupe souvent à considérer ce que c’est que le libre arbitre, et combien sont grands les avantages qui viennent de ce qu’on a une ferme résolution d’en bien user, comme aussi, d’autre côté, combien sont vains et inutiles tous les soins qui travaillent les ambitieux, on peut exciter en soi la passion et ensuite acquérir la vertu de générosité, laquelle étant comme la clef de toutes les autres vertus, et un remède général contre tous les dérèglements des passions, il me semble que cette considération mérite bien d’être remarquée.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 162.

de façon que nous n’avons de la vénération que pour les causes libres que nous jugeons capables de nous faire du bien ou du mal, sans que nous sachions lequel des deux elles feront.

et si nous ne jugeons point que la cause de ce bien ou de ce mal soit libre, nous ne nous soumettons point à elle pour tâcher de l’avoir favorable.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 163.

Tout de même, ce que je nomme le dédain est l’inclination qu’a l’âme à mépriser une cause libre en jugeant que, bien que de sa nature elle soit capable de faire du bien et du mal, elle est néanmoins si fort au-dessous de nous qu’elle ne nous peut faire ni l’un ni l’autre.

  Correspondance, année 1629, AU R. P. MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.).

La raison pour laquelle je crois qu’une corde tendue, ou un arc, ou un ressort, retourne en sa direction, est que la matière subtile qui coule continuellement, ainsi qu’un torrent, par les pores des corps terrestres, ne trouvant pas si libre passage dans ces pores que de coutume, fait effort pour les remettre en leur état ordinaire ;

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

Or il faut remarquer que le vent qui sort par B se dissipe aisément en l’air libre ;

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

et il n’est pas à craindre que cette fermeté en l’action nous engage de plus en plus dans l’erreur ou dans le vice, d’autant que l’erreur ne peut être que dans l’entendement, lequel je suppose, nonobstant cela, demeurer libre et considérer comme douteux ce qui est douteux.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

Car il suit de là très clairement que tant s’en faut que les pores des corps liquides doivent être moins droits et unis que les autres, au contraire, ces corps ne peuvent être entièrement liquides si leurs pores ne donnent libre passage de tous côtés à la matière subtile :

Il est vrai que les parties de tous les corps durs ne sont pas rondes comme des pommes, mais on les peut imaginer d’une infinité d’autres figures, sans que cela empêche qu’elles donnent aussi libre passage aux parties de la matière subtile, que ces pommes le donnent aux parties de ce sable.

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

car assurément toute la différence qui se trouvera entre le mouvement de ce corps, lorsqu’il descend en cette sorte, et celui du même corps, s’il descendait en l’air libre, après qu’on en aurait ôté autant pesant qu’est le contrepoids qui le retarde, coeteris non mutatis, ne vient que des empêchements de la matière, à savoir, de ce que la corde ne coule pas dans la poulie sans quelque difficulté, etc.

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR (MEISSONNIER), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 29 janvier 1640.).

car pour les esprits fort bons et fort subtils, je crois qu’ils la doivent avoir toute libre et fort mobile ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

Vous avez raison de dire que nous sommes aussi assurés de notre libre arbitre que d’aucune autre notion première ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 28 février 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 28 janvier 1641.).

Ce mot n’est que pour vous dire que je n’ai pu encore pour ce voyage vous envoyer ma réponse aux objections, partie à cause que j’ai eu d’autres occupations, qui ne m’ont quasi pas laissé un jour libre, et partie aussi que ceux qui les ont faites semblent n’avoir rien du tout compris de ce que j’ai écrit, et ne l’avoir lu qu’en courant la poste, en sorte qu’ils ne me donnent occasion que de répéter ce que j’y ai déjà mis ;

  Correspondance, année 1644, Au P. MESLAND, 15 mai 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

Pour le libre arbitre, je n’ai point vu ce que le R.

Mais, parce que je ne vois point qu’elle soit autre, quand elle est accompagnée de l’indifférence, laquelle vous avouez être une imperfection, que quand elle n’en est point accompagnée, et qu’il n’y a rien dans l’entendement que de la lumière, comme dans celui des bienheureux qui sont confirmés en grâce, je nomme généralement libre, tout ce qui est volontaire, et vous voulez restreindre ce nom à la puissance de se déterminer, qui est accompagnée de l’indifférence.

Pour les animaux sans raison, il est évident qu’ils ne sont pas libres, à cause qu’ils n’ont pas cette puissance positive de se déterminer ;

Pour la difficulté de concevoir, comment il a été libre et indifférent à Dieu de faire qu’il ne fût pas vrai, que les trois angles d’un triangle fussent égaux à deux droits, ou généralement que les contradictoires ne peuvent être ensemble, on la peut aisément ôter, en considérant que la puissance de Dieu ne peut avoir aucunes bornes, puis aussi, en considérant que notre esprit est fini, et créé de telle nature, qu’il peut concevoir comme possibles les choses que Dieu a voulu être véritablement possibles, mais non pas de telle, qu’il puisse aussi concevoir comme possibles celles que Dieu aurait pu rendre possibles, mais qu’il a toutefois voulu rendre impossibles.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).

c’est pourquoi il a eu aussi très bonne raison de dire qu’il ne consiste qu’en la vertu, parce qu’il n’y a qu’elle seule, entre les biens que nous pouvons avoir, qui dépende entièrement de notre libre arbitre.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

Comme, lorsque j’ai parlé d’une béatitude qui dépend entièrement de notre libre arbitre et que tous les hommes peuvent acquérir sans aucune assistance d’ailleurs, vous remarquez fort bien qu’il y a des maladies qui, ôtant le pouvoir de raisonner, ôtent aussi celui de jouir d’une satisfaction d’esprit raisonnable ;

et cela m’apprend que ce que j’avais dit généralement de tous les hommes, ne doit être entendu que de ceux qui ont l’usage libre de leur raison, et avec cela qui savent le chemin qu’il faut tenir pour parvenir à cette béatitude.

et souvent l’indisposition qui est dans le corps, empêche que la volonté ne soit libre.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

Mais je distingue entre le souverain bien, qui consiste en l’exercice de la vertu, ou (ce qui est le même) en la possession de toutes les perfections dont l’acquisition dépend de notre libre arbitre, et la satisfaction d’esprit qui suit de cette acquisition.

Cependant, ayant reçu celle que votre altesse m’a fait l’honneur de m’écrire, j’ai une nouvelle occasion de répondre, qui m’oblige de remettre à une autre fois cet examen des passions, pour dire ici que toutes les raisons qui prouvent l’existence de Dieu, et qu’il est la cause première et immuable de tous les effets qui ne dépendent point du libre arbitre des hommes, prouvent, ce me semble, en même façon qu’il est aussi la cause de toutes les actions qui en dépendent.

Je ne crois pas aussi que, par cette providence particulière de Dieu, que votre altesse dit être le fondement de la théologie, vous entendiez quelque changement qui arrive en ses décrets à l’occasion des actions qui dépendent de notre libre arbitre :

Et je crois que tous les théologiens sont d’accord en ceci, même ceux qu’on nomme ici Arminiens, qui semblent être ceux qui défèrent le plus au libre arbitre.

  Correspondance, année 1645, A UN SEIGNEUR (NEWCASTLE), octobre 1645.

car, étant ainsi enfermé sous terre, son sang ne se diminuait pas tant par la transpiration insensible, qu’il eût fait en l’air libre.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er février 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 novembre 1645.).

Pour ce qui est du libre arbitre, je confesse qu’en ne pensant qu’à nous-mêmes, nous ne pouvons ne le pas estimer indépendant ;

mais lorsque nous pensons à la puissance infinie de Dieu, nous ne pouvons ne pas croire que toutes choses dépendent de lui, et, par conséquent, que notre libre arbitre n’en est pas exempt.

Mais, comme la connaissance de l’existence de Dieu ne nous doit pas empêcher d’être assurés de notre libre arbitre, parce que nous l’expérimentons et le sentons en nous-mêmes, ainsi celle de notre libre arbitre ne nous doit point faire douter de l’existence de Dieu.

et encore ne serait-ce pas assez, à cause qu’ils ont, outre cela, leur libre arbitre, dont les mouvements ne sont connus que de Dieu seul.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Mars 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646.).

C’est pourquoi je passe à la difficulté que votre altesse propose touchant le libre arbitre, duquel je tâcherai d’expliquer la dépendance et la liberté par une comparaison.

Or ce qu’un roi peut faire en cela, touchant quelques actions libres de ses sujets, Dieu, qui a une prescience et une puissance infinie, le fait infailliblement touchant toutes celles des hommes.

c’est lui-même qui les a mises en nous, c’est lui aussi qui a disposé toutes les autres choses qui sont hors de nous, pour faire que tels et tels objets se présentassent à nos sens à tel et tel temps, à l’occasion desquels il a su que notre libre arbitre nous déterminerait à telle ou telle chose ;

Or ce qui m’a fait dire, en ce dernier sens, qu’il y a toujours plus de biens que de maux en cette vie, c’est le peu d’état que je crois que nous devons faire de toutes les choses qui sont hors de nous, et qui ne dépendent point de notre libre arbitre, à comparaison de celles qui en dépendent, lesquelles nous pouvons toujours rendre bonnes, lorsque nous en savons bien user ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

Pour les remèdes contre les excès des passions, j’avoue bien qu’ils sont difficiles à pratiquer, et même qu’ils ne peuvent suffire pour empêcher les désordres qui arrivent dans le corps, mais seulement pour faire que l’âme ne soit point troublée, et qu’elle puisse retenir son jugement libre.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

à l’infaillibilité de ses décrets, qui, bien qu’ils ne troublent point notre libre arbitre, ne peuvent néanmoins en aucune façon être changés ;

  Correspondance, année 1647, A LA REINE DE SUEDE, 20 novembre 1647.

Tous les autres biens méritent seulement d’être estimés et non point d’être honorés ou loués, si ce n’est en tant qu’on présuppose qu’ils sont acquis ou obtenus de Dieu par le bon usage du libre arbitre.

Il me reste encore ici à prouver que c’est de ce bon usage du libre arbitre, que vient le plus grand et le plus solide contentement de la vie ;

et qu’outre que le libre arbitre est de soi la chose la plus noble qui puisse être en nous, d’autant qu’il nous rend en quelque façon pareils à Dieu et semble nous exempter de lui être sujets, et que, par conséquent, son bon usage est le plus grand de tous nos biens, il est aussi celui qui est le plus proprement nôtre et qui nous importe le plus, d’où il suit que ce n’est que de lui que nos plus grands contentements peuvent procéder.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 20 novembre 1647.

mais, si vous trouvez bon de lui en parler, disant que c’est à vous que je les ai envoyées, et qu’après cela elle désire de les voir, je serai libre de ce scrupule.

  Correspondance, année 1647, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 novembre 1647.

mais que, s’il trouve bon de lui en parler, disant que c’est à lui que je les ai envoyées, et qu’après cela elle désire de les voir, je serai libre de ce scrupule ;

  Correspondance, année 1647, Explication de l’esprit humain, ou de l’âme raisonnable, où il est montré ce qu’elle est, et ce qu’elle peut être.

La volonté est libre, et indifférente à se déterminer aux choses opposées, à l’égard des choses naturelles, comme nous le savons par notre propre expérience.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

et prenant garde que souvent il nous est libre d’arrêter et de suspendre notre consentement, encore que nous ayons la perception de la chose dont nous devons juger, j’ai rapporté cet acte de notre jugement qui ne consiste que dans le consentement que nous donnons, c’est-à-dire dans l’affirmation ou dans la négation de ce dont nous jugeons, à la détermination de la volonté, plutôt qu’à la perception de l’entendement.

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 8 juin 1648.

Cependant, me tenant comme je fais, un pied en un pays et l’autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu’elle est libre.

descartes

« à savoir, les plus agitées vers I, par où, quand elles ont encore beaucoup de force, et qu'elles n'y trouvent pas le passage assezlibre, elles sortent quelquefois avec tant de violence, qu'elles chatouillent les parties intérieures du nez, ce qui cause l'éternument ; Ou du moins ils ont la force d'en pousser ainsi et faire tendre quelque parties, pendant que les autres demeurent libres et lâches : LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière. ainsi que la pesanteur d'une pierre la dispose, non seulement à descendre tout droit en l'air libre, mais aussi à rouler de travers surle penchant d'une montagne, en cas qu'elle ne puisse descendre d'autre façon. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième. Ensuite de quoi, venant à me regarder de plus près, et à considérer quelles sont mes erreurs, lesquelles seules témoignent qu'il y aen moi de l'imperfection, je trouve qu'elles dépendent du concours de deux causes, à savoir, de la faculté de connaître, qui est enmoi, et de la faculté d'élire, ou bien de mon libre arbitre : Je ne puis pas aussi me plaindre que Dieu ne m'ait pas donné un libre arbitre, ou une volonté assez ample et parfaite, puisqu'eneffet je l'expérimente si ample et si étendue, qu'elle n'est renfermée dans aucunes bornes. Car, afin que je sois libre, il n'est pas nécessaire que je sois indifférent à choisir l'un ou l'autre des deux contraires ; et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent. Or si je m'abstiens de donner mon jugement sur une chose, lorsque je ne la conçois pas avec assez de clarté et de distinction, ilest évident que je fais bien, et que je ne suis point trompé, mais si je me détermine à la nier, ou assurer, alors je ne me sers pluscomme je dois de mon libre arbitre ; et si j'assure ce qui n'est pas vrai, il est évident que je me trompe, même aussi, encore que je juge selon la vérité, cela n'arrive quepar hasard, et je ne laisse pas de faillir, et d'user mal de mon libre arbitre ; Et c'est dans ce mauvais usage du libre arbitre, que se rencontre la privation qui constitue la forme de l'erreur. Je vois néanmoins qu'il était aisé à Dieu de faire en sorte que je ne me trompasse jamais, quoique je demeurasse libre, et d'uneconnaissance bornée, à savoir, s'il eût donné à mon entendement une claire et distincte intelligence de toutes les choses dont jedevais jamais délibérer, ou bien seulement s'il eût si profondément gravé dans ma mémoire la résolution de ne juger jamaisd'aucune chose sans la concevoir clairement et distinctement, que je ne la pusse jamais oublier. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième. Car il n'est pas en ma liberté de concevoir un Dieu sans existence (c'est-à-dire un être souverainement parfait sans une souveraineperfection), comme il m'est libre d'imaginer un cheval sans ailes ou avec des ailes. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Axiomes ou Notions communes, PROPOSITION PREMIERE. et sa conclusion peut être connue sans preuve par ceux qui sont libres de tous préjugés, comme il a été dit en la cinquièmedemande. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XIIe. “ J'aperçois que mes erreurs dépendent du concours de deux causes, à savoir, de la faculté de connaître qui est en moi, et de lafaculté d'élire ou du libre arbitre. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XIIe, REPONSE. Mais encore que peut-être il y en ait plusieurs qui, lorsqu'ils considèrent la préordination de Dieu, ne peuvent comprendre. »

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