Le mot "lettre" dans l'oeuvre de DESCARTES
Publié le 30/08/2006
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Le mot "lettre" dans l'oeuvre de DESCARTES
Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatrième.
ce que confirme l’expérience, puisque nous voyons des hommes qui jamais ne se sont occupés de lettres juger d’une manière plus saine et plus sûre de ce qui se présente que ceux qui ont passé leur vie dans les écoles.
Comme l’utilité de cette méthode est telle que se livrer sans elle à l’étude des lettres soit plutôt une chose nuisible qu’utile, j’aime à penser que depuis longtemps les esprits supérieurs, abandonnés à leur direction naturelle, l’ont en quelque sorte entrevue.
Règles pour la direction de l’esprit, Règle septième.
Ainsi, voulez-vous faire un anagramme parfait en transposant les lettres d’un mot ?
il suffira seulement de se tracer, dans l’examen des transpositions que les lettres peuvent subir, un ordre tel qu’on ne revienne jamais sur la même ;
DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.
J’ai été nourri aux lettres dès mon enfance ;
C’est pourquoi, sitôt que l’âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs, je quittai entièrement l’étude des lettres ;
Car il me semblait que je pourrais rencontrer beaucoup plus de vérité dans les raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui importent, et dont l’événement le doit punir bientôt après s’il a mal jugé, que dans ceux que fait un homme de lettres dans son cabinet, touchant des spéculations qui ne produisent aucun effet, et qui ne lui sont d’autre conséquence, sinon que peut-être il en tirera d’autant plus de vanité qu’elles seront plus éloignées du sens commun, à cause qu’il aura dû employer d’autant plus d’esprit et d’artifice à tâcher de les rendre vraisemblables.
DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.
Et ainsi, sans vivre d’autre façon en apparence que ceux qui, n’ayant aucun emploi qu’à passer une vie douce et innocente, s’étudient séparer les plaisirs des vices, et qui, pour jouir de leur loisir sans s’ennuyer, usent de tous les divertissements qui sont honnêtes, je ne laissais pas de poursuivre en mon dessein, et de profiter en la connaissance de la vérité, peut-être plus que si je n’eusse fait que lire des livres ou fréquenter des gens de lettres.
LA DIOPTRIQUE, DISCOURS TROISIEME, DE L’OEIL.
ainsi que les mouvements des lèvres et de la langue, qui servent à prononcer les paroles, se nomment volontaires, à cause qu’ils suivent de la volonté qu’on a de parler, nonobstant qu’on ignore souvent quels ils doivent être pour servir à la prononciation de chaque lettre.
car si, lorsque vous regardez fixement une tour ou une montagne un peu éloignée, on présente un livre devant vos yeux, vous n’y pourrez voir distinctement aucune lettre, jusqu’à ce que leur figure soit un peu changée.
LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.
et elle doit être tellement inclinée, que la ligne droite 4 3 qu’on imagine passer par le centre de son épaisseur étant prolongée jusques à celle qu’on imagine passer par les pôles 1, 2 y fasse un angle 2 3 4 égal à celui qui a tantôt été marqué des lettres HTV.
LES METEORES, DISCOURS DIXIEME, De l’apparition de plusieurs soleils.
Et il n’y a que trois ans que le Mathématicien de Tubinge observa les quatre désignés ici par les lettres D, E, F, H ;
L’HOMME.
Clerselier fait remarquer que si on voit dans cette figure et dans quelques autres des chiffres et des lettres qui sembleraient n’y devoir pas être, vu que cela ne cadre point avec leur nombre ni avec la manière dont on les a désignés, on ne l’a fait que pour conserver au texte toute la fidélité qu’on lui devait, et pour ne pas altérer la pensée de l’auteur en accommodant le texte aux figures.
Mais cela même, ajoute Clerselier, fait voir que puisque l’auteur désigne lui-même les figures par des lettres et par des chiffres, il fallait qu’il les eût présentes devant lui quand il en a parlé de la sorte ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.
J’appréhende seulement que le titre n’en rebute plusieurs qui n’ont point été nourris aux lettres, ou bien qui ont mauvaise opinion de la philosophie, à cause que celle qu’on leur a enseignée ne les a pas contentés ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.
C’est pourquoi je ne mettrai rien en cette lettre dont l’expérience et la raison ne m’ait rendu certain ;
Car pour le soin qu’elle a eu de s’instruire il paraît assez, de ce que ni les divertissements de la cour, ni la façon dont les princesses ont coutume d’être nourries, qui les détournent entièrement de la connaissance des lettres, n’ont pu empêcher que vous n’ayez étudié avec beaucoup de soin tout ce qu’il y a de meilleur dans les sciences :
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 57.
et au lieu des deux circulations qu’elles faisaient auparavant, elles n’en font plus qu’une, suivant l’ordre des lettres a e i o u y a.
Enfin, si nous supposons que B soit poussé par quelque force qui n’était pas en lui auparavant, je dis que cette force, étant jointe à celle dont les parties du corps fluide qui viennent d’i vers o le poussent vers C, ne saurait être si petite, qu’elle ne surmonte celle qui fait que les autres qui viennent d’y vers a le repoussent au contraire, et qu’elle suffit pour changer leur détermination, et faire qu’elles se meuvent suivant l’ordre des lettres a y u o, autant qu’il est requis pour ne point empêcher le mouvement du corps B ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 66.
Car si, par exemple, IVX est sa partie qui est vers le pôle E, qui tourne suivant l’ordre des lettres IVX, le premier tourbillon se frottant contre elle suivant la ligne droite EI et les autres qui sont parallèles à celle-ci, le second tourbillon se frottant aussi contre elle suivant la ligne droite EV, et le troisième suivant la ligne EX, empêcheraient son mouvement circulaire.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 70.
et cette matière du premier, étant ainsi parvenue dans l’espace S, pousse d’une telle impétuosité les parties du second, non seulement vers l’écliptique eg ou MY, mais aussi vers les pôles fd ou AB, comme j’expliquerai tout maintenant, qu’elle empêche que les petites boules qui viennent du tourbillon L n’avancent vers S que jusqu’à un certain espace qui est ici marqué par la lettre B ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 179.
car les lignes suivant lesquelles s’arrangeront ces petits grains seront droites entre les deux pôles qui se regardent, comme sont ici celles qu’on voit entre A et b, et les autres seront repliées des deux côtés, comme on voit celles que désignent les lettres BRVXTa.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 197.
Sur un même papier, avec la même plume, et la même encre, en remuant tant soit peu le bout de la plume en certaine façon, vous tracez des lettres qui font imaginer des combats, des tempêtes, ou des furies, à ceux qui les lisent, et qui les rendent indignés ou tristes ;
Quelqu’un répondra peut-être que l’écriture et les paroles ne représentent immédiatement à l’âme que la figure des lettres et leurs sons, en suite de quoi, elle qui entend la signification de ces paroles excite en soi-même les imaginations et passions qui s’y rapportent.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 205.
Et si quelqu’un, pour deviner un chiffre écrit avec les lettres ordinaires, s’avise de lire un B partout où il y aura un A, et de lire un C partout où il y aura un B et ainsi de substituer en la place de chaque lettre celle qui la suit en l’ordre de l’alphabet, et que, le lisant en cette façon, il y trouve des paroles qui aient du sens, il ne doutera point que ce ne soit le vrai sens de ce chiffre qu’il aura ainsi trouvé, bien qu’il se pourrait faire que celui qui l’a écrit y en ait mis un autre tout différent, en donnant une autre signification à chaque lettre :
Or, si on considère combien de diverses propriétés de l’aimant, du feu, et de toutes les autres choses qui sont au monde, ont été très évidemment déduites d’un fort petit nombre de causes que j’ai proposées au commencement de ce traité, encore quand bien même qu’on s’imaginerait voudrait s’imaginer que je les ai supposées par hasard et sans que la raison me les ait persuadées, on ne laissera pas d’avoir pour le moins autant de raison de juger qu’elles sont les vraies causes de tout ce que j’en ai déduit, qu’on en a de croire qu’on a trouvé le vrai sens d’un chiffre, lorsqu’on le voit suivre de la signification qu’on a donnée par conjecture à chaque lettre.
Car le nombre des lettres de l’alphabet est beaucoup plus grand que celui des premières causes que j’ai supposées, et on n’a pas coutume de mettre tant de mots, ni même tant de lettres, dans un chiffre, que j’ai déduit de divers effets de ces causes.
LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.
Ce qui est cause que je me suis proposé de vous tourmenter un peu par cette lettre, et de me venger de ce que vous m’avez refusé votre traité des Passions, en vous reprochant librement la négligence, et les autres défauts, que je juge empêcher que vous ne fassiez valoir votre talent autant que vous pouvez, et que votre devoir vous y oblige.
et même je ferai imprimer cette lettre, afin que vous ne puissiez prétendre de l’ignorer ;
la plupart de ceux auxquels on donne ce nom, à savoir tous ceux qui cultivent ce qu’on appelle communément les belles lettres, et tous les jurisconsultes, n’ont aucun intérêt à ce que je prétends que vous devez dire.
et rien ne me semble y être plus utile que ce que vous avez déjà mis en une lettre adressée au R.
LES PASSIONS DE L’AME, RÉPONSE de DESCARTES à la LETTRE Iere.
Parmi les injures et les reproches que je trouve en la grande lettre que vous avez pris la peine de m’écrire, j’y remarque tant de choses à mon avantage que, si vous la faisiez imprimer, ainsi que vous déclarez vouloir faire, j’aurais peur qu’on ne s’imaginât qu’il y a plus d’intelligence entre nous qu’il n’y en a, et que je vous ai prié d’y mettre plusieurs choses que la bienséance ne permettait pas que je fisse moi-même savoir au public.
LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE SECONDE A MONSIEUR DESCARTES.
Il y a si longtemps que vous m’avez fait attendre votre traité des Passions que je commence à ne le plus espérer et à m’imaginer que vous ne me l’aviez promis que pour m’empêcher de publier la lettre que je vous avais ci-devant écrite.
Car j’ai sujet de croire que vous seriez fâché qu’on vous ôtât l’excuse que vous prenez pour ne point achever votre physique, et mon dessein était de vous l’ôter par cette lettre :
LES PASSIONS DE L’AME, RÉPONSE A LA SECONDE LETTRE.
Je suis fort innocent de l’artifice dont vous voulez croire que j’ai usé pour empêcher que la grande lettre que vous m’aviez écrite l’an passé ne soit publiée.
LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 50.
Et il est utile ici de savoir que, comme il a déjà été dit ci-dessus, encore que chaque mouvement de la glande semble avoir été joint par la nature à chacune de nos pensées dès le commencement de notre vie, on les peut toutefois joindre à d’autres par habitude, ainsi que l’expérience fait voir aux paroles qui excitent des mouvements en la glande, lesquels, selon l’institution de la nature, ne représentent à l’âme que leur son lorsqu’elles sont proférées de la voix, ou la figure de leurs lettres lorsqu’elles sont écrites, et qui, néanmoins, par l’habitude qu’on a acquise en pensant à ce qu’elles signifient lorsqu’on a ouï leur son ou bien qu’on a vu leurs lettres, ont coutume de faire concevoir cette signification plutôt que la figure de leurs lettres ou bien le son de leurs syllabes.
Correspondance, année 1629, A Monsieur FERRIER, D’Amsterdam 18 juin 1629 ( ?).
et même, étant à Dort, vous pourriez voir Monsieur Beeckman, qui est recteur du collège, et lui montrer ma lettre ;
Correspondance, année 1629, AU R. P. MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.).
J’ai été ravi de voir par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, que vous me conseilliez de voir le commencement du septième chapitre des Météores d’Aristote, pour servir à ma défense ;
Correspondance, année 1629, A R. P. MERSENNE, 8 octobre 1629.
j’aurai bien loisir d’attendre vos lettres, car je n’ai pas encore commencé à l’écrire.
je ne lui en manderai rien, puisque vous ne le voulez pas, encore que j’eusse bien de quoi lui faire honte, principalement si j’avais sa lettre tout entière.
Correspondance, année 1629, Au R. P. MERSENNE, 20 novembre 1629.
Le premier est pour la mauvaise rencontre des lettres, qui feraient souvent des sons désagréables et insupportables à l’ouïe ;
Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.
car, si vous vous en souvenez, j’avais déjà dit, en quelque autre de mes lettres, qu’il n’est pas nécessaire que ces retours se fassent au corps d’où procède le son, mais seulement en l’air, qui frappe l’oreille ;
Au reste, ceci m’est échappé, et je n’écris pas volontiers ces choses, parce qu’elles semblent paradoxes, et je n’en saurais mettre les raisons dans une lettre, encore que je les pense savoir par démonstration.
et même après lui avoir écrit deux grandes lettres, qui semblaient plutôt à des volumes, où j’avais tâché de lui expliquer la plus grande partie de ce que j’ai pensé touchant la construction des lunettes, il ne m’a pas fait de réponse, et n’aurais point su qu’il les eût reçues, sinon qu’il y en avait pour vous au même paquet qui vous ont été rendues, ce qui me faisait plutôt juger qu’il était occupé à d’autres choses, que non pas qu’il pensât à venir ici, vu principalement que l’année passée, lorsque je l’y avais convié, il m’en avait ôté toute espérance.
Enfin, s’il est vrai qu’il ait fait son compte de venir ici, je dois juger par là qu’il met fort mauvais ordre à ses affaires, vu qu’il ne m’en a rien mandé du tout, et qu’il a été si longtemps sans m’écrire, encore qu’il eût reçu des lettres auxquelles tout autre que moi aurait trouvé mauvais de ce que je lui expliquais beaucoup de choses qu’il avait désirées, je le priais de m’écrire tout plein de petites particularités, à quoi, ce me semble, au moins il devait répondre.
Je lui ai rebattu presque la même chose en toutes les lettres que je lui écrites ;
Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.
Mais afin que je ne sois point obligé de remettre une autre fois la main à la plume pour un semblable sujet, et que l’excuse que j’ai à vous faire pour lui devienne générale pour tous les autres que vous en pourriez pareillement accuser, je désire que vous sachiez, une fois pour toutes, que ce n’est ni de lui ni de personne, mais de vos lettres mêmes, que j’ai appris ce que je trouve à reprendre en vous.
Car vous ayant pris fantaisie naguère (après un silence d’un an) de m’écrire, dans une lettre, que si je voulais veiller au bien de mes études, je retournasse auprès de vous, et que je ne pouvais nulle part profiter davantage que sous votre discipline, et plusieurs autres discours de cette nature, lesquels vous sembliez m’écrire familièrement et en ami, comme à quelqu’un de vos disciples ;
qu’aurais-je pu penser autre chose sinon que vous aviez fait cette lettre afin que, la montrant aux autres avant que de me l’envoyer, vous pussiez vous vanter que j’avais coutume de recevoir souvent de vos enseignements ?
mais certes, je vois bien, par vos dernières lettres, que vous n’avez pas en cela péché par malice, mais que c’est sans doute une maladie qui vous tient.
Mais vos lettres montrent clairement le sujet qui vous a porté à me louer.
et moi au contraire j’espère que ceci vous profitera et je le souhaite, et même je n’ai entrepris à autre dessein le travail d’une si longue lettre.
Et, si vous le faites, je n’aurai point de honte de me dire votre ami, et vous ne vous repentirez point d’avoir reçu cette lettre et cet avis.
Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 29 mars 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.).
Mais, ayant eu l’honneur de recevoir une de vos lettres, par laquelle vous me faisiez espérer que vous seriez bientôt à la cour, je fis un peu de scrupule d’aller troubler votre repos jusques dans le désert, et crus qu’il valait mieux que j’attendisse à vous écrire que vous en fussiez sorti ;
et ainsi, sans que vous m’en ayez obligation, je vous ai exempté tout ce temps-là de l’importunité de mes lettres.
Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.).
J’ai porté ma main contre mes yeux pour voir si je ne dormais point, lorsque j’ai lu dans votre lettre que vous aviez dessein de venir ici ;
Correspondance, année 1632, AU R. P. MERSENNE, Avril 1632. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1632.).
Il y a huit jours que je vous donnai la peine de faire tenir une lettre pour moi en Poitou.
Je me suis amusé à vous écrire tout ceci sans besoin, et seulement afin de remplir ma lettre, et ne vous point envoyer de papier vide.
Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 14 août 1634.
Je vous remercie de la lettre que m’avez envoyée et vous prie d’en faire adresser la réponse que je vous envoie.
Correspondance, année 1636, Au R. P. MERSENNE, mars 1636.
Seulement y a-t-il en cela de la difficulté, que ma copie n’est pas mieux écrite que cette lettre, que l’orthographe ni les virgules n’y sont pas mieux observées, et que les figures n’y sont tracées que de ma main, c’est-à-dire très mal ;
Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lette de fin mai 1637.).
Au reste, je remarque par vos lettres que vous avez fait voir ce livre à plusieurs sans besoin, et au contraire que vous ne l’avez point encore fait voir à Monsieur le chancelier, pour lequel seul néanmoins je l’avais envoyé, et je désirais qu’il lui fût présenté tout entier.
Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Fin avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du début de juin 1637.).
Je suis extrêmement marri d’avoir écrit quelque chose en mes dernières qui vous ait déplu, je vous en demande pardon, mais je vous assure et vous proteste que je n’ai eu aucun dessein de me plaindre en ces lettres-là, que du trop de soin que vous preniez pour m’obliger, et de votre grande bonté, laquelle me faisait craindre ce que vous-même m’avez mandé depuis être arrivé, savoir que vous eussiez mis le livre entre les mains de quelqu’un, qui le retînt par devers lui pour le lire, sans demander le privilège ;
Correspondance, année 1637, A Monsieur *** (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.
Et je ne doute point que ma prière ne lui soit plus agréable, en lui étant adressée par une personne de votre mérite, que par mes lettres ou par moi.
Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).
Mais je n’ai pas cru pour cela devoir effacer de la mienne les obligations que je vous ai, ni n’ai pas perdu le désir de les reconnaître, bien que je n’aie aucune autre occasion de vous en rendre témoignage, sinon qu’ayant fait imprimer ces jours passés le volume que vous recevrez en cette lettre, je suis bien aise de vous l’offrir, comme un fruit qui vous appartient, et duquel vous avez jeté les premières semences en mon esprit, comme je dois aussi à ceux de votre ordre tout le peu de connaissance que j’ai des bonnes lettres.
Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 3 octobre 1637.
Je suis extrêmement aise d’apprendre par la lettre qu’il vous a plu m’écrire, que je suis encore si heureux que d’avoir part en votre souvenir et en votre affection ;
Correspondance, année 1637, A Monsieur PLEMPIUS, 27 novembre 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 octobre 1637.).
J’ai reçu vos lettres avec les réflexions de Monsieur Fromondus, qui m’ont été très agréables mais, pour vous dire la vérité, je ne pensais pas les recevoir sitôt, car j’avais appris, peu de semaines auparavant, que le livre ne vous avait pas encore été remis, et plusieurs de ceux à qui je l’ai ici donné à lire m’ont témoigné n’avoir pu en faire aucun jugement équitable qu’après l’avoir lu et relu plusieurs fois.
Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).
J’ai reçu vos lettres du 28 avril et du 1er mai en même temps, et outre les lettres des autres, j’y trouve vingt-six pages de votre écriture, auxquelles je dois réponse.
J’ai donné vos lettres à Monsieur Bannius, lequel est non seulement catholique, mais avec cela prêtre.
Comme j’étais prêt à fermer cette lettre, j’ai reçu votre dernière du 10 mai, et, pour réponse, j’ai écrit à Monsieur de Zuytlichem touchant l’affaire de Monsieur Hardy, et sitôt que j’en aurai réponse je lui manderai.
Correspondance, année 1638, A. Monsieur DE FERMAT, 27 juillet 1638.
Je n’ai pas eu moins de joie de recevoir la lettre par laquelle vous me faites la faveur de me promettre votre amitié, que si elle me venait de la part d’une maîtresse, dont j’aurais passionnément désiré les bonnes grâces.
Cependant je m’écarte ici, sans y penser, du dessein de cette lettre, lequel n’est autre que de vous rendre grâces très humbles de l’offre qu’il vous a plu me faire de votre amitié, laquelle je tâcherai de mériter, en recherchant les occasions de vous témoigner que je suis passionnément, etc.
Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).
Je l’eusse accompagné d’une lettre en vous l’envoyant, et eusse pris cette occasion de vous assurer de mon très humble service, n’eût été que j’espérais le faire passer par le monde sans que le nom de son auteur fût connu ;
Je ne sais si c’est que je me flatte de plusieurs choses extrêmement à mon avantage, qui sont dans les deux lettres que j’ai reçues de votre part, mais je vous dirai franchement, que de tous ceux qui m’ont obligé de m’apprendre le jugement qu’ils faisaient de mes écrits, il n’y en a aucun, ce me semble, qui m’ait rendu si bonne justice que vous, je veux dire si favorable, sans corruption, et avec plus de connaissance de cause.
En quoi j’admire que vos deux lettres aient pu s’entresuivre de si près ;
Au reste je vous assure que le plus doux fruit que j’aie recueilli jusqu’à présent de ce que j’ai fait imprimer, est l’approbation que vous m’obligez de me donner par votre lettre, car elle m’est particulièrement chère et agréable, parce qu’elle vient d’une personne de votre mérite et de votre robe, et du lieu même où j’ai eu le bonheur de recevoir toutes les instructions de ma jeunesse, et qui est le séjour de mes maîtres, envers lesquels je ne manquerai jamais de reconnaissance.
Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 15 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638).
Pour la lettre de mon frère, et celle que vous me mandez m’avoir ci-devant écrite, dans laquelle vous l’aviez mise je ne les ai point reçues, de quoi je suis un peu en peine, et je vous prie de me mander si vous les aviez envoyées par le même messager que celle que vous écriviez au Maire, dans laquelle était enfermé l’écrit De maximis et minimis, ou par quelque autre, afin que je tâche à les recouvrer, ou à découvrir par quelle faute elles ont été perdues.
et pour vous en parler franchement, je ne suis pas résolu de les regarder, que je n’aie vu premièrement ce qu’il aura répondu aux deux lettres que je vous ai envoyées pour lui faire voir.
Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (ZUITLYCHEM), 20 mars 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 mars 1638).
eussent voulu être du nombre des opposants, et ils me l’avaient fait espérer par lettres de La Flèche, de Louvain, et de Lille ;
mais j’ai reçu depuis peu une lettre d’un de ceux de La Flèche, où je trouve autant d’approbation que j’en saurais désirer de personne, jusque-là qu’il dit ne rien désirer en ce que j’ai voulu expliquer, mais seulement en ce que je n’ai pas voulu écrire ;
Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).
Je commencerai cette lettre par mes observations sur le livre de Galilée.
Je passe aux articles de vos lettres, auxquels la violence du sommeil m’empêcha dernièrement de répondre.
S’il y a de la faute aux lettres de la dernière figure, vous les pourrez aisément corriger par le moyen du sens ;
Je passe à votre lettre du onzième septembre, laquelle j’ai reçue depuis que mes précédentes ont été écrites.
Vous remarquez fort bien en votre lettre quelques-uns des paralogismes de Galilée ;
Je viens encore de recevoir une de vos lettres du dix-huitième septembre, à la plupart des articles de laquelle j’ai déjà répondu ci-dessus, et j’ai seulement à ajouter que je vous remercie très humblement de la peine que vous avez prise d’écrire à La Flèche et à Rome pour mon sujet, et je vous en suis très obligé.
Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 18 JANVIER 1638.
Je serai bien aise de savoir ce qu’il dira, tant de la lettre jointe à celle-ci, par laquelle je réponds à son écrit De maximis et minimis que de la précédente, où je répondais à sa démonstration contre ma Dioptrique ;
Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).
Je dois réponse à trois de vos lettres, à savoir du huitième janvier, du huitième et du douzième février, dont je n’ai reçu la dernière qu’aujourd’hui, et il n’y a pas plus de huit jours que j’ai reçu la première.
Je vous supplie aussi très expressément de ne recevoir aucun écrit, ni de lui, ni de personne, pour me l’envoyer, si ceux qui vous en présenteront n’écrivent au bas qu’ils consentent que je le fasse imprimer avec ma réponse, à quoi s’ils font de la difficulté vous leur direz, s’il vous plaît, qu’ils peuvent donc, si bon leur semble, adresser leur écrit à mon libraire comme j’ai mis au Discours de ma Méthode, page 75, mais qu’après avoir vu la dernière lettre de Monsieur de Fermat, où il dit qu’il ne désire pas qu’elle soit imprimée, je vous ai prié très expressément de ne m’en plus envoyer de telle sorte.
Voilà pour votre première lettre.
mais s’ils avaient changé quelque c ose dans le mien (de quoi je ne veux pas les accuser) ils seraient faussaires, et dignes d’infamie et de risée J’envoie ma réponse à Monsieur Mydorge, et je l’ai enfermée avec la lettre que je lui écris, afin que, si vous craignez qu’ils trouvassent mauvais que vous lui eussiez fait voir plutôt qu’à eux, vous puissiez par ce moyen vous en excuser.
1° La première lettre que Monsieur de Fermat vous a écrite contre ma Dioptrique ;
Je vous ai répondu ci-devant touchant les couronnes de la chandelle, et vous aurez maintenant reçu ma lettre.
Correspondance, année 1638, A MONSIEUR ***, 25 Août 1638.
Je n’ai jamais l’honneur de recevoir de vos lettres, que je ne trouve occasion de commencer ma réponse par des remerciements ;
Et je puis d’ailleurs répondre qu’il est des plus constants en ses amitiés, bien qu’il ne soit pas toujours des plus diligents à le témoigner par ses lettres.
Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (POLLOT), 26 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 février 1638).
Ayant vu plusieurs marques de votre bienveillance, tant dans la lettre que Monsieur R a reçue ici de votre part, que dans une autre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire l’été dernier, avant le siège de Bréda je pense être obligé de vous en remercier par celle-ci, et de vous dire que j’estime si fort les personnes de votre mérite, qu’il n’y a rien en mon pouvoir que je ne fasse très volontiers, pour tâcher à me rendre digne de votre affection.
Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.
Je vous supplie très humblement de ne pas croire que jamais vos lettres me puissent être importunes ;
et je ne sois pas véritablement fort curieux de voir les écrits de messieurs vos géomètres, je ne laisse pas de vous avoir beaucoup beaucoup d’obligation de la peine que vous avez prise de m’envoyer copie de la lettre géométrique de Monsieur N.
j’avais écrit une lettre à Monsieur le cardinal Baigné, qui devrait être avec , et, si je m’en souviens, j’aurais eu dessein de lui envoyer deux exemplaires à lui seul, et un autre à Monsieur le cardinal Barberin, que je penserai lui adresser par Monsieur de Pe.
Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.
Il faudrait que je fusse fort las de vivre si je négligeais de me conserver après avoir lu vos dernières, où vous me mandez que vous, et quelques autres personnes de très grand mérite, avez tel soin de moi que vous craignez que je ne sois malade, lorsque vous êtes plus de quinze jours sans recevoir de mes lettres.
Je n’ajoute point ici ce que deviendrait un grain de sable, si un ange le froissait ou divisait en autant de parties qu’il serait possible, bien que je suive par ordre tous les points de votre lettre :
Je n’ai point répondu au papier de Monsieur des Argues dans la lettre que je lui ai écrite, à cause qu’il n’en parlait point dans la sienne.
cela s’entend s’il n’intervient aucune chose qui soit pressée, et je vous prie aussi de ne laisser pas cependant de m’envoyer les lettres qui me seront adressées ;
Et afin que je ne semble pas ici négliger la charité dont vous m obligez, en ce que vous craignez que je ne sois malade, lorsque vous êtes longtemps sans recevoir de mes lettres, je vous promets que, s’il m’arrive en cela quelque chose d’humain, j’aurai soin que vous en soyez incontinent averti, ou par moi ou par d’autres ;
Correspondance, année 1639, A MONSIEUR *** (DESARGUES), 4 janvier 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 juin 1639.
Mais si vous avez cette intention, il faut vous résoudre à composer un gros livre, et à y expliquer tout si amplement, si clairement, et si distinctement, que ces Messieurs, qui n’étudient qu’en baillant, et qui ne peuvent se peiner l’imagination pour entendre une proposition de Géométrie, ni tourner les feuillets pour regarder les lettres d’une figure, ne trouvent rien en votre discours, qui leur semble plus malaisé à comprendre qu’est la description d’un palais enchanté dans un roman.
Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).
Mais pour ceux des Calvinistes, je n’y ai jamais été de ma vie que depuis votre lettre écrite, que me trouvant à La Haye le neuvième de ce mois, qui est le jour qu’on remercie Dieu et qu’on fait des feux de joie pour la défaite de la flotte espagnole, je fus entendre un ministre français dont on fait état ;
Que si j’eusse reçu votre lettre auparavant, je n’y aurais pas été du tout :
Correspondance, année 1640, A MONSIEUR (MEISSONNIER), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 29 janvier 1640.).
J’eusse été le premier à vous écrire, si j’eusse eu le bien de vous connaître pour tel que vous vous décrivez en la lettre que vous m’avez fait la faveur de m’envoyer ;
Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.
Quoique j’aie reçu trois de vos lettres depuis ma dernière, je n’y trouve pas toutefois assez de matière pour remplir cette feuille.
Je vous remercie pour la seconde fois de la graine de l’herbe sensitive, que j’ai trouvée en cette lettre, après en avoir reçu huit jours devant dans une autre.
Votre seconde lettre, du dixième mars, en contenait une autre de Monsieur Meyssonnier, auquel je ferais réponse, si je pensais que celle-ci vous dût encore trouver à Paris ;
Je viens à votre dernière, du vingtième mars, où vous mandez me renvoyer le petit catalogue des Plantes que je vous avais envoyé, que je ne trouve pas toutefois avec votre lettre ;
Correspondance, année 1640, A Monsieur REGIUS, 22 mai 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 mai.).
Vous dites aussi dans votre dernière lettre, que je reçus hier, et qui m’a fait souvenir de répondre à vos précédentes, que la précipitation de nos jugements dépend du tempérament du corps, soit qu’il nous soit naturel, soit que nous l’ayons formé par habitude ;
Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.
Je commencerai ma réponse par la lettre de Monsieur Meyssonnier, parce que c’est la plus vieille en date de celles que vous m’avez envoyées.
Je viens à l’autre paquet, où était la thèse des pères jésuites avec la lettre du médecin de Sens, que j’ai cru vous devoir renvoyer, parce qu’elle semble n’être qu’une partie d’un plus long discours.
Pour la lettre de ce docte médecin de Sens, elle ne contient aucune raison pour impugner ce que j’ai écrit de la glande nommée conarium, sinon qu’il dit qu’elle peut être altérée comme tout le cerveau, ce qui n’empêche point qu’elle ne puisse être le principal siège de l’âme :
Je ne trouve rien en sa lettre touchant les cercles de l’eau, dont vous m’écrivez ;
Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.
Et afin d’avoir toutes les pièces en bonne forme, je vous écris encore ici une lettre latine, pour servir de réponse à celles que vous m’avez envoyées de leur part.
Le second est la lettre du géostaticien contre Monsieur des Argues, auquel je ne vois pas qu’il fasse grand mal.
Je passe à la lettre du médecin de Sens, où je trouve qu’en tout le raisonnement qu’il fait du sel, il prouve seulement que les corps terrestres se font les uns des autres, mais non point que l’air ou la terre se fassent du sel, plutôt que le sel de l’air ou de la terre, et ainsi il devait seulement conclure que tant le sel, que tous les autres corps, ne sont que d’une même matière ;
Je viens à l’autre lettre d’un de vos religieux de Blaye.
5° Je n’entends pas le sujet de cet article, faute d’avoir vu la lettre à laquelle il répond, mais il est certain que la plus grande vitesse de la corde, n’est pas, ni au commencement, ni à la fin, mais environ le milieu de chacun de ses tours ou retour.
Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.
J’ai fait rendre une lettre pour Voëtius au messager, afin qu’il en paie le port, comme si elle n’était point venue sous couvert, et que vous soyez par là un peu vengé des six livres qu’il vous a fait payer pour ses thèses.
car j’ai pris garde qu’on me rend ici souvent de vos lettres qui ont été ouvertes, ce que j’attribue à l’infidélité du messager, qui s’accorde avec quelqu’un qui est curieux de savoir ce que vous m’écrivez.
Vous verrez assez, par les lettres que j’y ai jointes, quel est mon dessein ;
Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.
Pour la lettre à messieurs de Sorbonne, si j’ai manqué au titre, ou qu’il y faille quelque souscription, ou autre cérémonie, je vous prie d’y vouloir suppléer, et je crois qu’elle sera aussi bonne, étant écrite de la main d’un autre, que de la mienne.
(Gibieuf), et, s’il vous plaît, par un ou deux autres de vos amis, qu’on imprimât le traité sans la lettre, à cause que la copie en est trop mal écrite pour être lue de plusieurs, et qu’on le présentât ainsi imprimé au corps de la Sorbonne, avec la lettre écrite à la main ;
Et après cela il me semble qu’ils ne pourront refuser de donner leur jugement, lequel pourra être imprimé au commencement du livre, avec la lettre que je leur écris.
Gibieuf, que je prie par ma lettre de vous vouloir aider à ménager cette affaire :
Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).
Je ne puis manquer de vous renvoyer la lettre française du P.
Et comme les jésuites ont partout des intelligences, et même qu’il y en a un en cette ville fort familier à un de mes amis (duquel pourtant il n’a rien appris que l’autre ait cru être à mon préjudice, car c’est un ami qui m’est très fidèle), peut-être qu’ils savent déjà que vous m’avez envoyé cette lettre ;
Mais je vous envoie derechef la réponse que j’avais faite à leur lettre latine, afin que vous leur puissiez faire voir toute seule, s’il vous plaît.
que vous m’aviez envoyé sa lettre, vous pourrez aussi lui faire voir en confidence la réponse que j’y avais faite, et lui dire que vous n’avez pas voulu lui montrer auparavant, à cause que vous la jugiez trop rude, et craigniez que cela n’empêchât que nous ne puissions devenir amis.
Je vous remercie de la lettre qu’il vous a plu faire transcrire pour moi ;
écrivit une lettre, non tant pour s’en excuser, que pour se défendre ;
a fait quelques remarques sur cette lettre, lesquelles il m’envoya pour me les faire voir, et je lui en mandais mon sentiment, en telle sorte que je suis assuré, bien que je ne me souvienne plus de ce qui était en ma lettre, qui était si peu étudiée que je n’en avais pas fait de brouillon, de n’y avoir rien mis au désavantage de Monsieur de Saumaise, sinon peut-être qu’il était un peu trop aisé à offenser.
Ce qu’il vérifie en s’offensant de moi pour cette lettre ;
Correspondance, année 1640, AU R. P. MERSENNE, 31 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)).
Je ne viens que de recevoir vos lettres une heure ou deux avant que le messager doive retourner ;
Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).
Je n’ai point reçu de vos lettres à ce voyage ;
J’achevais ceci, lorsque j’ai reçu votre dernière lettre, qui me fait souvenir de vous prier de m’écrire si vous avez su la cause pourquoi vous ne reçûtes pas ma Métaphysique, au voyage que je vous l’avais envoyée, ni même sitôt que les lettres que je vous avais écrites huit jours après, et si le paquet n’avait point été ouvert ;
Correspondance, année 1641, A MONSIEUR ***, 10 JANVIER 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mi-janvier 1641.).
Je viens d’apprendre la triste nouvelle de votre affliction, et bien que je ne me promette pas de rien mettre, en cette lettre, qui ait grande force pour adoucir votre douleur, je ne puis toutefois m’abstenir d’y tâcher, pour vous témoigner au moins que j’y participe.
Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 1er juillet 1641.
Si je ne me trompe, celui dont vous m’avez fait voir la lettre latine qu’il vous a écrite, n’est pas encore à prendre parti dans le jugement que nous devons faire des choses ;
au contraire, je m’imagine que cette première lettre est comme un cartel de défi qu’il me présente, pour voir de quelle façon je le recevrai, et si, après avoir moi-même ouvert le champ de bataille à tout venant, je ne feindrai point de mesurer mes armes avec les siennes, et d’éprouver mes forces contre lui.
Il faut qu’il ait vu bien clair, pour y voir ce que je n’ai jamais eu intention d’y mettre, et ce qui ne m’était jamais venu en pensée, devant que j’eusse vu sa lettre.
Correspondance, année 1641, AU R. P. MERSENNE, Mon Révérend Père,.
A savoir, vous m’aviez envoyé deux nouveaux articles en l’une de vos lettres, I’un desquels j’ai ajouté à la fin du cinquième point, après les mots non poterit reperire, ainsi que vous m’aviez mandé ;
Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 5 août 1641 ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1641.).
J’admire que vous vous soyez avisé de m’envoyer une des lettres de feu Monsieur N après sa mort, vu que vous ne les aviez pas jugées dignes que je les visse pendant sa vie.
ce serait merveille s’il l’avait rencontrce en n’ayant dessein que de médire d’un homme qu’il haissait, et je ne réponds autre chose à sa belle lettre, sinon qu’il n’y a pas un seul mot contre moi qui ne soit faux, et sans preuve.
Je serais bien marri que vous prissiez la peine de m’envoyer ses autres lettres ;
Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).
J’ai assez éprouvé combien vous favorisiez le désir que j’ai de faire quelque progrès en la recherche de la vérité, et le témoignage que vous m’en rendez encore par lettres m’oblige extrêmement.
Mais je crains que je ne vous aie déjà ennuyé par la longueur de cette lettre ;
Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 3 janvier 1642 ( Les éditions contemporaines datent cette lettre du janvier 1642.).
Je vous prie cependant de m’apprendre au plus tôt par lettres, ou de vive voix, quelles sont vos résolutions.
Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 1er mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de fin de février 1642.).
Je suis ravi qu’il n’ait pas voulu que vous montrassiez à qui que ce soit les lettres que je vous écrivis dernièrement ;
Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).
Je vous prie de garder la copie écrite à la main que vous en avez, afin qu’il ne puisse dire que j’ai fait changer quelque chose en sa copie, laquelle j’ai été soigneux de faire imprimer le plus correctement qu’il m’a été possible, et sans y changer une seule lettre.
Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1642 sans préciser de jour.).
J’ai ri de bon c_ur en lisant les lettres de Voëtius l’enfant, je veux dire Voëtius le fils, et en voyant le jugement de votre académie, à qui le nom d’enfant sied peut-être aussi bien.
Correspondance, année 1643, A Monsieur DE BUITENDIJCH, 1643.
Je trouve dans les lettres que vous avez pris la peine de m’écrire trois questions, qui montrent si manifestement le soin que vous prenez pour vous instruire, et la franchise avec laquelle vous agissez, qu’il n’y a rien qui me soit plus agréable que d’y répondre.
Correspondance, année 1644, A UN R. P. JÉSUITE, 15 MAI 1644 (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).
J’ai été extrêmement aise de voir des marques du souvenir qu’il vous plaît avoir de moi, et de recevoir les excellentes lettres du R.
Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644.
la très favorable lettre, qui m’en donne des marques est la chose la plus précieuse que je pusse recevoir en ce pays.
Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE, 8 ou 9 octobre 1644.
comme particulièrement je vous supplie d’en vouloir envoyer un ou deux au révérend père Charlet, et autant au révérend père Dinet, avec les lettres que je leur écris, et les autres seront, s’il vous plaît, pour le R.
Correspondance, année 1644, AU R. P. CHARLET, JESUITE, 18 décembre 1644. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 février 1645.).
J’ai une très grande obligation au révérend ère Bourdin, de ce qu’il m’a procuré le bonheur de recevoir de vos lettres, lesquelles m’ont ravi de joie, en m’apprenant que vous prenez part en mes intérêts, et que mes occupations ne vous sont pas désagréables.
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.).
Je n’ai pu lire la lettre que votre altesse m’a fait l’honneur de m’écrire, sans avoir des ressentiments extrêmes, de voir qu’une vertu si rare et si accomplie ne soit pas accompagnée de la santé, ni des prospérités qu’elle mérite, et je conçois aisément la multitude des déplaisirs qui se présentent continuellement à elle, et qui sont d’autant plus difficiles à surmonter, que souvent ils sont de telle nature, que la vraie raison n’ordonne pas qu’on s’oppose directement à eux et qu’on tâche de les chasser ;
Il m’a dit aussi que je pouvais adresser mes lettres pour votre altesse par les messagers ordinaires, ce que je n’eusse osé faire sans lui, et j’avais différé d’écrire celle-ci, parce que j’attendais qu’un de mes amis allât à La Haye pour la lui donner.
mais les lettres qu’on envoie pour moi au messager d’Alkmar ne manquent point de m’être rendues, et comme il n’y a rien au monde que je désire avec tant de passion que de pouvoir rendre service à votre altesse, il n’y a rien aussi qui me puisse rendre plus heureux, que d’avoir l’honneur de recevoir ses commandements.
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1645.).
Je supplie très humblement votre altesse de me pardonner, si je ne puis plaindre son indisposition, lorsque j’ai l’honneur de recevoir de ses lettres, car j’y remarque toujours des pensées si nettes et des raisonnements si fermes, qu’il ne m’est pas possible de me persuader qu’un esprit capable de les concevoir soit logé dans un corps faible et malade.
Cela m’obligera de suivre dans quatre ou cinq jours cette lettre, et je serai tous les jours de ma vie, etc.
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 21 juillet 1645.).
et parce que vous m’avez fait l’honneur de témoigner que mes lettres vous pourraient servir de quelque divertissement, pendant que les médecins vous recommandent de n’occuper votre esprit à aucune chose qui le travaille, je serais mauvais ménager de la faveur qu’il vous a plu me faire en me permettant de vous écrire, si je manquais d’en prendre les premières occasions.
Je m’imagine que la plupart des lettres que vous recevez d’ailleurs, vous donnent de l’émotion, et qu’avant même que de les lire, vous appréhendez d’y trouver quelques nouvelles qui vous déplaisent, à cause que la malignité de la fortune vous a dès longtemps accoutumée à en recevoir souvent de telles ;
C’est pourquoi, afin de suppléer au défaut de mon esprit, qui ne peut rien produire de soi-même, que je juge mériter d’être lu par votre altesse, et afin que mes lettres ne soient pas entièrement vides et inutiles, je me propose de les remplir dorénavant des considérations que je tirerai de la lecture de quelque livre, à savoir de celui que Sénèque a écrit, de vita beata, si ce n’est que vous aimiez mieux en choisir un autre, ou bien que ce dessein vous soit désagréable.
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).
Encore que je ne sache point si mes dernières ont été rendues à votre altesse, et que je ne puisse rien écrire, touchant le sujet que j’avais pris pour avoir l’honneur de vous entretenir, que je ne doive penser que vous savez mieux que moi, je ne laisse pas toutefois de continuer, sur la créance que j’ai que mes lettres ne vous seront pas plus importunes que les livres qui sont en votre bibliothèque ;
Je réserve pour une autre fois à considérer ce que Sénèque a écrit de ceci, car ma lettre est déjà trop longue, et tout ce que je puis ajouter est que je suis, etc.
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).
Étant dernièrement incertain si votre altesse était à La Haye ou à Rhenest, j’adressai ma lettre par Leyde, et celle que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire ne me fut rendue qu’après que le messager, qui l’avait portée à Alcmar, en fût parti, ce qui m’a empêché de pouvoir témoigner plus tôt, combien je suis glorieux de ce que le jugement que j’ai fait du livre que vous avez pris la peine de lire n’est pas différent du vôtre, et que ma façon de raisonner vous paraît assez naturelle.
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE
«
devoir pas être, vu que cela ne cadre point avec leur nombre ni avec la manière dont on les a désignés, on ne l'a fait que pourconserver au texte toute la fidélité qu'on lui devait, et pour ne pas altérer la pensée de l'auteur en accommodant le texte auxfigures.
Mais cela même, ajoute Clerselier, fait voir que puisque l'auteur désigne lui-même les figures par des lettres et par des chiffres, ilfallait qu'il les eût présentes devant lui quand il en a parlé de la sorte ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A
TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.
J'appréhende seulement que le titre n'en rebute plusieurs qui n'ont point été nourris aux lettres, ou bien qui ont mauvaise opinionde la philosophie, à cause que celle qu'on leur a enseignée ne les a pas contentés ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE
ELISABETH.
C'est pourquoi je ne mettrai rien en cette lettre dont l'expérience et la raison ne m'ait rendu certain ;
Car pour le soin qu'elle a eu de s'instruire il paraît assez, de ce que ni les divertissements de la cour, ni la façon dont lesprincesses ont coutume d'être nourries, qui les détournent entièrement de la connaissance des lettres, n'ont pu empêcher que vousn'ayez étudié avec beaucoup de soin tout ce qu'il y a de meilleur dans les sciences :
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art.
57.
et au lieu des deux circulations qu'elles faisaient auparavant, elles n'en font plus qu'une, suivant l'ordre des lettres a e i o u y a.
Enfin, si nous supposons que B soit poussé par quelque force qui n'était pas en lui auparavant, je dis que cette force, étant jointeà celle dont les parties du corps fluide qui viennent d'i vers o le poussent vers C, ne saurait être si petite, qu'elle ne surmonte cellequi fait que les autres qui viennent d'y vers a le repoussent au contraire, et qu'elle suffit pour changer leur détermination, et fairequ'elles se meuvent suivant l'ordre des lettres a y u o, autant qu'il est requis pour ne point empêcher le mouvement du corps B ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.
66.
Car si, par exemple, IVX est sa partie qui est vers le pôle E, qui tourne suivant l'ordre des lettres IVX, le premier tourbillon sefrottant contre elle suivant la ligne droite EI et les autres qui sont parallèles à celle-ci, le second tourbillon se frottant aussi contreelle suivant la ligne droite EV, et le troisième suivant la ligne EX, empêcheraient son mouvement circulaire.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.
70.
et cette matière du premier, étant ainsi parvenue dans l'espace S, pousse d'une telle impétuosité les parties du second, nonseulement vers l'écliptique eg ou MY, mais aussi vers les pôles fd ou AB, comme j'expliquerai tout maintenant, qu'elle empêcheque les petites boules qui viennent du tourbillon L n'avancent vers S que jusqu'à un certain espace qui est ici marqué par la lettreB ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.
179.
car les lignes suivant lesquelles s'arrangeront ces petits grains seront droites entre les deux pôles qui se regardent, comme sont icicelles qu'on voit entre A et b, et les autres seront repliées des deux côtés, comme on voit celles que désignent les lettresBRVXTa.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.
197.
Sur un même papier, avec la même plume, et la même encre, en remuant tant soit peu le bout de la plume en certaine façon, voustracez des lettres qui font imaginer des combats, des tempêtes, ou des furies, à ceux qui les lisent, et qui les rendent indignés outristes ;
Quelqu'un répondra peut-être que l'écriture et les paroles ne représentent immédiatement à l'âme que la figure des lettres et leurssons, en suite de quoi, elle qui entend la signification de ces paroles excite en soi-même les imaginations et passions qui s'y.
»
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