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Le mot "inflexion" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 10/08/2010

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LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 179.

 Mais afin qu’on puisse voir à l’oeil quelle est l’inflexion de ces chemins, il faut répandre cette limure sur un plan bien uni, au milieu duquel soit enfoncé un aimant sphérique, en telle sorte que ses deux pôles le touchent, comme on a coutume d’enfoncer les globes dans le cercle de l’horizon pour représenter la sphère droite ;

  Correspondance, année 1629, Au R. P. MERSENNE, 20 novembre 1629.

 car faisant une langue où il n’y ait qu’une façon de conjuguer, de décliner et de construire les mots, qu’il n’y en ait point de défectifs ni d’irréguliers, qui sont toutes choses venues de la corruption de l’usage, et même que l’inflexion des noms ou des verbes et la construction se fassent par affixes, ou devant ou après les mots primitifs, lesquelles affixes soient toutes spécifiées dans le dictionnaire, ce ne sera pas merveille que les esprits vulgaires apprennent en moins de six heures à composer en cette langue avec l’aide du dictionnaire, qui est le sujet de la première proposition.

 car toute la différence des inflexions des mots ne s’est faite par l’usage que pour éviter ce défaut, et il est impossible que votre auteur ait pu remédier à cet inconvénient, faisant sa grammaire universelle pour toutes sortes de nations, car ce qui est facile et agréable à notre langue, est rude et insupportable aux Allemands, et ainsi des autres.

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