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Le mot "général" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 01/09/2006

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descartes

 

Règles pour la direction de l’esprit, Règle troisième.

Mais de peur qu’on ne soit troublé par l’emploi nouveau du mot intuition, et de quelques autres que dans la suite je serai obligé d’employer dans un sens détourné de l’acception vulgaire, je veux avertir ici en général que je m’inquiète peu du sens que dans ces derniers temps l’Ecole a donné aux mots ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatrième.

Ces pensées m’ayant détaché de l’étude spéciale de l’arithmétique et de la géométrie, pour m’appeler à la recherche d’une science mathématique en général, je me suis demandé d’abord ce qu’on entendait précisément par ce mot mathématiques, et pourquoi l’arithmétique et la géométrie seulement, et non l’astronomie, la musique, l’optique, la mécanique et tant d’autres sciences, passaient pour en faire partie :

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle huitième.

qu’enfin pour connaître la nature de la lumière, il faut savoir ce qu’est en général une puissance naturelle, dernier terme et le plus absolu de toute cette série de questions.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle douzième.

Cette règle renferme tout ce qui a été dit plus haut, et montre en général ce qu’il fallait expliquer en particulier.

or il en arrive ainsi toutes les fois que d’une chose particulière et contingente nous croyons pouvoir déduire quelque chose de général et de nécessaire.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle treizième.

et de plus ils enseignent de quelle manière notre règle peut être observée quand elle commande de dégager de toute conception superflue la difficulté bien comprise, et de la ramener à ce point que nous ne nous occupons plus de tel ou tel objet, mais seulement, en général, de grandeurs à comparer entre elles.

il sera plus court et plus facile d’examiner par ordre ce qu’il faut faire pour arriver en général à la solution de toute difficulté ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatorzième.

de telle sorte que quand, d’après la règle précédente, les termes de la difficulté sont abstraits de tout sujet, nous comprenons que toute la question ne roule plus que sur des grandeurs en général.

Mais pour imaginer ici encore quelque chose, et nous servir non de l’intelligence pure, mais de l’intelligence aidée des figures peintes dans l’imagination, remarquons qu’on ne dit rien des grandeurs en général qui ne puisse se rapporter à chacune d’elles en particulier.

De là il est facile de conclure qu’il ne nous sera pas peu utile de transporter ce que nous connaîtrons des grandeurs en général à cette espèce de grandeur particulière qui se représentera le plus facilement et le plus distinctement dans notre imagination.

Mais comme les savants usent souvent de distinctions tellement subtiles qu’ils troublent les lumières naturelles, et trouvent des ténèbres même dans les choses que les paysans n’ont jamais ignorées, il faut les avertir que par étendue nous ne désignons pas quelque chose de distinct ni de séparé d’un sujet, et qu’en général nous ne reconnaissons aucun des êtres philosophiques de cette sorte, qui ne tombent pas réellement sous l’imagination.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle seizième.

Enfin, il faut observer en général qu’il ne faut confier à sa mémoire rien de ce qui n’exige pas une attention perpétuelle, si l’on peut le déposer sur le papier, de peur que ce souvenir superflu ne dérobe une partie de notre esprit à la pensée de l’objet présent.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dix-huitième.

La multiplicité des règles vient souvent de l’ignorance des maîtres, et ce qui pourrait se réduire à un principe général unique est moins clair lorsqu’on le divise en plusieurs règles particulières.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Du nombre et du temps qu’on doit observer dans les sons.

Pour ce qui regarde les différentes passions que la musique peut exciter en nous par la seule variété des mesures, je dis en général qu’une mesure lente produit en nous des passions lentes, telles que peuvent être la langueur, la tristesse, la crainte et l’orgueil, etc.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De l’octave.

De là on a tiré le catalogue général de toutes les consonances tel qu’on le voit en la fig.

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

Mais je n’eus pas dessein, pour cela, de tâcher d’apprendre toutes ces sciences particulières, qu’on nomme communément mathématiques, et voyant qu’encore que leurs objets soient différents, elles ne laissent pas de s’accorder toutes, en ce qu’elles n’y considèrent autre chose que les divers rapports ou proportions qui s’y trouvent, je pensai qu’il valait mieux que j’examinasse seulement ces proportions en général, et sans les supposer que dans les sujets qui serviraient à m’en rendre la connaissance plus aisée ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

Après cela je considérai en général ce qui est requis à une proposition pour être vraie et certaine ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

mais, à cause que pour cet effet il serait maintenant besoin que je parlasse de plusieurs questions qui sont en controverse entre les doctes, avec lesquels je ne désire point me brouiller, je crois qu’il sera mieux que je m’en abstienne, et que je dise seulement en général quelles elles sont, afin de laisser juger aux plus sages s’il serait utile que le public en fût plus particulièrement informé.

Mais afin qu’on puisse voir en quelle sorte j’y traitais cette matière, je veux mettre ici l’explication du mouvement du coeur et des artères, qui, étant le premier et le plus général qu’on observe dans les animaux, on jugera facilement de lui ce qu’on doit penser de tous les autres.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

Premièrement, j’ai tâché de trouver en général les principes ou premières causes de tout ce qui est ou qui peut être dans le monde, sans rien considérer pour cet effet que Dieu seul qui l’a créé, ni les tirer d’ailleurs que de certaines semences de vérités qui sont naturellement en nos âmes.

ce que je me promettais de faire connaître par le traité que avais écrit, et d’y montrer si clairement l’utilité que le public en peut recevoir, que j’obligerais tous ceux qui désirent en général le bien des hommes, c’est-à-dire tous ceux qui sont en effet vertueux, et non point par faux semblant ni seulement par opinion, tant à me communiquer celles qu’ils ont déjà faites, qu’à m’aider en la recherche de celles qui restent à faire.

Toutes ces considérations jointes ensemble furent cause, il y a trois ans, que je ne voulus point divulguer le traité que j’avais entre les mains, et même que je pris résolution de n’en faire voir aucun autre pendant ma vie qui fût si général, ni duquel on pût entendre les fondements de ma physique.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS QUATRIEME, DES SENS EN GENERAL.

Mais il faut que je vous dise maintenant quelque chose de la nature des sens en général, afin de pouvoir d’autant plus aisément expliquer en particulier celui de la vue.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS CINQUIEME, DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FOND DE L’OEIL.

Or cela posé, si vous vous souvenez de ce qui a été dit ci-dessus de la lumière et des couleurs en général, et en particulier des corps blancs, il vous sera facile à entendre, qu’étant enfermé dans la chambre P, et jetant vos yeux sur le corps blanc RST, vous y devez voir la ressemblance des objets VXY.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

Et je puis seulement dire en général que les autres choses, étant égales, d’autant que ce point I sera plus proche, d’autant les objets paraîtront plus grands, à cause qu’il faudra disposer l’oeil comme s’ils étaient plus près de lui ;

  LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES.

Je parlerai en ce premier discours de la nature des Corps terrestres en général, afin de pouvoir mieux expliquer dans le suivant celle des exhalaisons et des vapeurs.

  LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents.

Mais on y pourra bien déterminer en général quels vents doivent être les plus fréquents, et les plus forts, et en quels lieux et quelles saisons ils doivent régner, si on prend exactement garde à toutes les choses qui ont été ici remarquées.

  L’HOMME.

Et enfin, selon les autres diverses façons qu’ils seront mus, ils lui feront sentir toutes les autres qualités qui appartiennent à l’attouchement en général, comme l’humidité, la sécheresse, la pesanteur, et semblables.

Mais les petits filets qui composent la moelle des nerfs de la langue, et qui servent d’organe pour le goût en cette machine, peuvent être mus par de moindres actions, que ceux qui ne servent que pour l’attouchement en général :

Et pour celles qui sont si grosses, ou jointes si fort l’une à l’autre, qu’elles ne peuvent être séparées par l’action de la salive, ni aucunement pénétrer dans les pores de la langue, pour agir contre les petits filets des nerfs qui y servent pour le goût, autrement que contre ceux des autres membres qui servent pour l’attouchement général, et qui n’ont point aussi de pores en elles-mêmes, où les petites parties de la langue, ou bien pour le moins celles de la salive dont elle est humectée, puissent entrer :

ainsi qu’il a tantôt été dit en général qu’ils peuvent faire mouvoir tous les membres.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde.

Car, supposant qu’il a mis certaine quantité de mouvements dans toute la matière en général, dès le premier instant qu’il l’a créée, il faut avouer qu’il y en conserve toujours autant, ou ne pas croire qu’il agisse toujours en même sorte.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes.

Or, bien que l’utilité d’un doute si général ne paraisse pas d’abord, elle est toutefois en cela très grande, qu’il nous délivre de toutes sortes de préjugés, et nous prépare un chemin très facile pour accoutumer notre esprit à se détacher des sens, et enfin, en ce qu’il fait qu’il n’est pas possible que nous puissions jamais plus douter des choses que nous découvrirons par après être véritables.

Et ensuite, pour remarquer que le corps, pris en général, est une substance, c’est pourquoi aussi il ne périt point ;

Dans la cinquième Méditation, outre que la nature corporelle prise en général y est expliquée, l’existence de Dieu y est encore démontrée par de nouvelles raisons, dans lesquelles néanmoins il se peut rencontrer quelques difficultés, mais on en verra la solution dans les réponses aux objections qui m’ont été faites ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation.

De ce genre de choses est la nature corporelle en général, et son étendue ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde.

non pas à la vérité les corps en général, car ces notions générales sont d’ordinaire un peu plus confuses ;

Je dis ce morceau de cire en particulier, car pour la cire en général, il est encore plus évident.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

Car, que j’aie la faculté de concevoir ce que c’est qu’on nomme en général une chose, ou une vérité, ou une pensée, il me semble que je ne tiens point cela d’ailleurs que de ma nature propre ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

Et je ne connais pas seulement ces choses avec distinction, lorsque je les considère ainsi en général ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

Car par la nature, considérée en général, je n’entends maintenant autre chose que Dieu même, ou bien l’ordre et la disposition que Dieu a établie dans les choses créées.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION SECONDE, REPONSE.

Il est certain que la pensée ne peut pas être sans une chose qui pense, et en général aucun accident ou aucun acte ne peut être sans une substance de laquelle il soit l’acte.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, DE DIEU.

Je sais que nos théologiens, traitant des choses divines, ne se servent point du nom de cause, lorsqu’il s’agit de la procession des personnes de la très sainte Trinité, et que là où les Grecs ont mis indifféremment aïtion et arken, ils aiment mieux user du seul nom de principe, comme très général, de peur que de là ils ne donnent occasion de juger que le Fils est moindre que le Père.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

J’admire aussi que vous souteniez que l’idée de ce qu’on nomme en général une chose ne puisse être en l’esprit, “    si les idées d’un animal, d’une plante, d’une pierre et de tous les universaux n’y sont ensemble “  ;

comme si, pour connaître que je suis une chose qui pense, je devais connaître les animaux et les plantes, parce que je dois connaître ce qu’on nomme une chose, ou bien ce que c’est en général qu’une chose.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

La seconde est la physique, en laquelle, après avoir trouvé les vrais principes des choses matérielles, on examine en général comment tout l’univers est composé ;

Les trois autres parties contiennent tout ce qu’il y a de plus général en la physique, à savoir l’explication des premières lois ou des principes de la nature, et la façon dont les cieux, les étoiles fixes, les planètes, les comètes, et généralement tout l’univers est composé ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 57.

ainsi, par exemple, le temps, que nous distinguons de la durée prise en général, et que nous disons être le nombre du mouvement, n’est rien qu’une certaine façon dont nous pensons à cette durée, car nous ne concevons point que la durée des choses qui sont mues soit autre que celle des choses qui ne le sont point ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 58.

De même le nombre que nous considérons en général, sans faire réflexion sur aucune chose créée, n’est point hors de notre pensée, non plus que toutes ces autres idées générales que dans l’Ecole on comprend sous le nom d’universaux.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 4.

En ce faisant, nous saurons que la nature de la matière, ou du corps pris en général, ne consiste point en ce qu’il est une chose dure, ou pesante, ou colorée, ou qui touche nos sens de quelque autre façon, mais seulement en ce qu’il est une substance étendue en longueur, largeur et profondeur.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 12.

et toutefois nous pensons que la même étendue du lieu où était cette pierre est demeurée, nonobstant que le lieu qu’elle occupait auparavant ait été rempli de bois, ou d’eau, ou d’air, ou de quelque autre corps, ou que même il paraisse vide, parce que nous prenons l’étendue en général, et qu’il nous semble que la même peut être commune aux pierres, au bois, à l’eau, à l’air, et à tous les autres corps, et aussi au vide, s’il y en a, pourvu qu’elle soit de même grandeur et de même figure qu’auparavant, et qu’elle conserve une même situation à l’égard des corps de dehors qui déterminent cet espace.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 15.

mais nous prenons quelquefois l’extérieur ou pour la superficie qui environne immédiatement la chose qui est placée (et il est à remarquer que, par la superficie, on ne doit entendre aucune partie du corps qui environne, mais seulement l’extrémité qui est entre le corps qui environne et celui qui est environné, qui n’est rien qu’un mode ou une façon), ou bien pour la superficie en général, qui n’est point partie d’un corps plutôt que d’un autre, et qui semble toujours la même tant qu’elle est de même grandeur et de même figure.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 67.

C’est pourquoi, bien que je n’entreprenne pas de déterminer comment tous les tourbillons qui composent le ciel sont situés, ni comment ils se meuvent, je pense néanmoins que je peux déterminer en général que chaque tourbillon a ses pôles plus éloignés des pôles de ceux qui sont les plus proches de lui que de leurs écliptiques, et il me semble même que je l’ai suffisamment démontré.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 15.

la première consiste au mouvement des petites parties de la matière du ciel considéré en général ;

Par le mouvement des petites parties de la matière du ciel en général, j’entends leur agitation continuelle, qui est si grande que non seulement elle suffit à leur faire faire un grand tour chaque année autour du soleil, et un autre chaque jour autour de la terre, mais aussi à les mouvoir cependant en plusieurs autres façons.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 70.

Et bien que le mot d’exhalaisons soit général, je ne le prends néanmoins maintenant que pour signifier des parties de la matière du troisième élément, séparées et agitées, comme celles des vapeurs ou des esprits, mais qui sont fort déliées et divisées en plusieurs branches fort pliantes, en sorte qu’elles peuvent servir à composer tous les corps gras et les huiles.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 133.

C’est pourquoi, ne désirant rien oublier de ce qu’il y a de plus général en cette terre, il est besoin maintenant que je l’explique.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 203.

A quoi je réponds que j’ai, premièrement, considéré en général toutes les notions claires et distinctes qui peuvent être en notre entendement touchant les choses matérielles, et que, n’en ayant point trouvé d’autres sinon celles que nous avons des figures, des grandeurs et des mouvements, et des règles suivant lesquelles ces trois choses peuvent être diversifiées l’une par l’autre, lesquelles règles sont les principes de la géométrie et des mécaniques, j’ai jugé qu’il fallait nécessairement que toute la connaissance que les hommes peuvent avoir de la nature fût tirée de cela seul ;

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

Or il importe beaucoup au public d’être averti de ce que vous avez trouvé dans les sciences, afin que, jugeant par là de ce que vous y pouvez encore trouver, il soit incité à contribuer tout ce qu’il peut pour vous y aider, comme à un travail qui a pour but le bien général de tous les hommes.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 52.

Je remarque outre cela que les objets qui meuvent les sens n’excitent pas en nous diverses passions à raison de toutes les diversités qui sont en eux, mais seulement à raison des diverses façons qu’ils nous peuvent nuire ou profiter, ou bien en général être importants ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 161.

Ainsi, encore qu’il n’y ait point de vertu à laquelle il semble que la bonne naissance contribue tant qu’à celle qui fait qu’on ne s’estime que selon sa juste valeur, et qu’il soit aisé à croire que toutes les âmes que Dieu met en nos corps ne sont pas également nobles et fortes (ce qui est cause que j’ai nommé cette vertu générosité, suivant l’usage de notre langue, plutôt que magnanimité, suivant l’usage de l’École, où elle n’est pas fort connue), il est certain néanmoins que la bonne institution sert beaucoup pour corriger les défauts de la naissance, et que si on s’occupe souvent à considérer ce que c’est que le libre arbitre, et combien sont grands les avantages qui viennent de ce qu’on a une ferme résolution d’en bien user, comme aussi, d’autre côté, combien sont vains et inutiles tous les soins qui travaillent les ambitieux, on peut exciter en soi la passion et ensuite acquérir la vertu de générosité, laquelle étant comme la clef de toutes les autres vertus, et un remède général contre tous les dérèglements des passions, il me semble que cette considération mérite bien d’être remarquée.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 211.

Mais ce qu’on peut toujours faire en telle occasion, et que je pense pouvoir mettre ici comme le remède le plus général et le plus aisé à pratiquer contre tous les excès des passions, c’est que, lorsqu’on se sent le sang ainsi ému, on doit être averti et se sou venir que tout ce qui se présente à l’imagination tend à tromper l’âme et à lui faire paraître les raisons qui servent à persuader l’objet de sa passion beaucoup plus fortes qu’elles ne sont, et celles qui servent à la dissuader beaucoup plus faibles.

  Correspondance, année 1636, Au R. P. MERSENNE, mars 1636.

Et afin que vous sachiez ce que j’ai envie de faire imprimer, il y aura quatre traités, tous français, et le titre en général sera :

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Fin avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du début de juin 1637.).

et je craignais que, pour avoir d’autant plus de temps à cet effet, il ne vous eût persuadé d’en demander un général, qui serait refusé, et ainsi qu’il ne se passât beaucoup de temps.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

Je trouve en général qu’il philosophe beaucoup mieux que le vulgaire, en ce qu’il quitte le plus qu’il peut les erreurs de l’École, et tâche à examiner les matières physiques par des raisons mathématiques.

car celui que je lui ai envoyé est si général qu’il ne sert pas seulement pour tous ceux de la roulette circulaire, mais aussi pour les lignes décrites par tels autres corps que ce puisse être, qu’on fasse rouler sur un plan, soit curviligne ou rectiligne, etc.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

Je répondrai par ordre à tout ce qui y est qui a besoin de réponse, après vous avoir très affectueusement remercié en général de la fidélité avec laquelle vous m’avertissez d’une infinité de choses qu’il m’importe de savoir, et vous avoir assuré que tant s’en faut que je me fâche des médisances qu’on avance contre moi, qu’au contraire je m’en réjouis, estimant qu’elles me sont d’autant plus avantageuses, et pour cela même plus agréables, qu’elles sont plus énormes et extravagantes ;

car mon dessein n’a pas été d’écrire une histoire, et je me suis contenté de dire, en général, qu’il y en avait eu qui y avaient déjà trouvé plusieurs choses, afin qu’on ne pût s’imaginer que je me voulusse attribuer les inventions d’autrui ;

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 20 février 1639.

Car je pense connaître l’animal en général, lequel n’y est nullement sujet, et non pas encore l’homme en particulier, lequel y est sujet.

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

Car, tout de même qu’on ne saurait imaginer qu’il aplanisse toutes les montagnes de la terre, et que, nonobstant cela, il y laisse toutes les vallées, ainsi ne peut-on penser qu’il ôte toute sorte de corps, et que, nonobstant, il laisse de l’espace, à cause que l’idée que nous avons du corps, ou de la matière en général, est comprise en celle que nous avons de l’espace, à savoir que c’est une chose qui est longue, large et profonde, ainsi que l’idée d’une montagne est comprise en celle d’une vallée.

Pour moi, je m’en sers toujours pour juger en général des choses qui sont trouvables, et en quels lieux je les dois chercher ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

mais je crois qu’on ne peut expliquer la possibilité des choses en général, que d’une seule façon, qui est la vraie.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

car je ne traite point en particulier de Dieu et de l’âme, mais en général de toutes les premières choses qu’on peut connaître en philosophant.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

car je n’y traite pas seulement de Dieu et de l’âme, mais en général de toutes les premières choses qu’on peut connaître en philosophant par ordre.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

car, puisqu’il veut m’écrire et faire voir mes Méditations à leur général, je dois attendre cela, et je serai bien aise qu’ils ne se hâtent point.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).

Je n’y remarque en général que trois choses :

Car Aristote ayant considéré le souverain bien de toute la nature humaine en général, c’est-à-dire celui que peut avoir le plus accompli de tous les hommes, il a eu raison de le composer de toutes les perfections dont la nature humaine est capable ;

Enfin Épicure n’a pas eu tort, considérant en quoi consiste la béatitude, et quel est le motif, ou la fin à laquelle tendent nos actions, de dire que c’est la volupté en général, c’est-à-dire le contentement de l’esprit ;

C’est pourquoi je crois pouvoir ici conclure que la béatitude ne consiste qu’au contentement de l’esprit, (c’est-à-dire au contentement en général :

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

Outre ces vérités, qui regardent en général toutes nos actions, il en faut aussi savoir plusieurs autres, qui se rapportent plus particulièrement à chacune d’elles ;

  Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645.

J’avoue qu’on peut les proposer par définitions et par divisions, en descendant du général au particulier, mais alors il faut les appuyer de preuves ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

mais c’est assez d’en avoir imaginé en général de plus fâcheux que ne sont ceux qui arrivent, et de s’être préparé à les souffrir.

  Correspondance, année 1647, A UN R. P. JESUITE , 15 mars 1647. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 décembre 1646.).

Ce m’est beaucoup qu’elles m’apprennent que vous ne trouverez point mauvais, si, sans attaquer personne en particulier, on dit son sentiment, en général, de la philosophie qui s’enseigne communément partout.

  Correspondance, année 1647, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 novembre 1647.

Ces écrits que j’envoie à Monsieur Chanut, sont les lettres que j’ai eu l’honneur d’écrire à Votre Altesse touchant le livre de Sénèque De vita beata, jusques à la moitié de la sixième, où, après avoir défini les passions en général, je mets que je trouve de la difficulté à les dénombrer.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

car la force de mon argument n’est pas prise de la nature de cette idée considérée en général, mais d’une propriété particulière, qui lui convient, laquelle est très évidente en l’idée que nous avons de Dieu, et qui ne se peut rencontrer dans l’idée de quelque autre chose que ce soit ;

  Correspondance, année 1648, A MADAME LA PRINCESSE PALATINE, 1er février (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 janvier 1648.).

Je dis l’animal en général ;

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

Je puis seulement dire, en général, que, lorsqu’il est question de la restitution d’un État occupé ou disputé par d’autres qui ont les forces en main, il me semble que ceux qui n’ont que l’équité et le droit des gens qui plaide pour eux, ne doivent jamais faire leur compte d’obtenir toutes leurs prétentions, et qu’ils ont bien plus de sujet de savoir gré à ceux qui leur en font rendre quelque partie, tant petite qu’elle soit, que de vouloir du mal à ceux qui leur retiennent le reste.

  Correspondance, année 1649, A LA REINE DE SUÈDE, Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.

particulièrement d’une Princesse que Dieu a mise en si haut lieu, qui est environnée de tant d’affaires très importantes, dont elle prend elle-même les soins, et de qui les moindres actions peuvent tant pour le bien général de toute la terre, que tous ceux qui aiment la vertu se doivent estimer très heureux, lorsqu’ils peuvent avoir occasion de lui rendre quelque service.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

car il contiendra trois parties, dont la première sera des passions en général, et par occasion de la nature de l’âme, etc.

 

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« La multiplicité des règles vient souvent de l'ignorance des maîtres, et ce qui pourrait se réduire à un principe général unique estmoins clair lorsqu'on le divise en plusieurs règles particulières. ABREGE DE LA MUSIQUE, Du nombre et du temps qu'on doit observer dans les sons. Pour ce qui regarde les différentes passions que la musique peut exciter en nous par la seule variété des mesures, je dis en généralqu'une mesure lente produit en nous des passions lentes, telles que peuvent être la langueur, la tristesse, la crainte et l'orgueil, etc. ABREGE DE LA MUSIQUE, De l'octave. De là on a tiré le catalogue général de toutes les consonances tel qu'on le voit en la fig. DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie. Mais je n'eus pas dessein, pour cela, de tâcher d'apprendre toutes ces sciences particulières, qu'on nomme communémentmathématiques, et voyant qu'encore que leurs objets soient différents, elles ne laissent pas de s'accorder toutes, en ce qu'elles n'yconsidèrent autre chose que les divers rapports ou proportions qui s'y trouvent, je pensai qu'il valait mieux que j'examinasseseulement ces proportions en général, et sans les supposer que dans les sujets qui serviraient à m'en rendre la connaissance plusaisée ; DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie. Après cela je considérai en général ce qui est requis à une proposition pour être vraie et certaine ; DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie. mais, à cause que pour cet effet il serait maintenant besoin que je parlasse de plusieurs questions qui sont en controverse entre lesdoctes, avec lesquels je ne désire point me brouiller, je crois qu'il sera mieux que je m'en abstienne, et que je dise seulement engénéral quelles elles sont, afin de laisser juger aux plus sages s'il serait utile que le public en fût plus particulièrement informé. Mais afin qu'on puisse voir en quelle sorte j'y traitais cette matière, je veux mettre ici l'explication du mouvement du coeur et desartères, qui, étant le premier et le plus général qu'on observe dans les animaux, on jugera facilement de lui ce qu'on doit penser detous les autres. DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie. Premièrement, j'ai tâché de trouver en général les principes ou premières causes de tout ce qui est ou qui peut être dans lemonde, sans rien considérer pour cet effet que Dieu seul qui l'a créé, ni les tirer d'ailleurs que de certaines semences de vérités quisont naturellement en nos âmes. ce que je me promettais de faire connaître par le traité que avais écrit, et d'y montrer si clairement l'utilité que le public en peutrecevoir, que j'obligerais tous ceux qui désirent en général le bien des hommes, c'est-à-dire tous ceux qui sont en effet vertueux,et non point par faux semblant ni seulement par opinion, tant à me communiquer celles qu'ils ont déjà faites, qu'à m'aider en larecherche de celles qui restent à faire. Toutes ces considérations jointes ensemble furent cause, il y a trois ans, que je ne voulus point divulguer le traité que j'avais entreles mains, et même que je pris résolution de n'en faire voir aucun autre pendant ma vie qui fût si général, ni duquel on pût entendreles fondements de ma physique. LA DIOPTRIQUE, DISCOURS QUATRIEME, DES SENS EN GENERAL. Mais il faut que je vous dise maintenant quelque chose de la nature des sens en général, afin de pouvoir d'autant plus aisémentexpliquer en particulier celui de la vue. LA DIOPTRIQUE, DISCOURS CINQUIEME, DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FOND DE L'OEIL.. »

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