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Le mot "ferme" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 27/08/2006

Extrait du document

descartes

 

  DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

 et, pensant qu'elles ne servaient qu'aux arts mécaniques, je m'étonnais de ce que leurs fondements étant si fermes et si solides, on n'avait rien bâti dessus de plus relevé.

Puis, pour les autres sciences, d'autant qu'elles empruntent leurs principes de la philosophie, je jugeais qu'on ne pouvait avoir rien bâti, qui fût solide, sur des fondements si peu fermes ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

 mais on voit bien que plusieurs font abattre les leurs, pour les rebâtir, et que même quelquefois ils y sont contraints, quand elles sont en danger de tomber d'elles-mêmes, et que les fondements n'en sont pas bien fermes.

 ainsi, au lieu de ce grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j'aurais assez des quatre suivants, pourvu que je prisse une ferme et constante résolution de ne manquer pas une seule fois à les observer.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

Ma seconde maxime était d'être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais, et de ne suivre pas moins constamment les opinions les plus douteuses, lorsque je m'y serais une fois déterminé, que si elles eussent été très assurées :

 car, outre que j'avais soin de conduire généralement toutes mes pensées selon les règles, je me réservais de temps en temps quelques heures, que j'employais particulièrement à la pratiquer en des difficultés de mathématique, ou même aussi en quelques autres que je pouvais rendre quasi semblables à celles des mathématiques, en les détachant de tous les principes des autres sciences que je ne trouvais pas assez fermes, comme vous verrez que j'ai fait en plusieurs qui sont expliquées en ce volume.

  DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

 et toutefois, afin qu'on puisse juger si les fondements que j'ai pris sont assez fermes, je me trouve en quelque façon contraint d'en parler.

 et remarquant que cette vérité, “    je pense, donc je suis “   , était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

 Je suis toujours demeuré ferme en la résolution que j'avais prise de ne supposer aucun autre principe que celui dont je viens de me servir pour démontrer l'existence de Dieu et de l'âme, et de ne recevoir aucune chose pour vraie qui ne me semblât plus claire et plus certaine que n'avaient fait auparavant les démonstrations des géomètres ;

 De plus, je voudrais qu'on leur fît considérer que la grande artère et la veine artérieuse sont d'une composition beaucoup plus dure et plus ferme que ne sont l'artère veineuse et la veine cave ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SECOND, DE LA REFRACTION.

 En sorte que, d'autant que les petites parties d'un corps transparent sont plus dures et plus fermes, d'autant laissent-elles passer la lumière plus aisément :

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

 Mais pour rendre la chose plus exacte, il vaudra encore mieux qu'il y soit tenu ferme par un ou deux petits ressorts en forme de bras, qui sortent du châssis de la lunette.

 Pour le tuyau KLM, il doit être de quelque matière assez ferme et solide, afin que les deux verres enchâssés en ses deux bouts y retiennent toujours exactement leur même situation.

  LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

 et les parties du sel, ayant pénétré de pointe en même façon dans les pores des chairs qu'on veut conserver, non seulement en ôtent l'humidité, mais aussi sont comme autant de petits bâtons plantés çà et là entre leurs parties, où demeurant fermes et sans se plier, elles les soutiennent, et empêchent que les autres plus pliantes qui sont parmi, ne les esarrengent en les agitant, et ainsi ne corrompent le corps qu'elles composent.

  L'HOMME.

La figure de l'humeur marquée L, qu'on nomme l'humeur cristalline, est semblable à celle de ces verres, que j'ai décrits au traité de la Dioptrique, par le moyen desquels tous les rayons qui viennent d'un certain point se rassemblent à un autre certain point, et sa matière est moins molle, ou plus ferme, et cause par conséquent une plus grande réfraction, que celle des deux autres humeurs qui l'environnent.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, Chapitre III, De la dureté et la liquidité.

 Et après avoir remarqué les plus grands qui font les jours, les mois et les années, je prends garde que les vapeurs de la terre ne cessent point de monter vers les nuées et d'en descendre, que l'air est toujours agité par les vents, que la mer n'est jamais en repos, que les fontaines et les rivières coulent sans cesse, que les plus fermes bâtiments tombent enfin en décadence, que les plantes et les animaux ne font que croître ou se corrompre, bref qu'il n'y a rien, en aucun lieu, qui ne se change.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes.

 mais parce qu'en les considérant de près, l'on vient à connaître qu'elles ne sont pas si fermes ni si évidentes, que celles qui nous conduisent à la connaissance de Dieu et de notre âme ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation.

 et dès lors j'ai bien jugé qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues auparavant en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde.

 Archimède, pour tirer le globe terrestre de sa place et le transporter en un autre lieu, ne demandait rien qu'un point qui fût ferme et immobile.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

 Car, encore qu'elle soit incomparablement plus grande dans Dieu, que dans moi, soit à raison de la connaissance et de la puissance, qui se trouvent jointes avec elle et qui la rendent plus ferme et plus efficace, soit à raison de l'objet, d'autant qu'elle se porte et s'étend infiniment à plus de choses ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

 C'est pourquoi, ne sachant rien de plus utile pour parvenir à une ferme et assurée connaissance des choses, que si, avant de rien établir, on s'accoutume à douter de tout et principalement des choses corporelles, encore que j'eusse vu il y a longtemps plusieurs livres écrits par les sceptiques et académiciens touchant cette matière, et que ce ne fût pas sans quelque dégoût que je remâchais une viande si commune, je n'ai pu toutefois me dispenser de lui donner une Méditation tout entière ;

 Et si cette croyance est si ferme que nous ne puissions jamais avoir aucune raison de douter de ce que nous croyons de la sorte, il n'y a rien à rechercher davantage :

 Car nous supposons une croyance ou une persuasion si ferme qu'elle ne puisse êtreébranlée, laquelle par conséquent est en tout la même chose qu'une très parfaite certitude.

 Mais on peut bien douter si l'on a quelque certitude de cette nature, ou quelque persuasion qui soit ferme et immuable.

 mais parce que nous pouvons oublier ces raisons, et cependant nous ressouvenir des conclusions qui en ont été tirées, on demande si on peut avoir une ferme et immuable persuasion de ces conclusions tandis que nous nous ressouvenons qu'elles ont été déduites de principes très évidents ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION 1re SUR LA MEDITATION PREMIÈRE, REPONSE.

 et en partie aussi pour faire voir combien les vérités que je propose ensuite sont fermes et assurées, puisqu'elles ne peuvent être ébranlées par des doutes si généraux et si extraordinaires.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS.

 car je les crois si nécessaires, que je me persuade que sans elles on ne peut jamais rien établir de ferme et d'assuré dans la philosophie.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.

 Car quiconque a une volonté ferme et constante d'user toujours de sa raison le mieux qu'il est en son pouvoir, et de faire en toutes ses actions ce qu'il juge être le meilleur, est véritablement sage autant que sa nature permet qu'il le soit ;

 Mais encore que ceux qui n'ont pas tant d'esprit puissent être aussi parfaitement sages que leur nature le permet, et se rendre très agréables à Dieu par leur vertu, si seulement ils ont toujours une ferme résolution de faire tout le bien qu'ils sauront, et de n'omettre rien pour apprendre celui qu'ils ignorent ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 13.

 Mais si nous pensons qu'on ne saurait rencontrer en tout l'univers aucun point qui soit véritablement immobile, comme on connaîtra par ce qui suit que cela peut être démontré, nous conclurons qu'il n'y a point de lieu d'aucune chose au monde qui soit ferme et arrêté, sinon en tant que nous l'arrêtons en notre pensée.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 40.

 Ainsi nous voyons qu'un corps dur, que nous avons poussé contre un autre plus grand qui est dur et ferme, rejaillit vers le côté d'où il est venu, et ne perd rien de son mouvement ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 41.

 il faut nécessairement qu'un corps qui se meut et qui en rencontre un autre en son chemin, si dur et si ferme qu'il ne saurait le pousser en aucune façon, perde entièrement la détermination qu'il avait à se mouvoir vers ce côté-là ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 131.

 Mais d'autant que les lieux où se voient ainsi les étoiles demeurent fermes et n'ont point paru se changer depuis que les astronomes les ont remarqués, il me semble que le firmament n'est autre chose que la superficie qui sépare ces tourbillons les uns des autres, laquelle superficie ne peut être changée que les lieux apparents des étoiles ne changent aussi.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 134.

 d'où il suit qu'il ne peut y avoir aucuns conduits propres à recevoir les parties cannelées, ni dans l'eau, ni dans l'air qui est maintenant, tant à cause que les parcelles qui les composent sont trop menues, comme aussi à cause qu'elles sont toutes en action pour se mouvoir séparément les unes des autres, de façon que, quand même il y aurait eu de tels conduits en quelques-unes, il y a déjà longtemps qu'ils auraient été gâtés par un changement si fréquent, à cause qu'ils ont besoin d'une situation ferme et arrêtée pour se conserver.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 162.

 Mais si on retient longtemps un même fer en même situation contre une pierre d'aimant, il y acquiert une vertu plus ferme, et qui ne peut pas si aisément lui être ôtée, à cause que les petites branches qui avancent dans les replis de ses pores, demeurant fort longtemps couchées sur un même côté, perdent peu à peu la facilité qu'elles ont eue à se renverser sur l'autre côté.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 185.

 Car encore que le premier élément soit très fluide, il a néanmoins en soi des parties qui sont moins agitées que le reste de sa matière, ainsi qu'il a été expliqué aux articles 87 et 88 de la Troisième Partie, et il est raisonnable de croire que, pendant que ce qu'il y a de plus fluide en sa matière passe continuellement de l'air dans le verre et du verre dans l'air, les moins fluides de ses parties qui se trouvent dans le verre y demeurent dans les fentes auxquelles ne répondent pas les pores de l'air, et que là, se joignant les unes aux autres, elles composent ces bandelettes, lesquelles acquièrent par ce moyen en peu de temps des figures si fermes qu'elles ne peuvent pas aisément être changées.

  LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 48.

 Ce que je nomme ses propres armes sont des jugements fermes et déterminés touchant la connaissance du bien et du mal, suivant lesquels elle a résolu de conduire les actions de sa vie.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 72.

 et que ces parties étant plus tendres ou moins fermes que celles qu'une agitation fréquente a endurcies, cela augmente l'effet des mouvements qu'ils y excitent.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 105.

 et cependant les passages par où le suc des viandes coule de l'estomac et des intestins vers le foie demeurent ouverts, ce qui fait que l'appétit ne diminue point, excepté lorsque la haine, laquelle est souvent jointe à la tristesse, les ferme.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 153.

Ainsi je crois que la vraie générosité, qui fait qu'un homme s'estime au plus haut point qu'il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu'il connaît qu'il n'y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour ce qu'il en use bien ou mal, et partie en ce qu'il sent en soi-même une ferme et constante résolution d'en bien user, c'est-à-dire de ne manquer jamais de volonté pour entreprendre et exécuter toutes les choses qu'il jugera être les meilleures.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 160.

 Au contraire, il n'y a rien en la générosité qui ne soit compatible avec l'humilité vertueuse, ni rien ailleurs qui les puisse changer, ce qui fait que leurs mouvements sont fermes, constants et toujours fort semblables à eux-mêmes.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 161.

 Ainsi, encore qu'il n'y ait point de vertu à laquelle il semble que la bonne naissance contribue tant qu'à celle qui fait qu'on ne s'estime que selon sa juste valeur, et qu'il soit aisé à croire que toutes les âmes que Dieu met en nos corps ne sont pas également nobles et fortes (ce qui est cause que j'ai nommé cette vertu générosité, suivant l'usage de notre langue, plutôt que magnanimité, suivant l'usage de l'École, où elle n'est pas fort connue), il est certain néanmoins que la bonne institution sert beaucoup pour corriger les défauts de la naissance, et que si on s'occupe souvent à considérer ce que c'est que le libre arbitre, et combien sont grands les avantages qui viennent de ce qu'on a une ferme résolution d'en bien user, comme aussi, d'autre côté, combien sont vains et inutiles tous les soins qui travaillent les ambitieux, on peut exciter en soi la passion et ensuite acquérir la vertu de générosité, laquelle étant comme la clef de toutes les autres vertus, et un remède général contre tous les dérèglements des passions, il me semble que cette considération mérite bien d'être remarquée.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 14 août 1634.

Quapropter idem Galileus citatus ad Sacrum illud tribunal inquisitionis, et inquisitus, et in carcere detensus, proevioque examine confessus, visus ferme fuit iterato in eadem sententia, quamvis hypotetice a se illam proponi simularet.

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644.

 Et je ne sache point de pensée plus propre pour la conservation de la santé, que celle qui consiste en une forte persuasion et ferme créance, que l'architecture de nos corps est si bonne que, lorsqu'on est une fois sain, on ne peut pas aisément tomber malade, si ce n'est qu'on fasse quelque excès notable, ou bien que l'air ou les autres causes extérieures nous nuisent ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1645.).

Je supplie très humblement votre altesse de me pardonner, si je ne puis plaindre son indisposition, lorsque j'ai l'honneur de recevoir de ses lettres, car j'y remarque toujours des pensées si nettes et des raisonnements si fermes, qu'il ne m'est pas possible de me persuader qu'un esprit capable de les concevoir soit logé dans un corps faible et malade.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

La seconde, qu'il ait une ferme et constante résolution d'exécuter tout ce que la raison lui conseillera, sans que ses passions ou ses appétits l'en détournent ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).

 mais que, pour avoir un contentement qui soit solide, il est besoin de suivre la vertu, c'est-à-dire d'avoir une volonté ferme et constante d'exécuter tout ce que nous jugerons être le meilleur, et d'employer toute la force de notre entendement à en bien juger.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

 car, en effet, on ne manque guère, faute d'avoir, en théorie, la connaissance de ce qu'on doit faire, mais seulement faute de l'avoir en pratique, c'est-à-dire faute d'avoir une ferme habitude de la croire.

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

 car je crois que sa dureté vient de ce que, l'action du feu faisant sortir d'entre ses parties, non seulement les parties de l'eau, que j'imagine longues et glissantes, ainsi que de petites anguilles, qui coulent dans les pores des autres corps sans s'y attacher, et auxquelles seules consiste l'humidité ou la moiteur de ces corps, comme j'ai dit dans les Météores, mais aussi toutes les autres parties de leur matière, qui ne sont pas bien dures et bien fermes, au moyen de quoi celles qui demeurent se joignent plus étroitement l'une à l'autre, et ainsi font que la brique est plus dure que l'argile, bien qu'elle ait des pores plus grands, dans lesquels il entre par après d'autres parties d'eau ou d'air, qui la peuvent rendre avec cela plus pesante.

  Correspondance, année 1647, A LA REINE DE SUEDE, 20 novembre 1647.

 mais que celui d'un chacun en particulier est tout autre chose, et qu'il ne consiste qu'en une ferme volonté de bien faire, et au contentement qu'elle produit.

 Et je ne vois point qu'il soit possible d'en disposer mieux, que si l'on a toujours une ferme et constante résolution de faire exactement toutes les choses que l'on jugera être les meilleures, et d'employer toutes les forces de son esprit à les bien connaître.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

 Et je crois que cette humeur de faire des vers, vient d'une forte agitation des esprits animaux, qui pourrait entièrement troubler imagination de ceux qui n'ont pas le cerveau bien rassis, mais qui ne fait qu'échauffer un peu plus les fermes, et les disposer à la poésie.

 

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« LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel. et les parties du sel, ayant pénétré de pointe en même façon dans les pores des chairs qu'on veut conserver, non seulement enôtent l'humidité, mais aussi sont comme autant de petits bâtons plantés çà et là entre leurs parties, où demeurant fermes et sans seplier, elles les soutiennent, et empêchent que les autres plus pliantes qui sont parmi, ne les esarrengent en les agitant, et ainsi necorrompent le corps qu'elles composent. L'HOMME. La figure de l'humeur marquée L, qu'on nomme l'humeur cristalline, est semblable à celle de ces verres, que j'ai décrits au traitéde la Dioptrique, par le moyen desquels tous les rayons qui viennent d'un certain point se rassemblent à un autre certain point, etsa matière est moins molle, ou plus ferme, et cause par conséquent une plus grande réfraction, que celle des deux autres humeursqui l'environnent. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, Chapitre III, De la dureté et la liquidité. Et après avoir remarqué les plus grands qui font les jours, les mois et les années, je prends garde que les vapeurs de la terre necessent point de monter vers les nuées et d'en descendre, que l'air est toujours agité par les vents, que la mer n'est jamais enrepos, que les fontaines et les rivières coulent sans cesse, que les plus fermes bâtiments tombent enfin en décadence, que lesplantes et les animaux ne font que croître ou se corrompre, bref qu'il n'y a rien, en aucun lieu, qui ne se change. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes. mais parce qu'en les considérant de près, l'on vient à connaître qu'elles ne sont pas si fermes ni si évidentes, que celles qui nousconduisent à la connaissance de Dieu et de notre âme ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation. et dès lors j'ai bien jugé qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions quej'avais reçues auparavant en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chosede ferme et de constant dans les sciences. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde. Archimède, pour tirer le globe terrestre de sa place et le transporter en un autre lieu, ne demandait rien qu'un point qui fût fermeet immobile. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième. Car, encore qu'elle soit incomparablement plus grande dans Dieu, que dans moi, soit à raison de la connaissance et de lapuissance, qui se trouvent jointes avec elle et qui la rendent plus ferme et plus efficace, soit à raison de l'objet, d'autant qu'elle seporte et s'étend infiniment à plus de choses ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. C'est pourquoi, ne sachant rien de plus utile pour parvenir à une ferme et assurée connaissance des choses, que si, avant de rienétablir, on s'accoutume à douter de tout et principalement des choses corporelles, encore que j'eusse vu il y a longtemps plusieurslivres écrits par les sceptiques et académiciens touchant cette matière, et que ce ne fût pas sans quelque dégoût que je remâchaisune viande si commune, je n'ai pu toutefois me dispenser de lui donner une Méditation tout entière ; Et si cette croyance est si ferme que nous ne puissions jamais avoir aucune raison de douter de ce que nous croyons de la sorte,il n'y a rien à rechercher davantage : Car nous supposons une croyance ou une persuasion si ferme qu'elle ne puisse êtreébranlée, laquelle par conséquent est en toutla même chose qu'une très parfaite certitude.. »

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