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Le monde de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 10/01/2019

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L'ITALIE EN GUERRE. Liee aux Empires centraux par une alliance défensive lia Tripliee). l'Italie décide, après avoir impose ses conditions en signant le pacte de Londres, d'intervenir dans le conflit aux côtés de l’Entente. au lieu de rester neutre comme l’y autorisait la Tripliee. Si ce choix va lui permettre après la guerre de satisfaire la plupart de ses revendications territoriales, il révèle, avant que le fascisme ne s'impose, la fragilité des institutions parlementaires. Cette décision est en effet prise par Antonio Salandra. principal opposant conservateur au liberal Giovanni Giolitti. sous la pression de minorités, notamment nationalistes, et contre la volonté de la majorité de la population et des partis politiques. Elle soulage les armées de l'Entente mais elle n'est pas suivie des succès militaires attendus. En revanche, l'intervention transforme profondément un pays encore semi-rural. L'Italie devient la puissance politique et économique quelle voulait être. Cependant, à l'enthousiasme succédera l’amertume, et les anciens combattants, parmi lesquels Benito Mussolini, n'oublieront pas les sacrifices subis.

 

LA CHUTE DU REGIME TSARISTE. En 1915, mécontentement populaire, défaites militaires, instabilité ministérielle menacent le régime tsariste. En mars 1917, la crise atteint son paroxysme. Les grévistes qui déferlent dans le centre de la capitale réclament la fin de l'autocratie. Refusant de tirer, les soldats fraternisent avec les ouvriers. À la Douma, les députés, qui craignent le pire, forment un gouvernement provisoire. Désavoué par son entourage, Nicolas II doit abdiquer le 17 mars. Mais le gouvernement se heurte à un contre-pouvoir, les soviets qui. dominés par les sociaux-démocrates men-cheviks (majoritaires), ont rallié les soldats. La dualité du pouvoir paralyse vite la vie politique. Sous l'impulsion de Lénine, les bolcheviks exigent une radicalisation de la révolution. Par leurs mots d’ordre pacifistes, ils s’opposent au gouvernement qui s’est engagé auprès des Alliés à poursuivre le combat. L'offensive désastreuse de juin puis la tentative de coup d'État du général Kornilov achèvent de rallier les soldats. L’agitation est à son comble, les bolcheviks appelent à l'insurrection armée. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, ils s’emparent du Palais d’hiver.

LA GUERRE CIVILE RUSSE. L'instauration du régime révolutionnaire se heurte vite à de sérieuses résistances intérieures. Pour couper court à toute opposition, les bolcheviks dissolvent l'Assemblée constituante dont la majorité leur est hostile. Plus grave est l’éclatement qui menace l'Empire. À la périphérie. les forces antibolcheviques ont rejoint les Cosaques. Les armées blanches bénéficient du soutien des Alliés qui. malgré la crainte du communisme, hésitent à s'engager dans un nouveau conflit. A partir de 1918. la guerre civile gagne l’ensemble du pays. Sous la direction de Léon Trotski, commissaire du peuple à la guerre. la défense révolutionnaire s’organise. Sans doute plus motivée, l'Armée rouge sait imposer sa suprématie face aux armées blanches mal coordonnées et divisées quant à l'avenir politique du pays. Pour soutenir l'effort de guerre et maintenir un niveau de production minimum, des mesures autoritaires sont imposées. L'annulation de la paix de Brest-Litovsk permet aux bolcheviks de regagner les territoires occupés par les Allemands. En novembre 1920. la paix sera rétablie. Mais le pays, las du communisme de guerre, sera exsangue.

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UNE BELGIQUE DIVISÉE. La politique de concessions menée par l’occupant allemand à l'égard des Flamands constitue un important facteur de division durant la Grande Guerre. La flamandisation de l’université de Gand encourage les flamingants qui aspiraient à l’autonomie, voire au rattachement de la Flandre au Reich, à collaborer. Aux «activistes», les «passi-vistes» qui comptent au demeurant de nombreux néerlando-phones répondent par le refus de toute compromission. La dissolution par les Allemands du Conseil de Flandre et la démission de nombreux professeurs souvent néerlan-dophones de l'université de Gand témoignent de l'échec des activistes. Plus influent est le mouvement frontiste constitué au sein de l'armée où les inégalités socioculturelles entre les deux communautés sont les plus fortes. Ses interventions en faveur d'une paix séparée et ses contacts avec les activistes compromettent néanmoins le mouvement auprès des Wallons qui dans leur majorité soutiennent les Alliés. La rupture est néanmoins évitée et. au lendemain du conflit, le gouvernement s’engage à satisfaire les aspirations du mouvement flamand.

SUN YAT-SEN ET GANDHI. En Chine. Sun Yat-sen est l'une des principales figures du mouvement révolutionnaire. Contre la dynastie mandchoue jugée responsable du déclin de l'empire du Milieu. Sun Yat-sen oppose trois principes: nationalisme. démocratie et socialisme. Mais dépourvu de moyens d'organisation solides, le mouvement ne peut imposer scs projets de réformes au maître du Nord Yuan Che-k'ai qui par ses méthodes autoritaires mettra fin à l'expérience républicaine. Fort de l'appui des potentats militaires. Sun Yat-sen lance en 1917 une expédition contre l'empire du Nord. Mais seule l'aide soviétique, en 1923, lui permettra d'y asseoir son autorité. Au même moment, en Inde. Gandhi, encouragé par le succès de ses actions en Afrique du Sud, engage une lutte non-violente contre les inégalités sociales et la domination britannique. Ses campagnes de désobéissance civile pour l’abolition des tarifs douaniers, contre l'exploitation des paysans des plantations et des ouvriers du textile sont très suivies. Figure charismatique, il sait élargir la base sociale du Congrès et, surtout, le convaincra d’engager une campagne à l'échelle nationale.

 

LA TRAGÉDIE DU TITANIC. Achevé en 1911, le Titanic surpasse les paquebots de l'époque tant par ses dimensions que par le luxe de ses aménagements. De plus, équipé de compartiments étanches, il est réputé insubmersible. En avril 1912. le Titanic accomplit son premier voyage à travers l’Atlantique. Son commandant, le capitaine Smith, espère gagner le ruban bleu qui récompense la traversée la plus rapide. Aussi lance-t-il son navire à toute vapeur, tandis que sur les ponts supérieurs du paquebot, les passagers de toutes nationalités s'adonnent aux festivités les plus joyeuses. Mais le trajet qu'a choisi le capitaine Smith est parsemé d’icebergs. Dans la nuit du 15 au 16 avril, à proximité de Terre-Neuve, le navire percute l’un d'entre eux. Des signaux de détresse sont immédiatement émis. Mais ils n'atteignent pas le paquebot California, qui. pourtant, n'est qu’à 30 kilomètres de là. Le naufrage du Titanic entraîne la mort de plus de 1 500 passagers; les canots de sauvetage sont en effet en nombre insuffisant. Le Carpathia qui a capté le SOS du Titanic arrive trop tard sur les lieux du drame ; il ne recueillera que sept cent onze survivants.

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