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Le mal se mesure t il au malheur ?

Publié le 01/11/2005

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L'homme en est même arrivé à douter de son caractère humain par suite de ses propres agissements. Le langage du mal était le propre  des théologies. La question du mal nous sollicite. Il appartient dès lors à la philosophie - comme théorisation de la condition humaine - de donner forme, fût-ce dans un rapport négatif an sens, à cette forme de destruction. Troisième partie : Malheur et action « Le roi est environné de gens qui ne pensent qu'à divertir le roi, et à l'empêcher de penser à lui. Car il est malheureux, tout roi qu'il est, s'il y pense. » écrit Pascal dans les Pensées. L'emploi du mot « malheur » revêt bien dans cette citation la valeur de ce qui participe à l'existence humaine et aux souffrances qui lui sont inhérentes. « Divertissement : Quand je m'y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes, et les périls et les peines où ils s'exposent, dans la cour, dans la guerre, d'où naissent tant de querelles, de passions, d'entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre.

Le mal est différent du malheur. Ce dernier renvoie à une dimension existentielle. Le malheur s’oppose au bonheur et non au mal. Mais est-ce que le malheur qui peut arriver au cours d’une vie est l’étalon par lequel je décide de l’existence du mal ? C’est-à-dire serait-ce la présence du malheur qui ferait prendre en considération les gens d’un certain mal qui pourrait exister dans leur vie ? Autrement dit est-ce le mal qui conduit au malheur ? On peut dire que le malheur est existentiel dans la mesure où il intervient au cours de l’existence (Sénèque, « Le malheur n'est qu'une représentation «) alors que le mal est conceptuel.

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