Le Lac, Lamartine
Publié le 10/09/2012
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Après la lecture du poème « Le Lac », écrit et publié en 1820 dans le recueil intitulé Méditations, montrez que Lamartine a rédigé un poème qui est, sans aucun doute, typiquement romantique.
Exemples intéressants
L’introduction
Durant la première moitié du XIXe siècle, un courant littéraire, qui a émergé en France, s’opposait à la régularité classique et au rationalisme philosophique des siècles précédents : le romantisme. Ce mouvement de libération du moi est apparu au sein de la génération qui a survécu aux guerres menées par Napoléon. Les auteurs romantiques éprouvaient un désaccord entre leur âme et les obstacles de la réalité qui les décevait. Le poème intitulé « Le Lac », écrit par Alphonse de Lamartine, extrait de l’œuvre Méditations, publiée en 1820, appartient au courant romantique par l’expression de la nostalgie révélée par le poète qui regrette le temps qui passe et la perte d’un grand amour.
Le paragraphe
Premièrement, le héros de ce poème est nostalgique. D’une part, la nature et ses composantes servent de confidents au poète qui regrette les moments passés avec son amoureuse, moments qu’il ne peut pas revivre. Ainsi, dans la strophe qui suit, le héros crie : « Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! / Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,/ Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, / Au moins le souvenir !» (v.60-64) Le poète interpelle différentes composantes de la nature en faisant appel à leur mémoire qui est épargnée par les ravages du temps afin qu’elles se souviennent des évènements que lui-même ne veut point oublier. Par ailleurs, l’auteur s’adresse au lac en lui demandant de prêter attention et de voir qu’il répète, seul, une action que le lac l’a déjà vu accomplir avec sa bien-aimée. C’est ainsi qu’il lui parle : « Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière, / Et près des flots chéris qu’elle devait revoir, / Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre / Où tu la vis s’asseoir ! » (v. 5-9) Les éléments de la nature sont donc les seuls témoins des moments d’amour vécus entre le héros et sa douce. D’autre part, le héros est nostalgique du temps qui passe. En effet, le poète se questionne sur la fuite du temps : «Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, / Dans la nuit éternelle emportés sans retour, / Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges/ Jeter l'ancre un seul jour ?» (v.1-4) Comparant le temps qui fuit, à l’eau qui coule par la métaphore filée, il implore le temps pour qu’il lui promette, un jour, de s’arrêter en vue de lui permettre de profiter plus longuement des bons moments vécus. Ensuite, le poète continue à s’exprimer en disant : «Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, / Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, / S'envolent loin de nous de la même vitesse / Que les jours de malheur?»(v.45-49) Le héros romantique s’insurge contre le temps qui semble sans pitié pour l’homme. Il est consterné par le fait que les moments de bonheur fuient aussi rapidement que les instants de malheur. Il en veut au temps d’être si égoïste. Donc, le poète est nostalgique de son amour perdu ainsi que du temps qui passe et qui engouffre tout.
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