Le LAC de LAMARTINE
Publié le 30/07/2010
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Introduction Sujet amené : Au lendemain de la Révolution française de 1789, porteuse de tant d’espoir pour la nation française, les écrivains romantiques se sentent insatisfaits devant la réalité historique. Avec comme chef de file Victor Hugo, ils adhèrent à un courant littéraire qui accorde la priorité à l’évasion et à l’expression personnelle des sentiments. Sujet posé : Le poème d’Alphonse de Lamartine intitulé «Le Lac«, publié en 1820 dans Les Méditations poétiques, est tout à fait représentatif de ce lyrisme caractéristique du courant littéraire romantique. Les états d’âme de l’auteur y sont exprimés par un croisement entre une réflexion sur le temps corrupteur et la description d’une nature animiste. Sujet divisé : Le lyrisme lamartinien, cette manière passionnée et grandiose d’exprimer une sensibilité extrême, est d’abord perceptible dans le caractère infini, voire indéfinissable, du malaise éprouvé par l’homme devant le monde. Son romantisme littéraire est également présent dans l’illustration d’une nature bienveillante dans laquelle l’homme éprouvé trouve un moyen de se consoler. Premier paragraphe de développement Idée principale : Dans le poème de Lamartine, le romantisme est d’abord un appel de l’infini, le sentiment diffus que l’univers dépasse les individus, que l’impuissance est au cœur de l’existence. Idée secondaire 1 : Le malaise existentiel du poète perdu au milieu d’une réalité sur laquelle il n’a pas de prise semble être le point de départ de la soif d’absolu propre aux romantiques. Exemple et explications : L’expression du temps corrupteur, qui entraîne à la fois les bonheurs et les malheurs, révèle l’infinie faiblesse de l’homme devant la fuite du temps. L’inquiétude de l’homme devant le destin est concrètement représentée dans le poème par des métaphores qui suggèrent l’errance. Par exemple, le temps, auquel Lamartine substitue l’«océan des âges«, est ainsi décrit du point de vue de son immensité et de son état liquide. La confusion entre la personnification du lac et celle du temps, qui apparaît à la 9e strophe, finit de confirmer l’impossibilité scientifique que vivent les amoureux d’empêcher le temps de «coule[r]«. Idée secondaire 2 : La recherche irrationnelle d’un bonheur parfait, à l’abri des intempéries, est une autre manifestation d’une forme d’absolu. Exemple et explications : Le rêve d’un amour immortel, soutenu par des souvenirs, des prières et une nature à l’image de la sensibilité du poète, redonne de l’espoir au poète pour qui l’infini revêt désormais un caractère intime. La présence du champ lexical du sentiment («chéris« «adorés« «charmé« «chère« «savourer« «délices«, etc.) renvoie précisément à cette vérité du cœur romantique. Toute la nature n’est qu’un moyen d’exprimer l’amour qui, à son tour, exprime une sorte d’infini. Ainsi, l’amour éphémère ou perdu aspire à l’éternité. Conclusion du paragraphe : En somme, Lamartine, en bon poète romantique qu’il est, plonge au cœur de la fragilité humaine, mais entend bien se consoler en conservant une trace intacte de son bonheur.
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