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le droit-à savoir

Publié le 06/03/2011

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droit

DROIT

-Concept

Ce qui est conforme à une règle; ce qui est légitime, par opposition au fait (ce qui est simplement réel).

 

 

On distingue le droit naturel: il dépend de la nature même de l'homme, de sa conscience morale. Il pose le problème du bien et du mal. Le droit naturel peut s'opposer aux lois fixées par la société et qui forment le droit positif.

 

Droit positif: il constitue l'ensemble des lois, des règles, écrites ou non (dont les coutumes), d'une société. Le droit positif est un ensemble de conventions qui fonde l'Etat et qui définit le permis, l'exigible, le défendu.

 

Le problème fondamental que pose le droit à la philosophie est celui de son origine, de son fondement: opposition entre la théorie du droit fondé sur la force (Hobbes) et celle du droit fondé sur la volonté générale (Rousseau)

 

- Le droit fondé sur la force (droit positif)

Identification du pouvoir physique et du pouvoir moral: la violence règne à l'état de nature et c'est elle qui légitime tout droit.

-cf déjà Platon dans le Gorgias : à Socrate, incarnant la vraie justice, s'oppose Calliclès pour qui la force est la loi suprême, c'est la nature elle-même qui enseigne par de nombreux exemples qu'\"il est juste que le meilleur ait plus que le pire et le plus puissant que le plus faible\": le droit est identique à la force.

-cf Hobbes (Léviathan): dans l'état de nature, pas de droit, pas de règles, pas de permis ni de défendu. Les limites sont celles de la force. \"L'homme est un loup pour l'homme\" et c'est l'état de guerre permanente. Règne donc la loi du plus fort. Pour sortir de cet état : s'unir autour du plus fort, renoncer à tous ses droits naturels, fondés sur la force, et les remettre dans les mains d'un souverain qui va établir des règles écrites et assurer le droit => Hobbes postule ainsi que la force fonde toujours le droit positif. Le souverain qui possède la puissance absolue, fait régner la force de la loi.

 

-Critique du droit du plus fort

-cf Pascal: \"la justice sans la force est impuissante; la force sans la justice est tyrannique\": ainsi la force doit être \"au service\" de la justice, mais elle ne peut la définir; et \"ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste\": l'exaltation de la force n'est qu'une perversion qui trahit la nature de la justice, du droit.

-cf Rousseau (Contrat Social): \"Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir....La force est une puissance physique; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté; c'est tout au plus un acte de prudence\". La prétendue loi du plus fort n'aboutit qu'à un \"galimatias\", puisque tout pouvoir établi sur la seule force physique risque d'être renversé par une force supérieure; ainsi la société n'a aucune stabilité.

La force ne peut engendrer le droit puisque la violence ne peut créer ni moralité, ni devoir. Le plus fort est le plus fort autant de temps qu'il est le plus fort. Dès qu'un plus fort arrivera, il sera éliminé. Il n'y a rien de moralement légitime. Obéissance et contrainte s'excluent réciproquement. L'obéissance ne peut naître que de ma volonté raisonnable d'obéir. \"L'obéissance à la loi qu'on s'est precrite est la liberté\".

Si Rousseau peut fonder le droit non pas sur la force mais sur la volonté générale, c'est qu'il croit en la liberté naturelle de l'homme perfectible et naturellement bon.

 

-Le droit naturel -Cf Montesquieu, Spinoza, Kant,.... Il existerait un droit naturel, ihnérent à la nature de l'homme et qui serait le vrai et véritable fondement du droit positif, des règles établies dans la société : le droit naturel, ensemble de principes moraux immanents à toute conscience humaine, serait le modèle des lois positives : La dignité de la personne ne serait au fondement du droit positif. Cf la Déclaration des droits de l'homme qui s'appuie sur cette reconnaissance de droits inhérents à la personne et fondant le droit des codes -Discussions sur cette thèse du droit naturel: >Cette notion de droit naturel n'est pas évidente; car problème : elle est liée à l'idée d'une nature humaine immuable, d'une raison elle aussi immuable faisant partie de l'essence de l'homme. >De plus cette thèse se réfère à un prétendu droit de l'individu isolé, dans l'état de nature. Or justice et droit sont des termes qui n'ont de sens qu'à l'intérieur d'une communauté. Cette théorie du droit naturel s'est cependant imposée dans les faits: ainsi les droits de l'homme et du citoyen ne peuvent nullement être niés. -Nécessité du droit naturel: s'il est rejeté, nous ne possédons plus de critères pour juger des décisions juridiques positives. Il est en fait du droit comme de la justice: les deux présupposent des valeurs 'a priori' indépendantes des réalités concrètes. Si l'on fait abstraction de ces normes 'a priori', toute la sphère de la justice et du droit disparait: il y a dans l'affirmation même du droit une prétention à ce qui doit être. ==> Envisager ainsi le droit, c'est poser qu'il est corrélatif de la personne envisagée sous l'angle du devoir. Ces deux notions sont liées: le droit suppose le devoir. Si je peux revendiquer des droits, c'est parce que je suis un être responsable.

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