« Le Crépuscule du matin » « Tableaux parisiens », CIII
Publié le 28/09/2010
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Intro : Poème de la modernité. Référence à Paris (« tableaux parisiens « : partie des Fleurs du Mal) Poème qui va contribuer à donner une image forte du poète à travers une ville qu’il appréciait tout particulièrement. Lien entre le poète et la nature dans cette séquence, ici c’est le lien entre le poète et la ville.
I. Le mal-être du poète.
Se matérialise par la galerie de personnages qui défilent devant nos yeux. D’emblée, la mention initiale de caserne place le texte d’une manière négative. On reprend l’oxymore du titre avec « le vent du matin soufflait sur les lanternes «. On oscille sans arrêt entre le jour et la nuit.
Figures humaines :
- « les bruns adolescents « sont tordus par « des rêves malfaisants « : âge intermédiaire qui symbolise le statut même du poète. « tord « renvoie à la souffrance du poète (cf. « L’Albatros «)
- « l’œil sanglant « : l’œil symbolise la conscience. Avec la mention de « rouge « et de « sanglant «, ça évoque la mort. « la lampe et du jour « : combat entre des notions contraires : le jour et la nuit. Le poète est la victime de ce combat.
- « un visage en pleurs «
- « l’homme est las d’écrire « car il écrit la nuit. Le poète ne connaît jamais le bonheur d’aimer. Rapport du poète avec la beauté (rapport douloureux, impossible). « sa femme est las d’aimer «
- autre monde : le monde des prostituées. Images négatives : « la paupière livide «, « les femmes en gésine « : vision négative de représenter un événement qui devrait être présenter de manière positive (l’accouchement)
- « poussaient leur dernier râle « : autre figure humaine : « les agonisants «. Tout ce poème est centré sur des situations intermédiaires (entre le spleen et l’idéal). C’est douloureux : champ lexical de la mort.
- Mention des « débauchés « qui représente davantage Baudelaire (c’était un dandy). Il illustre sa vie de débauche par « les paradis artificiels « dont il a usé et abusé.
- 2 dernières figures humaines : comparaison et personnification de la ville de Paris. « Seine « : endroit où les gens de Paris se suicident le plus souvent car la plupart ne savent pas nager. « L’aurore « est présentée négativement. Paris est qualifiée de sombre et il y a une opposition « vieillard laborieux «.
II. Le poète de la modernité.
Description d’une ville de manière moderne.
On est dans l’automne hiver : symbolise mal-être du poète.
« L’air est plein de frisson «
« soufflaient sur leurs tisons… «
« L’aurore grelottante «
C’est également une ville où règne la souffrance, la misère (sociale : prostituées qualifiées de « pauvresses «, physique « agonisants «, morale). Ville laborieuse : Paris « empoignait ses outils «, « vieillard laborieux «, « brisés par leurs travaux «. C’est une ville personnifiée qui symbolise elle aussi le poète meurtri car son mal-être est omniprésent par un climat fantasmagorique qui entoure la ville. « Les brises essuient les pleurs «, « L’air est plein du frisson «. C’est donc une ville où rien n’est clair et lumineux : ville de l’obscurité et du froid où le poète tente de trouver sa place. C’est une ville où règne la confusion. Cette ville, c’est l’esprit du poète avec ses sources d’inspiration, son spleen et ses faibles lueurs d’espoir.
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