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Le chêne et le roseau de Jean de La fontaine (Livre I , fable 22)

Publié le 30/07/2010

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fontaine

Introduction :    Présenter La fontaine (1621-1695). Extrait du premier recueil de fables (1668) destiné au Dauphin, le fils de Louis XIV. C’est la dernière fables du livre I. S’inspire d’une fable d’Esope. Cette fables fait dialoguer deux végétaux antithétiques. Morale non formulée : le récit et les dialogues sont donc argumentatifs.    Plan :    I] Deux personnages opposés d’aspect et de caractères.    Le choix des végétaux fait de cette fable une loi naturelle.  Les personnages sont différents par leur aspect et leur estime d’eux même. Leurs discours différents également.    A) Le discours du chêne    C’est le plus long. Le vocabulaire est plus recherché. Le chêne est vaniteux et condescendant.    V3 opposition entre « un roitelet « et « pesant fardeau « (hyperbole).  V3 « pour vous « insistance ; le chêne se sent différent.  V4 à 6 jeu entre la cause « le moindre vent « (superlatif d’infériorité) et la conséquence « vous oblige à baisser la tête « (noter aussi le caractère humiliant).  → Faiblesse du roseau    V7 « au Caucase pareil « comparaison valorisante  V9 « brave « idée de courage, de force  V7 et 8 sont des alexandrins ; éloquence du chêne.  →Force du chêne    Cette opposition est renforcée par « Cependant que « v7.  V10 parallélisme et antithèse entre « Aquilon « et « Zéphyr «. Présent de vérité générale ; certitude du chêne. Mais l’emploi de « semble « laisse présager la fin.    Le chêne est orgueilleux :  Beaucoup de marques de première personne.  V12 « dont je couvre le voisinage « ; impression que le chêne est très grand.  Il a pitié du roseau : V13 et14 : « Vous n’auriez pas tant à souffrir : / Je vous défendrais de l’orage «.  V17 : conclusion du discours.    Bilan : Discours éloquent et travaillé (subordonnées, phrases complexes, vocabulaire soutenu, images, périphrases poétiques, hyperboles…)    B) Le discours du roseau    Réponse courte et habile car ne s’oppose pas au chêne.  V18-19 ironie ; diérèse à « compassion «. Le GN occupe ½ du vers ; le roseau se moque de l’excès de bons sentiments du chêne.  Le roseau est sur de lui : V20 sorte de présent de vérité générale. V21 « Je plie et ne romps pas. « Opposition entre « Je « et « Vous «.  Le roseau se fait prophétique voir menaçant : « mais attendons la fin «. cf les mots « redoutables « et « épouvantables « à la rime. V21 « jusqu’ici « ; sous entendu ça va changer.    II] Le récit et le dénouement    Le discours s’inscrit dans un récit très cours. 3 parties : discours du chêne, discours du roseau, dénouement tragique. Peu de péripéties. Rapidité du dénouement (« comme il disait ces mots « = simultanéité). Dans le V24 on trouve à la fois la fin du discours et le début du récit.  Voc de la violence : « furie « « terrible «. V29 personnification du vent ; volonté de nuire.  Abondance de verbes d’action .  Retournement de situation.  La longue périphrase finale insiste sur la puissance déchue du chêne. Côté épique. 2 alexandrins. Mini oraison funèbre ironique (La fontaine reprend la façon de parler du chêne).    Récit poétique avec de nombreuses références à la nature. La fontaine détenait la charge des eaux et forêts.    III] La morale et les leçons de la fable    La morale est implicite. Les végétaux sont des Allégories.  Analogie homme / végétaux (ils parlent, ont un caractère…+ expression comme « courber le dos «, « baisser la tête «).  Différentes leçons :  Les forts ont leur faiblesse.  Les puissants se croient invincibles mais ne sont pas à l’abri d’une disgrâce (cf Nicolas Fouquet)  Il faut savoir se soumettre et baisser la tête.  Il ne faut pas se fier aux apparences.  Selon Jasinski cela se rapproche d’un passage de la bible (le songe de Nabuchodonosor) :  « L’arbre que tu a vu, qui devint grand et fort, dont la hauteur parvenait jusqu’au ciel, c’est toi, ô roi. « (L’arbre est destiné à être coupé).

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