Devoir de Philosophie

Le chêne et le roseau

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Cette fable met en scène deux personnages opposés, l'un, évoquant la force, l'autre, la fragilité; mais, contre toute attente, la confrontation va tourner à l'avantage du plus faible.

I. La parole du Chêne Dès le vers 2, le chêne engage le dialogue. Il y a alors déjà une notion de domination, par l’initiative de la parole.

Nous remarquons une certaine fierté du chêne, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes. Le chêne possède également le pouvoir, avec les hyperboles et l’usage de la première personne.

Il y a dès lors installation d’un champ lexical de la protection et de la force, avec les expressions « non content d’arrêter les rayons du soleil », « brave l’effort de la tempête », « tout me semble zéphyr », « je couvre », « je vous défendrais ». Cela peut faire figure d’arrogance.

De plus, le chêne en arrive à dénoncer la nature pour le fait que le roseau, différent de lui, est constamment « bousculé » : - vers 2 : accuser la nature, - vers 11 : si vous naissiez, - vers 15 : mais vous naissiez, - vers 17 : nature bien injuste. La nature est donc ici accusée, mais le chêne, entre autres, en dénonçant la nature, dénonce de même le destin, pourtant indispensable.

Pour finir, le chêne éprouve de la compassion envers le roseau. Cette compassion paraît hypocrite, moqueuse. Au vers 14, il propose ses services au roseau, mais ne peut rien faire.

Le dialogue du chêne montre donc en lui un désir de domination, d’écrasement, avec tout de même de la compassion pour le roseau, qui lui répond alors.

 

II. La parole du roseau

 

Nous pourrons alors parler de la faiblesse du roseau, mais faiblesse uniquement apparente. Car sa force est a l’intérieure de lui.

Le roseau rejette la charité du chêne, et montre ainsi qu’il n’est pas naïf sur le jeu du chêne qui essaie de se mettre en valeur. Le roseau montre également ainsi qu’il est sûr de sa propre force.

La dernière parole du roseau « Mais attendons la fin » sonne comme un défi envers le chêne. Il y a alors une incertitude, et nous commençons à comprendre que le roseau a peut-être raison. C’est alors que la nature intervient, sous les traits du vent.

III. La morale

A partir du vers 18 jusqu’au vers 24, c’est au tour du roseau de parler, de répondre aux phrases du chêne. Nous remarquerons que son intervention est bien moins longue et structurée que celle de son interlocuteur, mais toute aussi importante. Le roseau n’est pas égoïste comme le chêne, et n’utilise pas de formes hyperboliques.

Un poème qui demontre l’opposition de deux differents caracteres. Le chene personnifie quelqu'un d'extremement imposant, robuste, fort et tetu, alors que le roseau lui represente les qualites d'humilité, d'endurance, de flexibilite et d'une volonte interieure cachee. La Fontaine enseigne le lecteur dans cette morale en utilisant la nature en ayant un chene et un roseau conversant au sujet de leur capacite respective. A la fin, le roseau prouve son point quand le vent du nord deracine le chene le laissant pour mort. Donc la morale est: la force n'est pas necessairement dans la taille et le pouvoir d'un etre mais plutot dans sa capacite d'adaptation et dans son endurance.

 

 

 

 

Liens utiles