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Le Baroque et le classicisme

Publié le 12/11/2012

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  Le baroque 1. Histoire du mot « baroque « Cantonné à l'origine en joaillerie, où il désignait une pierre irrégulière et mal taillée, le mot « baroque « a fini par être utilisé en histoire de l'art, puis en littérature. Par ailleurs, de négatif, voire de péjoratif, puisqu'il était synonyme de « bizarre, inégal «, il est devenu une qualification positive et même élogieuse, une fois redécouvertes les oeuvres concernées. 2. Contexte historique Le mouvement baroque traverse toute l'Europe. En France, on considère qu'il commence au début du XVIIe siècle et s'achève vers 1660. En réalité, les tendances baroque et classique coexistent tout au long du XVIIe siècle. Les guerres de religion, qui voient s'affronter Catholiques et Protestants, mettent fin au bel enthousiasme de la Renaissance et de l'Humanisme. Tout au long du siècle de Louis XIII, les écrivains sont partagés entre le désir de s'amuser, de profiter du temps présent, ou au contraire de méditer sur la mort et l'instabilité. 3. Un monde en mouvement En effet, la vision du monde baroque est caractérisée par l'idée que tout est instable en ce monde, que tout est en mouvement, et que la rous de la Fortune se joue de tous : il n'y a qu'un pas de la richesse à la pauvreté, de la gloire à la déchéance, de la vie à la mort. Les baroques font l'expérience de l'entre-deux : ils privilégient tous ces moments où l'homme prend conscience de cette instabilité. Le sommeil, qui est comme l'image de la mort, tient une place importante. De nombreux baroques insistent sur le rôle de Dieu, qui est le seul maître, le seul responsable de tous les changements. 4. Une esthétique du trompe-l’oeil Les auteurs baroques privilégient les changements et métamorphoses, ils aiment les masques et les travestissements, qui dénoncent la futilité des apparences. Ils décrivent aussi l'inconstance amoureuse, et la rapidité avec laquelle les destins humains sont soumis au changement. (cf. Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare) Ils accordent une grande place au rêve et au sommeil, comme prise de conscience de la vérité du monde(cf. La Vie est un songe de Calderon). Ils insistent sur le sjeux trompeurs de l'apparence et de la réalité, de l'illusion et de la vérité. C'est pourquoi ils ont un goût particulier pour le théâtre en littérature et le trompe-l'oeil en architecture. De plus, les baroques sont très loin d'accepter les règles classiques. Ils aiment les histoires compliquées, pleines de rebondissements, d'ornements et de digressions. Ils n'hésitent pas à multiplier les leiux et le sactions, mélanger les genres et les registres, à surprendre le spectateur et à le divertir par de nombreuses aventures chevaleresques et amoureuses. Le classicisme Le classicisme, qui trouve son origine dès le début du XVIIe siècle, triomphe à partir de 1661, date à laquelle Louis XIV commence son règne personnel. La littérature classique célèbre la grandeur du règne du roi Soleil, mais n'hésite pas, parfois, à prendre ses distances par rapport à la monarchie absolue et à la vie de la cour. Ce mouvement s'oppose au mouvement baroque, mouvement majeur de la première moitié du XVIIe siècle. Le genre le plus à l'honneur est le théâtre, qui permet d'organiser à Versailles ou à Paris de somptueux spectacles. Mais il existe aussi des romans classiques (La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette), des contes et des poèmes (La Fontaine). 1. Le culte des Anciens Les classiques se tournent vers les auteurs antiques pour mettre au point leur doctrine et choisir leurs sujets. On se réfère notamment à Aristote, philosophe grec du IVe siècle avant Jésus-Christ qui, dans la Poétique, a défini le genre de la tragédie. Les classiques s'inspirent des auteurs grecs, comme Eschyle, Sophocle ou Euripide et latins comme Sénèque. Au contraire, les auteurs baroques voulaient créer un genre moderne, la tragi-comédie. La Fontaine, lorsqu'il rédige ses fables, choisit également des modèles antiques, comme Esope. 2. Une expression claire, reflet de la raison Pour Boileau, théoricien du classicisme, l'expression est le reflet de la pensée. Il écrit : « ce qui se conçoit bien s'énonce clairement «. il faut donc privilégier une expression simple et claire, pour exprimer une pensée non moins simple et claire. Les classiques ont souvent recours à l'alexandrin. Ils essaient de faire coïncider le rythme du vers avec celui de la syntaxe et se refusent aux rejets et contre-rejets. 3. Instruire et plaire La littérature reçoit deux buts, que tous les genres, et notamment la fable, mais aussi le roman et le théâtre, s'efforce de remplir. Il s'agit de plaire (charmer le lecteur) tout en lui délivrant un enseignement moral, politique, social, religieux ou philosophique. 4. L'instauration de règles Tous les genres sont extrêmement codifiés. La briéveté et la simplicité, de même que la très grande attention portée à la beauté du texte et à la qualité du style, sont les caractéristiques dominantes. C'est cependant le théâtre qui fait l'objet d'u travail théorique le plus soigné. Contrairement au théâtre baroque qui se voulait libre, le théâtre classique est codifié par des règles très précises au nom desquelles on juge de la valeur de la pièce. - la vraisemblance Il faut que ce qui se passe sur scène soit vraisemblable, quand bien même cela ne serait pas vrai. Il faut donc veiller à la cohérence des caractères et des personnages d'un bout à l'autre de la pièce. Par exemple, il est invraisemblable qu'une héroïne de tragédie s'abaisse à mentir. C'est pourquoi Racine préfère confier à OEnone la dénonciation d'Hyppolite dans Phèdre de Racine. - la bienséance Il ne faut pas choquer le public en présentant sur scène des actions violentes ou érotiques. On exclut donc de la scène tout ce qui irait contre la morale établie. Il est également préférable que le langage ne rapporte pas en termes trop crus ce qui n'est pas montré sur la scène. - les règles d'unité (qui découlent du principe de vraisemblance) « Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli // Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli « (Boileau) L'unité d'action vise à supprimer les intrigues secondaires ou anecdotiques ; elle concentre l'intérêt dramatique sur le sujet principal de l'oeuvre et en assure la cohérence. L'unité de temps resserre les fait sdans la limite de vingt-quatre heures. Cette règle cherche à entretenir l'illusion d'une coïncidence entre la durée de la fiction et le temps de la représentation. L'unité de lieu répond au désir d'installer l'action en un espace unique et polyvalent qui réponde à l'unicité de l'espace scénique lui-même. Une quatrième unité est en réalité recquise, c'est l'unité de ton.

« 4.

Une esthétique du trompe-l'oeil Les auteurs baroques privilégient les changements et métamorphoses, ils aiment les masques et les travestissements, qui dénoncent la futilité des apparences.

Ils décrivent aussi l'inconstance amoureuse, et la rapidité avec laquelle les destins humains sont soumis au changement.

(cf.

Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare) Ils accordent une grande place au rêve et au sommeil, comme prise de conscience de la vérité du monde(cf.

La Vie est un songe de Calderon).

Ils insistent sur le sjeux trompeurs de l'apparence et de la réalité, de l'illusion et de la vérité.

C'est pourquoi ils ont un goût particulier pour le théâtre en littérature et le trompe-l'oeil en architecture. De plus, les baroques sont très loin d'accepter les règles classiques.

Ils aiment les histoires compliquées, pleines de rebondissements, d'ornements et de digressions.

Ils n'hésitent pas à multiplier les leiux et le sactions, mélanger les genres et les registres, à surprendre le spectateur et à le divertir par de nombreuses aventures chevaleresques et amoureuses. Le classicisme Le classicisme, qui trouve son origine dès le début du XVIIe siècle, triomphe à partir de 1661, date à laquelle Louis XIV commence son règne personnel.

La littérature classique célèbre la grandeur du règne du roi Soleil, mais n'hésite pas, parfois, à prendre ses distances par rapport à la monarchie absolue et à la vie de la cour.

Ce mouvement s'oppose au mouvement baroque, mouvement majeur de la première moitié du XVIIe siècle. Le genre le plus à l'honneur est le théâtre, qui permet d'organiser à Versailles ou à Paris de somptueux spectacles.

Mais il existe aussi des romans classiques (La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette), des contes et des poèmes (La Fontaine). 1.

Le culte des Anciens Les classiques se tournent vers les auteurs antiques pour mettre au point leur doctrine et choisir leurs sujets.

On se réfère notamment à Aristote, philosophe grec du IVe siècle avant Jésus-Christ qui, dans la Poétique, a défini le genre de la tragédie.

Les classiques s'inspirent des auteurs grecs, comme Eschyle, Sophocle ou Euripide et latins comme Sénèque.

Au contraire, les auteurs baroques voulaient créer un genre. »

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