L'Azerbaïdjan - présentation du pays en version courte

Pays, musique et culture d'Azerbaïdjan 1. Le Pays : L'Azerbaïdjan est un pays du Caucase situé sur la ligne de division entre l'Europe et l'Asie. Sa capitale est Bakou, sa langue officielle est l'azéri et sa monnaie le manat. Actuellement, sa population est environ égale à 9 164 000 habitants et sa densité ne dépasse pas 106 habitants au km. Cette ancienne république ayant appartenu à l'URSS a des frontières terrestres avec l'Arménie et la Turquie, la Géorgie, la Russie, et l'Iran. Bien que le pays n'ait pas accès à la mer ouverte (c'est à dire un océan ouvert au monde), il possède un littoral de 713 km sur la mer Caspienne. L'Azerbaïdjan est membre de plus de quarante organisations internationales, comme par exemple l'ONU. Actuellement, l'Azerbaïdjan est membre non permanent du Conseil de Sécurité de cette organisation. 2. La Musique : Les Azéris ont un patrimoine culturel composé d'éléments turcs, iraniens et caucasiens. Il existe deux formes spécifiques de musique traditionnelle : - celle des ashiks (forme musicale autochtone), jouée par des troubadours ou des bardes itinérants, qui s'accompagnent au saz (luth à manche long), instrument à cordes traditionnel. Cette forme remonte aux influences arméniennes, géorgiennes, turkmènes ou kazakhes. - celle du mugham, la musique savante dérivée du système modal iranien. Cette forme d'art très complexe, jouée de manière passionnée, associe la poésie classique et l'improvisation musicale, en utilisant des modes locaux spécialisés. Un Centre international du Mugham s'est ouvert à Bakou et le Festival International du Mugham y est organisé régulièrement. Le mugham azéri est reconnu depuis 2003 par l'UNESCO comme étant un chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité. Si la frontière entre ces deux forme est bien définie, c'est surtout par l'instrumentation, le style de chant, et le contexte. La musique azérie est constituée de douze principaux systèmes modaux. Ainsi, Bayât-e Tork est considéré comme un système secondaire (Avâz), dérivé du système principal ou primaire Shur. De même que Shur, Dashti et Abu-atâ, on retrouve souvent ce mode dans la musique folklorique des régions de l'Iran, en particulier chez les Kurdes et les Turcophones de Nord-Ouest et du Sud de l'Iran. Bayât-e Tork utilise la même échelle que Shur (c'est justement un des douze systèmes modaux). Si on considère le Shur construit sur Ré, voici à quoi ressemble une « gamme » azérie L'appel à la prière (Azân) est par exemple chanté sur ce mode. Ci-contre, un extrait de l'hymne national azéri, composé par Uzeyir Hajbeyor. A z?rbaycan mar?? - Marche azerbaïdjanaise Parlons maintenant des instruments de musique azerbaïdjanais. Il y a bien sûr tous les instruments à cordes, (les cordophones) comme par exemple le tar ou le kamancha. Ce sont tous des instruments tradistionnels azéris. Le tar est un instrument à 11 cordes en métal. Il est généralement fabriqué en bois de mûrier, et le manche est façonné en bois de noyer. La membrane est faite de peau d'animal. Le kamancha est un instrument traditionnel. Il est principalement fait de bois de noyer ou d'abricotier. La membrane est fabriquée avec de la peau de poisson. Le kamantcha, que je tiens, est en bois de noyer incrusté de nacre. L'archet est composé par des mèches de queue de cheval Puis il y a les tambours comme le derbouka, mais plus particulièrement le gaval. C'est l'instrument à percussion le plus répandu. Le gaval est un des quatre instruments principaux accompagnant le chant de mugham azerbaïdjanais. Il peut être remplacé parfois par le naghara. Dans certaines régions d'Azerbaïdjan, le gaval porte également le nom de daf (parfois noté def), rejoignant ainsi la dénomination qu'on peut trouver en Iran et dans certains pays du Proche-Orient. L'Azerbaïdjan a accueilli les 22, 24 et 26 mai 2012 le Concours Eurovision de la chanson 2012. 3. La Culture : L'art azéri désigne les réalisations artistiques du peuple azéri. Compte tenu des vicissitudes de l'histoire azérie, son domaine dépasse largement non seulement celui du territoire de l'actuelle République d'Azerbaïdjan, mais aussi l'Azerbaïdjan iranien et le sud du Daguestan en Russie qui, avec la République d'Azerbaïdjan constitue la patrie du peuple azéri. Le parcours précis aux dogmes de l'Islam avec son interdiction à la représentation des êtres vivants a amené au développement de l'art ornemental. Les tapis, les miniatures, les calligraphies, les portails élégamment ornés des bâtiments, les dessins muraux semblables à la dentelle, les mosaïques des mausolées et les palais sont les oeuvres d'art de la culture islamique azeri. Malgré l'interdiction, les peintures et les sculptures des êtres vivants (les humains, les animaux et les créatures mythologiques) ont participé au raffinement artistique et fleuri. Des expositions d'art sont organisées dans l'ensemble du pays, par le biais d'un réseau étendu de musées et de galeries et, à Bakou, des établissements sont consacrés à la littérature, aux beaux arts, aux tapis, aux arts décoratifs et à l'art moderne. L'éducation et l'apprentissage font partie intégrante de la culture et de l'histoire de l'Azerbaïdjan. Au XIX e siècle, des établissements éducatifs de style européen ont été fondés dans tout le pays. En 1919, l'Université d'État de Bakou a été créée, l'une des premières du genre en Orient. Durant l'ère soviétique, la politique de l'éducation nationale a été remplacée par celle du système soviétique. Suite à l'indépendance en 1991, le Programme de réforme éducatif a été lancé. Appliqué en 1999, le gouvernement a mis au point une méthodologie éducative en conformité avec les normes internationales. Le système actuel comprend des établissements primaires, secondaires, mais aussi de formation professionnelle, d'études supérieures et des universités. L'Académie nationale des sciences d'Azerbaïdjan (ANAS), Bakou, Azerbaïdjan La littérature occupe une place particulière dans la culture azérie, dont le folklore occupe la place centrale. L'aventure épique intitulée « Le livre de Dada-Qurqud » est une oeuvre littéraire importante qui a plus de 1 300 ans. L'éminent écrivain Fizuli est connu au-delà des frontières nationales et régionales. Un autre grand exemple de la littérature azérie est Mirza Fatali Akhundov, qui a peaufiné la forme dramatique pour le théâtre au XIX e siècle. Pendant la période soviétique, de brillantes figures littéraires azéries telles que Huseyn Javid, Ahmad Javad ou Mikail Mushfiq ont été victimes de la répression du régime soviétique. Parmi les figures littéraires modernes, on peut citer Bakhtiyar Vahabzada, Anar et bien d'autres encore. Nous pouvons donc remarquer que, malgré sa petite surface, l'Azerbaïdjan est un pays regorgeant d'activités culturelles. La cuisine azérie est renommée comme étant l'une des plus délicieuses du Caucase. La terre agricole très fertile et la mer Caspienne fournissent une grande diversité de viandes, poissons, fruits et légumes. Le caviar de la mer Caspienne est un mets délicat recherché dans le monde entier. La cuisine azérie comprend plus de 30 sortes de potages et le plat le plus célèbre est le plov. Une grande diversité de kébabs, à base d'agneau, de boeuf, de poulet et de poisson sont préparés pour les grandes occasions. Les fruits secs et les noix sont utilisés en abondance. La cuisine azérie est célèbre pour son utilisation répandue des légumes saisonniers et sa variété de fines herbes. Le baklava azerbaïdjanais (une pâtisserie de l'Orient)