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L'attitude naturelle (Husserl)

Publié le 22/02/2012

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Le phénomène n'est pas ce qui est manifeste et les choses mêmes ne sont pas les choses ordinaires que je perçois quotidiennement et qui paraissent exister extérieurement et indépendamment de moi. Husserl appelle « attitude naturelle » cette croyance, spontanée et naïve, qui consiste à croire (sans réfléchir à cette croyance même) que la réalité est un tout passivement perçu, dont ma conscience et mon existence font partie au même titre que les autres choses, un "fait". Dans l'attitude naturelle, la réalité est vécue comme un en-soi transcendant, c'est-àdire comme si la réalité était indépendante et étrangère à la conscience. « L'attitude d'esprit naturelle n'a encore aucun souci d'une critique de la connaissance. Dans l'attitude d'esprit naturelle, nous sommes tournés, par l'intuition et la pensée, vers les choses qui dans chaque cas nous sont donnés [...]. Dans la perception par exemple, une chose se trouve devant nos yeux ; elle est là au milieu des choses, animées et inanimées, c'est-à-dire au milieu d'un monde. » Husserl, L'idée de la phénoménologie
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« quand il vise un phénomène. L'intentionnalité : une nouvelle conception de la conscience Lorsqu'on met en suspens cette attitude naturelle et inconsciente, lorsque l'on prend du recul par rapport à cette habitude, on découvre l'intentionnalité de la conscience. « Le mot intentionnalité ne signifie rien d'autre que cette particularité foncière et générale qu'a la conscience d'être conscience de quelque chose, de porter, en sa qualité de cogito , son cogitatum en elle-même.

» Husserl, Méditations cartésiennes La conscience est donneuse de sens Prenons, à titre d'exemple, la perception d'un objet extérieur. Selon l'attitude naturelle, cet objet – un arbre au loin, un dé, une maison – est une chose tout à fait indépendante de moi.

Or, en se concentrant sur la manière dont je la perçois, je découvre qu'elle m'est donnée dans une série d'esquisses, de silhouettes (Abschattungen ), que la conscience rapporte à la chose en opérant une synthèse.

C'est donc moi (le sujet, l'ego) qui constitue la chose en intégrant la série de ses manifestations. La conséquence de cette réflexion est que la conscience est toujours “conscience de quelque chose” ; elle vise toujours un objet auquel elle accorde un sens.

La conscience est donatrice de sens.

Contrairement à ce que peut croire l'attitude naturelle, le monde reçoit son sens de l'esprit.

L'objet en tant que visée par la conscience – c'est-àdire le phénomène – est solidaire de la conscience elle-même. La conscience se définit par ses actes L'intentionnalité porte en elle une nouvelle conception de la conscience.

Celle-ci n'est plus définie par un ensemble de facultés (l'imagination, l'entendement, etc.), mais comme étant un ensemble de vécus intentionnels.

Elle se définit donc par des actes qui ont pour corrélats les phénomènes.

Percevoir, imaginer,. »

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