latine, littérature.
Publié le 06/05/2013
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importante, les Métamorphoses (Metamorphoseis), est un long poème dont la trame est vague et qui traite des anciens mythes.
6 L’ÂGE D’OR : LA PROSE
À l’âge d’or de la poésie romaine correspond un âge d’or de la prose, d’égale valeur littéraire.
Le chef de file en est Cicéron, homme politique et orateur dont la rhétorique sonore a servi de modèle à des générations de tribuns.
Les discours les plus
connus de Cicéron sont dirigés contre Catilina ( les Catilinaires — Catilinariae orationes , 63 av.
J.-C.), mais nombre d’autres sont tout aussi efficaces car les rythmes et les cadences de la langue latine sont orchestrés avec grand soin, afin d’obtenir des
effets percutants et persuasifs.
Cicéron excelle également dans le domaine de la prose écrite, d’un style plus libre, dans des traités sur la rhétorique et des œuvres philosophiques, comme ses célèbres écrits sur l’amitié ( Lelius ou De l’amitié — Laelius,
de amicitia, 44 av.
J.-C.) et la vieillesse ( Caton l’Ancien ou de la vieillesse — Cato major, de senectute, 44 av.
J.-C.).
La plus grande partie de son abondante correspondance a été conservée.
Le contemporain de Cicéron, Jules César, est également connu en tant qu’écrivain en prose.
Ses commentaires clairs et rigoureux sur ses campagnes dans les Gaules et sur la guerre civile ( Commentaires de la guerre des Gaules — Commentarii de
bello gallico, 51 av.
J.-C.
; De la guerre civile — Commentarii de bello civili, 44 av.
J.-C.) sont devenus de grands modèles du genre.
Le remarquable historien romain Tite-Live, est quant à lui l’auteur d’une longue Histoire de Rome, (Ab Urbe condita
libri, à partir de 26 av.
J.-C.
), dont il ne demeure qu’un quart environ.
7 L'ÂGE D'ARGENT
L’âge d’or est suivi par une période souvent appelée « âge d’argent de la littérature latine », au Ier siècle av.
J.-C.
Bien que l’éclat du siècle précédent lui a porté préjudice, un ensemble substantiel d’œuvres accomplies est écrit pendant cette période.
L’Énéide (Aeneis, 29-19 av.
J.-C.) de Virgile semble tellement incarner la perfection du genre épique que les poètes qui lui succèdent sont gênés plutôt qu’aidés par ce modèle.
La tradition épique inspire cependant Lucain, dans la Pharsale (Pharsalia),
qui retrace, dans un style vivant, les incidents survenus pendant la guerre civile romaine.
Dans la même lignée, le poète Stace (v.
45-v.
100), autre écrivain très admiré au Moyen Âge, écrit la Thébaïde (Thebais, v.
91), son œuvre majeure, un récit
épique énergique et librement organisé, qui pousse chaque trait du style virgilien à son point extrême.
Sénèque, tuteur de l’empereur Néron, est également un écrivain majeur de l’âge d’argent.
Il interprète les doctrines de la philosophie stoïcienne
dans des lettres et des traités qui ont eu une influence considérable.
Il compose neuf tragédies macabres qui, au fil des siècles, ont marqué les sensibilités dramatiques européennes.
D’autres œuvres intéressantes ont été réalisées en cette période, dans des modes satiriques variés.
L’esclave Phèdre ( 15 av.
J.-C.-50 apr.
J.-C.), qui devient un homme libre sous l’empereur Auguste, produit des versions en vers latins des fables
populaires de l’écrivain grec Ésope (Flables — Fabulae) .
Pétrone, homme courtois et arbitre des élégances, est sans doute l’écrivain le plus original de son temps, avec son étonnant Satiricon (v.
60), œuvre importante en vers et en prose, satire très
divertissante des excès humains, dont il ne reste malheureusement qu’une partie.
Cette vivacité d’écriture se retrouve chez les grands écrivains de satires en vers : Perse (34-62), à la plume sévère et difficile (Satires — Saturae) , et Juvénal acerbe
mais divertissant (Satires — Saturae) .
La forme épique la plus courte, l’épigramme, est perfectionnée par Martial, dont les vers sont mordants et plein d’esprit ( Épigrammes — Epigrammata, 80-84).
La prose du Ier siècle englobe les œuvres d’un grand nombre d’écrivains didactiques.
Pline l'Ancien est un écrivain prolifique dont l’ Histoire naturelle (Naturalis historia) reste, pendant des générations, une encyclopédie d’histoire naturelle de référence.
L’Institution oratoire (Institutio oratoria, 93-96) du rhéteur Quintilien fait autorité : c’est une étude consacrée à la théorie et à la pratique de l’art oratoire ; elle inclut certaines critiques littéraires romaines parmi les plus judicieuses.
Plusieurs
historiens notoires écrivent également pendant cette période : Tacite narre de façon dramatique les événements de son siècle et du précédent dans les Histoires (Historiae, 104-110) et les Annales (v.
110-116) ; il est également l’auteur d’une célèbre
description de l’Allemagne et de ses habitants, dans la Germanie (De origine et situ Germaniae, v.
98).
La Vie des douze Césars (De vita XII Caesarum, v.
121) de Suétone est célèbre pour ses biographies vivantes des empereurs et pour les
représentations souvent saisissantes de ce qui demeure, pour les lecteurs modernes, la période la plus marquante de l’histoire romaine.
8 LES DERNIERS FEUX
Au cours des siècles qui suivent l’Empire romain, la littérature décline en même temps que les fortunes politiques de l’empire, mais quelques figures importantes émergent.
Les Métamorphoses (Metamorphoseon libri XI) d'Apulée constituent un
divertissant récit en prose qui raconte avec élégance les amours de Cupidon et Psyché.
Un dernier élan d’énergie littéraire païenne se produit au IVe siècle, avec l’érudit et sagace Ambrosius Theodosius Macrobe ( IVe-Ve siècle), auteur d’une sorte de
résumé de la culture ancienne dans ses Saturnales (Saturnalia).
9 LES PREMIERS ÉCRITS CHRÉTIENS
La première période de littérature chrétienne en latin chevauche une période d’écrits païens.
Le premier écrivain chrétien important est Tertullien, mais celui qui a le plus d'influence est saint Ambroise, dont la correspondance et les hymnes (Hymnes,
Carmina) sont toujours lues avec intérêt.
Une nouvelle tradition de poésie chrétienne, utilisant des procédés littéraires païens, est inaugurée par Prudence, qui introduit l’utilisation de l’allégorie dans la poésie chrétienne notamment dans sa
Psychomachie (Psychomachia) .
Deux religieux dominent les premiers écrits en prose : saint Jérôme et saint Augustin.
L’œuvre majeure de saint Jérôme est la traduction de la Bible ; connue sous le nom de Vulgate (Editio Vulgata), elle en est encore la version latine en usage, et son
effet sur la prose latine et européenne ultérieure a été considérable.
Saint Augustin exerce pour sa part une très grande influence tant sur ses contemporains que sur les siècles suivants.
Ses œuvres majeures, la Cité de Dieu (De civitate Dei, 415-
427), et les Confessions (Confessiones, v.
400), une œuvre très personnelle, utilisent le style classique de la rhétorique cicéronienne, avec une façon intime et émouvante d'exprimer sa conviction chrétienne.
D’autres écrits de cette période, pas
spécifiquement chrétiens dans leur orientation, ont également une grande influence sur la pensée chrétienne.
Les Noces de Mercure et de la Philologie (De nuptiis Philologiae et Mercurii, v.
400) est le titre d’une curieuse œuvre allégorique populaire de
Martianus Capella ( Ve siècle) ; elle a pour mérite de faire l’inventaire des plus importantes connaissances profanes de la culture européenne, selon l’auteur.
La Consolation de la philosophie (De consolatione philosophiae, v.
523) , du consul Boèce,
dépeint avec calme et majesté la façon dont la vie de l’esprit peut être source de paix intérieure dans une période difficile.
10 LITTÉRATURE LATINE DU MOYEN ÂGE
La littérature latine médiévale poursuit la tradition de la première littérature chrétienne.
L’Espagnol saint Isidore de Séville élabore un condensé de la culture de son époque dans son Livre des étymologies ou origines (Etymologiae, 623), un ouvrage.
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