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L'art est-il sa propre fin ?

Publié le 18/03/2009

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Le beau est donc l’expression de liberté de l’homme, de l’artiste, et c’est en ce sens que l’imagination est réellement créatrice. Et il revient bien au génie artistique comme le dira Kant dans le paragraphe 48 de la Critique de la faculté de juger : le génie est celui qui a la capacité de produire des œuvres d’arts qui plairont universellement. Ainsi, comme il le dit au §43 : L’art est la production par liberté, c’est-à-dire par un libre arbitre qui met la raison au fondement même de ses actions ; même si le génie est celui par qui la nature donne ses règles. En ce sens alors l’universalité esthétique est universalité sans concept. Quand je juge un objet beau, j’attribue à chacun le sentiment que j’éprouve devant l’objet. Cette universalité est de droit et non de fait. Cette universalité n’est pas logique : « Est beau ce qui plaît universellement et sans concept «. Est beau donc ce qui est l’expression d’une harmonie entre l’entendement et l’imagination : il s’agit d’une finalité sans fin, car le beau est à lui-même sa fin : « La beauté est la forme de la finalité d’un objet en tant qu’elle y est perçue sans la représentation d’une fin. « Le beau est à lui-même sa propre fin.

Le sujet pose la question de la finalité de la création artistique. L'art est-il purement désintéressé ? N'a-t-il pour but que la simple production d'oeuvres belles ? Un art engagé politiquement pourrait-il encore être qualifié d'art ? Comme le montre Guernica de Picasso, une oeuvre engagée semble pouvoir être belle. Toutefois, si l'art ne reste pas, selon les mots de Kant, "une finalité sans fin", ne risque-t-il pas de se perdre dans l'idéologie ou dans le moralisme ? Que l'on songe ici à l'art édifiant par exemple.

De plus, un art qui serait à lui-même sa propre fin - comme le pensent les partisans de "l'art pour l'art", ne risque-t-il pas de n'être au final qu'un pur jeu de formes, une activité stérile sans réelle prise en compte et sans réelle vision du monde ?

Le problème, ici, exige la confrontation et le débat entre, d'une part, L'ART ENGAGE et, d'autre part, L'ART POUR L'ART.

 

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