L'angoisse et la mauvaise foi chez SARTRE
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
L'homme est en quelque sorte « condamné » à la liberté, à
chaque instant responsable, il a le pouvoir de dire « oui » ou
« non », de faire ce qu'il veut, mais il s'angoisse à cause de ce
« rien » qui vient s'insinuer entre les motifs et les actes. Le néant
hante l'être et la liberté est une rupture avec ce dernier : « La
condition pour que la réalité humaine puisse nier tout ou partie
du monde, c'est qu'elle porte le néant en elle comme le rien qui
sépare son présent de tout passé. »41 L'angoisse est un sentiment
vertigineux né de la multiplicité des possibles, elle est liée non
à un objet (c'est le cas de la peur), mais à la prise de conscience
que « mon » existence est totalement libre, elle est angoisse de
soi et de l'infinie liberté car « je » décide seul, injustifié, injustifi
able, sans circonstances atténuantes, sans la moindre excuse
et les barrières censées me protéger ne signifient rien.
Liens utiles
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- Mauvaise foi selon sartre
- Les conduites de mauvaise foi dans L'Etre et le Néant - 1re partie, chapitre II - Sartre (commentaire)
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